D’Jazz Nevers 2 : Fidel Fourneyron en solo et Trio Peligroso avec Thibaud Soulas
Ce dimanche 12 novembre aura été une journée calme avant l’accélération des évènements dès demain jusqu’en fin de semaine. Cependant un formidable solo de trombone par Fidel Fourneyon, puis percussions profanes et sacrées cubaines par le Trio Peligroso et Thibaud Soulas.
De ma fenêtre donnant sur la Loire, je n’ai pas revu le héron aperçu hier, volant parmi les rafales de vent. Aura-t-il été abattu par la tempête ou entrainé vers des régions inaccessibles ? Restent étourneaux et cormorans, mais l’heure n’est plus à bailler aux corneilles, car un concert surprise attend les donateurs du festival dans la salle Henriette de Clèves du Palais Ducal. La presse y est admise ? Profitons en. Et la surprise, c’est… Fidel Fourneyron, celui-là même qui triomphait hier avec son programme ¿Que Vola ?, mais cette fois-ci en solo. Longues tenues, effets de souffle, multiphoniques, glissandos… on pense à Albert Mangelsdorff bien sûr, mais aussi au sources qui furent les siennes, rituels tibétains, diphonies mongolers, diverses polyphonies extra-européennes. Puis la coulisse se fait plus mélodiques en un jeu de quartes étagées se succédant selon une cartographie patiemment dévoilée, selon un modèle qui sera décliné au cours du concert sur différents intervalles et d’autres schémas, explorant toute la gamme des jeux de coulisses et de flexibilité, mais aussi de sourdines de la plunger (ventouse) recouvrant tout le pavillon et se rapprochant de la velvet (la bien nommée sourdine de velours), la pixie qu’il recouvre de la plunger pour jouer de toutes les nuances wah wah, l’harmon (celle de Miles, mais qui paraît énorme lorsqu’elle est conçue pour le trombone). On passe du velours au cuir, puis au cuivre dont il accumule toute une chaudronnerie et semble dans de violentes attaques dessouder les parties, ou dont il tire des sonorités aquatiques ou de plomberie. Final sur un Mood Indigo dont il réimagine les voicings ellingtoniens de son seul trombone.
Le soir, ce sont ses compagnons cubains de la veille qui se produisent au Café Charbon, le Trio Peligroso (les percussionnistes Adonis Panter Calderon, Barbaro Crespo Richard, Ramon Tamayo Martinez) et le contrebassiste Thibaud Soulas entre les mains duquel alternent claves et contrebasse. Arrivé en retard, je découvre une série de toques jouées sur les tambours sacrés batas, ces adresses rythmiques aux divinités de la santeria que l’on a coutume d’enchaîner les unes aux autres, une formule mère correspondant à des paroles précises mais laissées muettes et jouées par un meneur de jeu et sur lesquelles les autres improvisent. Ces toques se fondent l’une dans l’autre par tuilages et équivalences métriques qui font le sol se dérober sous l’auditeur dans un grand effondrement rythmique alors que la pulsation reste immuable. Suivront des rythmes profanes de la rumba jouées sur les congas, les quatre musiciens invitant l’assistance à reprendre ses chants. On en ressort comme exténué, mais ravi.
Demain, des chants d’un genre tout différent à 12h15 dans la salle Lauberty de la Maison de la Culture avec Claudia Solal en duo avec Benjamin Moussay, le quatuor Tilt du flûtiste Joce Mienniel à 18h30 à l’auditorium Jean Jaurès, puis double concert à la salle Philippe-Genty de la Maison de la Culture avec en première partie Airelle Besson et l’Euroradio Jazz Orchestra 2017 suivi du trio de Chris Potter (Reuben Rogers et Eric Harland) auquel s’est ajouté en dernière minute le claviériste James Francies. • Franck Bergerot
|Ce dimanche 12 novembre aura été une journée calme avant l’accélération des évènements dès demain jusqu’en fin de semaine. Cependant un formidable solo de trombone par Fidel Fourneyon, puis percussions profanes et sacrées cubaines par le Trio Peligroso et Thibaud Soulas.
