Atlantique Jazz Festival : Kirk's Entreprise, Platform 1, Oko, The Red Light (Thôt + Mike Ladd & DJ)
Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois le concert terminé.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois la prestation terminée.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
Philippe Méziat
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois le concert terminé.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois la prestation terminée.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
Philippe Méziat
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois le concert terminé.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois la prestation terminée.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
Philippe Méziat
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois le concert terminé.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
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Il existe donc une scène brestoise, pas encore aussi connue que sa rivale nantaise, mais ça vient à grand pas. Grâce aux efforts conjugués de « Penn Ar Jazz » et du Conservatoire de musique de Brest, et grâce à des gens qui y croient, comme ce docker qui produit les disques du groupe OKO (voir plus bas) et dont on m’assure qu’il en façonne les pochettes (superbes) à la main pendant les concerts de son groupe fétiche, pour les vendre une fois la prestation terminée.
Au Clous, hier à midi, c’était la classe de jazz et d’improvisation du Conservatoire qui faisait entendre la musique de Roland Kirk (et celle de Charles Mingus), dans des arrangements de Krystian Sarrau (ts) et Philippe Champion (tp). Une bonne quinzaine de jeunes gens et jeunes filles, un jeu en section au quart de poil, du swing, le sens des nuances, et bien sûr une certaine timidité encore dans les solos.
Au Vauban hier soir, deux concerts très complémentaires, puisqu’à la formation déjà citée plus haut (OKO) succédait le groupe Thôt encore une fois élargi, dont l’animateur infatigable Stéphane Payen a été l’un des inspirateurs du groupe brestois, avec également (ce n’est pas une surprise) Steve Coleman. OKO c’est Nicolas Pointard (dm), Alexandre Argouarc’h (basse), Lionel Mauguen (g) et Nicolas Péoc’h (as). Métriques complexes et superposées, son d’alto tranchant et tendu, thèmes qui jouent sur la « single note » pour obtenir des effets de transe, joli passage en duo avec Stéphane, invité sur King Kong, excellent moment donc, musique très en place, avec comme seul défaut que l’altiste se met systématiquement devant son batteur et qu’on manque de suivre le jeu de ce dernier. Dommage. Dans la musique « live », on a besoin de voir le corps des musiciens, car c’est par lui que la musique advient. Et puis l’axe as/batterie est quand même précisément ce qui fait la force de ce quartet.
Pas de changement profond d’esprit donc avec Thôt qui invitait le rappeur Mike Ladd et le DJ Grazzhoppa. Stéphane Payen (as), Gilles Coronado (g), Hubert Dupont (b) et Christophe Lavergne (dm) ont pris grand plaisir à jouer et ont totalement convaincu. La musique fait place à des moments de pure rêverie, elle tend aussi à la plus grande intensité, elle se réjouit de se poser en suspens d’elle-même pour mieux rebondir, et avec ça l’apport des invités. A ma grande suprise (mais j’ai du rater des épisodes), et contrairement à ce que j’avais redouté, pas le moindre collage forcé entre des esthétiques séparées, mais au contraire la voix bien placée et les textes de Mike Ladd, plus vocaliste que rappeur au sens strict, et les interventions toujours pertinentes du DJ Grazzhoppa, qui se glisse dans les creux avec une grande intelligence des sons. Christophe Lavergne, très en forme, éclatait de joie à plusieurs moments. Encore une formation à retenir pour ceux qui cherchent du côté des scènes « jazz/mix/electro ».
Le Mac Orlan avait accueilli dans l’après-midi le 5tet de Kan Vandermark (ts, cl), avec le toujours aussi spectaculaire Michael Vatcher (dm), l’excellent et très en vedette tromboniste Steve Swell, Magnus Broo à la trompette et Joe Williamson à la contrebasse. J’ai connu des projets et des musiques de KV5 plus aventureux, même si le jazz « post-moderne » proposé était de belle facture et interprété avec soin. Manquait un soupçon d’engagement, de présence physique du leader, assez en retrait, soucieux peut-être du voyage qui devait les amener à Madrid aujourd’hui. Je rappele que ce soir, au « Quartz », se produit le trio de Martial Solal avec Aldo Romano (dm) et Darry Hall (b), puis Soweto Kinch au Vauban à 21.30. Quant au « Alta Quartet » il sera au Mac Orlan à 18.00.
Philippe Méziat