La star de la basse électrique passe par la célèbre salle parisienne le 15 novembre.
Que vous l’ayez déjà vu à la grande époque de ses aventures avec Miles Davis, Eric Clapton, George Benson, Aretha Franklin, Brian Ferry, Wayne Shorter, Al Jarreau, Herbie Hancock, ou au cours de l’une des nombreuses tournées qui l’ont mené en France ces dernières années, un concert de Marcus Miller est toujours un rendez-vous majeur dans l’actualité des concerts.
Le héros de la basse est annoncé pour cette tournée française avec un nouveau groupe. Au programme : des morceaux de son plus célèbre employeur, Miles Davis, mais aussi des morceaux inédits.
Rendez-vous est donc pris à 20h le 15 novembre au Grand Rex à Paris pour profiter encore de l’art de de la manière de ce leader hors-norme, maître du slap doublé d’un compositeur de renom.
Photo © Bengt Nyman / Wikimedia
Notre grand entretien avec Marcus Miller lors de la sortie de son dernier album en date, c’est ici !
Le label qui fait référence dans la découverte de talents va souffler ses vingt bougies avec trois soirées exceptionnelles à Paris (Sunset) et un superbe album inédit de Geri Allen & Kurt Rosenwinkel. Jazz Magazine est partenaire de cet événement.
C’est presque certain : il y a parmi celles et ceux qui vous ont le plus marqué ces dernières années un ou plusieurs artistes qui ont commencé le label fondé par Jana Herzen. Motéma a donné sa chance au chanteur Gregory Porter, qui est peut-être aujourd’hui la plus grande star internationale du jazz, mais aussi à la saxophoniste Lakecia Benjamin ou au pianiste Joey Alexander. L’aventure continue !
Motéma en live à Paris
Trois dates à ne pas rater en novembre : d’abord le concert d’un trio unique, Flamenkora (avec Volker Goetze, trompette, Ali Boulo Santo Cissoko, chant et kora, et le guitariste flamenco Alejandro Moreno) et le tout premier concert à Paris d’une pianiste de 25 ans en laquelle le label place beaucoup d’espoirs, Shuteen Erdenebaatar, originaire d’un pays dont le monde du jazz entend encore peut parler : la Mongolie. Elle vient de publier son premier disque sous son nom, en quartette (Anton Mangold, sax et flûte, Nils Kugelmann, contrebasse, Valentin Renner, batterie), qui s’intitule « Rising Sun ». Rendez-vous les 2 et 3 novembre à 20h au Sunset !
Code promos exclusifs : des places à 16€ au lieu de 25€ : 9FS0211 (soirée du 2 novembre) 9FS0311 (soirée du 3 novembre)
Evénement dans l’événement, le concert d’un duo d’exception formé par Kurt Rosenwinkel et le pianiste Gerald Clayton pour un hommage qui s’annonce grandiose à Geri Allen le 4 novembre, 19h30 et 21h30. Une date clé de la programmation du Sunset et un concert qui s’annonce déjà culte.
En bonus, la fondatrice du label Jana Herzen se produira elle aussi pour un set spécial anniversaire en deuxième partie de chaque soirée !
Geri Allen & Kurt Rosenwinkel, l’album inédit qu’il faut avoir
Le dernier événement de cette célébration anniversaire sera phonographique. Capté à la Philharmonie de Paris en 2012, ce duo piano-guitare est un modèle du genre qui propose d’entendre, dans une intimité partagée avec le public, deux maîtres de leurs instruments, la regrettée pianiste Geri Allen et l’un des guitaristes incontournables de sa génération, Kurt Rosenwinkel. « A Lovesome Thing » sort le 24 novembre, et c’est l’un des plus beaux disques de l’année.
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Joie : “The Purple Album”, le meilleur album de Whitesnake depuis “Slip Of The Tongue” est réédité en “Special Gold Edition”, double CD + blu-ray ou double LP, au choix. « You know we had no time / We could not even try / You know we had no tiiiiime » : ça vous dit quelque chose n’est-ce pas ?
