Bojan Z duo : Jazzycolors festival électrique
« On se connait depuis l’âge de 14 ans. A Belgrade nous avons commencé le jazz ensemble. Seulement Sava est parti le premier pour élargir son horizon musical. Ce soir nous nous retrouvons à rejouer sur une même scène pour la première fois depuis…trente ans ! »
Festival Jazzycolors, Centre de Wallonie Bruxelles, Paris, 6 novembre
Bojan Z (el p), Sava Medan (b)
Un concert tout (piano) électrique. Le pianiste serbe n’a pas eu le choix: il jouera tout le temps du concert, toute la musique sur son Fender Rhodes à une ou deux mains selon la priorité donnée aux accords ou au développement du discours mélodique par l’improvisation. Le duo retrouvé aborde les compositions du pianiste -Algérique (basé sur le chaâbi, rythme traditionnel de la musique algérienne), Seeds, Nedylako Eleven (intensité maximum) figurant sur l’album enregistré en solo (Soul Shelter, Emarcy/Universal) ou du bassiste venu rejoindre son premier partenaire à Paris –Come to me. L’occasion d’éprouver des moments d’échange, de communication serrée, bref d’une complicité demeurée intacte malgré la coupure du temps et de la géographie conjugués (Sada Medan vit aujourd’hui en Allemagne après avoir longtemps séjourné en Autriche) Le bassiste qui bénéficie sur son instrument d’une sonorité très nette affiche une grosse présence rythmique en appui ferme du piano. Il reste précis dans son phrasé quelle que soit la nature des figures imposées. L’aisance, une volubilité certaine dans l’exposition des thèmes comme dans les jeux improvisés ne représentent plus une surprise de la part du pianiste de Belgrade. Reste que dans le petit écrin confortable de la salle nichée rue Quincampoix à deux pas de Beaubourg, Bojan Z ce soir là est apparu parfois un peu contraint dans son expression pianistique, comme marqué d’une certaine retenue. Explication livrée à postériori « C’est la première fois que je me vois obligé de jouer uniquement sur le Rhodes…D’habitude j’ai évidemment en parallèle l’option du piano acoustique. Je peux alterner, cumuler ou mélanger les sonorités. Aujourd’hui du coup, limité au seul piano électrique je suis resté par moment dans l’épreuve du son plutôt que dans l’exploration de la musique stricto sensu… »
Pas certain que le public venu à l’occasion de l’ouverture de Jazzycolors ait eu une parfaite conscience de cette petite difficulté de parcours. L’heure et demie de musique originale dans les sons comme dans la diversité des couleurs imprimées à deux a aisément emporté la décision. Bojan Z, parrain de l’édition 2013 d’un festival porté par les Centres Culturels Internationaux de Paris et qui -c’est une première- s’exportera cette année à Marseille ville Européenne de la Culture, reste bel et bien un homme d’ouverture.
Robert Latxague
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« On se connait depuis l’âge de 14 ans. A Belgrade nous avons commencé le jazz ensemble. Seulement Sava est parti le premier pour élargir son horizon musical. Ce soir nous nous retrouvons à rejouer sur une même scène pour la première fois depuis…trente ans ! »
Festival Jazzycolors, Centre de Wallonie Bruxelles, Paris, 6 novembre
Bojan Z (el p), Sava Medan (b)
Un concert tout (piano) électrique. Le pianiste serbe n’a pas eu le choix: il jouera tout le temps du concert, toute la musique sur son Fender Rhodes à une ou deux mains selon la priorité donnée aux accords ou au développement du discours mélodique par l’improvisation. Le duo retrouvé aborde les compositions du pianiste -Algérique (basé sur le chaâbi, rythme traditionnel de la musique algérienne), Seeds, Nedylako Eleven (intensité maximum) figurant sur l’album enregistré en solo (Soul Shelter, Emarcy/Universal) ou du bassiste venu rejoindre son premier partenaire à Paris –Come to me. L’occasion d’éprouver des moments d’échange, de communication serrée, bref d’une complicité demeurée intacte malgré la coupure du temps et de la géographie conjugués (Sada Medan vit aujourd’hui en Allemagne après avoir longtemps séjourné en Autriche) Le bassiste qui bénéficie sur son instrument d’une sonorité très nette affiche une grosse présence rythmique en appui ferme du piano. Il reste précis dans son phrasé quelle que soit la nature des figures imposées. L’aisance, une volubilité certaine dans l’exposition des thèmes comme dans les jeux improvisés ne représentent plus une surprise de la part du pianiste de Belgrade. Reste que dans le petit écrin confortable de la salle nichée rue Quincampoix à deux pas de Beaubourg, Bojan Z ce soir là est apparu parfois un peu contraint dans son expression pianistique, comme marqué d’une certaine retenue. Explication livrée à postériori « C’est la première fois que je me vois obligé de jouer uniquement sur le Rhodes…D’habitude j’ai évidemment en parallèle l’option du piano acoustique. Je peux alterner, cumuler ou mélanger les sonorités. Aujourd’hui du coup, limité au seul piano électrique je suis resté par moment dans l’épreuve du son plutôt que dans l’exploration de la musique stricto sensu… »
Pas certain que le public venu à l’occasion de l’ouverture de Jazzycolors ait eu une parfaite conscience de cette petite difficulté de parcours. L’heure et demie de musique originale dans les sons comme dans la diversité des couleurs imprimées à deux a aisément emporté la décision. Bojan Z, parrain de l’édition 2013 d’un festival porté par les Centres Culturels Internationaux de Paris et qui -c’est une première- s’exportera cette année à Marseille ville Européenne de la Culture, reste bel et bien un homme d’ouverture.
