Ça galope afro-funky au “Zèbre rouge”
C’est un caveau comme on s’y entassait autrefois, avec ce petit fumet de sous-sol qui vous transplante dans un autre monde. Ici, il faut pousser de trop larges fauteuils (c’est le prix du confort !) pour se frayer un chemin vers ce qui n’est même pas une scène : on est sur de plain-pied avec les musiciens: Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Le Zèbre rouge, rue des Trois Bornes, Paris (75011), le 12 juin 2013.
Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Eddie Allen, batteur et accompagnateur aux claviers quand lui-même se fait remplacer derrière ses fûts, tambours africains et cymbales, les convie au Zèbre tous les mercredis. On ne sait pas trop qui vient là, si c’est une formation régulière ou des amis de passage : de toute façon la complicité est de mise, et elle est tout de suite établie aussi avec le public (venez ! venez !). Rasul Sidik est un pilier, voire un taulier : faussement somnolent sur sa chaise, il suit de très près tout ce qui se passe (musicalement). quelques grains de ris dans une petite bouteille en plastique font office de percussion supplémentaire quand il ne souffle pas dans sa trompette. Le saxophoniste Didier Haboyan, au soprano ce soir-là, apporte sa différence : dans un contexte volontairement emporté, style “afro-jazz-funk” comme dit sur l’affiche à l’entrée, il s’infiltre dans les espaces sonores pour imposer une voix pas du tout discordante mais laconique, segmentée, maîtrisée. Son phrasé à la Lee Konitz tranche avec l’exubérance de Thomas Kpadé au violoncelle, un violoncelle qu’il transforme doublement en guitare électrique non seulement grâce à son système de pédales mais aussi dans sa tenue de l’instrument, à l’horizontale. Il ne fait pas doublon avec Tommy McKenzie qui, sur sa basse, alterne le pêchu et le walking pour une débauche rythmique qu’accentue encore Armando Assouline aux congas. La gestuelle de ce dernier n’est peut-être pas académique (encore que, qu’est-ce que j’y connais pour dire ça ?), mais le résultat est des plus stimulants. Les morceaux durent le temps que les musiciens le veulent. Parfois, ils démarrent à partir d’un motif inventé sur place, parfois ils s’épanchent sur un standard du genre Summertime ou Freedom Jazz Dance qui retrouvent une fraîcheur nouvelle, à forte consonance explosive ! Maintenant, Parisien(ne)s, vous savez de quoi sera faite votre prochaine Wednesday night fever !
François-René Simon
|
C’est un caveau comme on s’y entassait autrefois, avec ce petit fumet de sous-sol qui vous transplante dans un autre monde. Ici, il faut pousser de trop larges fauteuils (c’est le prix du confort !) pour se frayer un chemin vers ce qui n’est même pas une scène : on est sur de plain-pied avec les musiciens: Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Le Zèbre rouge, rue des Trois Bornes, Paris (75011), le 12 juin 2013.
Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Eddie Allen, batteur et accompagnateur aux claviers quand lui-même se fait remplacer derrière ses fûts, tambours africains et cymbales, les convie au Zèbre tous les mercredis. On ne sait pas trop qui vient là, si c’est une formation régulière ou des amis de passage : de toute façon la complicité est de mise, et elle est tout de suite établie aussi avec le public (venez ! venez !). Rasul Sidik est un pilier, voire un taulier : faussement somnolent sur sa chaise, il suit de très près tout ce qui se passe (musicalement). quelques grains de ris dans une petite bouteille en plastique font office de percussion supplémentaire quand il ne souffle pas dans sa trompette. Le saxophoniste Didier Haboyan, au soprano ce soir-là, apporte sa différence : dans un contexte volontairement emporté, style “afro-jazz-funk” comme dit sur l’affiche à l’entrée, il s’infiltre dans les espaces sonores pour imposer une voix pas du tout discordante mais laconique, segmentée, maîtrisée. Son phrasé à la Lee Konitz tranche avec l’exubérance de Thomas Kpadé au violoncelle, un violoncelle qu’il transforme doublement en guitare électrique non seulement grâce à son système de pédales mais aussi dans sa tenue de l’instrument, à l’horizontale. Il ne fait pas doublon avec Tommy McKenzie qui, sur sa basse, alterne le pêchu et le walking pour une débauche rythmique qu’accentue encore Armando Assouline aux congas. La gestuelle de ce dernier n’est peut-être pas académique (encore que, qu’est-ce que j’y connais pour dire ça ?), mais le résultat est des plus stimulants. Les morceaux durent le temps que les musiciens le veulent. Parfois, ils démarrent à partir d’un motif inventé sur place, parfois ils s’épanchent sur un standard du genre Summertime ou Freedom Jazz Dance qui retrouvent une fraîcheur nouvelle, à forte consonance explosive ! Maintenant, Parisien(ne)s, vous savez de quoi sera faite votre prochaine Wednesday night fever !
