Iommi & Hughes, heavy pour la vie
“The 1996 DEP Sessions With Glenn Hughes” du légendaire guitariste de Black Sabbath Tony Iommi vient d’être réédité en CD.
Par Julien Ferté
Quand en décembre 1996 Tony Iommi entre en studio pour enregistrer un nouvel album avec l’ex-chanteur de Trapeze et de Deep Purple, Glenn Hughes, enfant, comme lui, des West Midlands, ce n’est pas, cette fois, pour qu’il soit publié sous le nom de Black Sabbath, comme ç’avait été le cas dix ans plus tôt avec “Seventh Star”, l’un des (vraix-faux ?) albums du Sab’ les moins aimés, certes loin derrière “Forbidden” – l’un comme l’autre ne sont pourtant pas sans charmes, mais c’est une autre histoire.
Non, cette fois c’est sûr, les huit heavy rock songs sortiront sous le nom du guitariste, Iommi. En 1997 ? Non, huit ans plus tard, en 2004, sous le titre de “The 1996 DEP Sessions With Glenn Hughes”, pour bien souligner qu’il s’agit d’un album inédit sauvé des eaux.
Les aventures en duo de Tony Iommi avec les ex-vocalistes de Deep Purple sont décidément toujours compliquées – on se souvient du mal accueilli “Born Again” de 1983 avec Ian Gillan, pourtant devenu culte au fil des ans (on espère d’ailleurs une réédition Deluxe remasterisée et, surtout remixée, mais ça aussi c’est une autre histoire).
“The 1996 DEP Sessions With Glenn Hughes” démarrait cependant très fort avec le super heavy Gone, marqué par l’un de ces riffs d’acier dont le natif de Birmingham a le secret. Au micro, Hughes, alias “The Voice Of Rock”, était en voix, soulful et agressif, combinaison rare, et sans doute l’une de ses marques de fabrique, avec son jeu de basse puissant et profond.
Les sept autres morceaux ne sont peut-être pas tous aussi forts que cet opening track mémorable, mais forment grâce à leur diversité un album essentiel pour les fans du guitariste et du chanteur. Un an plus tard, nos deux heavy rock stars remettront le couvert avec “Fuse”. À suivre…
CD Iommi : “The 1996 DEP Sessions With Glenn Hughes” (BMG, déjà dans les bacs).
Photo : Maria Iommi / BMG.