Du Bleu en Hiver, Tulle, 9ème : Patrick, Airelle, Nelson, Elodie, Grégoire et l’Atlas Trio
Encore un peu, et la parité sera atteinte. Déjà les duos tendent à associer un et une instrumentiste. Et on applaudit, non à ce « progrès », mais à la qualité des prestations entendues. Fermez les yeux, la musique parle d’elle-même. Le bleu de Tulle est paré de rubans roses. Bien sûr…
Patrick Ingueneau « Rubato » : Patrick Ingueneau (conception, écriture, interprétation), Eric Destout (mise en scène)
Airelle Besson/Nelson Veras : Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)
Duo Ortie : Elodie Pasquier (b-cl, cl), Grégoire Gensse (p)
Louis Sclavis Atlas Trio : Louis Sclavis (b-cl, cl, ss), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (p, Fender)
Vendredi 24 janvier 2014 : ça commence à midi avec un « one man show » signé Patrick Ingueneau, homme orchestre, chanteur, compositeur, présenté comme un enfant d’Uzeste qui se serait frotté aussi aux délires créatifs de Bobby Lapointe, et qui n’aurait rien renié non plus des excellentes leçons reçues d’un maître commun avec Géraldine Laurent, à savoir Robert Boillot, du conservatoire de Niort. Dans une sorte de « tour de chant » qui incluerait le théâtre comme horizon et la chanson comme ligne de mire, Patrick Ingueneau prend tous les risques, dont celui de faire apparaître sa faille, sa blessure, son affect, sans trop s’appuyer sur le détour de la représentation. C’est parfois drôle, parfois limite tragique, et cela pourrait prendre une dimension plus spectaculaire encore s’il parvenait à décoller mieux son engagement de sa prestation scénique. En tous cas, une belle découverte.
Avec Airelle Besson et Nelson Veras, on passe une heure sans savoir que le temps s’écoule. Des pièces de la composition de la trompettiste, une de Nelson Veras, et deux standards, Airegin et Body And Soul. J’ai eu beau me livrer au jeu des ressemblances, pas possible de mettre un nom sur la manière très originale de l’actuelle membre du quintet de Didier Levallet. Loin de tout « gimmick » donc, elle articule avec souplesse, volubilité, timbre en douceur, hausse parfois le ton sans cuivrer à l’excès, calme le jeu en longues notes tenues, puis accélère le rythme. Nelson Veras, admirable de simplicité, de justesse, et de discrétion, lui donne une réplique sensible, attentive. On espère qu’un enregistrement viendra bientôt couronner ce très beau duo, il semblerait que ce soit en route. En tous cas, à la pause repas, Louis Sclavis vient les rejoindre pour un bref moment. Et notre reporter était là, bien sûr…
Autre duo, autre très bon moment de musique, avec « Ortie », c’est à dire Elodie Pasquier et Grégoire Gensse. L’énergie du pianiste aura été telle qu’une corde du Steinway a sauté de la caisse (rarissime !!!), atterrisant aux pieds d’Elodie qui n’en demandait pas tant en terme de déclaration. Puisque le jeu – faut-il le rappeler – consiste entre eux à prétendre ne jouer que des chansons d’amour… Amour vache sans doute, en tous cas amour aux mille visages, de la douceur extrême des énoncés à la clarinette-basse aux déchaînements rythmés qui ne manquent pas de s’ensuivre, une musique « de chambre » (d’amour ?) en tous cas, variée, pleine de surprises et de mélodies vivaces. A l’heure qu’il est, Louis Sclavis doit finir son concert. J’ai déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises d’opiner sur cette formation, l’une des plus abouties du clarinettiste. Je prends donc congé des lecteurs de ce « Jazz Live », pour un retour sur Bordeaux très tôt demain matin.
Philippe Méziat
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Encore un peu, et la parité sera atteinte. Déjà les duos tendent à associer un et une instrumentiste. Et on applaudit, non à ce « progrès », mais à la qualité des prestations entendues. Fermez les yeux, la musique parle d’elle-même. Le bleu de Tulle est paré de rubans roses. Bien sûr…
Patrick Ingueneau « Rubato » : Patrick Ingueneau (conception, écriture, interprétation), Eric Destout (mise en scène)
Airelle Besson/Nelson Veras : Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)
Duo Ortie : Elodie Pasquier (b-cl, cl), Grégoire Gensse (p)
Louis Sclavis Atlas Trio : Louis Sclavis (b-cl, cl, ss), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (p, Fender)
Vendredi 24 janvier 2014 : ça commence à midi avec un « one man show » signé Patrick Ingueneau, homme orchestre, chanteur, compositeur, présenté comme un enfant d’Uzeste qui se serait frotté aussi aux délires créatifs de Bobby Lapointe, et qui n’aurait rien renié non plus des excellentes leçons reçues d’un maître commun avec Géraldine Laurent, à savoir Robert Boillot, du conservatoire de Niort. Dans une sorte de « tour de chant » qui incluerait le théâtre comme horizon et la chanson comme ligne de mire, Patrick Ingueneau prend tous les risques, dont celui de faire apparaître sa faille, sa blessure, son affect, sans trop s’appuyer sur le détour de la représentation. C’est parfois drôle, parfois limite tragique, et cela pourrait prendre une dimension plus spectaculaire encore s’il parvenait à décoller mieux son engagement de sa prestation scénique. En tous cas, une belle découverte.
