Jazz live
Publié le 5 Juin 2014

De Pourquery supersonique, super tonique et onirique au New

Il a accroché derrière lui sa veste aux motifs écossais très voyants A peine assis sur son tabouret Edward Perrault saisit ses baguettes pour entamer, Ghepetto plus ou moins articulé/désarticulé,  assis puis debout mais en un mouvement perpétuel de mains, de bras,  d’épaules, de jambes et de pieds. Soit une sarabande de frappes et de ponctuations sonores tonitruantes transmises en autant de notes aussi flamboyantes que les couleurs de son veston de tweed. A l’image de son batteur vraiment unique Supersonic s’affiche d’entrée de jeu super tonique !

Supersonic : Thomas de Pourquery (as, voc), Arnaud Roulin (keyb, p, synthé, perc), Laurent Bardainne (ts, bar s, voc), Fabrice Martinez (tp,  flg, voc) Frederic Galiay (el b), Edward Perrault (dm, voc)

Le New Morning, Paris, 3 juin

 

Collectivement leur musique  est une totale furia. Sur une scène  les musiciens de l’orchstre s’avèrent bien plus furieux que fous. Question de volume, d’intensité, de contraste, de tension volontairement contrôlée ou non. Leur force vive, la qualité dans l’impact de ce produit musical vient de cette façon singulière de savoir sciemment lâcher les chevaux. A bon escient, au moment choisi, toujours au service de la musique fabriquée. Le relief donné au discours dès lors naît d’une envie partagée. Les phases de construction et de déconstruction assumées fonctionnent à base d’un haut savoir faire. Et dopée à la seule adrénaline du plaisir.  Chacun à sa place, par addi(c)tion voire multiplication du sens, des effets. Ce langage musical fast and furious requiert de se risquer à poser les inconnues avant que de songer à les résoudre. Dans cette équation se retrouvent (réactualisées avec les accents techniques sinon technologiques du temps d’aujourd’hui) les petites folies douces si caractéristiques de la philosophie de Sun Ra. Avec ses drôles de déclinaisons poétiques piquées de mystique, de petits mystères nichés dans des mélodies simplistes d’accès mais dans affichage loufdingue dit « interstellaire » Pourtant de par sa façon personnelle d’habiller les musiques ainsi créées Thomas de Pourquery, n’était sa barbe de druide ou de prophète bien giron, garde surtout l’humour restitué, la profondeur et le relief qui fondaient l’œuvre du chef d’un orchestre de jazz dans l’histoire à nul autre pareil. Sun Ra  faut-il le rappeler avait entamé sa carrière auprès de Fletcher Henderson pour la conclure, toujours décalé, à l’époque du free militant. Le saxophoniste compositeur prolixe –qui termine une résidence artistique très productive de trois ans à Coutances -n’a pour autant nul besoin de la cape pourpre ou de la coiffe  désopilante du pianiste mage amoureux du Roi Soleil pour oser lui emprunter sur fond de rythmique funk cette citation ubuesque déclamée sur un ton badin « L’humanité est sur la route mais dans la mauvaise direction ! »  En guise d’évocation des moments forts histoire de porter témoignage de cet esprit d’aventure et de fidélité à la faconde du pianiste illuminé il suffit d’évoquer quelques  flashs du concert . Un court instant de duo magique où quand la sonorité aérienne et sur-brillante du bugle vient s’accoupler à une batterie forge de Vulcain en surchauffe. L’introduction de Shadow world ensuite  permet au sax baryton de creuser un profond sillon soul funky producteur d’un binaire de base chargé d’une émotion rythmique qui s’incruste, de celles qui ne vous lâchent pas le bas du dos et plus si affinité. Un motif tournant/tournoyant dans l’espace, enfin. L’occasion d’ne ritournelle au départ toute bête mais qui, ligne répétitive, obsédante à la limite,  accrochée par le synthé aux circonvolutions du cortex ne vous quitte plus malgré la superposition d’autres instruments venus à la rencontre du clavier. Et les premiers rangs du New se mirent alors à danser !

 Supersonic replace son jazz  dans le courant de l’histoire de la dite musique. « Space is the place » chante Thomas de Pourquery en travestissant sa voix en chanteur de jazz. Ce genre de coup de soleil fait du bien lorsque l’été se refuse à venir.

