Aimez-vous Sophia ? Et Milou ? Et les bars ? Tout ça, au Mans, bien sûr !!!
Il y a des naissances qui font des heureux, plus qu’on ne croit ! Il semblerait qu’en dehors des problèmes de trains, récurrents à l’école primaire et à l’occasion des grèves, Tuur Florizoone (accordéon), qui devait jouer hier après-midi à la Fonderie en compagnie de Eric Vloeimans (tp) et Jorg Brinkmann (cello) ait été très récemment père d’un enfant, ce qui l’a retenu près de son épouse. Du coup, Simon Goubert présent sur place en vue du concert de samedi, et Paul Rogers, entendu la veille, ont constitué un trio à la fois inédit et quasiment « historique » avec Sophia Domancich, venue au départ pour simplement « être là » près de Simon. Et voilà pour les bonheurs…
Sophia Domancich (p), Paul Rogers (b), Simon Goubert (dm)
C’est elle qui installe d’entrée le climat, par quelques notes bien dans sa manière, à la fois architecturée et ouverte. Quel plaisir de l’entendre à nouveau ! Le piano de Sophia Domancich réconcilie le versant classique et celui du discontinu, elle tient des uns un toucher d’une extrême délicatesse et des autres une façon de surprendre et de briser les phrases. Là où l’on croit qu’elle va aller, elle s’y rend, mais avec quels beaux détours, quels chemins inouïs ! C’est ça, la poésie, au fond, une manière de faire chanter les mots et les notes dans une proportion où l’attendu le dispute à l’inespéré. Et donc, au passage, « Lonely Woman », qui en surprendra plus d’un quand on la voit si bien entourée de ces deux messieurs, et pour « finir » le retour des « Seagulls Of Kristiansund » de Mal Waldron. Une heure de pleine mer, de souffles marins, de vagues élancées.
Profitons-en pour évoquer les bars. À l’heure où j’écris ces lignes, Vincent Courtois se prépare à son duo avec Dominique Pifarély. Nous n’y serons pas, mais nous avons croisé Vincent tôt dans la matinée et découvert sa passion de la pêche en mer. D’où cette affaire de bars, petits bars qu’il rejette pour leur permettre de se reproduire, grands bars qu’il parvient à capturer au terme de « chasses » homériques, beaux bars qu’il raconte peut-être quand il joue du côté de Marseille. Bref, un Vincent qu’on imagine bien, dans le silence de la haute mer, cherchant les oiseaux chasseurs qui sont eux-mêmes le signe de la présence des petits poissons, lesquels indiquent que le bar est bien là, carnassier, en quête de bonne pitance. Comme vous voyez, rien qui ait à voir avec la boisson.
Sur Milou je ne dirai rien. Par contre, hier soir en première partie, nous avons eu droit à un quintet de rêve, avec Émile Parisien et Joachim Kühn aux manettes (piano et comp. pour l’un, ss et comp. pour l’autre), une formation complétée par Manu Codjia (g), Mario Costa (dm) et Simon Tailleu (b). Un concert qui a mis un peu de temps à prendre forme – un quintet encore à ses débuts – mais qui a trouvé sa pleine vérité dans les quatre derniers morceaux, dont deux récents issus de l’imagination du pianiste et du saxophoniste. CD à venir, enregistré la veille à la Buissonne, et qui promet beaucoup, avec les amis invités Michel Portal et Vincent Peirani.
Poursuivant un débat intérieur et au fond assez peu passionnant entre les pianistes de l’enveloppement des choses et ceux de la brisure et du discontinu, j’ai assisté depuis les coulisses au concert du trio de Gary Peacock (b), avec Marc Copland (p) et Joey Baron (dm). Un art sublime, des thèmes éternels comme les diamants (« Estate »), le tout un tant soit peu paresseux quand même. Sans préciser d’où vient la paresse, peut-être de l’écoute ? En tous cas, les retrouvailles de Joey avec Joachim nous ont bien fait plaisir – photographiquement parlant. En voilà deux qui se laissent prendre, au moins.