Si on nous avait dit en 1984, l’année de “Perfect Strangers” de Deep Purple et de “Slide It In” de Whitesnake, que trente-et-un plus tard le groupe de David Coverdale enregistrerait un album de reprises du groupe de Ritchie Blackmore & Co, on aurait levé les yeux au ciel et répondu quelque chose comme : « Improbable, impensable, impossible. » Il est vrai que l’idée est presque sacrilège : certes, tout le monde peut reprendre du Deep Purple, mais que Whitesnake le fasse a quelque chose d’un brin incestueux. Après tout, David Coverdale est un enfant de Deep Purple, et son combo l’est tout autant.
Et pourtant…
“The Purple Album”, né en 2015 d’une réunion tuée dans l’œuf entre David Coverdale et Ritchie Blackmore afin de rendre hommage à l’organiste de Deep Purple Jon Lord, était tout simplement le meilleur album de Whitesnake depuis “Slip Of The Tongue”. Pourquoi ? Parce que même si tous les disques qu’ils ont publiés ensuite sont dignes d’intérêt, aucun ne contient de classiques instantanés comparables à ceux de leur songbook des années 1978-1989. Quant aux chansons du Deep Purple Mark III, époque “Burn” et “Stormbringer”, et Mark IV (“Come Taste The Band”, sans Blackmore, remplacé par Tommy Bolin), elles sont encore plus profondément ancrées dans la mémoire des fans. Des deux groupes.
À ses débuts, pour étoffer sa set list, Whitesnake reprenait deux chansons de “Burn”, Mistreaded et Might Just Take Your Life. Par la suite, le groupe du natif de Saltburn-By-The-Sea avait su se bâtir un répertoire suffisamment fort pour remiser au rayon souvenir les classiques vintage de Deep Purple, aussi exceptionnels soient-ils.
Seulement voilà : le temps qui passe – en 2015, David Coverdale avait déjà 64 ans – donne parfois envie d’appuyer sur la touche rewind histoire de retrouver des émotions d’antan. Alors, quand la perspective de chanter à nouveau aux côtés de Ritchie Blackmore a fini par s’éloigner après quelques emails échangés entre managements, le flamboyant chanteur s’est approprié cette idée et a décidé de réenregistrer quinze chansons puisées dans les trois classic albums de Deep Purple cités plus haut.
Et ce qui ressemblait de prime abord à une idée incongrue s’est révélée être une excellente initiative. Car avec ses guitaristes Reb Beach et Joe Hoekstra, son bassiste Michael Delvin et son inamovible batteur Tommy Aldridge, Coverdale a réinjecté dans ces classiques old school l’“énergie du bel espoir” : celui de se dire que le hard-rock bluesy est le plus efficace des élixirs de jouvence, et que rechanter Burn, Lady Double Dealer, Love Child, Holy Man ou You Fool No One avec de nouveaux arrangements rétro-modernes valait sans doute le coup. Well done, lads : tout cela était magnifique en 2015, et l’est encore en 2023. Comme dirait Coverdale, ça valait le coup de les « snake ’em up » ces grandes chansons de Deep Purple.
Surtout que cette “Special Gold Edition” Revisited (l’ordre des chansons a été changé), Remixed et Remastered réserve de chouettes surprises, sous la forme de nombreux bonus : remixes (Stormbringer Punch In The Nuts Mix, tout un programme), versions live ou alternatives, telle le touchant remake de Soldier Of Fortune Featuring The Hook City String…
Autres pépites : la cassette retrouvée chez feue la maman de David C. avec les cinq morceaux que les lads de Purple avaient reçu en 1973 – après l’avoir écoutée, Ian Paice avait appelé son pote Ritchie pour lui dire qu’ils avaient peut-être trouvé le chanteur susceptible de remplacer Ian Gillan. D’autant plus qu’à cette cassette désormais légendaire avait été ajoutée une photo de David C. en… boy scout ! Avec la mention suivante : « Comme vous pouvez le voir, je suis toujours prêt. » Good Lord ! Quelques mois plus tard, Coverdale faisait cependant ses débuts fracassants dans l’album “Burn”, and the rest is history…
Quant au blu-ray, il déborde évidemment de vidéos et d’un documentaire Behind The Scenes. Spécial bonus : David Coverdale parle de chaque chanson et livre quelques savoureuses anecdotes.