 

Robert Latxague

 

Thomas de Pourquery Supersonic play S’un Ra (CD et Vinyl, Quark/ L’Autre Distribution)

 

 

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Il a accroché derrière lui sa veste aux motifs écossais très voyants A peine assis sur son tabouret Edward Perrault saisit ses baguettes pour entamer, Ghepetto plus ou moins articulé/désarticulé,  assis puis debout mais en un mouvement perpétuel de mains, de bras,  d’épaules, de jambes et de pieds. Soit une sarabande de frappes et de ponctuations sonores tonitruantes transmises en autant de notes aussi flamboyantes que les couleurs de son veston de tweed. A l’image de son batteur vraiment unique Supersonic s’affiche d’entrée de jeu super tonique !

Supersonic : Thomas de Pourquery (as, voc), Arnaud Roulin (keyb, p, synthé, perc), Laurent Bardainne (ts, bar s, voc), Fabrice Martinez (tp,  flg, voc) Frederic Galiay (el b), Edward Perrault (dm, voc)

Le New Morning, Paris, 3 juin

 

Collectivement leur musique  est une totale furia. Sur une scène  les musiciens de l’orchstre s’avèrent bien plus furieux que fous. Question de volume, d’intensité, de contraste, de tension volontairement contrôlée ou non. Leur force vive, la qualité dans l’impact de ce produit musical vient de cette façon singulière de savoir sciemment lâcher les chevaux. A bon escient, au moment choisi, toujours au service de la musique fabriquée. Le relief donné au discours dès lors naît d’une envie partagée. Les phases de construction et de déconstruction assumées fonctionnent à base d’un haut savoir faire. Et dopée à la seule adrénaline du plaisir.  Chacun à sa place, par addi(c)tion voire multiplication du sens, des effets. Ce langage musical fast and furious requiert de se risquer à poser les inconnues avant que de songer à les résoudre. Dans cette équation se retrouvent (réactualisées avec les accents techniques sinon technologiques du temps d’aujourd’hui) les petites folies douces si caractéristiques de la philosophie de Sun Ra. Avec ses drôles de déclinaisons poétiques piquées de mystique, de petits mystères nichés dans des mélodies simplistes d’accès mais dans affichage loufdingue dit « interstellaire » Pourtant de par sa façon personnelle d’habiller les musiques ainsi créées Thomas de Pourquery, n’était sa barbe de druide ou de prophète bien giron, garde surtout l’humour restitué, la profondeur et le relief qui fondaient l’œuvre du chef d’un orchestre de jazz dans l’histoire à nul autre pareil. Sun Ra  faut-il le rappeler avait entamé sa carrière auprès de Fletcher Henderson pour la conclure, toujours décalé, à l’époque du free militant. Le saxophoniste compositeur prolixe –qui termine une résidence artistique très productive de trois ans à Coutances -n’a pour autant nul besoin de la cape pourpre ou de la coiffe  désopilante du pianiste mage amoureux du Roi Soleil pour oser lui emprunter sur fond de rythmique funk cette citation ubuesque déclamée sur un ton badin « L’humanité est sur la route mais dans la mauvaise direction ! »  En guise d’évocation des moments forts histoire de porter témoignage de cet esprit d’aventure et de fidélité à la faconde du pianiste illuminé il suffit d’évoquer quelques  flashs du concert . Un court instant de duo magique où quand la sonorité aérienne et sur-brillante du bugle vient s’accoupler à une batterie forge de Vulcain en surchauffe. L’introduction de Shadow world ensuite  permet au sax baryton de creuser un profond sillon soul funky producteur d’un binaire de base chargé d’une émotion rythmique qui s’incruste, de celles qui ne vous lâchent pas le bas du dos et plus si affinité. Un motif tournant/tournoyant dans l’espace, enfin. L’occasion d’ne ritournelle au départ toute bête mais qui, ligne répétitive, obsédante à la limite,  accrochée par le synthé aux circonvolutions du cortex ne vous quitte plus malgré la superposition d’autres instruments venus à la rencontre du clavier. Et les premiers rangs du New se mirent alors à danser !

 Supersonic replace son jazz  dans le courant de l’histoire de la dite musique. « Space is the place » chante Thomas de Pourquery en travestissant sa voix en chanteur de jazz. Ce genre de coup de soleil fait du bien lorsque l’été se refuse à venir.