Philippe Méziat|Il y a des naissances qui font des heureux, plus qu’on ne croit ! Il semblerait qu’en dehors des problèmes de trains, récurrents à l’école primaire et à l’occasion des grèves, Tuur Florizoone (accordéon), qui devait jouer hier après-midi à la Fonderie en compagnie de Eric Vloeimans (tp) et Jorg Brinkmann (cello) ait été très récemment père d’un enfant, ce qui l’a retenu près de son épouse. Du coup, Simon Goubert présent sur place en vue du concert de samedi, et Paul Rogers, entendu la veille, ont constitué un trio à la fois inédit et quasiment « historique » avec Sophia Domancich, venue au départ pour simplement « être là » près de Simon. Et voilà pour les bonheurs…
Sophia Domancich (p), Paul Rogers (b), Simon Goubert (dm)
C’est elle qui installe d’entrée le climat, par quelques notes bien dans sa manière, à la fois architecturée et ouverte. Quel plaisir de l’entendre à nouveau ! Le piano de Sophia Domancich réconcilie le versant classique et celui du discontinu, elle tient des uns un toucher d’une extrême délicatesse et des autres une façon de surprendre et de briser les phrases. Là où l’on croit qu’elle va aller, elle s’y rend, mais avec quels beaux détours, quels chemins inouïs ! C’est ça, la poésie, au fond, une manière de faire chanter les mots et les notes dans une proportion où l’attendu le dispute à l’inespéré. Et donc, au passage, « Lonely Woman », qui en surprendra plus d’un quand on la voit si bien entourée de ces deux messieurs, et pour « finir » le retour des « Seagulls Of Kristiansund » de Mal Waldron. Une heure de pleine mer, de souffles marins, de vagues élancées.
Profitons-en pour évoquer les bars. À l’heure où j’écris ces lignes, Vincent Courtois se prépare à son duo avec Dominique Pifarély. Nous n’y serons pas, mais nous avons croisé Vincent tôt dans la matinée et découvert sa passion de la pêche en mer. D’où cette affaire de bars, petits bars qu’il rejette pour leur permettre de se reproduire, grands bars qu’il parvient à capturer au terme de « chasses » homériques, beaux bars qu’il raconte peut-être quand il joue du côté de Marseille. Bref, un Vincent qu’on imagine bien, dans le silence de la haute mer, cherchant les oiseaux chasseurs qui sont eux-mêmes le signe de la présence des petits poissons, lesquels indiquent que le bar est bien là, carnassier, en quête de bonne pitance. Comme vous voyez, rien qui ait à voir avec la boisson.
Sur Milou je ne dirai rien. Par contre, hier soir en première partie, nous avons eu droit à un quintet de rêve, avec Émile Parisien et Joachim Kühn aux manettes (piano et comp. pour l’un, ss et comp. pour l’autre), une formation complétée par Manu Codjia (g), Mario Costa (dm) et Simon Tailleu (b). Un concert qui a mis un peu de temps à prendre forme – un quintet encore à ses débuts – mais qui a trouvé sa pleine vérité dans les quatre derniers morceaux, dont deux récents issus de l’imagination du pianiste et du saxophoniste. CD à venir, enregistré la veille à la Buissonne, et qui promet beaucoup, avec les amis invités Michel Portal et Vincent Peirani.
Poursuivant un débat intérieur et au fond assez peu passionnant entre les pianistes de l’enveloppement des choses et ceux de la brisure et du discontinu, j’ai assisté depuis les coulisses au concert du trio de Gary Peacock (b), avec Marc Copland (p) et Joey Baron (dm). Un art sublime, des thèmes éternels comme les diamants (« Estate »), le tout un tant soit peu paresseux quand même. Sans préciser d’où vient la paresse, peut-être de l’écoute ? En tous cas, les retrouvailles de Joey avec Joachim nous ont bien fait plaisir – photographiquement parlant. En voilà deux qui se laissent prendre, au moins.
