Ascona, 4. Nikki & Jules / Craig Adams & The Voices Of New Orleans
La voix dans tous ses états et ses éclats. Le JazzClub Torre, siège des manifestations de prestige, celles qui permettent aux sponsors de régaler leurs invités avec un alibi culturel, abrite ce soir deux ensembles différents dans la lettre, sinon dans l’esprit. L’un et l’autre se rattachent au courant de la Great Black Music, laquelle, comme on sait, ignore les frontières et compte jusqu’en France des fidèles fervents.
Nikki & Jules
Nicolle Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, org, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (b), Julie Saury (dm).
Craig Adams & The Voices Of New Orleans
Craig Adams (p, voc), Franck Boom (elb), Stéphane Artus (dm), Dale Blade (g), Monique Thomas, Vanessa Mauguez, Didier Querin (voc),
Ascona, JazzClub Torre, 25 juuin
Pour beaucoup, une des révélations de ce festival. Nikki, c’est Nicolle Rochelle. Jules, c’est Julien Brunetaud. Ils jouent et chantent comme s’ils avaient baigné depuis l’enfance dans le blues du Delta. Pour elle, JazzAscona est une première. Révélée chez nous par Jérôme Savary qui lui confia il y a quelques années le rôle de Joséphine Baker dans une comédie musicale, la jeune chanteuse, danseuse et comédienne américaine a, depuis, opté pour le jazz. On l’a notamment entendue avec le Duke Orchestra de Laurent Mignard et dans différents contextes. Elle vit littéralement la musique avec une intensité qui se traduit par une participation de tout le corps, voix expressive et nuancée, mouvements de bras, pas de danse esquissés. Quant au pianiste et organiste, il s’est plusieurs fois produit ici,,notamment au sein du groupe de Leroy Jones, avec Sébastien Girardot et Guillaume Nouaux, ces deux derniers chargés cette année, en compagnie du guitariste David Blenkhorn, d’animer les jam sessions nocturnes qui suivent les concerts.
La collaboration de Nikki et de Jules, déjà concrétisée par un album éponyme dont ils reprennent ce soir plusieurs titres, révèle sur scène mieux qu’une complicité : une véritable osmose musicale. Il est vrai que la rythmique, celle de l’orchestre de Mignard, leur fournit une stimulation constante. Bruno Rousselet et Julie Saury, associés, eux, de plus longue date, offrent l’assurance que le swing sera au rendez-vous. Sûreté d’un bassiste au tempo immuable, énergie attentive d’une jeune « batteuse » (terme affreux, mais en est-il un autre ? « Batteriste », peut-être ? Ou « rythmicienne » , qui ne vaut guère mieux ?), une assise idéale pour les chorus de Jean-Baptiste Gaudray et les envolées de Brunetaud qui alterne piano et orgue Hammond, instrument ingrat s’il en est, avec un art consommé de l’improvisation nourrie du blues le plus authentique.
Le blues, donc, puisé aux meilleures sources, celles de Muddy Waters ou Jimmy Reed, et le rhythm and blues, mais aussi vieux standards de La Nouvelle-Orléans (Bill Bailey) et même chanson française (le succès d’Edith Piaf A quoi ça sert l’amour), tel est le vaste domaine dans lequel caracolent avec allégresse les deux chanteurs. Ils alternent dialogues et duos à l’unisson, se provoquent, s’épaulent, se stimulent. Pas de temps mort, mais une allégresse entretenue d’un bout à l’autre. Et une maîtrise qui laisse bien augurer de la suite de leur collaboration.
Avec Craig Adams, on plonge dans la marmite bouillante de la soul dont tous les éléments se trouvent réunis. Le sacré s’y marie au profane, la musique du diable à celle du Bon Dieu. Blues et gospel, ces proches cousins, y dansent de concert au rythme de la rumba matinée de calypso qui fut la marque de fabrique du Professor Longhair.
