Leo Courbot, passions funk
“Passion At A Distance”, enregistré avec des invités prestigieux, est le plus abouti des albums de ce jeune multi-instrumentiste belge pour qui le funk n’a plus de secrets.
En mai 2021, le multi-instrumentiste, chanteur et compositeur belge faisait parler de lui pour la première fois dans les colonnes de Jazz Magazine, grâce aux dix chansons de l’album “Vatic Vintage”, qui lui avait valu d’être désigné Révélation ! et qu’il avait réalisé entièrement seul, du jouage à la production. Après avoir teasé il y a quelques mois l’un des titres les plus importants d’un album à venir, voilà qu’il livrait il y a peu un album grand format intitulé “Passion At A Distance”, fruit d’un long travail qu’il n’a cette fois pas fait en solitaire : sur la pochette, on peut lire entre autres les noms des batteurs, Stéphane Galland et Oliver Gene Lake, mais aussi Michael Bland, longtemps l’une des pièces-maitresses de la machine à grooves de Prince qui enlumine le morceau Wormholes.
En parlant de Prince, si vous décelez certaine influence du natif de Minneapolis dans la façon qu’a Leo Courbot d’écrire, de faire claquer les cocottes funky, de chanter voire de produire, vous ne rêvez pas : le jeune belge est un grand fan et ne s’en cache pas. Pour autant, “Passion At A Distance” est le plus abouti et le plus personnel de ses albums à ce jour, qui témoigne de son passage dans une autre dimension, en termes d’arrangements, de “mise en sons” et même d’expression instrumentale (son jeu de guitare, notamment sur Multiverse, prouve combien ses ressources sont vastes), et c’est un jalon dans son parcours qui promet des lendemains qui chantent.
Ne le ratez pas le 26 Mai au Strof à Bruxelles dans le cadre du Lotto Brussels Jazz Weekend (entrée libre).