Le Disquindispensable, épisode #11
Chaque jour jusqu’au 23 août, Fred Goaty & fredgoatylapepitedujour (le compteInstagram qui aime les mêmes musiques que vous) vous présentent un “Disquindispensable” à (re)découvrir d’urgence.
“Paris 1919”
John Cale
Reprise
1973
La seule fois où j’ai fait une conférence dans la ville (d’une partie) de mes ancêtres, Marseille, c’était dans l’une des salles de l’Espace Julien ; John Cale y jouait le soir même, et vers la fin de ma conférence, on pouvait l’entendre faire son soundcheck.
Bon, revenons à notre second Disquindispensable du week-end, “Paris 1919” du même John Cale, dont on ne vous fera évidemment pas l’injure de vous dire qu’il fut membre du Velvet Underground, ce groupe que j’ai mis longtemps à aimer, mais qui a fini par entrer dans mon Panthéon Décousu à l’aube des années 1990. (Yep, je les ai vus à l’Olympia en 1993.)
Quant à “Paris 1919”, il est entré dans ma compactothèque en 2006, année de sa réédition Rhino, enrichie de onze bonus tracks très intéressantes. Ce qui est très intéressant, aussi, dans ce disque mélodique, apaisé et doux que les spécialistes jugent un rien “beatlesque” (pas faux, surtout quand on écoute la chanson titre), c’est son personnel : outre Cale (voix, guitare, claviers), deux musiciens de Little Feat sont là, Lowell George à la guitare et Richie Hayward à la batterie, ainsi que le bassiste des Crusaders, Wilton Felder. Sans oublier l’UCLA Symphony Orhestra et la “patte” du grand producteur anglais Chris Thomas, connu pour son travail avec, tiens, tiens, les Beatles, Procol Harum (leur “Grand Hotel” fut enregistré quasiment en même temps que “Paris 1919”), Pink Floyd, Roxy Music, Badfinger, les Sex Pistols, les Pretenders et Elton John.
“Paris 1919” est un disque lumineux hanté par certaine noirceur. Je l’aime autant, et peut-être même encore plus que “Vintage Violence”, qui est aussi un grand cru.
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