Craig Adams lui-même tient des preachers et de Ray Charles son art de dialoguer avec un chœur qui n’est pas sans rappeler celui des célèbres Raelettes (Down By The Riverside). L’art, aussi, de susciter la transe, de la faire progressivement monter jusqu’à l’explosion finale. Au piano, il évoque parfois, outre le Genius, Fats Domino. Autant de références qui en font un typique représentant du gumbo musical tel qu’il est concocté depuis quelques lustres et encore à l’heure actuelle dans la Cité du Croissant.
La rythmique, électrifiée à souhait, participe de cette quête de l’euphorie. A défaut de s’embarrasser de nuances, Stéphane Artus se révèle un batteur du genre bûcheron, d’une redoutable efficacité qui est aussi l’apanage du bassiste Franck Boom. Quant au trio de choristes, il fait consciencieusement son travail. Que demander de plus ? Cette prestation honnête, propre à satisfaire un public prompt à participer à la liesse, devrait valoir, à tous les acteurs de ce concert, le paradis. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Jacques Aboucaya
|
La voix dans tous ses états et ses éclats. Le JazzClub Torre, siège des manifestations de prestige, celles qui permettent aux sponsors de régaler leurs invités avec un alibi culturel, abrite ce soir deux ensembles différents dans la lettre, sinon dans l’esprit. L’un et l’autre se rattachent au courant de la Great Black Music, laquelle, comme on sait, ignore les frontières et compte jusqu’en France des fidèles fervents.
Nikki & Jules
Nicolle Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, org, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (b), Julie Saury (dm).
Craig Adams & The Voices Of New Orleans
Craig Adams (p, voc), Franck Boom (elb), Stéphane Artus (dm), Dale Blade (g), Monique Thomas, Vanessa Mauguez, Didier Querin (voc),
Ascona, JazzClub Torre, 25 juuin
Pour beaucoup, une des révélations de ce festival. Nikki, c’est Nicolle Rochelle. Jules, c’est Julien Brunetaud. Ils jouent et chantent comme s’ils avaient baigné depuis l’enfance dans le blues du Delta. Pour elle, JazzAscona est une première. Révélée chez nous par Jérôme Savary qui lui confia il y a quelques années le rôle de Joséphine Baker dans une comédie musicale, la jeune chanteuse, danseuse et comédienne américaine a, depuis, opté pour le jazz. On l’a notamment entendue avec le Duke Orchestra de Laurent Mignard et dans différents contextes. Elle vit littéralement la musique avec une intensité qui se traduit par une participation de tout le corps, voix expressive et nuancée, mouvements de bras, pas de danse esquissés. Quant au pianiste et organiste, il s’est plusieurs fois produit ici,,notamment au sein du groupe de Leroy Jones, avec Sébastien Girardot et Guillaume Nouaux, ces deux derniers chargés cette année, en compagnie du guitariste David Blenkhorn, d’animer les jam sessions nocturnes qui suivent les concerts.
La collaboration de Nikki et de Jules, déjà concrétisée par un album éponyme dont ils reprennent ce soir plusieurs titres, révèle sur scène mieux qu’une complicité : une véritable osmose musicale. Il est vrai que la rythmique, celle de l’orchestre de Mignard, leur fournit une stimulation constante. Bruno Rousselet et Julie Saury, associés, eux, de plus longue date, offrent l’assurance que le swing sera au rendez-vous. Sûreté d’un bassiste au tempo immuable, énergie attentive d’une jeune « batteuse » (terme affreux, mais en est-il un autre ? « Batteriste », peut-être ? Ou « rythmicienne » , qui ne vaut guère mieux ?), une assise idéale pour les chorus de Jean-Baptiste Gaudray et les envolées de Brunetaud qui alterne piano et orgue Hammond, instrument ingrat s’il en est, avec un art consommé de l’improvisation nourrie du blues le plus authentique.
