Un bébé à La Dynamo
Ce n’est pas une blague, il y avait bien, hier soir, un bébé à La Dynamo de Banlieues Bleues. Dans la grande nef glaciale et pourtant très accueillante, il présidait, dans son superbe pull norvégien, la tablée des vikings du groupe du claviériste Christian Wallumrod. A la table voisine, les fines lames franco-américaines d’Illegal Crowns appréciaient vivement une bonne soupe chaude.
Bercé dans son landau, le bébé s’est endormi profondément. Ses parents ont pu prendre place dans le bel ensemble acoustique de Christian Wallumrod. Son piano et son harmonium sont placés en fond de scène derrière un saxophoniste, une violoncelliste, un trompettiste et un batteur-vibraphoniste. Ces cinq alchimistes travaillent sans partitions. Ils cisèlent des improvisations minimalistes et travaillent toutes les nuances du son avec une mise en place impeccable. Le leader laisse beaucoup d’initiative aux souffleurs et en particulier au trompettiste Eiving Lonning qui produit aussi des murmures, des gargouillis ou des feulements coloristes. La Violoncelliste Tove Törngren (la maman du bébé) assure un faux groove hypnotique et caresse parfois ses cordes à rebrousse archet. Christian Wallumrod fait résonner, en duo avec le vibraphoniste Per Oddvar Johansen, les notes percussives de son piano préparé. Cet ensemble nordique original joue une musique captivante qui évolue au confluent du jazz, de la musique d’église, du gospel, de la tradition norvégienne, du classicisme baroque et de la musique contemporaine.
En seconde partie, nous avons assisté à la résurrection du collectif transatlantique Illegal Crowns. Leur précédente apparition parisienne datait de mai 2014. Sous cette appellation subversive, nous retrouvons donc avec plaisir quatre princes de l’improvisation turbulente : la guitariste féline, Mary Halvorson, le cornettiste acrobate, Taylor Ho Bynum, le batteur ludique Tomas Fujiwara et le pianiste aventureux, Benoit Delbecq. Ce dernier, nous tourne le dos, concentré sur son piano préparé de bois, de gomme. A sa droite, la benjamine de ce carré d’as qui peut, à l’aide ses pédales malignes, déclencher des orages libertaires ou dialoguer sereinement, acoustiquement avec le piano pétillant de Benoit. Avec l’aide de quelques sourdines, Taylor Ho Bynum fait étalage d’une grande maîtrise de ses cuivres. Il sculpte des soli acrobatiques et rageurs ou produit de fascinants murmures, plaintes, growls et borborygmes. Ce trio infernal est propulsé par les tambours provocateurs et les cymbales toniques du disciple du légendaire batteur Alan Dawson. Sur un nouveau répertoire, encore en rodage, ces quatre artisans d’art ont tissé une réjouissante toile d’une rare complexité. Paul Jaillet
Prochain concerts à La Dynamo : Dans le cadre de NEMO Biennale internationale des arts numériques INSDOS et MILESDAVISQUINTET le 16 novembre|Ce n’est pas une blague, il y avait bien, hier soir, un bébé à La Dynamo de Banlieues Bleues. Dans la grande nef glaciale et pourtant très accueillante, il présidait, dans son superbe pull norvégien, la tablée des vikings du groupe du claviériste Christian Wallumrod. A la table voisine, les fines lames franco-américaines d’Illegal Crowns appréciaient vivement une bonne soupe chaude.
Bercé dans son landau, le bébé s’est endormi profondément. Ses parents ont pu prendre place dans le bel ensemble acoustique de Christian Wallumrod. Son piano et son harmonium sont placés en fond de scène derrière un saxophoniste, une violoncelliste, un trompettiste et un batteur-vibraphoniste. Ces cinq alchimistes travaillent sans partitions. Ils cisèlent des improvisations minimalistes et travaillent toutes les nuances du son avec une mise en place impeccable. Le leader laisse beaucoup d’initiative aux souffleurs et en particulier au trompettiste Eiving Lonning qui produit aussi des murmures, des gargouillis ou des feulements coloristes. La Violoncelliste Tove Törngren (la maman du bébé) assure un faux groove hypnotique et caresse parfois ses cordes à rebrousse archet. Christian Wallumrod fait résonner, en duo avec le vibraphoniste Per Oddvar Johansen, les notes percussives de son piano préparé. Cet ensemble nordique original joue une musique captivante qui évolue au confluent du jazz, de la musique d’église, du gospel, de la tradition norvégienne, du classicisme baroque et de la musique contemporaine.