Enfin, saluons l’élégance de David Coverdale, qui dédicace You Fool No One ainsi : « In loving memory of Jeff Beck. »
CD/BLU-RAY/LP Whitesnake : “The Purple Album” (Rhino / Warner).
Photos : X/DR (Rhino).
Pour la première fois, les quatre albums de Van Halen publiés entre 1986 et 1995 avec Sammy Hagar au micro sont remasterisés et réédités en coffret LP ou CD, avec un disque supplémentaire de huit titres.
Par Fred Goaty
Vous auriez vu nos têtes le jour où l’on apprit que David Lee Roth avait claqué la porte de Van Halen ! Cela dit, vu le succès phénoménal de son EP “Crazy From The Heat” en 1985, on la sentait venir cette séparation. La craignait-on ? Oui et non, car on savait le garçon capable de voguer solo, surtout s’il trouvait le guitar hero capable non pas de faire oublier Edward Van Halen – ça, c’était impossible – mais d’entrer en osmose avec lui. Ce fut le cas avec Steve Vai, qui avait déjà fait des miracles au sein d’Alcatrazz, aux côtés du chanteur Graham Bonnet.
Ainsi, le classique instantané “Eat ’Em And Smile” sortit en juillet 1986, sous nos applaudissements.
Mais c’était sans compter sans les ex-camarades du sémillant David qui, eux aussi, n’avaient pas tardé à s’inventer un avenir avec Sammy Hagar en publiant “5150” trois mois plus tôt, en mars de la même année. Pour la petite histoire, le producteur Ted Templeman, avait songé à embaucher Hagar peu de temps après avoir découvert Van Halen en 1977, guère convaincu par les capacités vocales de leur frontman. Mais le natif de Monterey attendra finalement huit ans – ce qui paraît bien peu aujourd’hui – avant de devenir officiellement le second chanteur de Van Halen, vite rebaptisé Van Hagar par ceux qui ne faisaient pas à l’idée de continuer à aimer leur groupe chéri avec un autre chanteur que Diamond Dave.
Michael Anthony (basse), Sammy Hagar (chant), Edward Halen (guitare) et Alex Van Halen (batterie), alias Van Halen, photographiés par Ieka Aoshima (Warner Music Group).
Tant que Steve Vai resta aux côtés de David Lee Roth, tout se passa très bien pour l’inénarrable showman au look bariolé ; mais dès que le guitariste plia bagage pour se consacrer à sa carrière solo – non sans accepter d’abord une petite pige sympa pour un disque et une tournée mondiale avec Whitesnake –, la machine se grippa, et D.L.R. ne retrouva jamais la formule magique, tandis que ses ex-compères alignaient les disques de platine : de “5150” à “Balance”, en 1995, en passant par “OU812” en 1988 et “For Unlawful Carnal Knowledge” en 1991, ce sont plus de seize millions d’albums qu’ils écoulèrent, sans compter des tournées toutes aussi sold out et lucratives les unes que les autres.
C’est donc cette période non moins faste que la première qui a les honneurs du coffret – cinq LP et/ou cinq CD pour la première fois remasterisés – “The Collection II Van Halen 1986-1996 Studio Albums & Rarities” (Warner Records). Pour info, nous avons pu approcher, manipuler et écouter le coffret LP : l’objet est magnifique, les pressages de grande qualité, l’impression des pochettes itou. Ce qui n’enlève rien au coffret CD. Chacun son support, pas de jaloux ! [On vient de nous confirmer en revanche que “The Collection II Van Halen 1986-1996 Studio Albums & Rarities” ne sortira pas en cassette, NDR.]
