Jazz live
Publié le 20 Déc 2015

CLAUDE TCHAMITCHIAN SEXTET « 2015 » : UN UPPERCUT D'ESPOIR

Tchamitchian2015Claude Tchamitchian avait créé en juin dernier à Marseille ce programme commémorant le centenaire du génocide du peuple arméniens en 1915. Le concert prend appui sur un livre de Kirkor Beledian (Seuils, éd. Parenthèses, 2011), lequel évoque la mémoire de l’identité et de l’exode en contemplant de vieilles photographies, et en sondant des souvenirs. Musique de rage autant que d’espoir (« les peuples survivent à l’oppression » affirme Claude Tchamitchian en prélude au concert), c’est l’accomplissement d’un projet mûri au fil des mois et de quelques représentations

CLAUDE TCHAMITCHIAN SEXTET « 2015 » Géraldine Keller (voix), Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), François Corneloup (saxophones baryton & soprano), Philippe Deschepper (guitare), Christophe Marguet (batterie), Claude Tchamitchian (contrebasse & composition).

Fontenay-Sous-Bois, Musiques au Comptoir, 18 décembre 2015, 21h

Ça commence dans l’énergie, comme un coup de poing, sur un rythme lancinant, une sorte de shuffle qui emporte l’adhésion. Christophe Marguet, qui restera aux balais pendant une grande partie du concert, envoie un feu nourri. Pas question de se demander où est le premier temps, d’ailleurs les musiciens le savent, tout le monde est dans le groove, on est passé de la technique à l’esthétique, c’est une transgression, ou plutôt une sublimation : un passage direct de l’état solide à l’état gazeux. Claude Tchamitchian mène la danse, avec des lignes de basse hardies, et fermes. Chacun prend sa place dans le jeu : Daniel Erdmann conjugue l’énergie et la complexité ; François Corneloup passe de la pulsation du baryton au lyrisme du soprano ; Philippe Deschepper joue les semeurs atmosphériques sur un champ de mines, qui devient aussi un chant d’espoir. Et la voix de Géraldine Keller passe de la diction au chant extrême, et du récit au cri, selon les instants. Il y a plusieurs suites dans le programme, que l’on peut recevoir comme une suite unique, un mouvement complexe édifié avec soin et passion. À un instant donné, que l’on croirait celui du finale, on est dans un mélange de jazz, de musique contemporaine et de rock progressif, une musique modulante et chromatique qui déclenche chez moi une émotion forte, comme revenue d’un passé encore proche, la fin des années 70, avec le disque « Cinq Hops » de Jacques Thollot. Et cela repart, vers d’autres folies, vers d’autres expressions fortes. J’avais assisté à la deuxième présentation de cette musique, en septembre dernier, à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), et j’avais été impressionné par cette énergie, et par l’édification d’une forme à base d’éléments hétérogènes, pour moi comparable à The Black Saint and the Sinner Lady de Charles Mingus. Le programme a été redonné depuis, à Marseille au festival Les Émouvantes, et à l’Ajmi d’Avignon. C’était un projet, plus que convaincant, à l’état de work in progress : cette fois c’est une Œuvre, que l’on aimerait voir revenir sur les grandes scènes festivalières.

Xavier Prévost

Un CD paraîtra au printemps sous le label émouvance|Tchamitchian2015Claude Tchamitchian avait créé en juin dernier à Marseille ce programme commémorant le centenaire du génocide du peuple arméniens en 1915. Le concert prend appui sur un livre de Kirkor Beledian (Seuils, éd. Parenthèses, 2011), lequel évoque la mémoire de l’identité et de l’exode en contemplant de vieilles photographies, et en sondant des souvenirs. Musique de rage autant que d’espoir (« les peuples survivent à l’oppression » affirme Claude Tchamitchian en prélude au concert), c’est l’accomplissement d’un projet mûri au fil des mois et de quelques représentations

CLAUDE TCHAMITCHIAN SEXTET « 2015 » Géraldine Keller (voix), Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), François Corneloup (saxophones baryton & soprano), Philippe Deschepper (guitare), Christophe Marguet (batterie), Claude Tchamitchian (contrebasse & composition).