De ma fenêtre donnant sur la Loire, je n’ai pas revu le héron aperçu hier, volant parmi les rafales de vent. Aura-t-il été abattu par la tempête ou entrainé vers des régions inaccessibles ? Restent étourneaux et cormorans, mais l’heure n’est plus à bailler aux corneilles, car un concert surprise attend les donateurs du festival dans la salle Henriette de Clèves du Palais Ducal. La presse y est admise ? Profitons en. Et la surprise, c’est… Fidel Fourneyron, celui-là même qui triomphait hier avec son programme ¿Que Vola ?, mais cette fois-ci en solo. Longues tenues, effets de souffle, multiphoniques, glissandos… on pense à Albert Mangelsdorff bien sûr, mais aussi au sources qui furent les siennes, rituels tibétains, diphonies mongolers, diverses polyphonies extra-européennes. Puis la coulisse se fait plus mélodiques en un jeu de quartes étagées se succédant selon une cartographie patiemment dévoilée, selon un modèle qui sera décliné au cours du concert sur différents intervalles et d’autres schémas, explorant toute la gamme des jeux de coulisses et de flexibilité, mais aussi de sourdines de la plunger (ventouse) recouvrant tout le pavillon et se rapprochant de la velvet (la bien nommée sourdine de velours), la pixie qu’il recouvre de la plunger pour jouer de toutes les nuances wah wah, l’harmon (celle de Miles, mais qui paraît énorme lorsqu’elle est conçue pour le trombone). On passe du velours au cuir, puis au cuivre dont il accumule toute une chaudronnerie et semble dans de violentes attaques dessouder les parties, ou dont il tire des sonorités aquatiques ou de plomberie. Final sur un Mood Indigo dont il réimagine les voicings ellingtoniens de son seul trombone.
Le soir, ce sont ses compagnons cubains de la veille qui se produisent au Café Charbon, le Trio Peligroso (les percussionnistes Adonis Panter Calderon, Barbaro Crespo Richard, Ramon Tamayo Martinez) et le contrebassiste Thibaud Soulas entre les mains duquel alternent claves et contrebasse. Arrivé en retard, je découvre une série de toques jouées sur les tambours sacrés batas, ces adresses rythmiques aux divinités de la santeria que l’on a coutume d’enchaîner les unes aux autres, une formule mère correspondant à des paroles précises mais laissées muettes et jouées par un meneur de jeu et sur lesquelles les autres improvisent. Ces toques se fondent l’une dans l’autre par tuilages et équivalences métriques qui font le sol se dérober sous l’auditeur dans un grand effondrement rythmique alors que la pulsation reste immuable. Suivront des rythmes profanes de la rumba jouées sur les congas, les quatre musiciens invitant l’assistance à reprendre ses chants. On en ressort comme exténué, mais ravi.
Demain, des chants d’un genre tout différent à 12h15 dans la salle Lauberty de la Maison de la Culture avec Claudia Solal en duo avec Benjamin Moussay, le quatuor Tilt du flûtiste Joce Mienniel à 18h30 à l’auditorium Jean Jaurès, puis double concert à la salle Philippe-Genty de la Maison de la Culture avec en première partie Airelle Besson et l’Euroradio Jazz Orchestra 2017 suivi du trio de Chris Potter (Reuben Rogers et Eric Harland) auquel s’est ajouté en dernière minute le claviériste James Francies. • Franck Bergerot
|Ce dimanche 12 novembre aura été une journée calme avant l’accélération des évènements dès demain jusqu’en fin de semaine. Cependant un formidable solo de trombone par Fidel Fourneyon, puis percussions profanes et sacrées cubaines par le Trio Peligroso et Thibaud Soulas.
De ma fenêtre donnant sur la Loire, je n’ai pas revu le héron aperçu hier, volant parmi les rafales de vent. Aura-t-il été abattu par la tempête ou entrainé vers des régions inaccessibles ? Restent étourneaux et cormorans, mais l’heure n’est plus à bailler aux corneilles, car un concert surprise attend les donateurs du festival dans la salle Henriette de Clèves du Palais Ducal. La presse y est admise ? Profitons en. Et la surprise, c’est… Fidel Fourneyron, celui-là même qui triomphait hier avec son programme ¿Que Vola ?, mais cette fois-ci en solo. Longues tenues, effets de souffle, multiphoniques, glissandos… on pense à Albert Mangelsdorff bien sûr, mais aussi au sources qui furent les siennes, rituels tibétains, diphonies mongolers, diverses polyphonies extra-européennes. Puis la coulisse se fait plus mélodiques en un jeu de quartes étagées se succédant selon une cartographie patiemment dévoilée, selon un modèle qui sera décliné au cours du concert sur différents intervalles et d’autres schémas, explorant toute la gamme des jeux de coulisses et de flexibilité, mais aussi de sourdines de la plunger (ventouse) recouvrant tout le pavillon et se rapprochant de la velvet (la bien nommée sourdine de velours), la pixie qu’il recouvre de la plunger pour jouer de toutes les nuances wah wah, l’harmon (celle de Miles, mais qui paraît énorme lorsqu’elle est conçue pour le trombone). On passe du velours au cuir, puis au cuivre dont il accumule toute une chaudronnerie et semble dans de violentes attaques dessouder les parties, ou dont il tire des sonorités aquatiques ou de plomberie. Final sur un Mood Indigo dont il réimagine les voicings ellingtoniens de son seul trombone.
