43 ème Festival Jazz Sous les pommiers
Mercredi 8 mai 2024
Il fait beau à Coutances et il fait également très beau dans la programmation de ce 43 ème Festival Jazz Sous les Pommiers.
Brad Mehldau Trio (Photo : Lionel Eskenazi)
A 15 h30, Salle Marcel Hélie, le pianiste américain Brad Mehldau présentait son nouveau trio avec un revenant en la personne du batteur historique Jorge Rossy et la présence d’un jeune contrebassiste danois de 27 ans : Felix Moseholm. On parie sans risque que ce brillant musicien ne restera pas inconnu bien longtemps….
Si le trio est neuf, Brad Mehldau a surtout joué des morceaux issus de son répertoire (comme des extraits de l’album « House on Hill » de 2006), des standards (superbe version de Nearness of You) et une ou deux nouvelles compositions. Toujours beaucoup d’élégance, de finesse et de sensibilité dans son jeu de piano et une très belle interaction avec ses deux compères. Du grand art (of the trio) bien sûr !
Naïssam Jalal et ses trois musiciennes (photo : Lionel Eskenazi)
A 18h, au Théâtre, nous avons pu découvrir en avant première la nouvelle création de la flûtiste et chanteuse Naïssam Jalal autour d’un projet « Landscapes of Eternity » sur la musique d’Inde du Nord. Pour la partie indienne ; Naïssam était entouré de trois musiciennes qui jouait des instruments traditionnels : tampura, pakhawaj et sarod et puis deux musiciens de jazz qui s’intégraient fort bien au projet : le pianiste Leonardo Montana et le batteur Zaza Desiderio.
Une musique envoûtante, spirituelle et planante qui a subjugué le public du Théâtre de Coutances et qui nous a apporté un moment bénéfique de paix et de sérénité.
Fred Hersch et Avishai Cohen (photo : Lionel Eskenazi)
A 22h15, toujours au Théâtre, ce fût de nouveau un moment de grâce avec le duo composé du pianiste Fred Hersch et du trompettiste Avishai Cohen. Une entente parfaite entre ses deux musiciens exceptionnels et une télépathie musicale incroyable car Fred Hersch n’a pas de set list et décide sur l’instant ce qu’il va jouer. Quelques compositions personnelles (comme le très beau Floating) et beaucoup de standards constamment magnifiés : Con Alma et Hot House de Dizzy Gillespie ; I Mean You de Monk, April in Paris ou Stars Fell on Alabama. Au deuxième rappel, Fred Hersch interpréta en solo une sublime version de And So It Goes de Billy Joel. Un grand moment d’émotion et de sensibilité.
Lionel Eskenazi.