Cabu au Caveau des légendes
Conférence ? Un bien grand mot. Causerie ? Pas davantage. Plutôt, sous l’égide de la Maison du Duke, une réunion aussi amicale qu’informelle, sous les belles voûtes du Caveau des légendes, en cette fin d’après-midi du 17 janvier, autour de Cabu et de son amour du jazz.
Non que le dessinateur soit, à proprement parler, un taiseux. Il répond avec bonne grâce aux questions de Christian Bonnet, organisateur et maître de cérémonie, mais sans s’étendre outre mesure. A la fois précis et discret. Plutôt que discourir, il préfère, manifestement, écouter. Pas n’importe qui et n’importe quoi, d’ailleurs, mais les maîtres du swing qui l’ont fait – le font toujours – vibrer.
Il faut alors le voir vivre leur musique, hochant la tête, agitant sa tignasse, pétillant du regard derrière les lunettes, soulignant du geste telle fulgurance de trompette, tel break de batterie. Sur les lèvres, un sourire extasié. Celui du grand Duduche devant la fille du proviseur.
Pour ce qui est de l’enthousiasme, son interlocuteur ne lui cède en rien. C’est lui qui a concocté le programme sonore servant de fil rouge au défilé des souvenirs. Il conduit de Charles Trénet, le fou chantant, découvert dès l’enfance, à Duke, dont Cabu suivait tous les concerts avec ferveur, en passant par Cab Calloway – autre fou chantant ! -, par Chick Webb, Lionel Hampton, Count Basie, Woody Herman. Le parcours d’un jazzfan à la passion intacte. Au demeurant, tombé très tôt dans la marmite du swing. S’y ébrouant toujours avec délice. Devenu par la suite spectateur assidu des grands concerts parisiens, sans préjudice d’autres lieux où se produisaient ses idoles.
Spectateur autant qu’auditeur. Car c’est d’abord le côté visuel qui le retient. Ce pourquoi il goûte tant les big bands, leur cohorte de cuivres rutilants, le cérémonial qui porte rituellement le soliste à l’avant-scène. La grande formation d’Ellington (le chef lui-même avec ses pantalons trop courts, cerné par des admiratrices, ses solistes vedettes, Gonsalves, Hodges, Carney) a inspiré au caricaturiste des croquis dont il livre ce soir la primeur.
A cette célébration du swing sous les espèces de ses plus illustres desservants, participe une assistance complice. Une plongée dans le passé sans rien de nostalgique ni de morose. Seulement le plaisir de communier dans l’écoute d’une forme de jazz qui conserve tous ses sortilèges. En atteste, s’il en était besoin, la présence de Laurent Mignard dont le Duke Orchestra est le garant de cette pérennité.
Jacques Aboucaya
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Conférence ? Un bien grand mot. Causerie ? Pas davantage. Plutôt, sous l’égide de la Maison du Duke, une réunion aussi amicale qu’informelle, sous les belles voûtes du Caveau des légendes, en cette fin d’après-midi du 17 janvier, autour de Cabu et de son amour du jazz.
Non que le dessinateur soit, à proprement parler, un taiseux. Il répond avec bonne grâce aux questions de Christian Bonnet, organisateur et maître de cérémonie, mais sans s’étendre outre mesure. A la fois précis et discret. Plutôt que discourir, il préfère, manifestement, écouter. Pas n’importe qui et n’importe quoi, d’ailleurs, mais les maîtres du swing qui l’ont fait – le font toujours – vibrer.
Il faut alors le voir vivre leur musique, hochant la tête, agitant sa tignasse, pétillant du regard derrière les lunettes, soulignant du geste telle fulgurance de trompette, tel break de batterie. Sur les lèvres, un sourire extasié. Celui du grand Duduche devant la fille du proviseur.
Pour ce qui est de l’enthousiasme, son interlocuteur ne lui cède en rien. C’est lui qui a concocté le programme sonore servant de fil rouge au défilé des souvenirs. Il conduit de Charles Trénet, le fou chantant, découvert dès l’enfance, à Duke, dont Cabu suivait tous les concerts avec ferveur, en passant par Cab Calloway – autre fou chantant ! -, par Chick Webb, Lionel Hampton, Count Basie, Woody Herman. Le parcours d’un jazzfan à la passion intacte. Au demeurant, tombé très tôt dans la marmite du swing. S’y ébrouant toujours avec délice. Devenu par la suite spectateur assidu des grands concerts parisiens, sans préjudice d’autres lieux où se produisaient ses idoles.
Spectateur autant qu’auditeur. Car c’est d’abord le côté visuel qui le retient. Ce pourquoi il goûte tant les big bands, leur cohorte de cuivres rutilants, le cérémonial qui porte rituellement le soliste à l’avant-scène. La grande formation d’Ellington (le chef lui-même avec ses pantalons trop courts, cerné par des admiratrices, ses solistes vedettes, Gonsalves, Hodges, Carney) a inspiré au caricaturiste des croquis dont il livre ce soir la primeur.
A cette célébration du swing sous les espèces de ses plus illustres desservants, participe une assistance complice. Une plongée dans le passé sans rien de nostalgique ni de morose. Seulement le plaisir de communier dans l’écoute d’une forme de jazz qui conserve tous ses sortilèges. En atteste, s’il en était besoin, la présence de Laurent Mignard dont le Duke Orchestra est le garant de cette pérennité.
