Bojan Z. à Bordeaux, auditorium Henri Dutilleux, "Soul Shelter"
Cependant que Bordeaux fête le vin, ou le fleuve, ou des fleuves de vin, à grand renfort de feux d’artifice onéreux et bruyants, une foule d’amateurs de tous âges et de toutes conditions se presse dans l’entrée de l’auditorium Henri Dutilleux (appelé ainsi avant le décès du compositeur) pour assister au deuxième concert de piano-jazz de la saison. Après Baptiste Trotignon, c’est le tour de Bojan Z. qui joue aussi d’un fender, et distille une partie du répertoire de son dernier CD, « Soul Shelter ». Notons que de façon étrange, le site de l’auditorium annoncait dans la journée « concert complet » alors qu’il restait des places.
« Soul Shelter », Bojan Zulfikarpacic, (p, fender)
Ravi d’être accueilli dans une salle toute neuve, et de toucher un Steinway B de grande classe, Bojan prend quand même soin lors de la balance de bien préparer le fender qu’on lui a confié, ce qui l’amène à manier le tournevis à la manière d’un électricien. Ces deux claviers, qu’il joue parfois simultanément, incarnent en un sens ce qui pourrait être division chez lui entre classicisme et modernisme, sans que cela soit trop appuyé. En réalité, c’est pluôt les couleurs diverses qui sont rechechées, ainsi que les images qui s’associent au fender et qui connotent quelque chose des années 70.
Bojan a une énonciation musicale claire, articulée, énoncée de façon lisible. Exactement du même ordre que celle qui s’entend lorsqu’il présente ses morceaux, les justifie, en explique la source. Qu’il utilise en début de soirée le piano comme un instrument percussif, en bloquant la pédale pour un plus ample effet de résonance, ou qu’il joue en « stride » On A Turquoise Cloud pour le premier rappel, c’est toujours une parole sans équivoque, ce qui ne l’empêche nullement d’emporter avec elle une certaine émotion. Full Hal Moon commence le concert, comme au disque, suivi de Bohemska, de Sweet Shelter Of Mine, de Hometown, pour en arriver à ce Dad’s Favorit longuement expliqué avec un humour qui n’exclue pas la tendresse. Deux rappels, une très longue ovation. On se souviendra de lui à Bordeaux quand il va revenir la saison prochaine dans le quartet de Michel Portal.
A noter qu’au mois de juin 2014 c’est Wayne Shorter qui aura les honneurs de l’auditorium, avec son quartet mais aussi l’orchestre symphonique, à qui il aura transmis les arrangements d’un certain nombre de ses thèmes. A vos calendriers !
Détails ici même : http://www.opera-bordeaux.com/detail-spectacle/concert-3/wayne-shorter-quartet-716/13-14-10.html
Philippe Méziat
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Cependant que Bordeaux fête le vin, ou le fleuve, ou des fleuves de vin, à grand renfort de feux d’artifice onéreux et bruyants, une foule d’amateurs de tous âges et de toutes conditions se presse dans l’entrée de l’auditorium Henri Dutilleux (appelé ainsi avant le décès du compositeur) pour assister au deuxième concert de piano-jazz de la saison. Après Baptiste Trotignon, c’est le tour de Bojan Z. qui joue aussi d’un fender, et distille une partie du répertoire de son dernier CD, « Soul Shelter ». Notons que de façon étrange, le site de l’auditorium annoncait dans la journée « concert complet » alors qu’il restait des places.
« Soul Shelter », Bojan Zulfikarpacic, (p, fender)
Ravi d’être accueilli dans une salle toute neuve, et de toucher un Steinway B de grande classe, Bojan prend quand même soin lors de la balance de bien préparer le fender qu’on lui a confié, ce qui l’amène à manier le tournevis à la manière d’un électricien. Ces deux claviers, qu’il joue parfois simultanément, incarnent en un sens ce qui pourrait être division chez lui entre classicisme et modernisme, sans que cela soit trop appuyé. En réalité, c’est pluôt les couleurs diverses qui sont rechechées, ainsi que les images qui s’associent au fender et qui connotent quelque chose des années 70.
Bojan a une énonciation musicale claire, articulée, énoncée de façon lisible. Exactement du même ordre que celle qui s’entend lorsqu’il présente ses morceaux, les justifie, en explique la source. Qu’il utilise en début de soirée le piano comme un instrument percussif, en bloquant la pédale pour un plus ample effet de résonance, ou qu’il joue en « stride » On A Turquoise Cloud pour le premier rappel, c’est toujours une parole sans équivoque, ce qui ne l’empêche nullement d’emporter avec elle une certaine émotion. Full Hal Moon commence le concert, comme au disque, suivi de Bohemska, de Sweet Shelter Of Mine, de Hometown, pour en arriver à ce Dad’s Favorit longuement expliqué avec un humour qui n’exclue pas la tendresse. Deux rappels, une très longue ovation. On se souviendra de lui à Bordeaux quand il va revenir la saison prochaine dans le quartet de Michel Portal.
A noter qu’au mois de juin 2014 c’est Wayne Shorter qui aura les honneurs de l’auditorium, avec son quartet mais aussi l’orchestre symphonique, à qui il aura transmis les arrangements d’un certain nombre de ses thèmes. A vos calendriers !