Avec Airelle Besson et Nelson Veras, on passe une heure sans savoir que le temps s’écoule. Des pièces de la composition de la trompettiste, une de Nelson Veras, et deux standards, Airegin et Body And Soul. J’ai eu beau me livrer au jeu des ressemblances, pas possible de mettre un nom sur la manière très originale de l’actuelle membre du quintet de Didier Levallet. Loin de tout « gimmick » donc, elle articule avec souplesse, volubilité, timbre en douceur, hausse parfois le ton sans cuivrer à l’excès, calme le jeu en longues notes tenues, puis accélère le rythme. Nelson Veras, admirable de simplicité, de justesse, et de discrétion, lui donne une réplique sensible, attentive. On espère qu’un enregistrement viendra bientôt couronner ce très beau duo, il semblerait que ce soit en route. En tous cas, à la pause repas, Louis Sclavis vient les rejoindre pour un bref moment. Et notre reporter était là, bien sûr…
Autre duo, autre très bon moment de musique, avec « Ortie », c’est à dire Elodie Pasquier et Grégoire Gensse. L’énergie du pianiste aura été telle qu’une corde du Steinway a sauté de la caisse (rarissime !!!), atterrisant aux pieds d’Elodie qui n’en demandait pas tant en terme de déclaration. Puisque le jeu – faut-il le rappeler – consiste entre eux à prétendre ne jouer que des chansons d’amour… Amour vache sans doute, en tous cas amour aux mille visages, de la douceur extrême des énoncés à la clarinette-basse aux déchaînements rythmés qui ne manquent pas de s’ensuivre, une musique « de chambre » (d’amour ?) en tous cas, variée, pleine de surprises et de mélodies vivaces. A l’heure qu’il est, Louis Sclavis doit finir son concert. J’ai déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises d’opiner sur cette formation, l’une des plus abouties du clarinettiste. Je prends donc congé des lecteurs de ce « Jazz Live », pour un retour sur Bordeaux très tôt demain matin.
Philippe Méziat
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Encore un peu, et la parité sera atteinte. Déjà les duos tendent à associer un et une instrumentiste. Et on applaudit, non à ce « progrès », mais à la qualité des prestations entendues. Fermez les yeux, la musique parle d’elle-même. Le bleu de Tulle est paré de rubans roses. Bien sûr…
Patrick Ingueneau « Rubato » : Patrick Ingueneau (conception, écriture, interprétation), Eric Destout (mise en scène)
Airelle Besson/Nelson Veras : Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)
Duo Ortie : Elodie Pasquier (b-cl, cl), Grégoire Gensse (p)
Louis Sclavis Atlas Trio : Louis Sclavis (b-cl, cl, ss), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (p, Fender)
Vendredi 24 janvier 2014 : ça commence à midi avec un « one man show » signé Patrick Ingueneau, homme orchestre, chanteur, compositeur, présenté comme un enfant d’Uzeste qui se serait frotté aussi aux délires créatifs de Bobby Lapointe, et qui n’aurait rien renié non plus des excellentes leçons reçues d’un maître commun avec Géraldine Laurent, à savoir Robert Boillot, du conservatoire de Niort. Dans une sorte de « tour de chant » qui incluerait le théâtre comme horizon et la chanson comme ligne de mire, Patrick Ingueneau prend tous les risques, dont celui de faire apparaître sa faille, sa blessure, son affect, sans trop s’appuyer sur le détour de la représentation. C’est parfois drôle, parfois limite tragique, et cela pourrait prendre une dimension plus spectaculaire encore s’il parvenait à décoller mieux son engagement de sa prestation scénique. En tous cas, une belle découverte.