Philippe Méziat|Il y a des naissances qui font des heureux, plus qu’on ne croit ! Il semblerait qu’en dehors des problèmes de trains, récurrents à l’école primaire et à l’occasion des grèves, Tuur Florizoone (accordéon), qui devait jouer hier après-midi à la Fonderie en compagnie de Eric Vloeimans (tp) et Jorg Brinkmann (cello) ait été très récemment père d’un enfant, ce qui l’a retenu près de son épouse. Du coup, Simon Goubert présent sur place en vue du concert de samedi, et Paul Rogers, entendu la veille, ont constitué un trio à la fois inédit et quasiment « historique » avec Sophia Domancich, venue au départ pour simplement « être là » près de Simon. Et voilà pour les bonheurs…
Sophia Domancich (p), Paul Rogers (b), Simon Goubert (dm)
C’est elle qui installe d’entrée le climat, par quelques notes bien dans sa manière, à la fois architecturée et ouverte. Quel plaisir de l’entendre à nouveau ! Le piano de Sophia Domancich réconcilie le versant classique et celui du discontinu, elle tient des uns un toucher d’une extrême délicatesse et des autres une façon de surprendre et de briser les phrases. Là où l’on croit qu’elle va aller, elle s’y rend, mais avec quels beaux détours, quels chemins inouïs ! C’est ça, la poésie, au fond, une manière de faire chanter les mots et les notes dans une proportion où l’attendu le dispute à l’inespéré. Et donc, au passage, « Lonely Woman », qui en surprendra plus d’un quand on la voit si bien entourée de ces deux messieurs, et pour « finir » le retour des « Seagulls Of Kristiansund » de Mal Waldron. Une heure de pleine mer, de souffles marins, de vagues élancées.
Profitons-en pour évoquer les bars. À l’heure où j’écris ces lignes, Vincent Courtois se prépare à son duo avec Dominique Pifarély. Nous n’y serons pas, mais nous avons croisé Vincent tôt dans la matinée et découvert sa passion de la pêche en mer. D’où cette affaire de bars, petits bars qu’il rejette pour leur permettre de se reproduire, grands bars qu’il parvient à capturer au terme de « chasses » homériques, beaux bars qu’il raconte peut-être quand il joue du côté de Marseille. Bref, un Vincent qu’on imagine bien, dans le silence de la haute mer, cherchant les oiseaux chasseurs qui sont eux-mêmes le signe de la présence des petits poissons, lesquels indiquent que le bar est bien là, carnassier, en quête de bonne pitance. Comme vous voyez, rien qui ait à voir avec la boisson.
Sur Milou je ne dirai rien. Par contre, hier soir en première partie, nous avons eu droit à un quintet de rêve, avec Émile Parisien et Joachim Kühn aux manettes (piano et comp. pour l’un, ss et comp. pour l’autre), une formation complétée par Manu Codjia (g), Mario Costa (dm) et Simon Tailleu (b). Un concert qui a mis un peu de temps à prendre forme – un quintet encore à ses débuts – mais qui a trouvé sa pleine vérité dans les quatre derniers morceaux, dont deux récents issus de l’imagination du pianiste et du saxophoniste. CD à venir, enregistré la veille à la Buissonne, et qui promet beaucoup, avec les amis invités Michel Portal et Vincent Peirani.
Poursuivant un débat intérieur et au fond assez peu passionnant entre les pianistes de l’enveloppement des choses et ceux de la brisure et du discontinu, j’ai assisté depuis les coulisses au concert du trio de Gary Peacock (b), avec Marc Copland (p) et Joey Baron (dm). Un art sublime, des thèmes éternels comme les diamants (« Estate »), le tout un tant soit peu paresseux quand même. Sans préciser d’où vient la paresse, peut-être de l’écoute ? En tous cas, les retrouvailles de Joey avec Joachim nous ont bien fait plaisir – photographiquement parlant. En voilà deux qui se laissent prendre, au moins.