Détails ici même : http://www.opera-bordeaux.com/detail-spectacle/concert-3/wayne-shorter-quartet-716/13-14-10.html
Philippe Méziat
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Cependant que Bordeaux fête le vin, ou le fleuve, ou des fleuves de vin, à grand renfort de feux d’artifice onéreux et bruyants, une foule d’amateurs de tous âges et de toutes conditions se presse dans l’entrée de l’auditorium Henri Dutilleux (appelé ainsi avant le décès du compositeur) pour assister au deuxième concert de piano-jazz de la saison. Après Baptiste Trotignon, c’est le tour de Bojan Z. qui joue aussi d’un fender, et distille une partie du répertoire de son dernier CD, « Soul Shelter ». Notons que de façon étrange, le site de l’auditorium annoncait dans la journée « concert complet » alors qu’il restait des places.
« Soul Shelter », Bojan Zulfikarpacic, (p, fender)
Ravi d’être accueilli dans une salle toute neuve, et de toucher un Steinway B de grande classe, Bojan prend quand même soin lors de la balance de bien préparer le fender qu’on lui a confié, ce qui l’amène à manier le tournevis à la manière d’un électricien. Ces deux claviers, qu’il joue parfois simultanément, incarnent en un sens ce qui pourrait être division chez lui entre classicisme et modernisme, sans que cela soit trop appuyé. En réalité, c’est pluôt les couleurs diverses qui sont rechechées, ainsi que les images qui s’associent au fender et qui connotent quelque chose des années 70.
Bojan a une énonciation musicale claire, articulée, énoncée de façon lisible. Exactement du même ordre que celle qui s’entend lorsqu’il présente ses morceaux, les justifie, en explique la source. Qu’il utilise en début de soirée le piano comme un instrument percussif, en bloquant la pédale pour un plus ample effet de résonance, ou qu’il joue en « stride » On A Turquoise Cloud pour le premier rappel, c’est toujours une parole sans équivoque, ce qui ne l’empêche nullement d’emporter avec elle une certaine émotion. Full Hal Moon commence le concert, comme au disque, suivi de Bohemska, de Sweet Shelter Of Mine, de Hometown, pour en arriver à ce Dad’s Favorit longuement expliqué avec un humour qui n’exclue pas la tendresse. Deux rappels, une très longue ovation. On se souviendra de lui à Bordeaux quand il va revenir la saison prochaine dans le quartet de Michel Portal.
A noter qu’au mois de juin 2014 c’est Wayne Shorter qui aura les honneurs de l’auditorium, avec son quartet mais aussi l’orchestre symphonique, à qui il aura transmis les arrangements d’un certain nombre de ses thèmes. A vos calendriers !
Détails ici même : http://www.opera-bordeaux.com/detail-spectacle/concert-3/wayne-shorter-quartet-716/13-14-10.html
Philippe Méziat
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Cependant que Bordeaux fête le vin, ou le fleuve, ou des fleuves de vin, à grand renfort de feux d’artifice onéreux et bruyants, une foule d’amateurs de tous âges et de toutes conditions se presse dans l’entrée de l’auditorium Henri Dutilleux (appelé ainsi avant le décès du compositeur) pour assister au deuxième concert de piano-jazz de la saison. Après Baptiste Trotignon, c’est le tour de Bojan Z. qui joue aussi d’un fender, et distille une partie du répertoire de son dernier CD, « Soul Shelter ». Notons que de façon étrange, le site de l’auditorium annoncait dans la journée « concert complet » alors qu’il restait des places.
« Soul Shelter », Bojan Zulfikarpacic, (p, fender)
Ravi d’être accueilli dans une salle toute neuve, et de toucher un Steinway B de grande classe, Bojan prend quand même soin lors de la balance de bien préparer le fender qu’on lui a confié, ce qui l’amène à manier le tournevis à la manière d’un électricien. Ces deux claviers, qu’il joue parfois simultanément, incarnent en un sens ce qui pourrait être division chez lui entre classicisme et modernisme, sans que cela soit trop appuyé. En réalité, c’est pluôt les couleurs diverses qui sont rechechées, ainsi que les images qui s’associent au fender et qui connotent quelque chose des années 70.
Bojan a une énonciation musicale claire, articulée, énoncée de façon lisible. Exactement du même ordre que celle qui s’entend lorsqu’il présente ses morceaux, les justifie, en explique la source. Qu’il utilise en début de soirée le piano comme un instrument percussif, en bloquant la pédale pour un plus ample effet de résonance, ou qu’il joue en « stride » On A Turquoise Cloud pour le premier rappel, c’est toujours une parole sans équivoque, ce qui ne l’empêche nullement d’emporter avec elle une certaine émotion. Full Hal Moon commence le concert, comme au disque, suivi de Bohemska, de Sweet Shelter Of Mine, de Hometown, pour en arriver à ce Dad’s Favorit longuement expliqué avec un humour qui n’exclue pas la tendresse. Deux rappels, une très longue ovation. On se souviendra de lui à Bordeaux quand il va revenir la saison prochaine dans le quartet de Michel Portal.
A noter qu’au mois de juin 2014 c’est Wayne Shorter qui aura les honneurs de l’auditorium, avec son quartet mais aussi l’orchestre symphonique, à qui il aura transmis les arrangements d’un certain nombre de ses thèmes. A vos calendriers !
Détails ici même : http://www.opera-bordeaux.com/detail-spectacle/concert-3/wayne-shorter-quartet-716/13-14-10.html
Philippe Méziat