Élodie Alice à l'Espace Culturel du Bois Fleuri à Lormont (33) : l'amour du jazz
Un concert, précédé d’un spectacle en « work in progress », peuvent être pour le chroniqueur une occasion de réfléchir – une fois de plus – à ce qu’il en est de l’amour du jazz chez lui-même, et chez ceux à qui son expérience le confronte, musiciens, agents, producteurs, directeurs de structure, collègues, etc.
Par exemple Élodie Alice. Elle aime le jazz, c’est certain. Parmi tous les signes, celui-ci : pendant la prestation de son septet, non seulement elle n’occupe pas toute la place et laisse jouer les autres musiciens pour de nombreux solos, mais encore elle écoute leurs chorus, les souligne d’un sourire, d’un mouvement du corps, d’un pas de danse. Dans la lignée – toutes choses inégales par ailleurs – des chanteuses comme Billie Holiday ou Helen Merrill.
Autre signe, celui qui a consisté à se pencher sur les textes des standards, en tous cas sur ceux qui évoquent l’amour et ses chicanes – ils sont nombreux (!) – et d’écrire à partir de là quelques lignes de son crû sur et autour de ces « standards », d’où l’idée d’une lecture accompagnée de ces textes, et la thématique qui en découle sur les « amours standards ».
Accompagnée de M. Gadou (g, banjo), elle a présenté ce spectacle qui en est à ses débuts, d’une part dans un concert d’appartement, et aussi dans l’auditorium de l’Espace Culturel du Bois Fleuri à Lormont. Le tout avec le concours et l’aide de l’OARA, et du « Rocher de Palmer », dirigé par Patrick Duval (« Musiques de Nuit »). Quant au concert du septet, il mettait la chanteuse en présence de Francis Fontès (p), inspiré et brillant, Guillermo Roatta (dm), un batteur d’une autre époque, swinguant, discret, capable de relancer un soliste par une petite sollicitation de baguette ou de balais, Jean Vernhères (as, ss, bs) et Alex Golino (ts), qui font à deux le travail d’une section et prennent de généreux espaces, M. Gadou (tb), multi-intrumentiste talentueux, Laurent Vanhée (b), précis et souple. Professionnels ou pas, l’amour du jazz les réunit, c’est clair.
Si l’on est peu ou prou platonicien, on convient que l’amour (des belles choses, des belles personnes) conduit inévitablement par degré vers l’amour de la beauté « en soi », donc vers l’amour de l’idée de beau. Je connais ainsi un directeur de festival au Portugal qui a commencé par aimer le jazz « historique », avant de remonter vers la musique de ce nom qui lui était contemporaine, et qui, aujourd’hui, ne prend vraiment plaisir qu’aux concerts de musique écrite. Sans aller aussi « loin » – je mets des guillemets car dans ce domaine il n’y a pas d’obligation – l’amour du jazz doit « normalement » conduire au moins à l’amour de la musique.
Élodie Alice se produit demain soir 5 juin au « Caillou du Jardin Botanique » à Bordeaux. Entrée libre, concert à 20.30. Avec quelquesz changements dans le personnel puisque Alain Coyral est annoncé aux saxophones, et Cédric Jeanneaud au piano.
Philippe Méziat
(Berlin, jeudi 4 juin, 06.47)
|
Un concert, précédé d’un spectacle en « work in progress », peuvent être pour le chroniqueur une occasion de réfléchir – une fois de plus – à ce qu’il en est de l’amour du jazz chez lui-même, et chez ceux à qui son expérience le confronte, musiciens, agents, producteurs, directeurs de structure, collègues, etc.
Par exemple Élodie Alice. Elle aime le jazz, c’est certain. Parmi tous les signes, celui-ci : pendant la prestation de son septet, non seulement elle n’occupe pas toute la place et laisse jouer les autres musiciens pour de nombreux solos, mais encore elle écoute leurs chorus, les souligne d’un sourire, d’un mouvement du corps, d’un pas de danse. Dans la lignée – toutes choses inégales par ailleurs – des chanteuses comme Billie Holiday ou Helen Merrill.
