Le Salon de Muziq
Publié le 11 Déc 2024

COMING AOÛT  25 DISQUES SORTENT DU BOIS

Chaque matin du lundi au vendredi, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous parle L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Solène Martin (de Juvisy-sur-Orge) avait choisi :
Trance
Steve Kuhn
ECM
1975

« Ce disque, je l’ai récupéré dans la collection de mon oncle, et je dois avouer que je ne savais alors pas du tout qui était Steve Kuhn. Ce qui ne m’a pas empêchée de tomber instantanément “amoureuse” de ces huit morceaux, tous composés par ce pianiste aujourd’hui âgé de 86 ans qui ne me semble pas – mais peut-être ai-je tort – reconnu à sa juste valeur. Il en avait 36 quand fut enregistré “Trance”, à New York, avec trois musiciens que j’ai appris à mieux connaître depuis : le bassiste Steve Swallow, le batteur Jack DeJohnette et la percussionniste Sue Evans. Je sais c’est un peu facile, mais le premier morceau qui donne son titre au disqueme met en transe à chaque fois que je l’écoute. Une transe douce, rythmée par la ligne de basse et les cymbales pointillistes. Cette mélodie mélancolique me hante, cette ambiance “cinéma” me transporte. Et j’adore l’idée que Trance soir repris à la fin sous le titre de Life’s Backward Transe, avec un bref spoken word de Steve Kuhn, qui souligne plus encore le coté cinématographique. (Depuis, j’ai trouvé dans un vide-grenier un autre 33-tours de Steve Kuhn, en piano solo, “Ecstasy”, où il interprète un morceau intitulé Life’s Backward Glance, que j’adore aussi.) Dans le deuxième morceau, Squirt, Steve Kuhn joue du piano électrique, et c’était la première que la sonorité unique et chaleureuse de cet instrument s’imposait à moi. Je n’oublierai jamais ça, et je n’oublierai jamais ce disque qui aura toujours un côté magique pour moi. »
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