Fontenay-Sous-Bois, Musiques au Comptoir, 18 décembre 2015, 21h

Ça commence dans l’énergie, comme un coup de poing, sur un rythme lancinant, une sorte de shuffle qui emporte l’adhésion. Christophe Marguet, qui restera aux balais pendant une grande partie du concert, envoie un feu nourri. Pas question de se demander où est le premier temps, d’ailleurs les musiciens le savent, tout le monde est dans le groove, on est passé de la technique à l’esthétique, c’est une transgression, ou plutôt une sublimation : un passage direct de l’état solide à l’état gazeux. Claude Tchamitchian mène la danse, avec des lignes de basse hardies, et fermes. Chacun prend sa place dans le jeu : Daniel Erdmann conjugue l’énergie et la complexité ; François Corneloup passe de la pulsation du baryton au lyrisme du soprano ; Philippe Deschepper joue les semeurs atmosphériques sur un champ de mines, qui devient aussi un chant d’espoir. Et la voix de Géraldine Keller passe de la diction au chant extrême, et du récit au cri, selon les instants. Il y a plusieurs suites dans le programme, que l’on peut recevoir comme une suite unique, un mouvement complexe édifié avec soin et passion. À un instant donné, que l’on croirait celui du finale, on est dans un mélange de jazz, de musique contemporaine et de rock progressif, une musique modulante et chromatique qui déclenche chez moi une émotion forte, comme revenue d’un passé encore proche, la fin des années 70, avec le disque « Cinq Hops » de Jacques Thollot. Et cela repart, vers d’autres folies, vers d’autres expressions fortes. J’avais assisté à la deuxième présentation de cette musique, en septembre dernier, à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), et j’avais été impressionné par cette énergie, et par l’édification d’une forme à base d’éléments hétérogènes, pour moi comparable à The Black Saint and the Sinner Lady de Charles Mingus. Le programme a été redonné depuis, à Marseille au festival Les Émouvantes, et à l’Ajmi d’Avignon. C’était un projet, plus que convaincant, à l’état de work in progress : cette fois c’est une Œuvre, que l’on aimerait voir revenir sur les grandes scènes festivalières.

Xavier Prévost

Un CD paraîtra au printemps sous le label émouvance|Tchamitchian2015Claude Tchamitchian avait créé en juin dernier à Marseille ce programme commémorant le centenaire du génocide du peuple arméniens en 1915. Le concert prend appui sur un livre de Kirkor Beledian (Seuils, éd. Parenthèses, 2011), lequel évoque la mémoire de l’identité et de l’exode en contemplant de vieilles photographies, et en sondant des souvenirs. Musique de rage autant que d’espoir (« les peuples survivent à l’oppression » affirme Claude Tchamitchian en prélude au concert), c’est l’accomplissement d’un projet mûri au fil des mois et de quelques représentations

CLAUDE TCHAMITCHIAN SEXTET « 2015 » Géraldine Keller (voix), Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), François Corneloup (saxophones baryton & soprano), Philippe Deschepper (guitare), Christophe Marguet (batterie), Claude Tchamitchian (contrebasse & composition).

Fontenay-Sous-Bois, Musiques au Comptoir, 18 décembre 2015, 21h

Ça commence dans l’énergie, comme un coup de poing, sur un rythme lancinant, une sorte de shuffle qui emporte l’adhésion. Christophe Marguet, qui restera aux balais pendant une grande partie du concert, envoie un feu nourri. Pas question de se demander où est le premier temps, d’ailleurs les musiciens le savent, tout le monde est dans le groove, on est passé de la technique à l’esthétique, c’est une transgression, ou plutôt une sublimation : un passage direct de l’état solide à l’état gazeux. Claude Tchamitchian mène la danse, avec des lignes de basse hardies, et fermes. Chacun prend sa place dans le jeu : Daniel Erdmann conjugue l’énergie et la complexité ; François Corneloup passe de la pulsation du baryton au lyrisme du soprano ; Philippe Deschepper joue les semeurs atmosphériques sur un champ de mines, qui devient aussi un chant d’espoir. Et la voix de Géraldine Keller passe de la diction au chant extrême, et du récit au cri, selon les instants. Il y a plusieurs suites dans le programme, que l’on peut recevoir comme une suite unique, un mouvement complexe édifié avec soin et passion. À un instant donné, que l’on croirait celui du finale, on est dans un mélange de jazz, de musique contemporaine et de rock progressif, une musique modulante et chromatique qui déclenche chez moi une émotion forte, comme revenue d’un passé encore proche, la fin des années 70, avec le disque « Cinq Hops » de Jacques Thollot. Et cela repart, vers d’autres folies, vers d’autres expressions fortes. J’avais assisté à la deuxième présentation de cette musique, en septembre dernier, à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), et j’avais été impressionné par cette énergie, et par l’édification d’une forme à base d’éléments hétérogènes, pour moi comparable à The Black Saint and the Sinner Lady de Charles Mingus. Le programme a été redonné depuis, à Marseille au festival Les Émouvantes, et à l’Ajmi d’Avignon. C’était un projet, plus que convaincant, à l’état de work in progress : cette fois c’est une Œuvre, que l’on aimerait voir revenir sur les grandes scènes festivalières.