Philippe Méziat|Il y a des naissances qui font des heureux, plus qu’on ne croit ! Il semblerait qu’en dehors des problèmes de trains, récurrents à l’école primaire et à l’occasion des grèves, Tuur Florizoone (accordéon), qui devait jouer hier après-midi à la Fonderie en compagnie de Eric Vloeimans (tp) et Jorg Brinkmann (cello) ait été très récemment père d’un enfant, ce qui l’a retenu près de son épouse. Du coup, Simon Goubert présent sur place en vue du concert de samedi, et Paul Rogers, entendu la veille, ont constitué un trio à la fois inédit et quasiment « historique » avec Sophia Domancich, venue au départ pour simplement « être là » près de Simon. Et voilà pour les bonheurs…
Sophia Domancich (p), Paul Rogers (b), Simon Goubert (dm)
C’est elle qui installe d’entrée le climat, par quelques notes bien dans sa manière, à la fois architecturée et ouverte. Quel plaisir de l’entendre à nouveau ! Le piano de Sophia Domancich réconcilie le versant classique et celui du discontinu, elle tient des uns un toucher d’une extrême délicatesse et des autres une façon de surprendre et de briser les phrases. Là où l’on croit qu’elle va aller, elle s’y rend, mais avec quels beaux détours, quels chemins inouïs ! C’est ça, la poésie, au fond, une manière de faire chanter les mots et les notes dans une proportion où l’attendu le dispute à l’inespéré. Et donc, au passage, « Lonely Woman », qui en surprendra plus d’un quand on la voit si bien entourée de ces deux messieurs, et pour « finir » le retour des « Seagulls Of Kristiansund » de Mal Waldron. Une heure de pleine mer, de souffles marins, de vagues élancées.
Profitons-en pour évoquer les bars. À l’heure où j’écris ces lignes, Vincent Courtois se prépare à son duo avec Dominique Pifarély. Nous n’y serons pas, mais nous avons croisé Vincent tôt dans la matinée et découvert sa passion de la pêche en mer. D’où cette affaire de bars, petits bars qu’il rejette pour leur permettre de se reproduire, grands bars qu’il parvient à capturer au terme de « chasses » homériques, beaux bars qu’il raconte peut-être quand il joue du côté de Marseille. Bref, un Vincent qu’on imagine bien, dans le silence de la haute mer, cherchant les oiseaux chasseurs qui sont eux-mêmes le signe de la présence des petits poissons, lesquels indiquent que le bar est bien là, carnassier, en quête de bonne pitance. Comme vous voyez, rien qui ait à voir avec la boisson.
Sur Milou je ne dirai rien. Par contre, hier soir en première partie, nous avons eu droit à un quintet de rêve, avec Émile Parisien et Joachim Kühn aux manettes (piano et comp. pour l’un, ss et comp. pour l’autre), une formation complétée par Manu Codjia (g), Mario Costa (dm) et Simon Tailleu (b). Un concert qui a mis un peu de temps à prendre forme – un quintet encore à ses débuts – mais qui a trouvé sa pleine vérité dans les quatre derniers morceaux, dont deux récents issus de l’imagination du pianiste et du saxophoniste. CD à venir, enregistré la veille à la Buissonne, et qui promet beaucoup, avec les amis invités Michel Portal et Vincent Peirani.
Poursuivant un débat intérieur et au fond assez peu passionnant entre les pianistes de l’enveloppement des choses et ceux de la brisure et du discontinu, j’ai assisté depuis les coulisses au concert du trio de Gary Peacock (b), avec Marc Copland (p) et Joey Baron (dm). Un art sublime, des thèmes éternels comme les diamants (« Estate »), le tout un tant soit peu paresseux quand même. Sans préciser d’où vient la paresse, peut-être de l’écoute ? En tous cas, les retrouvailles de Joey avec Joachim nous ont bien fait plaisir – photographiquement parlant. En voilà deux qui se laissent prendre, au moins.
Philippe Méziat