Jazz live
Publié le 20 Sep 2017

André Minvielle/Jean-Marie Machado et China Moses à Jazz en Touraine

Jean-Marie Machado & André Minvielle, Magic Mirrors

China Moses 5tet, Espace Ligéria

 Festival Jazz en Touraine, Montlouis sur Loire, 19 septembre

 

André Minvielle avec Jean-Marie Machado au Magic Mirrors de Montlouis s/Loire à 19h, China Moses en quintette sur la grande scène de l’Espace Ligéria deux heures plus tard. Deux concerts, deux voix, deux expériences artistiques entre lesquelles la promiscuité géographique et temporelle creuse un gouffre, dont on peut se demander s’il a été prémédité. Si j’ajoute deux yeux, deux oreilles, et ma seule sensibilité pour tout bagage afin de réunir mes impressions en un même exercice critique…il y a de la gageure dans l’air !

André Minvielle débute seul sur la scène du chapiteau/cabaret circulaire qui jouxte (de trop près, comme on le saura bientôt) la scène du festival off. Mais est-il jamais seul, ce « facteur d’accents » comme il se présente lui-même, accompagné d’abord par son étrange bouteille en plastique recyclant tous les bruits du monde… L’ancien horloger scatte le temps, nous dit Prévert (Etranges étrangers) avant de laisser place à Jean-Marie Machado qui réunit avec intensité Amalia et Billie, les deux soeurs de sang (Irmas de Sangue). Tous les deux, ils nous emmèneront ensuite du côté de chez Boby Lapointe en une version réduite mais non moins réjouissante de leur récente collaboration avec l’orchestre Danzas du pianiste (« La fête à Boby », Bee Jazz). Le poisson Fa ou L’Aubade à Lydie en Do sont prolongés dans d’autres tonalités par de belles compositions originales (Le vivant) où la délicatesse du toucher de Machado, mobile et attentif, rehausse le grain inimitable du vocaliste et l’ incomparable saturation qui le gagne à l’approche des hauteurs. Une fois de plus je réalise que c’est dans les marges du chant que Minvielle culmine, les murmures, les échappées dans le suraigu, les passages parlés ou fredonnés. Et forcément, Monk en occitan, c’est excitant – mais ça n’est pas de moi. Hélas, on ne peut que saluer la persévérance des duettistes à faire le job en dépit des effluves sonores parfois assourdissantes en provenance de la scène voisine où se produit un (excellent au demeurant) groupe de blues. Un couac auquel il a été mis fin, mais tardivement, par les organisateurs, et dont l’expérience fâcheuse nourrira, on l’espère, la suite du festival et les éditions à venir. Le calme revenu, un vent léger et bienfaiteur a soufflé sur les mots de Pessoa (Leve, leve, muito leve) ou de Joao Gilberto (Rosa Morena) avant une jubilatoire Maman des Poissons repris à l’unisson par un public tout ouïe, gagné par une décidément belle connivence.

Jean-Marie Machado (p), André Minvielle (voc, perc.)

Je l’avoue tout net, la transition a été difficile pour moi. De China Moses, jamais vue sur scène jusqu’alors, je ne saurais démentir ce que j’en avais lu jusqu’ici, ou écouté avec une attention inégale. Elle porte avec fougue un héritage évident et syncrétique de la Great Black Music, plus précisément dans ses territoires où le jazz s’élargit de la soul au R’n’B, du blues au hip-hop, et où se diluerait presque l’idée même de style ou d’influence. Entertaineuse née, sourire communicatif, China Moses parle et se raconte copieusement, filme elle-même à l’occasion ses musiciens depuis son portable fixé à une perche à selfies, et ancre toutes les chansons dans un récit vécu ou imaginaire qui ne laisse rien ignorer de sa personne. Elle bouge et danse beaucoup, trop pour moi. On n’échappe pas à un long et laborieux concours de chant du public, en réponse aux propositions mélodiques du saxophone. La voix parfois mince et chargée d’effets parfois bien maniérés à mon goût sait aussi distiller des inflexions plus authentiques et un véritable sens du blues. Pourtant, je ne peux m’empêcher de recevoir tout cela comme un enchaînement de scènes et de vignettes musicales trop soigneusement préparées d’avance, sous la houlette attentive du saxophoniste, claviériste et directeur artistique Luigi Grasso, lui-même fade à l’alto mais assez convaincant au baryton. Pour être juste, il faut reconnaître que China Moses est bien entourée par le quartette venu de Londres qui l’entoure et auquel elle fait toute sa place. Au piano, le jeune Ashley Henry fait figure de bonne surprise tant comme accompagnateur que comme soliste. C’est à lui, et à la solide paire formée par Neil Charles et Marijus Aleksa, qu’on doit les quelques pics d’intensité qui donneront, finalement, à la seconde partie du concert, une consistance capable de l’extraire des nombreux clichés accumulés.