 

Robert Latxague

 

Thomas de Pourquery Supersonic play S’un Ra (CD et Vinyl, Quark/ L’Autre Distribution)

 

 

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Il a accroché derrière lui sa veste aux motifs écossais très voyants A peine assis sur son tabouret Edward Perrault saisit ses baguettes pour entamer, Ghepetto plus ou moins articulé/désarticulé,  assis puis debout mais en un mouvement perpétuel de mains, de bras,  d’épaules, de jambes et de pieds. Soit une sarabande de frappes et de ponctuations sonores tonitruantes transmises en autant de notes aussi flamboyantes que les couleurs de son veston de tweed. A l’image de son batteur vraiment unique Supersonic s’affiche d’entrée de jeu super tonique !

Supersonic : Thomas de Pourquery (as, voc), Arnaud Roulin (keyb, p, synthé, perc), Laurent Bardainne (ts, bar s, voc), Fabrice Martinez (tp,  flg, voc) Frederic Galiay (el b), Edward Perrault (dm, voc)

Le New Morning, Paris, 3 juin

 

Collectivement leur musique  est une totale furia. Sur une scène  les musiciens de l’orchstre s’avèrent bien plus furieux que fous. Question de volume, d’intensité, de contraste, de tension volontairement contrôlée ou non. Leur force vive, la qualité dans l’impact de ce produit musical vient de cette façon singulière de savoir sciemment lâcher les chevaux. A bon escient, au moment choisi, toujours au service de la musique fabriquée. Le relief donné au discours dès lors naît d’une envie partagée. Les phases de construction et de déconstruction assumées fonctionnent à base d’un haut savoir faire. Et dopée à la seule adrénaline du plaisir.  Chacun à sa place, par addi(c)tion voire multiplication du sens, des effets. Ce langage musical fast and furious requiert de se risquer à poser les inconnues avant que de songer à les résoudre. Dans cette équation se retrouvent (réactualisées avec les accents techniques sinon technologiques du temps d’aujourd’hui) les petites folies douces si caractéristiques de la philosophie de Sun Ra. Avec ses drôles de déclinaisons poétiques piquées de mystique, de petits mystères nichés dans des mélodies simplistes d’accès mais dans affichage loufdingue dit « interstellaire » Pourtant de par sa façon personnelle d’habiller les musiques ainsi créées Thomas de Pourquery, n’était sa barbe de druide ou de prophète bien giron, garde surtout l’humour restitué, la profondeur et le relief qui fondaient l’œuvre du chef d’un orchestre de jazz dans l’histoire à nul autre pareil. Sun Ra  faut-il le rappeler avait entamé sa carrière auprès de Fletcher Henderson pour la conclure, toujours décalé, à l’époque du free militant. Le saxophoniste compositeur prolixe –qui termine une résidence artistique très productive de trois ans à Coutances -n’a pour autant nul besoin de la cape pourpre ou de la coiffe  désopilante du pianiste mage amoureux du Roi Soleil pour oser lui emprunter sur fond de rythmique funk cette citation ubuesque déclamée sur un ton badin « L’humanité est sur la route mais dans la mauvaise direction ! »  En guise d’évocation des moments forts histoire de porter témoignage de cet esprit d’aventure et de fidélité à la faconde du pianiste illuminé il suffit d’évoquer quelques  flashs du concert . Un court instant de duo magique où quand la sonorité aérienne et sur-brillante du bugle vient s’accoupler à une batterie forge de Vulcain en surchauffe. L’introduction de Shadow world ensuite  permet au sax baryton de creuser un profond sillon soul funky producteur d’un binaire de base chargé d’une émotion rythmique qui s’incruste, de celles qui ne vous lâchent pas le bas du dos et plus si affinité. Un motif tournant/tournoyant dans l’espace, enfin. L’occasion d’ne ritournelle au départ toute bête mais qui, ligne répétitive, obsédante à la limite,  accrochée par le synthé aux circonvolutions du cortex ne vous quitte plus malgré la superposition d’autres instruments venus à la rencontre du clavier. Et les premiers rangs du New se mirent alors à danser !

 Supersonic replace son jazz  dans le courant de l’histoire de la dite musique. « Space is the place » chante Thomas de Pourquery en travestissant sa voix en chanteur de jazz. Ce genre de coup de soleil fait du bien lorsque l’été se refuse à venir.

