Anne Paceo, tout sourire
Pour célébrer la sortie de son quatrième album, “Circles”, la batteure, auteure, compositrice et chef d’orchestre a choisi le Café de la Danse à Paris.
Pour finir, Anne Paceo, tout sourire et aussi émue que lors du premier concert de sa vie (elle en a certes déjà eu plusieurs, mais ce ne devait pas être il y a si longtemps non plus…), s’est fait plaisir en chantant Smile, la jolie chanson extraite de “Yokai”, son disque précédent. Mais hier soir, celle qu’un public plus nombreux que jamais – et plutôt pop que jazz – a vu pulser derrière Jeanne Added ces derniers mois a d’abord joué l’intégralité de son nouvel opus, le si touchant, si délicat et si mélodique “Circles”. Sur scène, la poésie singulière de sa musique prend une dimension encore plus sensuelle et organique. Derrière ses fûts, Anne Paceo reste attentive à ses partenaires – ses « copains » comme elle dit –, distille sans esbroufe un feeling peu commun, dans la droite ligne d’un Brian Blade, batteur et chanteur, comme elle.
À ses côtés, Leila Martial mirlitonne au micro, scatte comme une rappeuse imaginaire, tchatche avec aisance. (Elle prépare son comeback discographique, restez branchés.) Tony Paeleman, lui, rêve de jouer du Fender Rhodes et de son clavier basse comme s’il avait pu se téléporter sur une autre planète, où la musique serait un art que l’on confondrait immanquablement avec la peinture. Il a raison. Quant à Émile Parisien, l’infatigable, l’incontournable, l’indispensable Émile Parisien, qui lui aussi prépare son grand retour discographique (lisez le prochain Jazz Magazine pour en savoir plus), il fut encore une fois celui qui apporta la lumière, celui dont le son nous chante, dont le soprano-spirale a désormais pris possession de notre imaginaire sonore. Ce qui n’empêcha pas le saxophoniste ténor Christophe Panzani, le subplayer du groupe (il remplace l’overbusy Parisien quand celui-ci a un autre gig), d’imposer subtilement son chant tout en courbes sensuelles, volutes cuivrées et doux mélismes. Révélation. (Écoutez-le donc sur le premier album de The Watershed, “Inhale / Exhale”.)
Chers programmateurs, chers festivaliers, pour ne pas tourner en rond, pensez à “Circles”, faites donc jouer Anne Paceo, la batteure au sourire contagieux et au swing chaleureux. Le jazz d’ici ne s’en portera que mieux, et son public avec.
CD Anne Paceo : “Circles” (Laborie Jazz / Harmonia Mundi, Choc Jazz Magazine)
NET annepaceo.com
A LIRE L’entretien d’Anne Paceo, par Katia Touré, dans le prochain numéro de Jazz Magazine, en kiosque le 27 février.
|Pour célébrer la sortie de son quatrième album, “Circles”, la batteure, auteure, compositrice et chef d’orchestre a choisi le Café de la Danse à Paris.
Pour finir, Anne Paceo, tout sourire et aussi émue que lors du premier concert de sa vie (elle en a certes déjà eu plusieurs, mais ce ne devait pas être il y a si longtemps non plus…), s’est fait plaisir en chantant Smile, la jolie chanson extraite de “Yokai”, son disque précédent. Mais hier soir, celle qu’un public plus nombreux que jamais – et plutôt pop que jazz – a vu pulser derrière Jeanne Added ces derniers mois a d’abord joué l’intégralité de son nouvel opus, le si touchant, si délicat et si mélodique “Circles”. Sur scène, la poésie singulière de sa musique prend une dimension encore plus sensuelle et organique. Derrière ses fûts, Anne Paceo reste attentive à ses partenaires – ses « copains » comme elle dit –, distille sans esbroufe un feeling peu commun, dans la droite ligne d’un Brian Blade, batteur et chanteur, comme elle.
À ses côtés, Leila Martial mirlitonne au micro, scatte comme une rappeuse imaginaire, tchatche avec aisance. (Elle prépare son comeback discographique, restez branchés.) Tony Paeleman, lui, rêve de jouer du Fender Rhodes et de son clavier basse comme s’il avait pu se téléporter sur une autre planète, où la musique serait un art que l’on confondrait immanquablement avec la peinture. Il a raison. Quant à Émile Parisien, l’infatigable, l’incontournable, l’indispensable Émile Parisien, qui lui aussi prépare son grand retour discographique (lisez le prochain Jazz Magazine pour en savoir plus), il fut encore une fois celui qui apporta la lumière, celui dont le son nous chante, dont le soprano-spirale a désormais pris possession de notre imaginaire sonore. Ce qui n’empêcha pas le saxophoniste ténor Christophe Panzani, le subplayer du groupe (il remplace l’overbusy Parisien quand celui-ci a un autre gig), d’imposer subtilement son chant tout en courbes sensuelles, volutes cuivrées et doux mélismes. Révélation. (Écoutez-le donc sur le premier album de The Watershed, “Inhale / Exhale”.)
Chers programmateurs, chers festivaliers, pour ne pas tourner en rond, pensez à “Circles”, faites donc jouer Anne Paceo, la batteure au sourire contagieux et au swing chaleureux. Le jazz d’ici ne s’en portera que mieux, et son public avec.
CD Anne Paceo : “Circles” (Laborie Jazz / Harmonia Mundi, Choc Jazz Magazine)
NET annepaceo.com
A LIRE L’entretien d’Anne Paceo, par Katia Touré, dans le prochain numéro de Jazz Magazine, en kiosque le 27 février.
|Pour célébrer la sortie de son quatrième album, “Circles”, la batteure, auteure, compositrice et chef d’orchestre a choisi le Café de la Danse à Paris.
