Erik Marchand (Bretagne), Bojan Z (Serbie), Costica Olan (Roumanie) au festival La Terre est à nous
Tout est dans le titre, mais précisons que c’était ce 31 mars à la Maison de la musique de Nanterre. Plus deux trois rappels…
J’ai déjà abondamment évoqué le travail d’Erik Marchand, chanteur traditionnel breton, jamais très éloigné du monde du jazz, passeur entre les cultures. Un concept devenu tarte à la crème – passe moi la mayonnaise bulgare et que je t’en tartine sur le ragoût malgache arrosé d’un merlot de Jamaïque, tiens puis on pourrait… –, mais concept qu’Erik Marchand a toujours su manier avec goût, le goût n’étant pas une chose innée, mais le fruit d’une éducation qu’il s’est faite en prospectant la Bretagne par le collectage, puis en rôdant dans les Balkans avec lesquels il s’est toujours senti des affinités jusqu’à y découvrir des points communs avec la Bretagne pour laquelle les fameux rythmes aksak (boîteux), entre autres, ne sont pas totalement étrangers. Et Bojan Z, le Serbe, depuis ses premières tournées en Bretagne avec Henri Texier a toujours ressenti cette affinité, jusque dans les langues des deux pays. Mais avant de connaître Bojan Z, Erik Marchand a connu la grande aventure de sa vie en Roumanie, en faisant connaissance à Carancebes des musiciens tsiganes du Banat. Il a multiplié les projets avec le Taraf de Carancebes et leurs amis, établissant une complicité de longue durée avec le joueur de saxophone et de taragot (espèce de sax soprano en bois) Costica Olan. Variations sublimes, ornementées d’un phrasé staccato virtuose sur les tempos les plus fous, bondissant sur l’asksak à sept temps.
Bojan Z a d’abord collaboré avec Erik Marchand, comme conseiller auprès de la Kreiz Breizh Akademi, orchestre-atelier permanent où, de promotion en promotion, l’élite de la scène bretonne se forme à l’improvisation modale et à la diversité des tempéraments alternatifs au tempérament égal qui s’est imposé en Occident au XIXe siècle. Et j’ai rendu compte sur ce blog, le 30 mai 2016, de l’un des premiers concerts en duo d’Erik Marchand avec Bojan Z qui lui même passe du piano tempéré à son “Xénophone”, piano électrique Fender Rhose qu’il a accordé selon un tempérament proche de celui de la musique arabe. Hier, l’on assistait aux premiers pas du duo élargi au trio avec l’arrivée de Costica Olan. Avant que n’entre ce dernier, le duo ouvre le concert par une magnifique pièce, tout en angles rythmiques et mélodiques, de la harpiste Kristin Nogues. Puis on naviguera jusqu’à l’étourdissement de textes portugais ou des Balkans adaptés en breton à des chansons bretonnes sur des rythmes balkaniques, occasionnant unisson, contrepoints, variations, échappées solistes, accompagnement funky, électro ou façon cymbalum, tendres épanchements du taragot ou feu d’artifice de soprano staccato. Quel meilleur final pour un festival intitulé La Terre est à nous avant son bal de clôture ce 1er avril à La Ferme du Bonheur (et ce n’est pas un poisson !). Au même moment, le trio sera en Lozère sur les Scènes croisées de Chanac. • Franck Bergerot|Tout est dans le titre, mais précisons que c’était ce 31 mars à la Maison de la musique de Nanterre. Plus deux trois rappels…
J’ai déjà abondamment évoqué le travail d’Erik Marchand, chanteur traditionnel breton, jamais très éloigné du monde du jazz, passeur entre les cultures. Un concept devenu tarte à la crème – passe moi la mayonnaise bulgare et que je t’en tartine sur le ragoût malgache arrosé d’un merlot de Jamaïque, tiens puis on pourrait… –, mais concept qu’Erik Marchand a toujours su manier avec goût, le goût n’étant pas une chose innée, mais le fruit d’une éducation qu’il s’est faite en prospectant la Bretagne par le collectage, puis en rôdant dans les Balkans avec lesquels il s’est toujours senti des affinités jusqu’à y découvrir des points communs avec la Bretagne pour laquelle les fameux rythmes aksak (boîteux), entre autres, ne sont pas totalement étrangers. Et Bojan Z, le Serbe, depuis ses premières tournées en Bretagne avec Henri Texier a toujours ressenti cette affinité, jusque dans les langues des deux pays. Mais avant de connaître Bojan Z, Erik Marchand a connu la grande aventure de sa vie en Roumanie, en faisant connaissance à Carancebes des musiciens tsiganes du Banat. Il a multiplié les projets avec le Taraf de Carancebes et leurs amis, établissant une complicité de longue durée avec le joueur de saxophone et de taragot (espèce de sax soprano en bois) Costica Olan. Variations sublimes, ornementées d’un phrasé staccato virtuose sur les tempos les plus fous, bondissant sur l’asksak à sept temps.