Autre signe, celui qui a consisté à se pencher sur les textes des standards, en tous cas sur ceux qui évoquent l’amour et ses chicanes – ils sont nombreux (!) – et d’écrire à partir de là quelques lignes de son crû sur et autour de ces « standards », d’où l’idée d’une lecture accompagnée de ces textes, et la thématique qui en découle sur les « amours standards ».
Accompagnée de M. Gadou (g, banjo), elle a présenté ce spectacle qui en est à ses débuts, d’une part dans un concert d’appartement, et aussi dans l’auditorium de l’Espace Culturel du Bois Fleuri à Lormont. Le tout avec le concours et l’aide de l’OARA, et du « Rocher de Palmer », dirigé par Patrick Duval (« Musiques de Nuit »). Quant au concert du septet, il mettait la chanteuse en présence de Francis Fontès (p), inspiré et brillant, Guillermo Roatta (dm), un batteur d’une autre époque, swinguant, discret, capable de relancer un soliste par une petite sollicitation de baguette ou de balais, Jean Vernhères (as, ss, bs) et Alex Golino (ts), qui font à deux le travail d’une section et prennent de généreux espaces, M. Gadou (tb), multi-intrumentiste talentueux, Laurent Vanhée (b), précis et souple. Professionnels ou pas, l’amour du jazz les réunit, c’est clair.
Si l’on est peu ou prou platonicien, on convient que l’amour (des belles choses, des belles personnes) conduit inévitablement par degré vers l’amour de la beauté « en soi », donc vers l’amour de l’idée de beau. Je connais ainsi un directeur de festival au Portugal qui a commencé par aimer le jazz « historique », avant de remonter vers la musique de ce nom qui lui était contemporaine, et qui, aujourd’hui, ne prend vraiment plaisir qu’aux concerts de musique écrite. Sans aller aussi « loin » – je mets des guillemets car dans ce domaine il n’y a pas d’obligation – l’amour du jazz doit « normalement » conduire au moins à l’amour de la musique.
Élodie Alice se produit demain soir 5 juin au « Caillou du Jardin Botanique » à Bordeaux. Entrée libre, concert à 20.30. Avec quelquesz changements dans le personnel puisque Alain Coyral est annoncé aux saxophones, et Cédric Jeanneaud au piano.
Philippe Méziat
(Berlin, jeudi 4 juin, 06.47)
|
Un concert, précédé d’un spectacle en « work in progress », peuvent être pour le chroniqueur une occasion de réfléchir – une fois de plus – à ce qu’il en est de l’amour du jazz chez lui-même, et chez ceux à qui son expérience le confronte, musiciens, agents, producteurs, directeurs de structure, collègues, etc.
Par exemple Élodie Alice. Elle aime le jazz, c’est certain. Parmi tous les signes, celui-ci : pendant la prestation de son septet, non seulement elle n’occupe pas toute la place et laisse jouer les autres musiciens pour de nombreux solos, mais encore elle écoute leurs chorus, les souligne d’un sourire, d’un mouvement du corps, d’un pas de danse. Dans la lignée – toutes choses inégales par ailleurs – des chanteuses comme Billie Holiday ou Helen Merrill.
Autre signe, celui qui a consisté à se pencher sur les textes des standards, en tous cas sur ceux qui évoquent l’amour et ses chicanes – ils sont nombreux (!) – et d’écrire à partir de là quelques lignes de son crû sur et autour de ces « standards », d’où l’idée d’une lecture accompagnée de ces textes, et la thématique qui en découle sur les « amours standards ».
Accompagnée de M. Gadou (g, banjo), elle a présenté ce spectacle qui en est à ses débuts, d’une part dans un concert d’appartement, et aussi dans l’auditorium de l’Espace Culturel du Bois Fleuri à Lormont. Le tout avec le concours et l’aide de l’OARA, et du « Rocher de Palmer », dirigé par Patrick Duval (« Musiques de Nuit »). Quant au concert du septet, il mettait la chanteuse en présence de Francis Fontès (p), inspiré et brillant, Guillermo Roatta (dm), un batteur d’une autre époque, swinguant, discret, capable de relancer un soliste par une petite sollicitation de baguette ou de balais, Jean Vernhères (as, ss, bs) et Alex Golino (ts), qui font à deux le travail d’une section et prennent de généreux espaces, M. Gadou (tb), multi-intrumentiste talentueux, Laurent Vanhée (b), précis et souple. Professionnels ou pas, l’amour du jazz les réunit, c’est clair.