 

Robert Latxague

 

Thomas de Pourquery Supersonic play S’un Ra (CD et Vinyl, Quark/ L’Autre Distribution)

 

 

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Il a accroché derrière lui sa veste aux motifs écossais très voyants A peine assis sur son tabouret Edward Perrault saisit ses baguettes pour entamer, Ghepetto plus ou moins articulé/désarticulé,  assis puis debout mais en un mouvement perpétuel de mains, de bras,  d’épaules, de jambes et de pieds. Soit une sarabande de frappes et de ponctuations sonores tonitruantes transmises en autant de notes aussi flamboyantes que les couleurs de son veston de tweed. A l’image de son batteur vraiment unique Supersonic s’affiche d’entrée de jeu super tonique !

Supersonic : Thomas de Pourquery (as, voc), Arnaud Roulin (keyb, p, synthé, perc), Laurent Bardainne (ts, bar s, voc), Fabrice Martinez (tp,  flg, voc) Frederic Galiay (el b), Edward Perrault (dm, voc)

Le New Morning, Paris, 3 juin

 

Collectivement leur musique  est une totale furia. Sur une scène  les musiciens de l’orchstre s’avèrent bien plus furieux que fous. Question de volume, d’intensité, de contraste, de tension volontairement contrôlée ou non. Leur force vive, la qualité dans l’impact de ce produit musical vient de cette façon singulière de savoir sciemment lâcher les chevaux. A bon escient, au moment choisi, toujours au service de la musique fabriquée. Le relief donné au discours dès lors naît d’une envie partagée. Les phases de construction et de déconstruction assumées fonctionnent à base d’un haut savoir faire. Et dopée à la seule adrénaline du plaisir.  Chacun à sa place, par addi(c)tion voire multiplication du sens, des effets. Ce langage musical fast and furious requiert de se risquer à poser les inconnues avant que de songer à les résoudre. Dans cette équation se retrouvent (réactualisées avec les accents techniques sinon technologiques du temps d’aujourd’hui) les petites folies douces si caractéristiques de la philosophie de Sun Ra. Avec ses drôles de déclinaisons poétiques piquées de mystique, de petits mystères nichés dans des mélodies simplistes d’accès mais dans affichage loufdingue dit « interstellaire » Pourtant de par sa façon personnelle d’habiller les musiques ainsi créées Thomas de Pourquery, n’était sa barbe de druide ou de prophète bien giron, garde surtout l’humour restitué, la profondeur et le relief qui fondaient l’œuvre du chef d’un orchestre de jazz dans l’histoire à nul autre pareil. Sun Ra  faut-il le rappeler avait entamé sa carrière auprès de Fletcher Henderson pour la conclure, toujours décalé, à l’époque du free militant. Le saxophoniste compositeur prolixe –qui termine une résidence artistique très productive de trois ans à Coutances -n’a pour autant nul besoin de la cape pourpre ou de la coiffe  désopilante du pianiste mage amoureux du Roi Soleil pour oser lui emprunter sur fond de rythmique funk cette citation ubuesque déclamée sur un ton badin « L’humanité est sur la route mais dans la mauvaise direction ! »  En guise d’évocation des moments forts histoire de porter témoignage de cet esprit d’aventure et de fidélité à la faconde du pianiste illuminé il suffit d’évoquer quelques  flashs du concert . Un court instant de duo magique où quand la sonorité aérienne et sur-brillante du bugle vient s’accoupler à une batterie forge de Vulcain en surchauffe. L’introduction de Shadow world ensuite  permet au sax baryton de creuser un profond sillon soul funky producteur d’un binaire de base chargé d’une émotion rythmique qui s’incruste, de celles qui ne vous lâchent pas le bas du dos et plus si affinité. Un motif tournant/tournoyant dans l’espace, enfin. L’occasion d’ne ritournelle au départ toute bête mais qui, ligne répétitive, obsédante à la limite,  accrochée par le synthé aux circonvolutions du cortex ne vous quitte plus malgré la superposition d’autres instruments venus à la rencontre du clavier. Et les premiers rangs du New se mirent alors à danser !

 Supersonic replace son jazz  dans le courant de l’histoire de la dite musique. « Space is the place » chante Thomas de Pourquery en travestissant sa voix en chanteur de jazz. Ce genre de coup de soleil fait du bien lorsque l’été se refuse à venir.

 

Robert Latxague

 

Thomas de Pourquery Supersonic play S’un Ra (CD et Vinyl, Quark/ L’Autre Distribution)