En seconde partie, nous avons assisté à la résurrection du collectif transatlantique Illegal Crowns. Leur précédente apparition parisienne datait de mai 2014. Sous cette appellation subversive, nous retrouvons donc avec plaisir quatre princes de l’improvisation turbulente : la guitariste féline, Mary Halvorson, le cornettiste acrobate, Taylor Ho Bynum, le batteur ludique Tomas Fujiwara et le pianiste aventureux, Benoit Delbecq. Ce dernier, nous tourne le dos, concentré sur son piano préparé de bois, de gomme. A sa droite, la benjamine de ce carré d’as qui peut, à l’aide ses pédales malignes, déclencher des orages libertaires ou dialoguer sereinement, acoustiquement avec le piano pétillant de Benoit. Avec l’aide de quelques sourdines, Taylor Ho Bynum fait étalage d’une grande maîtrise de ses cuivres. Il sculpte des soli acrobatiques et rageurs ou produit de fascinants murmures, plaintes, growls et borborygmes. Ce trio infernal est propulsé par les tambours provocateurs et les cymbales toniques du disciple du légendaire batteur Alan Dawson. Sur un nouveau répertoire, encore en rodage, ces quatre artisans d’art ont tissé une réjouissante toile d’une rare complexité. Paul Jaillet
Prochain concerts à La Dynamo : Dans le cadre de NEMO Biennale internationale des arts numériques INSDOS et MILESDAVISQUINTET le 16 novembre|Ce n’est pas une blague, il y avait bien, hier soir, un bébé à La Dynamo de Banlieues Bleues. Dans la grande nef glaciale et pourtant très accueillante, il présidait, dans son superbe pull norvégien, la tablée des vikings du groupe du claviériste Christian Wallumrod. A la table voisine, les fines lames franco-américaines d’Illegal Crowns appréciaient vivement une bonne soupe chaude.
Bercé dans son landau, le bébé s’est endormi profondément. Ses parents ont pu prendre place dans le bel ensemble acoustique de Christian Wallumrod. Son piano et son harmonium sont placés en fond de scène derrière un saxophoniste, une violoncelliste, un trompettiste et un batteur-vibraphoniste. Ces cinq alchimistes travaillent sans partitions. Ils cisèlent des improvisations minimalistes et travaillent toutes les nuances du son avec une mise en place impeccable. Le leader laisse beaucoup d’initiative aux souffleurs et en particulier au trompettiste Eiving Lonning qui produit aussi des murmures, des gargouillis ou des feulements coloristes. La Violoncelliste Tove Törngren (la maman du bébé) assure un faux groove hypnotique et caresse parfois ses cordes à rebrousse archet. Christian Wallumrod fait résonner, en duo avec le vibraphoniste Per Oddvar Johansen, les notes percussives de son piano préparé. Cet ensemble nordique original joue une musique captivante qui évolue au confluent du jazz, de la musique d’église, du gospel, de la tradition norvégienne, du classicisme baroque et de la musique contemporaine.