On le sait, les pro-Roth et les pro-Hagar se crêpent le chignon depuis trente-sept ans et mourront certainement avec leurs convictions. Alors essayons d’être un peu plus mesurés qu’eux. Le Van Halen featuring David Lee Roth est incontestablement le plus historique et culte. Les chansons, les instrumentaux, les reprises les plus populaires (Eruption, You Really Got Me, Dance The Night Away, Spanish Fly, Unchained, Pretty Woman, Jump, Hot For Teacher…) et les solos de guitare d’Edward Van Halen entrés dans la mémoire collective ont tous été gravés entre 1978 et 1984. Et il faut bien avouer que Van Halen sans David Lee Roth n’était plus tout à fait le vrai Van Halen, mais un autre Van Halen ; et c’est d’ailleurs ce qui pouvait arriver de mieux à Edward, son frère Alex et Michael Anthony : prendre une nouvelle direction avec un chanteur très différent du précédent.
Si le Van Halen featuring Sammy Hagar n’a jamais rallié tous les suffrages – du moins en Europe – et suscite beaucoup moins de nostalgie que sa première incarnation, c’est sans doute parce que Sammy Hagar était déjà très connu aux États-Unis, grâce au maousse premier album de Montrose paru en 1973 (et produit, tiens, tiens, par Ted Templeman), sa carrière solo, qui avait atteint des sommets en 1983 grâce à la chanson-manifeste I Can’t Drive 55, sans oublier l’éphémère super group HSAS avec Neal Schon à la guitare, Kenny Aronoff à la batterie et Michael Shrieve à la batterie. Ainsi, son arrivée dans Van Halen ressemblait pour beaucoup à un “coup” presque marketing ; nombre de fans se dirent : « Ça ne durera pas. » Résultat : neuf ans d’histoire commune et, donc, un tombereau de disques de platine à la clé.
Musicalement parlant, le Van Halen des années 1986-1995 perdit en fantaisie et en originalité ce qu’il gagna en redoutable efficacité. Sans rien renier de leur ADN hard-rock, Sammy, Edwar, Michael et Alex entrèrent dans une sorte de mainstream, et furent l’un des rares groupes des années 1970-1980 à ne pas souffrir de la déferlante grunge des années 1990.
Sammy Hagar n’est sans doute pas le chanteur le plus sensuel qui soit, et côté lyrics, on est loin de Bob Dylan, même si une certaine forme de poésie virile affleure parfois au détour de certaines paroles – si on plaisante ? Allez savoir… En revanche, sa puissance, sa technique, son énergie contagieuse et sa folie savamment canalisée allaient comme un gant aux hard-rock toujours plus heavy prodigué par ses collègues de travail. Quant au magicien de la six-cordes, si ses riffs n’avaient peut-être plus tout à fait l’implacable évidence de ceux distillés entre 1978 et 1984, il resta tout de même au top, et réécouter aujourd’hui avec le tout le recul nécessaire – doublé, hélas, d’un triste sentiment de manque – la manière dont son imagination était encore au pouvoir impose le respect.
Aux quatre classic albums cités plus haut a été ajouté “Studio Rarities 1989-2004”. Hmm, rarities, vraiment ? A Apolitical Blues de Lowell George (une reprise plutôt fidèle de Little Feat extraite de leur album de 1972, “Sailin” Shoes”, produit par, toujours lui, Ted Templeman) et l’instrumental Baluchitherium figuraient respectivement dans les versions CD de “OU812” et “Balance” (mais certes pas sur les versions LP…), Crossing Over dans le CD single de Can’t Stop Loving You, Humans Being et l’instrumental Respect The Wind dans le CD de la BO de Twister de Jan de Bont et, enfin, It’a About Time, Up For Breakfast et Learning To See dans la compilation “The Best Of Both Worlds” parue en 2004. Pas de vrais raretés et encore moins d’inédits donc, mais un simple regroupement de chansons et d’instrumentaux épars. Je sens que quelques hardcore fanatics vont ronchonner.