Avec Airelle Besson et Nelson Veras, on passe une heure sans savoir que le temps s’écoule. Des pièces de la composition de la trompettiste, une de Nelson Veras, et deux standards, Airegin et Body And Soul. J’ai eu beau me livrer au jeu des ressemblances, pas possible de mettre un nom sur la manière très originale de l’actuelle membre du quintet de Didier Levallet. Loin de tout « gimmick » donc, elle articule avec souplesse, volubilité, timbre en douceur, hausse parfois le ton sans cuivrer à l’excès, calme le jeu en longues notes tenues, puis accélère le rythme. Nelson Veras, admirable de simplicité, de justesse, et de discrétion, lui donne une réplique sensible, attentive. On espère qu’un enregistrement viendra bientôt couronner ce très beau duo, il semblerait que ce soit en route. En tous cas, à la pause repas, Louis Sclavis vient les rejoindre pour un bref moment. Et notre reporter était là, bien sûr…
Autre duo, autre très bon moment de musique, avec « Ortie », c’est à dire Elodie Pasquier et Grégoire Gensse. L’énergie du pianiste aura été telle qu’une corde du Steinway a sauté de la caisse (rarissime !!!), atterrisant aux pieds d’Elodie qui n’en demandait pas tant en terme de déclaration. Puisque le jeu – faut-il le rappeler – consiste entre eux à prétendre ne jouer que des chansons d’amour… Amour vache sans doute, en tous cas amour aux mille visages, de la douceur extrême des énoncés à la clarinette-basse aux déchaînements rythmés qui ne manquent pas de s’ensuivre, une musique « de chambre » (d’amour ?) en tous cas, variée, pleine de surprises et de mélodies vivaces. A l’heure qu’il est, Louis Sclavis doit finir son concert. J’ai déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises d’opiner sur cette formation, l’une des plus abouties du clarinettiste. Je prends donc congé des lecteurs de ce « Jazz Live », pour un retour sur Bordeaux très tôt demain matin.
Philippe Méziat
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Encore un peu, et la parité sera atteinte. Déjà les duos tendent à associer un et une instrumentiste. Et on applaudit, non à ce « progrès », mais à la qualité des prestations entendues. Fermez les yeux, la musique parle d’elle-même. Le bleu de Tulle est paré de rubans roses. Bien sûr…
Patrick Ingueneau « Rubato » : Patrick Ingueneau (conception, écriture, interprétation), Eric Destout (mise en scène)
Airelle Besson/Nelson Veras : Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)
Duo Ortie : Elodie Pasquier (b-cl, cl), Grégoire Gensse (p)
Louis Sclavis Atlas Trio : Louis Sclavis (b-cl, cl, ss), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (p, Fender)
Vendredi 24 janvier 2014 : ça commence à midi avec un « one man show » signé Patrick Ingueneau, homme orchestre, chanteur, compositeur, présenté comme un enfant d’Uzeste qui se serait frotté aussi aux délires créatifs de Bobby Lapointe, et qui n’aurait rien renié non plus des excellentes leçons reçues d’un maître commun avec Géraldine Laurent, à savoir Robert Boillot, du conservatoire de Niort. Dans une sorte de « tour de chant » qui incluerait le théâtre comme horizon et la chanson comme ligne de mire, Patrick Ingueneau prend tous les risques, dont celui de faire apparaître sa faille, sa blessure, son affect, sans trop s’appuyer sur le détour de la représentation. C’est parfois drôle, parfois limite tragique, et cela pourrait prendre une dimension plus spectaculaire encore s’il parvenait à décoller mieux son engagement de sa prestation scénique. En tous cas, une belle découverte.
Avec Airelle Besson et Nelson Veras, on passe une heure sans savoir que le temps s’écoule. Des pièces de la composition de la trompettiste, une de Nelson Veras, et deux standards, Airegin et Body And Soul. J’ai eu beau me livrer au jeu des ressemblances, pas possible de mettre un nom sur la manière très originale de l’actuelle membre du quintet de Didier Levallet. Loin de tout « gimmick » donc, elle articule avec souplesse, volubilité, timbre en douceur, hausse parfois le ton sans cuivrer à l’excès, calme le jeu en longues notes tenues, puis accélère le rythme. Nelson Veras, admirable de simplicité, de justesse, et de discrétion, lui donne une réplique sensible, attentive. On espère qu’un enregistrement viendra bientôt couronner ce très beau duo, il semblerait que ce soit en route. En tous cas, à la pause repas, Louis Sclavis vient les rejoindre pour un bref moment. Et notre reporter était là, bien sûr…
Autre duo, autre très bon moment de musique, avec « Ortie », c’est à dire Elodie Pasquier et Grégoire Gensse. L’énergie du pianiste aura été telle qu’une corde du Steinway a sauté de la caisse (rarissime !!!), atterrisant aux pieds d’Elodie qui n’en demandait pas tant en terme de déclaration. Puisque le jeu – faut-il le rappeler – consiste entre eux à prétendre ne jouer que des chansons d’amour… Amour vache sans doute, en tous cas amour aux mille visages, de la douceur extrême des énoncés à la clarinette-basse aux déchaînements rythmés qui ne manquent pas de s’ensuivre, une musique « de chambre » (d’amour ?) en tous cas, variée, pleine de surprises et de mélodies vivaces. A l’heure qu’il est, Louis Sclavis doit finir son concert. J’ai déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises d’opiner sur cette formation, l’une des plus abouties du clarinettiste. Je prends donc congé des lecteurs de ce « Jazz Live », pour un retour sur Bordeaux très tôt demain matin.
Philippe Méziat