François-René Simon
|
C’est un caveau comme on s’y entassait autrefois, avec ce petit fumet de sous-sol qui vous transplante dans un autre monde. Ici, il faut pousser de trop larges fauteuils (c’est le prix du confort !) pour se frayer un chemin vers ce qui n’est même pas une scène : on est sur de plain-pied avec les musiciens: Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Le Zèbre rouge, rue des Trois Bornes, Paris (75011), le 12 juin 2013.
Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Eddie Allen, batteur et accompagnateur aux claviers quand lui-même se fait remplacer derrière ses fûts, tambours africains et cymbales, les convie au Zèbre tous les mercredis. On ne sait pas trop qui vient là, si c’est une formation régulière ou des amis de passage : de toute façon la complicité est de mise, et elle est tout de suite établie aussi avec le public (venez ! venez !). Rasul Sidik est un pilier, voire un taulier : faussement somnolent sur sa chaise, il suit de très près tout ce qui se passe (musicalement). quelques grains de ris dans une petite bouteille en plastique font office de percussion supplémentaire quand il ne souffle pas dans sa trompette. Le saxophoniste Didier Haboyan, au soprano ce soir-là, apporte sa différence : dans un contexte volontairement emporté, style “afro-jazz-funk” comme dit sur l’affiche à l’entrée, il s’infiltre dans les espaces sonores pour imposer une voix pas du tout discordante mais laconique, segmentée, maîtrisée. Son phrasé à la Lee Konitz tranche avec l’exubérance de Thomas Kpadé au violoncelle, un violoncelle qu’il transforme doublement en guitare électrique non seulement grâce à son système de pédales mais aussi dans sa tenue de l’instrument, à l’horizontale. Il ne fait pas doublon avec Tommy McKenzie qui, sur sa basse, alterne le pêchu et le walking pour une débauche rythmique qu’accentue encore Armando Assouline aux congas. La gestuelle de ce dernier n’est peut-être pas académique (encore que, qu’est-ce que j’y connais pour dire ça ?), mais le résultat est des plus stimulants. Les morceaux durent le temps que les musiciens le veulent. Parfois, ils démarrent à partir d’un motif inventé sur place, parfois ils s’épanchent sur un standard du genre Summertime ou Freedom Jazz Dance qui retrouvent une fraîcheur nouvelle, à forte consonance explosive ! Maintenant, Parisien(ne)s, vous savez de quoi sera faite votre prochaine Wednesday night fever !
François-René Simon
|
C’est un caveau comme on s’y entassait autrefois, avec ce petit fumet de sous-sol qui vous transplante dans un autre monde. Ici, il faut pousser de trop larges fauteuils (c’est le prix du confort !) pour se frayer un chemin vers ce qui n’est même pas une scène : on est sur de plain-pied avec les musiciens: Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Le Zèbre rouge, rue des Trois Bornes, Paris (75011), le 12 juin 2013.
Rasul Sidik (tp), Didier Haboyan (ss), Thomas Kpadé (cello), Tommy McKenzie (elb), Eddie Allen (dm).
Eddie Allen, batteur et accompagnateur aux claviers quand lui-même se fait remplacer derrière ses fûts, tambours africains et cymbales, les convie au Zèbre tous les mercredis. On ne sait pas trop qui vient là, si c’est une formation régulière ou des amis de passage : de toute façon la complicité est de mise, et elle est tout de suite établie aussi avec le public (venez ! venez !). Rasul Sidik est un pilier, voire un taulier : faussement somnolent sur sa chaise, il suit de très près tout ce qui se passe (musicalement). quelques grains de ris dans une petite bouteille en plastique font office de percussion supplémentaire quand il ne souffle pas dans sa trompette. Le saxophoniste Didier Haboyan, au soprano ce soir-là, apporte sa différence : dans un contexte volontairement emporté, style “afro-jazz-funk” comme dit sur l’affiche à l’entrée, il s’infiltre dans les espaces sonores pour imposer une voix pas du tout discordante mais laconique, segmentée, maîtrisée. Son phrasé à la Lee Konitz tranche avec l’exubérance de Thomas Kpadé au violoncelle, un violoncelle qu’il transforme doublement en guitare électrique non seulement grâce à son système de pédales mais aussi dans sa tenue de l’instrument, à l’horizontale. Il ne fait pas doublon avec Tommy McKenzie qui, sur sa basse, alterne le pêchu et le walking pour une débauche rythmique qu’accentue encore Armando Assouline aux congas. La gestuelle de ce dernier n’est peut-être pas académique (encore que, qu’est-ce que j’y connais pour dire ça ?), mais le résultat est des plus stimulants. Les morceaux durent le temps que les musiciens le veulent. Parfois, ils démarrent à partir d’un motif inventé sur place, parfois ils s’épanchent sur un standard du genre Summertime ou Freedom Jazz Dance qui retrouvent une fraîcheur nouvelle, à forte consonance explosive ! Maintenant, Parisien(ne)s, vous savez de quoi sera faite votre prochaine Wednesday night fever !
François-René Simon