Espérons pour eux – et pour nous – que dans les prochaines années des versions “Super Deluxe” ou, qui sait, un mirifique coffret étancheront toutes les soifs d’unreleased tracks, outtakes et autres demos – sans oublier les non moins indispensables livrets truffés de liner notes, memorabillia et photos rares (on l’aura compris : il n’y a pas de livret non plus dans notre coffret du jour).
Reste que la (re)découverte de ces albums de Van Hag…, pardon, Van Halen, remasterisés avec un soin qu’on imagine maniaque par Bernie Grundman nous renvoie à une époque joyeusement décomplexée qui semblera certes lointaines aux moins de 40 ans, et nous rappelle si besoin était que Van Halen, depuis que l’âme du groupe s’est envolée le 6 octobre 2020 – trois ans déjà… –, est désormais dans l’incapacité absolue de se reformer, et ça, c’est bien triste. Pourvu, donc, que les ayants-droit du regretté guitariste – Wolgang, si tu nous lis… – entretiennent la mémoire et fassent intelligemment fructifier l’héritage en puisant dans les archives du home studio d’Edward, le fameux 5150, qu’on sait riches en trésors. En attendant, “The Collection II Van Halen 1986-1996 Studio Albums & Rarities” entretient la flamme.
COFFRET “The Collection II Van Halen 1986-1996 Studio Albums & Rarities” (LP ou CD, Warner Records, dans les bacs le 6 octobre).
Ce festival récemment créé qui met à l’honneur toute un pan de la scène créative du jazz d’Ile-de-France se déroulera du 13 au 15 octobre. Demandez le programme !
Vendredi 13 octobre, à partir de 20h
Linda Oláh Solo
La chanteuse suédoise est l’invitée spéciale de cette édition 2023 du festival. Elle s’est fait une spécialité de mêler l’électronique et la composition en temps réel à son répertoire.
Les Rugissants invitent Leïla Martial,
Avec Grégoire Letouvet (piano, compositions), ce tentette qui évolue entre jazz et classique a convié celle qui s’est imposée comme l’une des vocalistes les plus originales de sa génération.
Samedi 14 octobre
A.L.E, 18h
Cette création inédite du guitariste Paul Jarret avec les 14 musicien.ne.s du Acoustic Large Ensemble mêle jazz et musiques improvisées au sens large.
Sweet Dog on The Moon, 20h30
Autre création inédite, le trio Sweet Dog (Paul Jarret à la guitare, Julien Soro au saxophone ténor et Ariel Tessier à la batterie) avec la participation d’Emilie Lesbros (voix) et Catherine Delaunay (clarinettes).
Pégazz Loto Jazz, 22H15
After Party entre concert et jeu de hasard avec la participation du public avec en son centre l’improvisation libre : à vous de jouer !
Dimanche 15 octobre
Gonam City for Kids, 15h30
Concert puis goûter en compagnie de deux instrumentistes d’exception qui savent parler aux enfants : c’est Gonam !
Schwab Soro, 17H15
L’illustrateur Quentin Schwab illustrera la musique du duo formé par les très complices Raphaël Schwab (contrebasse) et Julien Soro (saxophone).
Prepare for Dowland, 18H
Pour cette création inédite, Delphine Deau (piano préparé) a resongé des compositions du luthiste anglais John Dowland.
Pour réserver vos places et prendre connaissance de toutes les infos pratiques, c’est ici !