China Moses (voc), Luigi Grasso (saxes, clav), Ashley Henry (p), Neil Charles (b), Marijus Aleksa (d).

 

Mercredi 20 septembre :

Julie Saury 6tet, Magic Mirrors 19h

Manu Dibango 7tet, Espace Ligeria 21h

Programme complet sur www.jazzentouraine.com|Jean-Marie Machado & André Minvielle, Magic Mirrors

China Moses 5tet, Espace Ligéria

 Festival Jazz en Touraine, Montlouis sur Loire, 19 septembre

 

André Minvielle avec Jean-Marie Machado au Magic Mirrors de Montlouis s/Loire à 19h, China Moses en quintette sur la grande scène de l’Espace Ligéria deux heures plus tard. Deux concerts, deux voix, deux expériences artistiques entre lesquelles la promiscuité géographique et temporelle creuse un gouffre, dont on peut se demander s’il a été prémédité. Si j’ajoute deux yeux, deux oreilles, et ma seule sensibilité pour tout bagage afin de réunir mes impressions en un même exercice critique…il y a de la gageure dans l’air !

André Minvielle débute seul sur la scène du chapiteau/cabaret circulaire qui jouxte (de trop près, comme on le saura bientôt) la scène du festival off. Mais est-il jamais seul, ce « facteur d’accents » comme il se présente lui-même, accompagné d’abord par son étrange bouteille en plastique recyclant tous les bruits du monde… L’ancien horloger scatte le temps, nous dit Prévert (Etranges étrangers) avant de laisser place à Jean-Marie Machado qui réunit avec intensité Amalia et Billie, les deux soeurs de sang (Irmas de Sangue). Tous les deux, ils nous emmèneront ensuite du côté de chez Boby Lapointe en une version réduite mais non moins réjouissante de leur récente collaboration avec l’orchestre Danzas du pianiste (« La fête à Boby », Bee Jazz). Le poisson Fa ou L’Aubade à Lydie en Do sont prolongés dans d’autres tonalités par de belles compositions originales (Le vivant) où la délicatesse du toucher de Machado, mobile et attentif, rehausse le grain inimitable du vocaliste et l’ incomparable saturation qui le gagne à l’approche des hauteurs. Une fois de plus je réalise que c’est dans les marges du chant que Minvielle culmine, les murmures, les échappées dans le suraigu, les passages parlés ou fredonnés. Et forcément, Monk en occitan, c’est excitant – mais ça n’est pas de moi. Hélas, on ne peut que saluer la persévérance des duettistes à faire le job en dépit des effluves sonores parfois assourdissantes en provenance de la scène voisine où se produit un (excellent au demeurant) groupe de blues. Un couac auquel il a été mis fin, mais tardivement, par les organisateurs, et dont l’expérience fâcheuse nourrira, on l’espère, la suite du festival et les éditions à venir. Le calme revenu, un vent léger et bienfaiteur a soufflé sur les mots de Pessoa (Leve, leve, muito leve) ou de Joao Gilberto (Rosa Morena) avant une jubilatoire Maman des Poissons repris à l’unisson par un public tout ouïe, gagné par une décidément belle connivence.

Jean-Marie Machado (p), André Minvielle (voc, perc.)