Bojan Z a d’abord collaboré avec Erik Marchand, comme conseiller auprès de la Kreiz Breizh Akademi, orchestre-atelier permanent où, de promotion en promotion, l’élite de la scène bretonne se forme à l’improvisation modale et à la diversité des tempéraments alternatifs au tempérament égal qui s’est imposé en Occident au XIXe siècle. Et j’ai rendu compte sur ce blog, le 30 mai 2016, de l’un des premiers concerts en duo d’Erik Marchand avec Bojan Z qui lui même passe du piano tempéré à son “Xénophone”, piano électrique Fender Rhose qu’il a accordé selon un tempérament proche de celui de la musique arabe. Hier, l’on assistait aux premiers pas du duo élargi au trio avec l’arrivée de Costica Olan. Avant que n’entre ce dernier, le duo ouvre le concert par une magnifique pièce, tout en angles rythmiques et mélodiques, de la harpiste Kristin Nogues. Puis on naviguera jusqu’à l’étourdissement de textes portugais ou des Balkans adaptés en breton à des chansons bretonnes sur des rythmes balkaniques, occasionnant unisson, contrepoints, variations, échappées solistes, accompagnement funky, électro ou façon cymbalum, tendres épanchements du taragot ou feu d’artifice de soprano staccato. Quel meilleur final pour un festival intitulé La Terre est à nous avant son bal de clôture ce 1er avril à La Ferme du Bonheur (et ce n’est pas un poisson !). Au même moment, le trio sera en Lozère sur les Scènes croisées de Chanac. • Franck Bergerot|Tout est dans le titre, mais précisons que c’était ce 31 mars à la Maison de la musique de Nanterre. Plus deux trois rappels…
J’ai déjà abondamment évoqué le travail d’Erik Marchand, chanteur traditionnel breton, jamais très éloigné du monde du jazz, passeur entre les cultures. Un concept devenu tarte à la crème – passe moi la mayonnaise bulgare et que je t’en tartine sur le ragoût malgache arrosé d’un merlot de Jamaïque, tiens puis on pourrait… –, mais concept qu’Erik Marchand a toujours su manier avec goût, le goût n’étant pas une chose innée, mais le fruit d’une éducation qu’il s’est faite en prospectant la Bretagne par le collectage, puis en rôdant dans les Balkans avec lesquels il s’est toujours senti des affinités jusqu’à y découvrir des points communs avec la Bretagne pour laquelle les fameux rythmes aksak (boîteux), entre autres, ne sont pas totalement étrangers. Et Bojan Z, le Serbe, depuis ses premières tournées en Bretagne avec Henri Texier a toujours ressenti cette affinité, jusque dans les langues des deux pays. Mais avant de connaître Bojan Z, Erik Marchand a connu la grande aventure de sa vie en Roumanie, en faisant connaissance à Carancebes des musiciens tsiganes du Banat. Il a multiplié les projets avec le Taraf de Carancebes et leurs amis, établissant une complicité de longue durée avec le joueur de saxophone et de taragot (espèce de sax soprano en bois) Costica Olan. Variations sublimes, ornementées d’un phrasé staccato virtuose sur les tempos les plus fous, bondissant sur l’asksak à sept temps.