Le blues, donc, puisé aux meilleures sources, celles de Muddy Waters ou Jimmy Reed, et le rhythm and blues, mais aussi vieux standards de La Nouvelle-Orléans (Bill Bailey) et même chanson française (le succès d’Edith Piaf A quoi ça sert l’amour), tel est le vaste domaine dans lequel caracolent avec allégresse les deux chanteurs. Ils alternent dialogues et duos à l’unisson, se provoquent, s’épaulent, se stimulent. Pas de temps mort, mais une allégresse entretenue d’un bout à l’autre. Et une maîtrise qui laisse bien augurer de la suite de leur collaboration.
Avec Craig Adams, on plonge dans la marmite bouillante de la soul dont tous les éléments se trouvent réunis. Le sacré s’y marie au profane, la musique du diable à celle du Bon Dieu. Blues et gospel, ces proches cousins, y dansent de concert au rythme de la rumba matinée de calypso qui fut la marque de fabrique du Professor Longhair.
Craig Adams lui-même tient des preachers et de Ray Charles son art de dialoguer avec un chœur qui n’est pas sans rappeler celui des célèbres Raelettes (Down By The Riverside). L’art, aussi, de susciter la transe, de la faire progressivement monter jusqu’à l’explosion finale. Au piano, il évoque parfois, outre le Genius, Fats Domino. Autant de références qui en font un typique représentant du gumbo musical tel qu’il est concocté depuis quelques lustres et encore à l’heure actuelle dans la Cité du Croissant.
La rythmique, électrifiée à souhait, participe de cette quête de l’euphorie. A défaut de s’embarrasser de nuances, Stéphane Artus se révèle un batteur du genre bûcheron, d’une redoutable efficacité qui est aussi l’apanage du bassiste Franck Boom. Quant au trio de choristes, il fait consciencieusement son travail. Que demander de plus ? Cette prestation honnête, propre à satisfaire un public prompt à participer à la liesse, devrait valoir, à tous les acteurs de ce concert, le paradis. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Jacques Aboucaya
|
La voix dans tous ses états et ses éclats. Le JazzClub Torre, siège des manifestations de prestige, celles qui permettent aux sponsors de régaler leurs invités avec un alibi culturel, abrite ce soir deux ensembles différents dans la lettre, sinon dans l’esprit. L’un et l’autre se rattachent au courant de la Great Black Music, laquelle, comme on sait, ignore les frontières et compte jusqu’en France des fidèles fervents.
Nikki & Jules
Nicolle Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, org, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (b), Julie Saury (dm).
Craig Adams & The Voices Of New Orleans
Craig Adams (p, voc), Franck Boom (elb), Stéphane Artus (dm), Dale Blade (g), Monique Thomas, Vanessa Mauguez, Didier Querin (voc),
Ascona, JazzClub Torre, 25 juuin
Pour beaucoup, une des révélations de ce festival. Nikki, c’est Nicolle Rochelle. Jules, c’est Julien Brunetaud. Ils jouent et chantent comme s’ils avaient baigné depuis l’enfance dans le blues du Delta. Pour elle, JazzAscona est une première. Révélée chez nous par Jérôme Savary qui lui confia il y a quelques années le rôle de Joséphine Baker dans une comédie musicale, la jeune chanteuse, danseuse et comédienne américaine a, depuis, opté pour le jazz. On l’a notamment entendue avec le Duke Orchestra de Laurent Mignard et dans différents contextes. Elle vit littéralement la musique avec une intensité qui se traduit par une participation de tout le corps, voix expressive et nuancée, mouvements de bras, pas de danse esquissés. Quant au pianiste et organiste, il s’est plusieurs fois produit ici,,notamment au sein du groupe de Leroy Jones, avec Sébastien Girardot et Guillaume Nouaux, ces deux derniers chargés cette année, en compagnie du guitariste David Blenkhorn, d’animer les jam sessions nocturnes qui suivent les concerts.