Robert Latxague
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« On se connait depuis l’âge de 14 ans. A Belgrade nous avons commencé le jazz ensemble. Seulement Sava est parti le premier pour élargir son horizon musical. Ce soir nous nous retrouvons à rejouer sur une même scène pour la première fois depuis…trente ans ! »
Festival Jazzycolors, Centre de Wallonie Bruxelles, Paris, 6 novembre
Bojan Z (el p), Sava Medan (b)
Un concert tout (piano) électrique. Le pianiste serbe n’a pas eu le choix: il jouera tout le temps du concert, toute la musique sur son Fender Rhodes à une ou deux mains selon la priorité donnée aux accords ou au développement du discours mélodique par l’improvisation. Le duo retrouvé aborde les compositions du pianiste -Algérique (basé sur le chaâbi, rythme traditionnel de la musique algérienne), Seeds, Nedylako Eleven (intensité maximum) figurant sur l’album enregistré en solo (Soul Shelter, Emarcy/Universal) ou du bassiste venu rejoindre son premier partenaire à Paris –Come to me. L’occasion d’éprouver des moments d’échange, de communication serrée, bref d’une complicité demeurée intacte malgré la coupure du temps et de la géographie conjugués (Sada Medan vit aujourd’hui en Allemagne après avoir longtemps séjourné en Autriche) Le bassiste qui bénéficie sur son instrument d’une sonorité très nette affiche une grosse présence rythmique en appui ferme du piano. Il reste précis dans son phrasé quelle que soit la nature des figures imposées. L’aisance, une volubilité certaine dans l’exposition des thèmes comme dans les jeux improvisés ne représentent plus une surprise de la part du pianiste de Belgrade. Reste que dans le petit écrin confortable de la salle nichée rue Quincampoix à deux pas de Beaubourg, Bojan Z ce soir là est apparu parfois un peu contraint dans son expression pianistique, comme marqué d’une certaine retenue. Explication livrée à postériori « C’est la première fois que je me vois obligé de jouer uniquement sur le Rhodes…D’habitude j’ai évidemment en parallèle l’option du piano acoustique. Je peux alterner, cumuler ou mélanger les sonorités. Aujourd’hui du coup, limité au seul piano électrique je suis resté par moment dans l’épreuve du son plutôt que dans l’exploration de la musique stricto sensu… »
Pas certain que le public venu à l’occasion de l’ouverture de Jazzycolors ait eu une parfaite conscience de cette petite difficulté de parcours. L’heure et demie de musique originale dans les sons comme dans la diversité des couleurs imprimées à deux a aisément emporté la décision. Bojan Z, parrain de l’édition 2013 d’un festival porté par les Centres Culturels Internationaux de Paris et qui -c’est une première- s’exportera cette année à Marseille ville Européenne de la Culture, reste bel et bien un homme d’ouverture.
Robert Latxague
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« On se connait depuis l’âge de 14 ans. A Belgrade nous avons commencé le jazz ensemble. Seulement Sava est parti le premier pour élargir son horizon musical. Ce soir nous nous retrouvons à rejouer sur une même scène pour la première fois depuis…trente ans ! »
Festival Jazzycolors, Centre de Wallonie Bruxelles, Paris, 6 novembre
Bojan Z (el p), Sava Medan (b)
Un concert tout (piano) électrique. Le pianiste serbe n’a pas eu le choix: il jouera tout le temps du concert, toute la musique sur son Fender Rhodes à une ou deux mains selon la priorité donnée aux accords ou au développement du discours mélodique par l’improvisation. Le duo retrouvé aborde les compositions du pianiste -Algérique (basé sur le chaâbi, rythme traditionnel de la musique algérienne), Seeds, Nedylako Eleven (intensité maximum) figurant sur l’album enregistré en solo (Soul Shelter, Emarcy/Universal) ou du bassiste venu rejoindre son premier partenaire à Paris –Come to me. L’occasion d’éprouver des moments d’échange, de communication serrée, bref d’une complicité demeurée intacte malgré la coupure du temps et de la géographie conjugués (Sada Medan vit aujourd’hui en Allemagne après avoir longtemps séjourné en Autriche) Le bassiste qui bénéficie sur son instrument d’une sonorité très nette affiche une grosse présence rythmique en appui ferme du piano. Il reste précis dans son phrasé quelle que soit la nature des figures imposées. L’aisance, une volubilité certaine dans l’exposition des thèmes comme dans les jeux improvisés ne représentent plus une surprise de la part du pianiste de Belgrade. Reste que dans le petit écrin confortable de la salle nichée rue Quincampoix à deux pas de Beaubourg, Bojan Z ce soir là est apparu parfois un peu contraint dans son expression pianistique, comme marqué d’une certaine retenue. Explication livrée à postériori « C’est la première fois que je me vois obligé de jouer uniquement sur le Rhodes…D’habitude j’ai évidemment en parallèle l’option du piano acoustique. Je peux alterner, cumuler ou mélanger les sonorités. Aujourd’hui du coup, limité au seul piano électrique je suis resté par moment dans l’épreuve du son plutôt que dans l’exploration de la musique stricto sensu… »
Pas certain que le public venu à l’occasion de l’ouverture de Jazzycolors ait eu une parfaite conscience de cette petite difficulté de parcours. L’heure et demie de musique originale dans les sons comme dans la diversité des couleurs imprimées à deux a aisément emporté la décision. Bojan Z, parrain de l’édition 2013 d’un festival porté par les Centres Culturels Internationaux de Paris et qui -c’est une première- s’exportera cette année à Marseille ville Européenne de la Culture, reste bel et bien un homme d’ouverture.
Robert Latxague