Jazz live
Publié le 4 Mar 2016

Les caprices de Marianne et de la providence, avec bonbons et autres "lollipops". A Bordeaux !

Nouvelle association bordelaise « Les Caprices de Marianne » ont pour but de sensibiliser un large public à la musique classique, avec le plus possible de diversité sociale, culturelle et générationnelle, afin que cette musique ne reste pas celle d’une élite socio-culturelle. Marianne, c’est très précisément Marianne Muglioni, violoncelliste, inspiratrice et première militante de l’association, dont je découvris en la croisant vers midi trente aujourd’hui même qu’elle était la petite-fille de l’inspecteur général de l’Education Nationale Jacques Muglioni (philosophie), qui me fit passer le CAPES pratique en 1966, à Talence, dans la classe de Madame Lagrave (1). Avant de revenir m’inspecter deux fois au cours de ma carrière d’enseignant… Ce pourquoi je parle de « providence », car seule cette entité profondément enfouie dans l’Inconscient peut avoir calculé ce genre de croisement.

Car cette association, j’aurais pu rester sans nouvelles de son existence, sans celui qui fait le lien, savoir Bruno Maurice, accordéoniste dont je vous rebats les oreilles, certes, mais qui le mérite bien ne serait-ce que pour cette raison. Ayant découvert (après notre rencontre « at home » avec Jacques Di Donato, voir mon article précédent) qu’il devait jouer à deux pas de chez moi, je décidais de m’y rendre, pour découvrir qu’en fait le concert prévu devait se dérouler en trio, avec violon (Prisca Carsalade) et violoncelle (Marianne, son cello, ses caprices). Premier d’une série qui verra, dans le même lieu (le Centre Social St Pierre) un concert par mois sur le même modèle, entrée libre, participation au chapeau souhaitée mais libre, et petit repas possible « sur le pouce », le nom même donné à ces concerts, une assez jolie trouvaille par ailleurs. J’aime ces « midi – deux » consacrés à la musique, à la culture, et la disponibilité de ceux qui viennent y assister.

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Un programme annoncé comme une série de « bonbons », au sens où les anglais parlaient, à propos de Sir Thomas Beecham, de ses « lollipops », qui s’est révélé au fil des morceaux comme heureusement bien plus architecturé. Car si l’on eut droit au fameux Liebeslied de Fritz Kreisler, ou à l’Humoresque de Dvorak (Art Tatum déjà pas loin), déjà une Vocalise de Rachmaninov nous entraînait vers des chemins moins sucrés et moins balisés, avant Caresse, une pièce émue de Bruno Maurice lui-même, qui précédait un très sémillant Saumur Pétillant du même, une Canzonetta délicieuse de Tchaikovsky, un bel Ave Maria de Piazzolla, une Valse à Margot de Richard Galliano, et pour finir une Suite Bulgare virtuose et dansante, arrangée par Bruno. Un programme qui a ravi les auditeurs, nombreux, autant par ses côtés populaires que par ses contours modernes, voire contemporains. Car il se vérifie tous les jours que la musique, quand elle advient, touche ceux pour qui elle est faite. Et la « diversité sociale » joue plutôt en faveur de la « modernité ». Seuls les soi-disant « initiés », qui s’attendent à ce qu’ils croient connaître, peuvent s’ennuyer à la découverte des répertoires méconnus. Les autres ne s’attendent à rien, sont prêts à tout, et découvrent avec ravissement toutes ces choses qu’on leur avait cachées jusque là !

Voilà pourquoi ces lignes sont publiées sur un site supposé « de jazz ». Car, entre la démarche de cette association dite « capricieuse » et nombre des concerts où nous nous rendons aujourd’hui, beaucoup de points communs. Reste à voir dans la suite. Et, s’il le faut, nous prendrons le relais !!! Pas vrai ?

Philippe Méziat

(1) mention « très bien ». Pourquoi ne pas le dire ?|Nouvelle association bordelaise « Les Caprices de Marianne » ont pour but de sensibiliser un large public à la musique classique, avec le plus possible de diversité sociale, culturelle et générationnelle, afin que cette musique ne reste pas celle d’une élite socio-culturelle. Marianne, c’est très précisément Marianne Muglioni, violoncelliste, inspiratrice et première militante de l’association, dont je découvris en la croisant vers midi trente aujourd’hui même qu’elle était la petite-fille de l’inspecteur général de l’Education Nationale Jacques Muglioni (philosophie), qui me fit passer le CAPES pratique en 1966, à Talence, dans la classe de Madame Lagrave (1). Avant de revenir m’inspecter deux fois au cours de ma carrière d’enseignant… Ce pourquoi je parle de « providence », car seule cette entité profondément enfouie dans l’Inconscient peut avoir calculé ce genre de croisement.

Car cette association, j’aurais pu rester sans nouvelles de son existence, sans celui qui fait le lien, savoir Bruno Maurice, accordéoniste dont je vous rebats les oreilles, certes, mais qui le mérite bien ne serait-ce que pour cette raison. Ayant découvert (après notre rencontre « at home » avec Jacques Di Donato, voir mon article précédent) qu’il devait jouer à deux pas de chez moi, je décidais de m’y rendre, pour découvrir qu’en fait le concert prévu devait se dérouler en trio, avec violon (Prisca Carsalade) et violoncelle (Marianne, son cello, ses caprices). Premier d’une série qui verra, dans le même lieu (le Centre Social St Pierre) un concert par mois sur le même modèle, entrée libre, participation au chapeau souhaitée mais libre, et petit repas possible « sur le pouce », le nom même donné à ces concerts, une assez jolie trouvaille par ailleurs. J’aime ces « midi – deux » consacrés à la musique, à la culture, et la disponibilité de ceux qui viennent y assister.

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Un programme annoncé comme une série de « bonbons », au sens où les anglais parlaient, à propos de Sir Thomas Beecham, de ses « lollipops », qui s’est révélé au fil des morceaux comme heureusement bien plus architecturé. Car si l’on eut droit au fameux Liebeslied de Fritz Kreisler, ou à l’Humoresque de Dvorak (Art Tatum déjà pas loin), déjà une Vocalise de Rachmaninov nous entraînait vers des chemins moins sucrés et moins balisés, avant Caresse, une pièce émue de Bruno Maurice lui-même, qui précédait un très sémillant Saumur Pétillant du même, une Canzonetta délicieuse de Tchaikovsky, un bel Ave Maria de Piazzolla, une Valse à Margot de Richard Galliano, et pour finir une Suite Bulgare virtuose et dansante, arrangée par Bruno. Un programme qui a ravi les auditeurs, nombreux, autant par ses côtés populaires que par ses contours modernes, voire contemporains. Car il se vérifie tous les jours que la musique, quand elle advient, touche ceux pour qui elle est faite. Et la « diversité sociale » joue plutôt en faveur de la « modernité ». Seuls les soi-disant « initiés », qui s’attendent à ce qu’ils croient connaître, peuvent s’ennuyer à la découverte des répertoires méconnus. Les autres ne s’attendent à rien, sont prêts à tout, et découvrent avec ravissement toutes ces choses qu’on leur avait cachées jusque là !

Voilà pourquoi ces lignes sont publiées sur un site supposé « de jazz ». Car, entre la démarche de cette association dite « capricieuse » et nombre des concerts où nous nous rendons aujourd’hui, beaucoup de points communs. Reste à voir dans la suite. Et, s’il le faut, nous prendrons le relais !!! Pas vrai ?

Philippe Méziat

(1) mention « très bien ». Pourquoi ne pas le dire ?