La collaboration de Nikki et de Jules, déjà concrétisée par un album éponyme dont ils reprennent ce soir plusieurs titres, révèle sur scène mieux qu’une complicité : une véritable osmose musicale. Il est vrai que la rythmique, celle de l’orchestre de Mignard, leur fournit une stimulation constante. Bruno Rousselet et Julie Saury, associés, eux, de plus longue date, offrent l’assurance que le swing sera au rendez-vous. Sûreté d’un bassiste au tempo immuable, énergie attentive d’une jeune « batteuse » (terme affreux, mais en est-il un autre ? « Batteriste », peut-être ? Ou « rythmicienne » , qui ne vaut guère mieux ?), une assise idéale pour les chorus de Jean-Baptiste Gaudray et les envolées de Brunetaud qui alterne piano et orgue Hammond, instrument ingrat s’il en est, avec un art consommé de l’improvisation nourrie du blues le plus authentique.
Le blues, donc, puisé aux meilleures sources, celles de Muddy Waters ou Jimmy Reed, et le rhythm and blues, mais aussi vieux standards de La Nouvelle-Orléans (Bill Bailey) et même chanson française (le succès d’Edith Piaf A quoi ça sert l’amour), tel est le vaste domaine dans lequel caracolent avec allégresse les deux chanteurs. Ils alternent dialogues et duos à l’unisson, se provoquent, s’épaulent, se stimulent. Pas de temps mort, mais une allégresse entretenue d’un bout à l’autre. Et une maîtrise qui laisse bien augurer de la suite de leur collaboration.
Avec Craig Adams, on plonge dans la marmite bouillante de la soul dont tous les éléments se trouvent réunis. Le sacré s’y marie au profane, la musique du diable à celle du Bon Dieu. Blues et gospel, ces proches cousins, y dansent de concert au rythme de la rumba matinée de calypso qui fut la marque de fabrique du Professor Longhair.
Craig Adams lui-même tient des preachers et de Ray Charles son art de dialoguer avec un chœur qui n’est pas sans rappeler celui des célèbres Raelettes (Down By The Riverside). L’art, aussi, de susciter la transe, de la faire progressivement monter jusqu’à l’explosion finale. Au piano, il évoque parfois, outre le Genius, Fats Domino. Autant de références qui en font un typique représentant du gumbo musical tel qu’il est concocté depuis quelques lustres et encore à l’heure actuelle dans la Cité du Croissant.
La rythmique, électrifiée à souhait, participe de cette quête de l’euphorie. A défaut de s’embarrasser de nuances, Stéphane Artus se révèle un batteur du genre bûcheron, d’une redoutable efficacité qui est aussi l’apanage du bassiste Franck Boom. Quant au trio de choristes, il fait consciencieusement son travail. Que demander de plus ? Cette prestation honnête, propre à satisfaire un public prompt à participer à la liesse, devrait valoir, à tous les acteurs de ce concert, le paradis. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Jacques Aboucaya
|
La voix dans tous ses états et ses éclats. Le JazzClub Torre, siège des manifestations de prestige, celles qui permettent aux sponsors de régaler leurs invités avec un alibi culturel, abrite ce soir deux ensembles différents dans la lettre, sinon dans l’esprit. L’un et l’autre se rattachent au courant de la Great Black Music, laquelle, comme on sait, ignore les frontières et compte jusqu’en France des fidèles fervents.
Nikki & Jules
Nicolle Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, org, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (b), Julie Saury (dm).