Pour finir, Anne Paceo, tout sourire et aussi émue que lors du premier concert de sa vie (elle en a certes déjà eu plusieurs, mais ce ne devait pas être il y a si longtemps non plus…), s’est fait plaisir en chantant Smile, la jolie chanson extraite de “Yokai”, son disque précédent. Mais hier soir, celle qu’un public plus nombreux que jamais – et plutôt pop que jazz – a vu pulser derrière Jeanne Added ces derniers mois a d’abord joué l’intégralité de son nouvel opus, le si touchant, si délicat et si mélodique “Circles”. Sur scène, la poésie singulière de sa musique prend une dimension encore plus sensuelle et organique. Derrière ses fûts, Anne Paceo reste attentive à ses partenaires – ses « copains » comme elle dit –, distille sans esbroufe un feeling peu commun, dans la droite ligne d’un Brian Blade, batteur et chanteur, comme elle.
À ses côtés, Leila Martial mirlitonne au micro, scatte comme une rappeuse imaginaire, tchatche avec aisance. (Elle prépare son comeback discographique, restez branchés.) Tony Paeleman, lui, rêve de jouer du Fender Rhodes et de son clavier basse comme s’il avait pu se téléporter sur une autre planète, où la musique serait un art que l’on confondrait immanquablement avec la peinture. Il a raison. Quant à Émile Parisien, l’infatigable, l’incontournable, l’indispensable Émile Parisien, qui lui aussi prépare son grand retour discographique (lisez le prochain Jazz Magazine pour en savoir plus), il fut encore une fois celui qui apporta la lumière, celui dont le son nous chante, dont le soprano-spirale a désormais pris possession de notre imaginaire sonore. Ce qui n’empêcha pas le saxophoniste ténor Christophe Panzani, le subplayer du groupe (il remplace l’overbusy Parisien quand celui-ci a un autre gig), d’imposer subtilement son chant tout en courbes sensuelles, volutes cuivrées et doux mélismes. Révélation. (Écoutez-le donc sur le premier album de The Watershed, “Inhale / Exhale”.)
Chers programmateurs, chers festivaliers, pour ne pas tourner en rond, pensez à “Circles”, faites donc jouer Anne Paceo, la batteure au sourire contagieux et au swing chaleureux. Le jazz d’ici ne s’en portera que mieux, et son public avec.
CD Anne Paceo : “Circles” (Laborie Jazz / Harmonia Mundi, Choc Jazz Magazine)
NET annepaceo.com
A LIRE L’entretien d’Anne Paceo, par Katia Touré, dans le prochain numéro de Jazz Magazine, en kiosque le 27 février.
|Pour célébrer la sortie de son quatrième album, “Circles”, la batteure, auteure, compositrice et chef d’orchestre a choisi le Café de la Danse à Paris.
Pour finir, Anne Paceo, tout sourire et aussi émue que lors du premier concert de sa vie (elle en a certes déjà eu plusieurs, mais ce ne devait pas être il y a si longtemps non plus…), s’est fait plaisir en chantant Smile, la jolie chanson extraite de “Yokai”, son disque précédent. Mais hier soir, celle qu’un public plus nombreux que jamais – et plutôt pop que jazz – a vu pulser derrière Jeanne Added ces derniers mois a d’abord joué l’intégralité de son nouvel opus, le si touchant, si délicat et si mélodique “Circles”. Sur scène, la poésie singulière de sa musique prend une dimension encore plus sensuelle et organique. Derrière ses fûts, Anne Paceo reste attentive à ses partenaires – ses « copains » comme elle dit –, distille sans esbroufe un feeling peu commun, dans la droite ligne d’un Brian Blade, batteur et chanteur, comme elle.
À ses côtés, Leila Martial mirlitonne au micro, scatte comme une rappeuse imaginaire, tchatche avec aisance. (Elle prépare son comeback discographique, restez branchés.) Tony Paeleman, lui, rêve de jouer du Fender Rhodes et de son clavier basse comme s’il avait pu se téléporter sur une autre planète, où la musique serait un art que l’on confondrait immanquablement avec la peinture. Il a raison. Quant à Émile Parisien, l’infatigable, l’incontournable, l’indispensable Émile Parisien, qui lui aussi prépare son grand retour discographique (lisez le prochain Jazz Magazine pour en savoir plus), il fut encore une fois celui qui apporta la lumière, celui dont le son nous chante, dont le soprano-spirale a désormais pris possession de notre imaginaire sonore. Ce qui n’empêcha pas le saxophoniste ténor Christophe Panzani, le subplayer du groupe (il remplace l’overbusy Parisien quand celui-ci a un autre gig), d’imposer subtilement son chant tout en courbes sensuelles, volutes cuivrées et doux mélismes. Révélation. (Écoutez-le donc sur le premier album de The Watershed, “Inhale / Exhale”.)
Chers programmateurs, chers festivaliers, pour ne pas tourner en rond, pensez à “Circles”, faites donc jouer Anne Paceo, la batteure au sourire contagieux et au swing chaleureux. Le jazz d’ici ne s’en portera que mieux, et son public avec.
CD Anne Paceo : “Circles” (Laborie Jazz / Harmonia Mundi, Choc Jazz Magazine)
NET annepaceo.com
A LIRE L’entretien d’Anne Paceo, par Katia Touré, dans le prochain numéro de Jazz Magazine, en kiosque le 27 février.