Quelques jours avant son concert au Bal Blomet le 19 octobre prochain pour présenter son nouvel album “Vishuddha”, le saxophoniste et chanteur de flamenco enfin en passe d’être reconnu à sa juste valeur en France revient en exclusivité pour Jazz Magazine sur cinq de cinq albums de chevet.
Kenny Garrett
Pursuance: The Music Of John Coltrane
Warner Bros., 1996
J’adore cet album. Kenny est l’un des saxophonistes qui m’a le plus influencé et il joue ici de manière incroyable. Pat Metheny génère des atmosphères super spirituelles et très personnelles. Et Brian Blade est aussi l’un de mes batteurs préférés. Ces trois-là, accompagnés de Rodney Whitaker à la basse font de cet album une chef d’oeuvre.
John Coltrane
Ballads
Impulse, 1963
Il est difficile de choisir un disque de John Coltrane comme favori, car il est passé par plusieurs étapes, et dans chacune d’elles il nous a laissé des choses remarquables, mais sur cet album il y a quelque chose de spécial. On retrouve son quartette avec MacCoy Tyner, Roy Harrison et Elvin Jones, et l’album a un arôme, évoque une paix, un sentiment qui le rend vraiment agréable à écouter et invite en même temps à une réflexion profonde et à une rencontre avec soi-même.
Vous n’avez pas encore vos places pour le concert d’Antonio Lizana au Bal Blomet ? Réservez Ici !
Cannonball Adderley
Somethin’ Else
Blue Note, 1958
Un autre de mes saxophonistes préférés, avec la collaboration de Miles Davis, Hank Jones, Sam Jones et Art Blakey. Cannonball enchaîne des solos qui relèvent du pur génie, la section rythmique avance comme un train, et Miles Davis ajoute la cerise sur le gâteau… un summum d’excellence.
Jorge Pardo y Chano Domínguez
10 de Paco
Milestone, 1995
Dans cet album, Jorge Y Chano, accompagnés d’un merveilleux groupe de musiciens, revisitent dix chansons de Paco de Lucía et réalisent peut-être plus que dans tout autre disque, une rencontre parfaite entre le jazz et le flamenco. D’un côté nous avons les compositions de Paco, et de l’autre, les arrangements et improvisations de Jorge et Chano, qui élèvent cette musique à son apogée. Cet album est, depuis sa sortie en 1994, un de mes préférés du genre.
Camarón De la Isla
Viviré
Philipps, 1984
Camarón De la Isla est le chanteur de flamenco le plus influent de tous les temps. Je suis né dans la même ville que lui, à San Fernando, ce qui fait que sa carrière me semble très proche et qu’il m’a vraiment influencé. Sur cet album il chante à merveille, Paco de Lucía l’accompagne merveilleusement bien et ajoute quelques parties instrumentales qui sont aujourd’hui devenues des sortes d’hymnes dans le monde du flamenco. Un chef-d’œuvre de A à Z. Au micro : Yazid Kouloughli (Merci à Vincent Thomas). Photo : DR / Cristal Records.
En ce mois d’octobre, le bassiste électrique le plus célèbre du jazz donnera deux concerts de grande envergure dans nos contrées : le 20 au Mans, et le 21 à Tours.
Que vous l’ayez déjà vu à la grande époque de ses aventures avec Miles Davis ou au cours de l’une des nombreuses tournées qui l’ont mené en France ces dernières années, un concert de Marcus Miller est toujours un rendez-vous majeur dans l’actualité des concerts.
Rendez-vous est donc pris à 20h30 le 20 octobre au Palais des Congrès et de la Culture du Mans puis le 21 octobre à Tours (Le Vinci-Palais des Congrès) pour profiter encore de l’art de de la manière de ce leader hors-norme, maître du slap doublé d’un compositeur de renom.
Photo © Bengt Nyman / Wikimedia
Notre grand entretien avec Marcus Miller lors de la sortie de son dernier album en date, c’est ici !