Le soir, ce sont ses compagnons cubains de la veille qui se produisent au Café Charbon, le Trio Peligroso (les percussionnistes Adonis Panter Calderon, Barbaro Crespo Richard, Ramon Tamayo Martinez) et le contrebassiste Thibaud Soulas entre les mains duquel alternent claves et contrebasse. Arrivé en retard, je découvre une série de toques jouées sur les tambours sacrés batas, ces adresses rythmiques aux divinités de la santeria que l’on a coutume d’enchaîner les unes aux autres, une formule mère correspondant à des paroles précises mais laissées muettes et jouées par un meneur de jeu et sur lesquelles les autres improvisent. Ces toques se fondent l’une dans l’autre par tuilages et équivalences métriques qui font le sol se dérober sous l’auditeur dans un grand effondrement rythmique alors que la pulsation reste immuable. Suivront des rythmes profanes de la rumba jouées sur les congas, les quatre musiciens invitant l’assistance à reprendre ses chants. On en ressort comme exténué, mais ravi.
Demain, des chants d’un genre tout différent à 12h15 dans la salle Lauberty de la Maison de la Culture avec Claudia Solal en duo avec Benjamin Moussay, le quatuor Tilt du flûtiste Joce Mienniel à 18h30 à l’auditorium Jean Jaurès, puis double concert à la salle Philippe-Genty de la Maison de la Culture avec en première partie Airelle Besson et l’Euroradio Jazz Orchestra 2017 suivi du trio de Chris Potter (Reuben Rogers et Eric Harland) auquel s’est ajouté en dernière minute le claviériste James Francies. • Franck Bergerot
|Ce dimanche 12 novembre aura été une journée calme avant l’accélération des évènements dès demain jusqu’en fin de semaine. Cependant un formidable solo de trombone par Fidel Fourneyon, puis percussions profanes et sacrées cubaines par le Trio Peligroso et Thibaud Soulas.
De ma fenêtre donnant sur la Loire, je n’ai pas revu le héron aperçu hier, volant parmi les rafales de vent. Aura-t-il été abattu par la tempête ou entrainé vers des régions inaccessibles ? Restent étourneaux et cormorans, mais l’heure n’est plus à bailler aux corneilles, car un concert surprise attend les donateurs du festival dans la salle Henriette de Clèves du Palais Ducal. La presse y est admise ? Profitons en. Et la surprise, c’est… Fidel Fourneyron, celui-là même qui triomphait hier avec son programme ¿Que Vola ?, mais cette fois-ci en solo. Longues tenues, effets de souffle, multiphoniques, glissandos… on pense à Albert Mangelsdorff bien sûr, mais aussi au sources qui furent les siennes, rituels tibétains, diphonies mongolers, diverses polyphonies extra-européennes. Puis la coulisse se fait plus mélodiques en un jeu de quartes étagées se succédant selon une cartographie patiemment dévoilée, selon un modèle qui sera décliné au cours du concert sur différents intervalles et d’autres schémas, explorant toute la gamme des jeux de coulisses et de flexibilité, mais aussi de sourdines de la plunger (ventouse) recouvrant tout le pavillon et se rapprochant de la velvet (la bien nommée sourdine de velours), la pixie qu’il recouvre de la plunger pour jouer de toutes les nuances wah wah, l’harmon (celle de Miles, mais qui paraît énorme lorsqu’elle est conçue pour le trombone). On passe du velours au cuir, puis au cuivre dont il accumule toute une chaudronnerie et semble dans de violentes attaques dessouder les parties, ou dont il tire des sonorités aquatiques ou de plomberie. Final sur un Mood Indigo dont il réimagine les voicings ellingtoniens de son seul trombone.
Le soir, ce sont ses compagnons cubains de la veille qui se produisent au Café Charbon, le Trio Peligroso (les percussionnistes Adonis Panter Calderon, Barbaro Crespo Richard, Ramon Tamayo Martinez) et le contrebassiste Thibaud Soulas entre les mains duquel alternent claves et contrebasse. Arrivé en retard, je découvre une série de toques jouées sur les tambours sacrés batas, ces adresses rythmiques aux divinités de la santeria que l’on a coutume d’enchaîner les unes aux autres, une formule mère correspondant à des paroles précises mais laissées muettes et jouées par un meneur de jeu et sur lesquelles les autres improvisent. Ces toques se fondent l’une dans l’autre par tuilages et équivalences métriques qui font le sol se dérober sous l’auditeur dans un grand effondrement rythmique alors que la pulsation reste immuable. Suivront des rythmes profanes de la rumba jouées sur les congas, les quatre musiciens invitant l’assistance à reprendre ses chants. On en ressort comme exténué, mais ravi.
Demain, des chants d’un genre tout différent à 12h15 dans la salle Lauberty de la Maison de la Culture avec Claudia Solal en duo avec Benjamin Moussay, le quatuor Tilt du flûtiste Joce Mienniel à 18h30 à l’auditorium Jean Jaurès, puis double concert à la salle Philippe-Genty de la Maison de la Culture avec en première partie Airelle Besson et l’Euroradio Jazz Orchestra 2017 suivi du trio de Chris Potter (Reuben Rogers et Eric Harland) auquel s’est ajouté en dernière minute le claviériste James Francies. • Franck Bergerot