Je l’avoue tout net, la transition a été difficile pour moi. De China Moses, jamais vue sur scène jusqu’alors, je ne saurais démentir ce que j’en avais lu jusqu’ici, ou écouté avec une attention inégale. Elle porte avec fougue un héritage évident et syncrétique de la Great Black Music, plus précisément dans ses territoires où le jazz s’élargit de la soul au R’n’B, du blues au hip-hop, et où se diluerait presque l’idée même de style ou d’influence. Entertaineuse née, sourire communicatif, China Moses parle et se raconte copieusement, filme elle-même à l’occasion ses musiciens depuis son portable fixé à une perche à selfies, et ancre toutes les chansons dans un récit vécu ou imaginaire qui ne laisse rien ignorer de sa personne. Elle bouge et danse beaucoup, trop pour moi. On n’échappe pas à un long et laborieux concours de chant du public, en réponse aux propositions mélodiques du saxophone. La voix parfois mince et chargée d’effets parfois bien maniérés à mon goût sait aussi distiller des inflexions plus authentiques et un véritable sens du blues. Pourtant, je ne peux m’empêcher de recevoir tout cela comme un enchaînement de scènes et de vignettes musicales trop soigneusement préparées d’avance, sous la houlette attentive du saxophoniste, claviériste et directeur artistique Luigi Grasso, lui-même fade à l’alto mais assez convaincant au baryton. Pour être juste, il faut reconnaître que China Moses est bien entourée par le quartette venu de Londres qui l’entoure et auquel elle fait toute sa place. Au piano, le jeune Ashley Henry fait figure de bonne surprise tant comme accompagnateur que comme soliste. C’est à lui, et à la solide paire formée par Neil Charles et Marijus Aleksa, qu’on doit les quelques pics d’intensité qui donneront, finalement, à la seconde partie du concert, une consistance capable de l’extraire des nombreux clichés accumulés.

China Moses (voc), Luigi Grasso (saxes, clav), Ashley Henry (p), Neil Charles (b), Marijus Aleksa (d).

 

Mercredi 20 septembre :

Julie Saury 6tet, Magic Mirrors 19h

Manu Dibango 7tet, Espace Ligeria 21h

Programme complet sur www.jazzentouraine.com|Jean-Marie Machado & André Minvielle, Magic Mirrors

China Moses 5tet, Espace Ligéria

 Festival Jazz en Touraine, Montlouis sur Loire, 19 septembre

 

André Minvielle avec Jean-Marie Machado au Magic Mirrors de Montlouis s/Loire à 19h, China Moses en quintette sur la grande scène de l’Espace Ligéria deux heures plus tard. Deux concerts, deux voix, deux expériences artistiques entre lesquelles la promiscuité géographique et temporelle creuse un gouffre, dont on peut se demander s’il a été prémédité. Si j’ajoute deux yeux, deux oreilles, et ma seule sensibilité pour tout bagage afin de réunir mes impressions en un même exercice critique…il y a de la gageure dans l’air !

André Minvielle débute seul sur la scène du chapiteau/cabaret circulaire qui jouxte (de trop près, comme on le saura bientôt) la scène du festival off. Mais est-il jamais seul, ce « facteur d’accents » comme il se présente lui-même, accompagné d’abord par son étrange bouteille en plastique recyclant tous les bruits du monde… L’ancien horloger scatte le temps, nous dit Prévert (Etranges étrangers) avant de laisser place à Jean-Marie Machado qui réunit avec intensité Amalia et Billie, les deux soeurs de sang (Irmas de Sangue). Tous les deux, ils nous emmèneront ensuite du côté de chez Boby Lapointe en une version réduite mais non moins réjouissante de leur récente collaboration avec l’orchestre Danzas du pianiste (« La fête à Boby », Bee Jazz). Le poisson Fa ou L’Aubade à Lydie en Do sont prolongés dans d’autres tonalités par de belles compositions originales (Le vivant) où la délicatesse du toucher de Machado, mobile et attentif, rehausse le grain inimitable du vocaliste et l’ incomparable saturation qui le gagne à l’approche des hauteurs. Une fois de plus je réalise que c’est dans les marges du chant que Minvielle culmine, les murmures, les échappées dans le suraigu, les passages parlés ou fredonnés. Et forcément, Monk en occitan, c’est excitant – mais ça n’est pas de moi. Hélas, on ne peut que saluer la persévérance des duettistes à faire le job en dépit des effluves sonores parfois assourdissantes en provenance de la scène voisine où se produit un (excellent au demeurant) groupe de blues. Un couac auquel il a été mis fin, mais tardivement, par les organisateurs, et dont l’expérience fâcheuse nourrira, on l’espère, la suite du festival et les éditions à venir. Le calme revenu, un vent léger et bienfaiteur a soufflé sur les mots de Pessoa (Leve, leve, muito leve) ou de Joao Gilberto (Rosa Morena) avant une jubilatoire Maman des Poissons repris à l’unisson par un public tout ouïe, gagné par une décidément belle connivence.

