Jazz live
Publié le 7 Juin 2015

Alex Tassel au Duc des Lombards

 

Pour la sortie de son tout récent album « Serenity » (Moods/l’autre distribution), le joueur de bugle breton a quitté sa terre du Morbihan pour deux soirées au Duc des Lombards, avec un quintette tout en raffinement.


Alex Tassel « Serenity»

Alex Tassel (bugle), Sylvain Beuf (saxophones ténor & soprano), Laurent de Wilde (piano), Viktor Nyberg (contrebasse) & Julien Charlet (batterie). Paris, Duc des Lombards, 5 juin 2015, concert de 21h30.

 

Venu fêter à Paris la sortie de son nouveau disque , publié fin avril (« Choc » Jazz Magazine dans le numéro de mai 2015), Alex Tassel a choisi d’en jouer le répertoire, mais avec la part d’imprévu et d’émulation qu’autorise le concert. La tonalité générale est plutôt mélancolique, le mode souvent mineur, et l’écriture finement ciselée rappelle parfois les compositions de Gigi Gryce (à l’époque du quintette avec Art Farmer), ou pour un horizon plus proche l’univers de Wayne Shorter. Bref tout se joue dans la nuance des rapports entre les voix, dans la maîtrise des dynamiques, et dans une finesse d’élaboration formelle qui évite soigneusement l’ostentation et le tape à l’œil…. Du grand art, en somme, profondément enraciné dans l’idiome du jazz. Nostalgia faisait sur le disque penser à quelques mesures d’un thème de McCoy Tyner, mais la version du concert infléchit légèrement cette impression. Les solistes sont totalement investis dans la musique, Alex Tassel en tête, qui déploie toute son expressivité, mais laisse à ses partenaires l’espace qui leur échoit : lignes vertigineuses de Sylvain Beuf, lignes dopées par une ancienne complicité avec le batteur Julien Charlet (Viktor Nyberg, qui remplace au débotté Diego Imbert, en perdra furtivement le fil, mais reviendra bien vite « dans les clous », et donnera une prestation plus qu’honorable) ; déboulés audacieux de Laurent de Wilde, qui s’autorise de surcroît quelques ponctuations sauvages…. Bref le quintette s’en donne à cœur joie, pour le plus grand bonheur du chroniqueur, dont le plaisir fut à peine entamé par le bruyant enthousiasme de son voisin, lequel ponctuait d’exclamations bruyantes certaines interventions des solistes, alors qu’il avait abondamment parlé à son entourage l’instant d’avant…. non sans avoir ici ou là émis un contrechant harmoniquement erroné, fredonnant d’une justesse plus qu’aléatoire : la vie des clubs, en quelque sorte !

 

Xavier Prévost



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Pour la sortie de son tout récent album « Serenity » (Moods/l’autre distribution), le joueur de bugle breton a quitté sa terre du Morbihan pour deux soirées au Duc des Lombards, avec un quintette tout en raffinement.


Alex Tassel « Serenity»

Alex Tassel (bugle), Sylvain Beuf (saxophones ténor & soprano), Laurent de Wilde (piano), Viktor Nyberg (contrebasse) & Julien Charlet (batterie). Paris, Duc des Lombards, 5 juin 2015, concert de 21h30.

 

Venu fêter à Paris la sortie de son nouveau disque , publié fin avril (« Choc » Jazz Magazine dans le numéro de mai 2015), Alex Tassel a choisi d’en jouer le répertoire, mais avec la part d’imprévu et d’émulation qu’autorise le concert. La tonalité générale est plutôt mélancolique, le mode souvent mineur, et l’écriture finement ciselée rappelle parfois les compositions de Gigi Gryce (à l’époque du quintette avec Art Farmer), ou pour un horizon plus proche l’univers de Wayne Shorter. Bref tout se joue dans la nuance des rapports entre les voix, dans la maîtrise des dynamiques, et dans une finesse d’élaboration formelle qui évite soigneusement l’ostentation et le tape à l’œil…. Du grand art, en somme, profondément enraciné dans l’idiome du jazz. Nostalgia faisait sur le disque penser à quelques mesures d’un thème de McCoy Tyner, mais la version du concert infléchit légèrement cette impression. Les solistes sont totalement investis dans la musique, Alex Tassel en tête, qui déploie toute son expressivité, mais laisse à ses partenaires l’espace qui leur échoit : lignes vertigineuses de Sylvain Beuf, lignes dopées par une ancienne complicité avec le batteur Julien Charlet (Viktor Nyberg, qui remplace au débotté Diego Imbert, en perdra furtivement le fil, mais reviendra bien vite « dans les clous », et donnera une prestation plus qu’honorable) ; déboulés audacieux de Laurent de Wilde, qui s’autorise de surcroît quelques ponctuations sauvages…. Bref le quintette s’en donne à cœur joie, pour le plus grand bonheur du chroniqueur, dont le plaisir fut à peine entamé par le bruyant enthousiasme de son voisin, lequel ponctuait d’exclamations bruyantes certaines interventions des solistes, alors qu’il avait abondamment parlé à son entourage l’instant d’avant…. non sans avoir ici ou là émis un contrechant harmoniquement erroné, fredonnant d’une justesse plus qu’aléatoire : la vie des clubs, en quelque sorte !