Si l’on est peu ou prou platonicien, on convient que l’amour (des belles choses, des belles personnes) conduit inévitablement par degré vers l’amour de la beauté « en soi », donc vers l’amour de l’idée de beau. Je connais ainsi un directeur de festival au Portugal qui a commencé par aimer le jazz « historique », avant de remonter vers la musique de ce nom qui lui était contemporaine, et qui, aujourd’hui, ne prend vraiment plaisir qu’aux concerts de musique écrite. Sans aller aussi « loin » – je mets des guillemets car dans ce domaine il n’y a pas d’obligation – l’amour du jazz doit « normalement » conduire au moins à l’amour de la musique.
Élodie Alice se produit demain soir 5 juin au « Caillou du Jardin Botanique » à Bordeaux. Entrée libre, concert à 20.30. Avec quelquesz changements dans le personnel puisque Alain Coyral est annoncé aux saxophones, et Cédric Jeanneaud au piano.
Philippe Méziat
(Berlin, jeudi 4 juin, 06.47)
|
Un concert, précédé d’un spectacle en « work in progress », peuvent être pour le chroniqueur une occasion de réfléchir – une fois de plus – à ce qu’il en est de l’amour du jazz chez lui-même, et chez ceux à qui son expérience le confronte, musiciens, agents, producteurs, directeurs de structure, collègues, etc.
Par exemple Élodie Alice. Elle aime le jazz, c’est certain. Parmi tous les signes, celui-ci : pendant la prestation de son septet, non seulement elle n’occupe pas toute la place et laisse jouer les autres musiciens pour de nombreux solos, mais encore elle écoute leurs chorus, les souligne d’un sourire, d’un mouvement du corps, d’un pas de danse. Dans la lignée – toutes choses inégales par ailleurs – des chanteuses comme Billie Holiday ou Helen Merrill.
Autre signe, celui qui a consisté à se pencher sur les textes des standards, en tous cas sur ceux qui évoquent l’amour et ses chicanes – ils sont nombreux (!) – et d’écrire à partir de là quelques lignes de son crû sur et autour de ces « standards », d’où l’idée d’une lecture accompagnée de ces textes, et la thématique qui en découle sur les « amours standards ».
Accompagnée de M. Gadou (g, banjo), elle a présenté ce spectacle qui en est à ses débuts, d’une part dans un concert d’appartement, et aussi dans l’auditorium de l’Espace Culturel du Bois Fleuri à Lormont. Le tout avec le concours et l’aide de l’OARA, et du « Rocher de Palmer », dirigé par Patrick Duval (« Musiques de Nuit »). Quant au concert du septet, il mettait la chanteuse en présence de Francis Fontès (p), inspiré et brillant, Guillermo Roatta (dm), un batteur d’une autre époque, swinguant, discret, capable de relancer un soliste par une petite sollicitation de baguette ou de balais, Jean Vernhères (as, ss, bs) et Alex Golino (ts), qui font à deux le travail d’une section et prennent de généreux espaces, M. Gadou (tb), multi-intrumentiste talentueux, Laurent Vanhée (b), précis et souple. Professionnels ou pas, l’amour du jazz les réunit, c’est clair.
Si l’on est peu ou prou platonicien, on convient que l’amour (des belles choses, des belles personnes) conduit inévitablement par degré vers l’amour de la beauté « en soi », donc vers l’amour de l’idée de beau. Je connais ainsi un directeur de festival au Portugal qui a commencé par aimer le jazz « historique », avant de remonter vers la musique de ce nom qui lui était contemporaine, et qui, aujourd’hui, ne prend vraiment plaisir qu’aux concerts de musique écrite. Sans aller aussi « loin » – je mets des guillemets car dans ce domaine il n’y a pas d’obligation – l’amour du jazz doit « normalement » conduire au moins à l’amour de la musique.
Élodie Alice se produit demain soir 5 juin au « Caillou du Jardin Botanique » à Bordeaux. Entrée libre, concert à 20.30. Avec quelquesz changements dans le personnel puisque Alain Coyral est annoncé aux saxophones, et Cédric Jeanneaud au piano.
Philippe Méziat
(Berlin, jeudi 4 juin, 06.47)