Bojan Z a d’abord collaboré avec Erik Marchand, comme conseiller auprès de la Kreiz Breizh Akademi, orchestre-atelier permanent où, de promotion en promotion, l’élite de la scène bretonne se forme à l’improvisation modale et à la diversité des tempéraments alternatifs au tempérament égal qui s’est imposé en Occident au XIXe siècle. Et j’ai rendu compte sur ce blog, le 30 mai 2016, de l’un des premiers concerts en duo d’Erik Marchand avec Bojan Z qui lui même passe du piano tempéré à son “Xénophone”, piano électrique Fender Rhose qu’il a accordé selon un tempérament proche de celui de la musique arabe. Hier, l’on assistait aux premiers pas du duo élargi au trio avec l’arrivée de Costica Olan. Avant que n’entre ce dernier, le duo ouvre le concert par une magnifique pièce, tout en angles rythmiques et mélodiques, de la harpiste Kristin Nogues. Puis on naviguera jusqu’à l’étourdissement de textes portugais ou des Balkans adaptés en breton à des chansons bretonnes sur des rythmes balkaniques, occasionnant unisson, contrepoints, variations, échappées solistes, accompagnement funky, électro ou façon cymbalum, tendres épanchements du taragot ou feu d’artifice de soprano staccato. Quel meilleur final pour un festival intitulé La Terre est à nous avant son bal de clôture ce 1er avril à La Ferme du Bonheur (et ce n’est pas un poisson !). Au même moment, le trio sera en Lozère sur les Scènes croisées de Chanac. • Franck Bergerot|Tout est dans le titre, mais précisons que c’était ce 31 mars à la Maison de la musique de Nanterre. Plus deux trois rappels…
J’ai déjà abondamment évoqué le travail d’Erik Marchand, chanteur traditionnel breton, jamais très éloigné du monde du jazz, passeur entre les cultures. Un concept devenu tarte à la crème – passe moi la mayonnaise bulgare et que je t’en tartine sur le ragoût malgache arrosé d’un merlot de Jamaïque, tiens puis on pourrait… –, mais concept qu’Erik Marchand a toujours su manier avec goût, le goût n’étant pas une chose innée, mais le fruit d’une éducation qu’il s’est faite en prospectant la Bretagne par le collectage, puis en rôdant dans les Balkans avec lesquels il s’est toujours senti des affinités jusqu’à y découvrir des points communs avec la Bretagne pour laquelle les fameux rythmes aksak (boîteux), entre autres, ne sont pas totalement étrangers. Et Bojan Z, le Serbe, depuis ses premières tournées en Bretagne avec Henri Texier a toujours ressenti cette affinité, jusque dans les langues des deux pays. Mais avant de connaître Bojan Z, Erik Marchand a connu la grande aventure de sa vie en Roumanie, en faisant connaissance à Carancebes des musiciens tsiganes du Banat. Il a multiplié les projets avec le Taraf de Carancebes et leurs amis, établissant une complicité de longue durée avec le joueur de saxophone et de taragot (espèce de sax soprano en bois) Costica Olan. Variations sublimes, ornementées d’un phrasé staccato virtuose sur les tempos les plus fous, bondissant sur l’asksak à sept temps.
Bojan Z a d’abord collaboré avec Erik Marchand, comme conseiller auprès de la Kreiz Breizh Akademi, orchestre-atelier permanent où, de promotion en promotion, l’élite de la scène bretonne se forme à l’improvisation modale et à la diversité des tempéraments alternatifs au tempérament égal qui s’est imposé en Occident au XIXe siècle. Et j’ai rendu compte sur ce blog, le 30 mai 2016, de l’un des premiers concerts en duo d’Erik Marchand avec Bojan Z qui lui même passe du piano tempéré à son “Xénophone”, piano électrique Fender Rhose qu’il a accordé selon un tempérament proche de celui de la musique arabe. Hier, l’on assistait aux premiers pas du duo élargi au trio avec l’arrivée de Costica Olan. Avant que n’entre ce dernier, le duo ouvre le concert par une magnifique pièce, tout en angles rythmiques et mélodiques, de la harpiste Kristin Nogues. Puis on naviguera jusqu’à l’étourdissement de textes portugais ou des Balkans adaptés en breton à des chansons bretonnes sur des rythmes balkaniques, occasionnant unisson, contrepoints, variations, échappées solistes, accompagnement funky, électro ou façon cymbalum, tendres épanchements du taragot ou feu d’artifice de soprano staccato. Quel meilleur final pour un festival intitulé La Terre est à nous avant son bal de clôture ce 1er avril à La Ferme du Bonheur (et ce n’est pas un poisson !). Au même moment, le trio sera en Lozère sur les Scènes croisées de Chanac. • Franck Bergerot