La vocaliste est attendue pour deux soirs à Paris pour son spectacle unique en son genre Jubilä.
Depuis ses débuts, Leïla Martial n’a jamais cessé de nous surprendre ni de pousser toujours plus loin une quête de liberté artistique qui l’a amenée à explorer, ces dernières années, de plus en plus de formes d’expressions différentes.
Pour Jubilä, dont vous vous souvenez forcément si vous l’avez déjà vue et entendue, elle efface les frontières qui séparent tous les chants du possible (lyrique, scat, rock ou même hip-hop), les langues, celles qu’on connaît et celles qu’elle a inventées, et les arts, de celui des sons à celui des gestes, du jazz au clown, des pygmées au classique, sans jamais se départir d’un sens de l’humour et d’une inventivité qui par les temps qui courent, sont de plus en plus salutaires.
Une place pour y assister ? C’est par ici !
Au début des années 1980, Serge Gainsbourg avait fait une demande inattendue à Martial Solal… Le pianiste se souvient, au moment où la Maison Gainsbourg ouvrira ses portes le mercredi 20 septembre et où l’on y découvrira notamment des cassettes très, très rares…
« Gainsbourg descendait quelquefois au Club St-Germain, et j’ai en mémoire sa présence derrière moi pendant que j’y jouais. Il aimait beaucoup le piano, le jazz ; il n’était pas encore une star à cette époque, mais il commençait à être connu. Mon véritable souvenir de Serge Gainsbourg est plus personnel : il y a quelques années, au début des années 1980 je crois, il a demandé par l’intermédiaire de mon agent de l’époque de lui donner un concert privé pour essayer chez lui, rue de Verneuil, un piano droit Yamaha mécanique qui reproduisait très fidèlement, après enregistrement sur une cassette, la musique jouée avec tous les mouvements effectués sur le piano. Il tenait à me payer comme pour un concert. J’ai accepté, l’histoire m’amusait. C’était très étrange et très sympathique à la fois : Serge et sa nouvelle femme [Bambou, NDR] étaient assis tout près du piano pendant que je jouais, immobiles et silencieux pendant deux heures. Je ne me souviens pas de ce que j’ai joué, mais probablement quelques standards qu’il connaissait. Ce piano était très lourd, à la limite du jouable, j’ai fait ce que j’ai pu. Il m’a ensuite fait visiter sa belle maison, rangée avec un ordre immuable, m’a t-il dit. Puis nous avons dîné ensemble dans un restaurant où il avait ses habitudes. Une très étonnante aventure dont j’ai gardé un bon souvenir. Quelque temps après, j’ai lu dans une interview de Gainsbourg qu’il se vantait de posséder la “cassette la plus chère du monde”. Et c’était probablement vrai… » Au micro : Franck Bergerot
Postlude : Ces cassettes sont en réalité au nombre de trois et exposées à la Maison Gainsbourg, située au 14, rue de Verneuil, Paris 7ème.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les amours jazz de Serge Gainsbourg, et bien plus encore dans notre numéro spécial !
L’Association Jazzé Croisé fêtait récemment deux décennies de promotion du jazz de France à travers son dispositif unique qui a contribué à révéler des artistes français(e) parmi les plus captivant(e)s de notre époque. Un documentaire retrace retrace ce passionnant parcours.
Hier Leïla Martial, Emile Parisien puis Novembre, No Tongues, Un Poco Loco (avec le tromboniste Fidel Fourneyron), La Litanie des Cimes, aujourd’hui Suzanne, Rouge, ou Coccolite : les artistes liés à l’histoire de Jazz Migration sont nombreuses et nombreux, et beaucoup continuent d’écrire les plus belles pages du jazz de France.
Un documentaire publié le 25 septembre, réalisé par Josselin Carré raconte l’histoire d’un dispositif qui après avoir fêté ses vingt ans, est reparti de plus belle pour, espérons le, encore au moins aussi longtemps.