Jazz live
Publié le 18 Avr 2025

Delphine Deau prepare for Dowland

Faut-il le lire en anglais à la troisième personne du présent en ajoutant un “s”, “Delphine Deau prepares for Dowland” ? Le penser au participe passé anglais en ajoutant un “d”, “Prepared for Dowland”? Hier, à l’Accord parfait où la pianiste présentait son album solo qu’elle jouera en première publique le 26 avril au Triton, j’ai oublié de lui demander…

Toujours est-il qu’il s’agit de piano solo et du répertoire de John Downland, l’un et l’autre étant “préparés”. On ne va pas tout vous raconter parce que vous pourrez aller vous rendre compte sur place le 26 dans le cadre du “Piano Festival” du Triton des Lilas (ce jour-là, à la même affiche, Bruno Ruder pour le même prix… ça ne se refuse pas !), voire le 7 juin au Pavillon de la Sirène dans le 14e parisien; et qu’une chronique du disque pourrait bien voir le jour d’ici l’été dans votre journal préféré. Sachez déjà que c’est finement préparé, réalisé et précisément “orchestré”, d’un geste très naturel (qui lui est venu d’une réflexion et d’un travail pendant les confinements du Covid) sur ce répertoire du compositeur et luthiste anglais contemporain de Shakespeare… qu’elle transfigure quelque peu. J’y ai entendu moins de musique élisabéthaine que de Schumann, Arvo Pärt, Steve Reich, Paul Bley, Conlon Cantarrow, un coucou suisse criant famine, des fontaines exsangues, voire les sabots de la Garde républicaine montée sur le pavé du Boulevards Henri IV un jour de pluie. Franck Bergerot