Jacques Aboucaya
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Conférence ? Un bien grand mot. Causerie ? Pas davantage. Plutôt, sous l’égide de la Maison du Duke, une réunion aussi amicale qu’informelle, sous les belles voûtes du Caveau des légendes, en cette fin d’après-midi du 17 janvier, autour de Cabu et de son amour du jazz.
Non que le dessinateur soit, à proprement parler, un taiseux. Il répond avec bonne grâce aux questions de Christian Bonnet, organisateur et maître de cérémonie, mais sans s’étendre outre mesure. A la fois précis et discret. Plutôt que discourir, il préfère, manifestement, écouter. Pas n’importe qui et n’importe quoi, d’ailleurs, mais les maîtres du swing qui l’ont fait – le font toujours – vibrer.
Il faut alors le voir vivre leur musique, hochant la tête, agitant sa tignasse, pétillant du regard derrière les lunettes, soulignant du geste telle fulgurance de trompette, tel break de batterie. Sur les lèvres, un sourire extasié. Celui du grand Duduche devant la fille du proviseur.
Pour ce qui est de l’enthousiasme, son interlocuteur ne lui cède en rien. C’est lui qui a concocté le programme sonore servant de fil rouge au défilé des souvenirs. Il conduit de Charles Trénet, le fou chantant, découvert dès l’enfance, à Duke, dont Cabu suivait tous les concerts avec ferveur, en passant par Cab Calloway – autre fou chantant ! -, par Chick Webb, Lionel Hampton, Count Basie, Woody Herman. Le parcours d’un jazzfan à la passion intacte. Au demeurant, tombé très tôt dans la marmite du swing. S’y ébrouant toujours avec délice. Devenu par la suite spectateur assidu des grands concerts parisiens, sans préjudice d’autres lieux où se produisaient ses idoles.
Spectateur autant qu’auditeur. Car c’est d’abord le côté visuel qui le retient. Ce pourquoi il goûte tant les big bands, leur cohorte de cuivres rutilants, le cérémonial qui porte rituellement le soliste à l’avant-scène. La grande formation d’Ellington (le chef lui-même avec ses pantalons trop courts, cerné par des admiratrices, ses solistes vedettes, Gonsalves, Hodges, Carney) a inspiré au caricaturiste des croquis dont il livre ce soir la primeur.
A cette célébration du swing sous les espèces de ses plus illustres desservants, participe une assistance complice. Une plongée dans le passé sans rien de nostalgique ni de morose. Seulement le plaisir de communier dans l’écoute d’une forme de jazz qui conserve tous ses sortilèges. En atteste, s’il en était besoin, la présence de Laurent Mignard dont le Duke Orchestra est le garant de cette pérennité.
Jacques Aboucaya
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Conférence ? Un bien grand mot. Causerie ? Pas davantage. Plutôt, sous l’égide de la Maison du Duke, une réunion aussi amicale qu’informelle, sous les belles voûtes du Caveau des légendes, en cette fin d’après-midi du 17 janvier, autour de Cabu et de son amour du jazz.
Non que le dessinateur soit, à proprement parler, un taiseux. Il répond avec bonne grâce aux questions de Christian Bonnet, organisateur et maître de cérémonie, mais sans s’étendre outre mesure. A la fois précis et discret. Plutôt que discourir, il préfère, manifestement, écouter. Pas n’importe qui et n’importe quoi, d’ailleurs, mais les maîtres du swing qui l’ont fait – le font toujours – vibrer.
Il faut alors le voir vivre leur musique, hochant la tête, agitant sa tignasse, pétillant du regard derrière les lunettes, soulignant du geste telle fulgurance de trompette, tel break de batterie. Sur les lèvres, un sourire extasié. Celui du grand Duduche devant la fille du proviseur.
Pour ce qui est de l’enthousiasme, son interlocuteur ne lui cède en rien. C’est lui qui a concocté le programme sonore servant de fil rouge au défilé des souvenirs. Il conduit de Charles Trénet, le fou chantant, découvert dès l’enfance, à Duke, dont Cabu suivait tous les concerts avec ferveur, en passant par Cab Calloway – autre fou chantant ! -, par Chick Webb, Lionel Hampton, Count Basie, Woody Herman. Le parcours d’un jazzfan à la passion intacte. Au demeurant, tombé très tôt dans la marmite du swing. S’y ébrouant toujours avec délice. Devenu par la suite spectateur assidu des grands concerts parisiens, sans préjudice d’autres lieux où se produisaient ses idoles.
Spectateur autant qu’auditeur. Car c’est d’abord le côté visuel qui le retient. Ce pourquoi il goûte tant les big bands, leur cohorte de cuivres rutilants, le cérémonial qui porte rituellement le soliste à l’avant-scène. La grande formation d’Ellington (le chef lui-même avec ses pantalons trop courts, cerné par des admiratrices, ses solistes vedettes, Gonsalves, Hodges, Carney) a inspiré au caricaturiste des croquis dont il livre ce soir la primeur.
A cette célébration du swing sous les espèces de ses plus illustres desservants, participe une assistance complice. Une plongée dans le passé sans rien de nostalgique ni de morose. Seulement le plaisir de communier dans l’écoute d’une forme de jazz qui conserve tous ses sortilèges. En atteste, s’il en était besoin, la présence de Laurent Mignard dont le Duke Orchestra est le garant de cette pérennité.
Jacques Aboucaya