Dans le sillage de Jeff Beck
Les seventies : un certain âge d’or pour la musique instrumentale jazz-rock – vous pouvez inverser les deux termes – et “post-Jeff Beck”. L’Américain Pete Carr, connu pour son duo pop avec Lenny LeBlanc, s’est ainsi offert le luxe d’enregistrer deux 33-tours (quasi) exclusivement instrumentaux où sa guitare s’épanchait à loisir dans une subtile orthodoxie jeffebeckienne.
Idem pour son confrère suédois Janne Schaffer qui, entre deux séances studio avec Abba, distillait avec autant gourmandise le même style de musique hybride, lui qui avait quelques années plus tôt contribué à l’éphémère Pop Workshop, avec Tony Williams à la batterie et Wlodek Gulgowski aux claviers (futur membre de la non moins éphémère Funk Factory que les amateurs de jazz-funk connaissent par cœur).
(Photos : Janne Schaffer et Pete Carr)
En direct d’Angleterre, le vétéran des studios Ray Russell signait en 1977 un “Ready Or Not” jazz, pop et rock en travaillant avec les futurs architectes de “There And Beck” de Jeff Beck : Tony Hymas (claviers), Mo Foster (basse) et Simon Phillips (batterie). Enfin, l’album éponyme de l’ex-Rolling Stones Mick Taylor, s’il reste globalement dans le format chanson, comporte deux instrumentaux remarquables. L’un avec Richard Bailey (le batteur de “Blow By Blow”) et Lowell George (le guitariste de Little Feat), l’autre, très atmosphérique, avec le claviériste Jean Roussel. Superbe.
Julien Ferté
La playlist :
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