Jean-Marie Machado (p), André Minvielle (voc, perc.)

Je l’avoue tout net, la transition a été difficile pour moi. De China Moses, jamais vue sur scène jusqu’alors, je ne saurais démentir ce que j’en avais lu jusqu’ici, ou écouté avec une attention inégale. Elle porte avec fougue un héritage évident et syncrétique de la Great Black Music, plus précisément dans ses territoires où le jazz s’élargit de la soul au R’n’B, du blues au hip-hop, et où se diluerait presque l’idée même de style ou d’influence. Entertaineuse née, sourire communicatif, China Moses parle et se raconte copieusement, filme elle-même à l’occasion ses musiciens depuis son portable fixé à une perche à selfies, et ancre toutes les chansons dans un récit vécu ou imaginaire qui ne laisse rien ignorer de sa personne. Elle bouge et danse beaucoup, trop pour moi. On n’échappe pas à un long et laborieux concours de chant du public, en réponse aux propositions mélodiques du saxophone. La voix parfois mince et chargée d’effets parfois bien maniérés à mon goût sait aussi distiller des inflexions plus authentiques et un véritable sens du blues. Pourtant, je ne peux m’empêcher de recevoir tout cela comme un enchaînement de scènes et de vignettes musicales trop soigneusement préparées d’avance, sous la houlette attentive du saxophoniste, claviériste et directeur artistique Luigi Grasso, lui-même fade à l’alto mais assez convaincant au baryton. Pour être juste, il faut reconnaître que China Moses est bien entourée par le quartette venu de Londres qui l’entoure et auquel elle fait toute sa place. Au piano, le jeune Ashley Henry fait figure de bonne surprise tant comme accompagnateur que comme soliste. C’est à lui, et à la solide paire formée par Neil Charles et Marijus Aleksa, qu’on doit les quelques pics d’intensité qui donneront, finalement, à la seconde partie du concert, une consistance capable de l’extraire des nombreux clichés accumulés.

China Moses (voc), Luigi Grasso (saxes, clav), Ashley Henry (p), Neil Charles (b), Marijus Aleksa (d).

 

Mercredi 20 septembre :

Julie Saury 6tet, Magic Mirrors 19h

Manu Dibango 7tet, Espace Ligeria 21h

Programme complet sur www.jazzentouraine.com|Jean-Marie Machado & André Minvielle, Magic Mirrors

China Moses 5tet, Espace Ligéria

 Festival Jazz en Touraine, Montlouis sur Loire, 19 septembre

 

André Minvielle avec Jean-Marie Machado au Magic Mirrors de Montlouis s/Loire à 19h, China Moses en quintette sur la grande scène de l’Espace Ligéria deux heures plus tard. Deux concerts, deux voix, deux expériences artistiques entre lesquelles la promiscuité géographique et temporelle creuse un gouffre, dont on peut se demander s’il a été prémédité. Si j’ajoute deux yeux, deux oreilles, et ma seule sensibilité pour tout bagage afin de réunir mes impressions en un même exercice critique…il y a de la gageure dans l’air !