Xavier Prévost

Un CD paraîtra au printemps sous le label émouvance|Tchamitchian2015Claude Tchamitchian avait créé en juin dernier à Marseille ce programme commémorant le centenaire du génocide du peuple arméniens en 1915. Le concert prend appui sur un livre de Kirkor Beledian (Seuils, éd. Parenthèses, 2011), lequel évoque la mémoire de l’identité et de l’exode en contemplant de vieilles photographies, et en sondant des souvenirs. Musique de rage autant que d’espoir (« les peuples survivent à l’oppression » affirme Claude Tchamitchian en prélude au concert), c’est l’accomplissement d’un projet mûri au fil des mois et de quelques représentations

CLAUDE TCHAMITCHIAN SEXTET « 2015 » Géraldine Keller (voix), Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), François Corneloup (saxophones baryton & soprano), Philippe Deschepper (guitare), Christophe Marguet (batterie), Claude Tchamitchian (contrebasse & composition).

Fontenay-Sous-Bois, Musiques au Comptoir, 18 décembre 2015, 21h

Ça commence dans l’énergie, comme un coup de poing, sur un rythme lancinant, une sorte de shuffle qui emporte l’adhésion. Christophe Marguet, qui restera aux balais pendant une grande partie du concert, envoie un feu nourri. Pas question de se demander où est le premier temps, d’ailleurs les musiciens le savent, tout le monde est dans le groove, on est passé de la technique à l’esthétique, c’est une transgression, ou plutôt une sublimation : un passage direct de l’état solide à l’état gazeux. Claude Tchamitchian mène la danse, avec des lignes de basse hardies, et fermes. Chacun prend sa place dans le jeu : Daniel Erdmann conjugue l’énergie et la complexité ; François Corneloup passe de la pulsation du baryton au lyrisme du soprano ; Philippe Deschepper joue les semeurs atmosphériques sur un champ de mines, qui devient aussi un chant d’espoir. Et la voix de Géraldine Keller passe de la diction au chant extrême, et du récit au cri, selon les instants. Il y a plusieurs suites dans le programme, que l’on peut recevoir comme une suite unique, un mouvement complexe édifié avec soin et passion. À un instant donné, que l’on croirait celui du finale, on est dans un mélange de jazz, de musique contemporaine et de rock progressif, une musique modulante et chromatique qui déclenche chez moi une émotion forte, comme revenue d’un passé encore proche, la fin des années 70, avec le disque « Cinq Hops » de Jacques Thollot. Et cela repart, vers d’autres folies, vers d’autres expressions fortes. J’avais assisté à la deuxième présentation de cette musique, en septembre dernier, à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), et j’avais été impressionné par cette énergie, et par l’édification d’une forme à base d’éléments hétérogènes, pour moi comparable à The Black Saint and the Sinner Lady de Charles Mingus. Le programme a été redonné depuis, à Marseille au festival Les Émouvantes, et à l’Ajmi d’Avignon. C’était un projet, plus que convaincant, à l’état de work in progress : cette fois c’est une Œuvre, que l’on aimerait voir revenir sur les grandes scènes festivalières.

Xavier Prévost

Un CD paraîtra au printemps sous le label émouvance