 

Xavier Prévost



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Pour la sortie de son tout récent album « Serenity » (Moods/l’autre distribution), le joueur de bugle breton a quitté sa terre du Morbihan pour deux soirées au Duc des Lombards, avec un quintette tout en raffinement.


Alex Tassel « Serenity»

Alex Tassel (bugle), Sylvain Beuf (saxophones ténor & soprano), Laurent de Wilde (piano), Viktor Nyberg (contrebasse) & Julien Charlet (batterie). Paris, Duc des Lombards, 5 juin 2015, concert de 21h30.

 

Venu fêter à Paris la sortie de son nouveau disque , publié fin avril (« Choc » Jazz Magazine dans le numéro de mai 2015), Alex Tassel a choisi d’en jouer le répertoire, mais avec la part d’imprévu et d’émulation qu’autorise le concert. La tonalité générale est plutôt mélancolique, le mode souvent mineur, et l’écriture finement ciselée rappelle parfois les compositions de Gigi Gryce (à l’époque du quintette avec Art Farmer), ou pour un horizon plus proche l’univers de Wayne Shorter. Bref tout se joue dans la nuance des rapports entre les voix, dans la maîtrise des dynamiques, et dans une finesse d’élaboration formelle qui évite soigneusement l’ostentation et le tape à l’œil…. Du grand art, en somme, profondément enraciné dans l’idiome du jazz. Nostalgia faisait sur le disque penser à quelques mesures d’un thème de McCoy Tyner, mais la version du concert infléchit légèrement cette impression. Les solistes sont totalement investis dans la musique, Alex Tassel en tête, qui déploie toute son expressivité, mais laisse à ses partenaires l’espace qui leur échoit : lignes vertigineuses de Sylvain Beuf, lignes dopées par une ancienne complicité avec le batteur Julien Charlet (Viktor Nyberg, qui remplace au débotté Diego Imbert, en perdra furtivement le fil, mais reviendra bien vite « dans les clous », et donnera une prestation plus qu’honorable) ; déboulés audacieux de Laurent de Wilde, qui s’autorise de surcroît quelques ponctuations sauvages…. Bref le quintette s’en donne à cœur joie, pour le plus grand bonheur du chroniqueur, dont le plaisir fut à peine entamé par le bruyant enthousiasme de son voisin, lequel ponctuait d’exclamations bruyantes certaines interventions des solistes, alors qu’il avait abondamment parlé à son entourage l’instant d’avant…. non sans avoir ici ou là émis un contrechant harmoniquement erroné, fredonnant d’une justesse plus qu’aléatoire : la vie des clubs, en quelque sorte !

 

Xavier Prévost



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Pour la sortie de son tout récent album « Serenity » (Moods/l’autre distribution), le joueur de bugle breton a quitté sa terre du Morbihan pour deux soirées au Duc des Lombards, avec un quintette tout en raffinement.


Alex Tassel « Serenity»

Alex Tassel (bugle), Sylvain Beuf (saxophones ténor & soprano), Laurent de Wilde (piano), Viktor Nyberg (contrebasse) & Julien Charlet (batterie). Paris, Duc des Lombards, 5 juin 2015, concert de 21h30.

 

Venu fêter à Paris la sortie de son nouveau disque , publié fin avril (« Choc » Jazz Magazine dans le numéro de mai 2015), Alex Tassel a choisi d’en jouer le répertoire, mais avec la part d’imprévu et d’émulation qu’autorise le concert. La tonalité générale est plutôt mélancolique, le mode souvent mineur, et l’écriture finement ciselée rappelle parfois les compositions de Gigi Gryce (à l’époque du quintette avec Art Farmer), ou pour un horizon plus proche l’univers de Wayne Shorter. Bref tout se joue dans la nuance des rapports entre les voix, dans la maîtrise des dynamiques, et dans une finesse d’élaboration formelle qui évite soigneusement l’ostentation et le tape à l’œil…. Du grand art, en somme, profondément enraciné dans l’idiome du jazz. Nostalgia faisait sur le disque penser à quelques mesures d’un thème de McCoy Tyner, mais la version du concert infléchit légèrement cette impression. Les solistes sont totalement investis dans la musique, Alex Tassel en tête, qui déploie toute son expressivité, mais laisse à ses partenaires l’espace qui leur échoit : lignes vertigineuses de Sylvain Beuf, lignes dopées par une ancienne complicité avec le batteur Julien Charlet (Viktor Nyberg, qui remplace au débotté Diego Imbert, en perdra furtivement le fil, mais reviendra bien vite « dans les clous », et donnera une prestation plus qu’honorable) ; déboulés audacieux de Laurent de Wilde, qui s’autorise de surcroît quelques ponctuations sauvages…. Bref le quintette s’en donne à cœur joie, pour le plus grand bonheur du chroniqueur, dont le plaisir fut à peine entamé par le bruyant enthousiasme de son voisin, lequel ponctuait d’exclamations bruyantes certaines interventions des solistes, alors qu’il avait abondamment parlé à son entourage l’instant d’avant…. non sans avoir ici ou là émis un contrechant harmoniquement erroné, fredonnant d’une justesse plus qu’aléatoire : la vie des clubs, en quelque sorte !

 

Xavier Prévost