En seconde partie, nous avons assisté à la résurrection du collectif transatlantique Illegal Crowns. Leur précédente apparition parisienne datait de mai 2014. Sous cette appellation subversive, nous retrouvons donc avec plaisir quatre princes de l’improvisation turbulente : la guitariste féline, Mary Halvorson, le cornettiste acrobate, Taylor Ho Bynum, le batteur ludique Tomas Fujiwara et le pianiste aventureux, Benoit Delbecq. Ce dernier, nous tourne le dos, concentré sur son piano préparé de bois, de gomme. A sa droite, la benjamine de ce carré d’as qui peut, à l’aide ses pédales malignes, déclencher des orages libertaires ou dialoguer sereinement, acoustiquement avec le piano pétillant de Benoit. Avec l’aide de quelques sourdines, Taylor Ho Bynum fait étalage d’une grande maîtrise de ses cuivres. Il sculpte des soli acrobatiques et rageurs ou produit de fascinants murmures, plaintes, growls et borborygmes. Ce trio infernal est propulsé par les tambours provocateurs et les cymbales toniques du disciple du légendaire batteur Alan Dawson. Sur un nouveau répertoire, encore en rodage, ces quatre artisans d’art ont tissé une réjouissante toile d’une rare complexité. Paul Jaillet
Prochain concerts à La Dynamo : Dans le cadre de NEMO Biennale internationale des arts numériques INSDOS et MILESDAVISQUINTET le 16 novembre|Ce n’est pas une blague, il y avait bien, hier soir, un bébé à La Dynamo de Banlieues Bleues. Dans la grande nef glaciale et pourtant très accueillante, il présidait, dans son superbe pull norvégien, la tablée des vikings du groupe du claviériste Christian Wallumrod. A la table voisine, les fines lames franco-américaines d’Illegal Crowns appréciaient vivement une bonne soupe chaude.
Bercé dans son landau, le bébé s’est endormi profondément. Ses parents ont pu prendre place dans le bel ensemble acoustique de Christian Wallumrod. Son piano et son harmonium sont placés en fond de scène derrière un saxophoniste, une violoncelliste, un trompettiste et un batteur-vibraphoniste. Ces cinq alchimistes travaillent sans partitions. Ils cisèlent des improvisations minimalistes et travaillent toutes les nuances du son avec une mise en place impeccable. Le leader laisse beaucoup d’initiative aux souffleurs et en particulier au trompettiste Eiving Lonning qui produit aussi des murmures, des gargouillis ou des feulements coloristes. La Violoncelliste Tove Törngren (la maman du bébé) assure un faux groove hypnotique et caresse parfois ses cordes à rebrousse archet. Christian Wallumrod fait résonner, en duo avec le vibraphoniste Per Oddvar Johansen, les notes percussives de son piano préparé. Cet ensemble nordique original joue une musique captivante qui évolue au confluent du jazz, de la musique d’église, du gospel, de la tradition norvégienne, du classicisme baroque et de la musique contemporaine.
En seconde partie, nous avons assisté à la résurrection du collectif transatlantique Illegal Crowns. Leur précédente apparition parisienne datait de mai 2014. Sous cette appellation subversive, nous retrouvons donc avec plaisir quatre princes de l’improvisation turbulente : la guitariste féline, Mary Halvorson, le cornettiste acrobate, Taylor Ho Bynum, le batteur ludique Tomas Fujiwara et le pianiste aventureux, Benoit Delbecq. Ce dernier, nous tourne le dos, concentré sur son piano préparé de bois, de gomme. A sa droite, la benjamine de ce carré d’as qui peut, à l’aide ses pédales malignes, déclencher des orages libertaires ou dialoguer sereinement, acoustiquement avec le piano pétillant de Benoit. Avec l’aide de quelques sourdines, Taylor Ho Bynum fait étalage d’une grande maîtrise de ses cuivres. Il sculpte des soli acrobatiques et rageurs ou produit de fascinants murmures, plaintes, growls et borborygmes. Ce trio infernal est propulsé par les tambours provocateurs et les cymbales toniques du disciple du légendaire batteur Alan Dawson. Sur un nouveau répertoire, encore en rodage, ces quatre artisans d’art ont tissé une réjouissante toile d’une rare complexité. Paul Jaillet
Prochain concerts à La Dynamo : Dans le cadre de NEMO Biennale internationale des arts numériques INSDOS et MILESDAVISQUINTET le 16 novembre