Craig Adams & The Voices Of New Orleans
Craig Adams (p, voc), Franck Boom (elb), Stéphane Artus (dm), Dale Blade (g), Monique Thomas, Vanessa Mauguez, Didier Querin (voc),
Ascona, JazzClub Torre, 25 juuin
Pour beaucoup, une des révélations de ce festival. Nikki, c’est Nicolle Rochelle. Jules, c’est Julien Brunetaud. Ils jouent et chantent comme s’ils avaient baigné depuis l’enfance dans le blues du Delta. Pour elle, JazzAscona est une première. Révélée chez nous par Jérôme Savary qui lui confia il y a quelques années le rôle de Joséphine Baker dans une comédie musicale, la jeune chanteuse, danseuse et comédienne américaine a, depuis, opté pour le jazz. On l’a notamment entendue avec le Duke Orchestra de Laurent Mignard et dans différents contextes. Elle vit littéralement la musique avec une intensité qui se traduit par une participation de tout le corps, voix expressive et nuancée, mouvements de bras, pas de danse esquissés. Quant au pianiste et organiste, il s’est plusieurs fois produit ici,,notamment au sein du groupe de Leroy Jones, avec Sébastien Girardot et Guillaume Nouaux, ces deux derniers chargés cette année, en compagnie du guitariste David Blenkhorn, d’animer les jam sessions nocturnes qui suivent les concerts.
La collaboration de Nikki et de Jules, déjà concrétisée par un album éponyme dont ils reprennent ce soir plusieurs titres, révèle sur scène mieux qu’une complicité : une véritable osmose musicale. Il est vrai que la rythmique, celle de l’orchestre de Mignard, leur fournit une stimulation constante. Bruno Rousselet et Julie Saury, associés, eux, de plus longue date, offrent l’assurance que le swing sera au rendez-vous. Sûreté d’un bassiste au tempo immuable, énergie attentive d’une jeune « batteuse » (terme affreux, mais en est-il un autre ? « Batteriste », peut-être ? Ou « rythmicienne » , qui ne vaut guère mieux ?), une assise idéale pour les chorus de Jean-Baptiste Gaudray et les envolées de Brunetaud qui alterne piano et orgue Hammond, instrument ingrat s’il en est, avec un art consommé de l’improvisation nourrie du blues le plus authentique.
Le blues, donc, puisé aux meilleures sources, celles de Muddy Waters ou Jimmy Reed, et le rhythm and blues, mais aussi vieux standards de La Nouvelle-Orléans (Bill Bailey) et même chanson française (le succès d’Edith Piaf A quoi ça sert l’amour), tel est le vaste domaine dans lequel caracolent avec allégresse les deux chanteurs. Ils alternent dialogues et duos à l’unisson, se provoquent, s’épaulent, se stimulent. Pas de temps mort, mais une allégresse entretenue d’un bout à l’autre. Et une maîtrise qui laisse bien augurer de la suite de leur collaboration.
Avec Craig Adams, on plonge dans la marmite bouillante de la soul dont tous les éléments se trouvent réunis. Le sacré s’y marie au profane, la musique du diable à celle du Bon Dieu. Blues et gospel, ces proches cousins, y dansent de concert au rythme de la rumba matinée de calypso qui fut la marque de fabrique du Professor Longhair.
Craig Adams lui-même tient des preachers et de Ray Charles son art de dialoguer avec un chœur qui n’est pas sans rappeler celui des célèbres Raelettes (Down By The Riverside). L’art, aussi, de susciter la transe, de la faire progressivement monter jusqu’à l’explosion finale. Au piano, il évoque parfois, outre le Genius, Fats Domino. Autant de références qui en font un typique représentant du gumbo musical tel qu’il est concocté depuis quelques lustres et encore à l’heure actuelle dans la Cité du Croissant.
La rythmique, électrifiée à souhait, participe de cette quête de l’euphorie. A défaut de s’embarrasser de nuances, Stéphane Artus se révèle un batteur du genre bûcheron, d’une redoutable efficacité qui est aussi l’apanage du bassiste Franck Boom. Quant au trio de choristes, il fait consciencieusement son travail. Que demander de plus ? Cette prestation honnête, propre à satisfaire un public prompt à participer à la liesse, devrait valoir, à tous les acteurs de ce concert, le paradis. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Jacques Aboucaya