André Minvielle débute seul sur la scène du chapiteau/cabaret circulaire qui jouxte (de trop près, comme on le saura bientôt) la scène du festival off. Mais est-il jamais seul, ce « facteur d’accents » comme il se présente lui-même, accompagné d’abord par son étrange bouteille en plastique recyclant tous les bruits du monde… L’ancien horloger scatte le temps, nous dit Prévert (Etranges étrangers) avant de laisser place à Jean-Marie Machado qui réunit avec intensité Amalia et Billie, les deux soeurs de sang (Irmas de Sangue). Tous les deux, ils nous emmèneront ensuite du côté de chez Boby Lapointe en une version réduite mais non moins réjouissante de leur récente collaboration avec l’orchestre Danzas du pianiste (« La fête à Boby », Bee Jazz). Le poisson Fa ou L’Aubade à Lydie en Do sont prolongés dans d’autres tonalités par de belles compositions originales (Le vivant) où la délicatesse du toucher de Machado, mobile et attentif, rehausse le grain inimitable du vocaliste et l’ incomparable saturation qui le gagne à l’approche des hauteurs. Une fois de plus je réalise que c’est dans les marges du chant que Minvielle culmine, les murmures, les échappées dans le suraigu, les passages parlés ou fredonnés. Et forcément, Monk en occitan, c’est excitant – mais ça n’est pas de moi. Hélas, on ne peut que saluer la persévérance des duettistes à faire le job en dépit des effluves sonores parfois assourdissantes en provenance de la scène voisine où se produit un (excellent au demeurant) groupe de blues. Un couac auquel il a été mis fin, mais tardivement, par les organisateurs, et dont l’expérience fâcheuse nourrira, on l’espère, la suite du festival et les éditions à venir. Le calme revenu, un vent léger et bienfaiteur a soufflé sur les mots de Pessoa (Leve, leve, muito leve) ou de Joao Gilberto (Rosa Morena) avant une jubilatoire Maman des Poissons repris à l’unisson par un public tout ouïe, gagné par une décidément belle connivence.

Jean-Marie Machado (p), André Minvielle (voc, perc.)

Je l’avoue tout net, la transition a été difficile pour moi. De China Moses, jamais vue sur scène jusqu’alors, je ne saurais démentir ce que j’en avais lu jusqu’ici, ou écouté avec une attention inégale. Elle porte avec fougue un héritage évident et syncrétique de la Great Black Music, plus précisément dans ses territoires où le jazz s’élargit de la soul au R’n’B, du blues au hip-hop, et où se diluerait presque l’idée même de style ou d’influence. Entertaineuse née, sourire communicatif, China Moses parle et se raconte copieusement, filme elle-même à l’occasion ses musiciens depuis son portable fixé à une perche à selfies, et ancre toutes les chansons dans un récit vécu ou imaginaire qui ne laisse rien ignorer de sa personne. Elle bouge et danse beaucoup, trop pour moi. On n’échappe pas à un long et laborieux concours de chant du public, en réponse aux propositions mélodiques du saxophone. La voix parfois mince et chargée d’effets parfois bien maniérés à mon goût sait aussi distiller des inflexions plus authentiques et un véritable sens du blues. Pourtant, je ne peux m’empêcher de recevoir tout cela comme un enchaînement de scènes et de vignettes musicales trop soigneusement préparées d’avance, sous la houlette attentive du saxophoniste, claviériste et directeur artistique Luigi Grasso, lui-même fade à l’alto mais assez convaincant au baryton. Pour être juste, il faut reconnaître que China Moses est bien entourée par le quartette venu de Londres qui l’entoure et auquel elle fait toute sa place. Au piano, le jeune Ashley Henry fait figure de bonne surprise tant comme accompagnateur que comme soliste. C’est à lui, et à la solide paire formée par Neil Charles et Marijus Aleksa, qu’on doit les quelques pics d’intensité qui donneront, finalement, à la seconde partie du concert, une consistance capable de l’extraire des nombreux clichés accumulés.

China Moses (voc), Luigi Grasso (saxes, clav), Ashley Henry (p), Neil Charles (b), Marijus Aleksa (d).

 

Mercredi 20 septembre :

Julie Saury 6tet, Magic Mirrors 19h

Manu Dibango 7tet, Espace Ligeria 21h

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