Festival du CNSM acte I
Mardi dernier, c’était le deuxième jour du festival du département jazz du CNSMDP (Conservatoire de danse et de musique de paris) avec notamment le concert du big band, dirigé par François Théberge.
Big Band du CNSMDP avec Hugo Afetouche, Guillaume Guédin, Melvin Marquez, Pierre-Marie Lapprand, Simon Corneille (saxophone), Alexis Bourguignon, Hugues Morisset, Jules Jassef , Thomas Mestres (trompette), Ossian Macary,Paco Andreo, Lucas Spieler, Robinson Khoury (trombone), et Yessai Kerapetian (p), Sylvain Fournet-Fayas (b), David Paycha (dm), Salle Maurice Fleuret du Conservatoire, 31 janvier 2017
Franck Bergerot a déjà rendu compte, avec cette célérité foudroyante que je lui envie, du premier jour de ce festival imaginé par Riccardo del Fra, directeur du département jazz. Franck était là le premier jour, j’étais là le second avec la dessinatrice Annie-Claire Alvoët qui aborde le croquis de big band comme d’autres une pyramide de choux à la crème. Mais avant le big band, point d’orgue de la soirée, c’est d’abord la fête de la guitare.
Sous l’égide du professeur du département, Santiago Quintans, les guitaristes Aurelien Holl (repéré il y a deux ans lors d’une passionnante master class avec Kurt Rosenwinkel), Martin Ferreyros, et Raphaël Olivier Beuf ont montré de quel bois ils se chauffent. Martin Ferreyros délivre un solo admirable de sensibilité dans Body and Soul. Je suis à peine remis de mes émotions quand quelques minutes après, sur le blues, il prend un solo dans un registre opposé, hendrixien et fougueux, tout en distorsions.
Après les guitaristes, le quintet du pianiste Yessai Kerapetian joue quelques morceaux de sa plume. Il montre, dès les premières notes, une légèreté de toucher, une musicalité qui font dresser l’oreille. Avec lui, (et avec d’autres) on n’a jamais l’impression d’avoir affaire à un élève. Dans son quintet, le trompettiste Hugues Morisset se signale par ses interventions musclées. Le son qui sort du pavillon de sa trompette est radicalement cuivré, dur, rèche. Chaque note est un uppercut. On sent un groupe en train de prendre forme. C’est déjà beau, cela va le devenir encore plus.
Ensuite, c’est le big band, plat de résistance de la soirée. François Théberge présente le programme. C’est lui aussi qui assure les cours d’arrangements et d’écriture pour big band du Conservatoire. En présentant la soirée, il insiste sur sa philosophie de l’arrangement: « On ne fait pas d’accords, que des mélodies! ». Théberge est habité par une passion fervente pour les grands orchestres et les grands arrangeurs. Il parle avec un enthousiasme communicatif de Thad Jones et de Bob Brookmeyer (venu au CNSM en 1994) auquel certains morceaux du programme rendent hommage. Quand il dirige, il est habité par la même passion. Tout son corps vibre au rythme de la musique.
Le programme commence par une série d’arrangements de sept grands standards, confiés à des élèves différents (avec un rôle particulier du tromboniste Paco Andreo) et mettant à chaque fois en valeur un soliste. Belle version de Soul Eyes, et de No Moon at All, transformé en marche militaire pleine de malice (arrangement de Robinson Khoury). Ensuite, le big band joue un superbe arrangement de What’s New qui passe par plein de couleurs et de nuances Le programme du big band (on n’a pas différentes, et qui comporte un superbe chorus de Melvin Marquez.
Le concert se termine par trois friandises concoctées par François Théberge. D’abord Kissin Bob, arrangement de Bill Holman, et Tip Toe de Thad Jones (d’une exubérance contagieuse, avec un magnifique chorus de Pierre-Marie Lapprand au sax ténor, jeune musicien prometteur que l’on pourra entendre sur la durée au Sunset le 27 février).
La soirée se termine par un audacieux arrangement de King Porter par Bob Brookmeyer (avec Thibaut Gomez au synthétiseur et au vibraphone) dont François Théberge dévoile la finesse: dans certains passages, le synthétiseur est doublé au piano, qui est doublé au vibraphone, qui est doublé par l’orchestre… C’est très beau, très inventif, on redécouvre l’art d’arrangeur de Bob Brookmeyer. De la belle musique, de nouveaux talents, c’était une belle soirée.
Texte JFMondot
Dessins AC Alvoët
(Autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com )|Mardi dernier, c’était le deuxième jour du festival du département jazz du CNSMDP (Conservatoire de danse et de musique de paris) avec notamment le concert du big band, dirigé par François Théberge.
Big Band du CNSMDP avec Hugo Afetouche, Guillaume Guédin, Melvin Marquez, Pierre-Marie Lapprand, Simon Corneille (saxophone), Alexis Bourguignon, Hugues Morisset, Jules Jassef , Thomas Mestres (trompette), Ossian Macary,Paco Andreo, Lucas Spieler, Robinson Khoury (trombone), et Yessai Kerapetian (p), Sylvain Fournet-Fayas (b), David Paycha (dm), Salle Maurice Fleuret du Conservatoire, 31 janvier 2017
Franck Bergerot a déjà rendu compte, avec cette célérité foudroyante que je lui envie, du premier jour de ce festival imaginé par Riccardo del Fra, directeur du département jazz. Franck était là le premier jour, j’étais là le second avec la dessinatrice Annie-Claire Alvoët qui aborde le croquis de big band comme d’autres une pyramide de choux à la crème. Mais avant le big band, point d’orgue de la soirée, c’est d’abord la fête de la guitare.
Sous l’égide du professeur du département, Santiago Quintans, les guitaristes Aurelien Holl (repéré il y a deux ans lors d’une passionnante master class avec Kurt Rosenwinkel), Martin Ferreyros, et Raphaël Olivier Beuf ont montré de quel bois ils se chauffent. Martin Ferreyros délivre un solo admirable de sensibilité dans Body and Soul. Je suis à peine remis de mes émotions quand quelques minutes après, sur le blues, il prend un solo dans un registre opposé, hendrixien et fougueux, tout en distorsions.
Après les guitaristes, le quintet du pianiste Yessai Kerapetian joue quelques morceaux de sa plume. Il montre, dès les premières notes, une légèreté de toucher, une musicalité qui font dresser l’oreille. Avec lui, (et avec d’autres) on n’a jamais l’impression d’avoir affaire à un élève. Dans son quintet, le trompettiste Hugues Morisset se signale par ses interventions musclées. Le son qui sort du pavillon de sa trompette est radicalement cuivré, dur, rèche. Chaque note est un uppercut. On sent un groupe en train de prendre forme. C’est déjà beau, cela va le devenir encore plus.
Ensuite, c’est le big band, plat de résistance de la soirée. François Théberge présente le programme. C’est lui aussi qui assure les cours d’arrangements et d’écriture pour big band du Conservatoire. En présentant la soirée, il insiste sur sa philosophie de l’arrangement: « On ne fait pas d’accords, que des mélodies! ». Théberge est habité par une passion fervente pour les grands orchestres et les grands arrangeurs. Il parle avec un enthousiasme communicatif de Thad Jones et de Bob Brookmeyer (venu au CNSM en 1994) auquel certains morceaux du programme rendent hommage. Quand il dirige, il est habité par la même passion. Tout son corps vibre au rythme de la musique.
Le programme commence par une série d’arrangements de sept grands standards, confiés à des élèves différents (avec un rôle particulier du tromboniste Paco Andreo) et mettant à chaque fois en valeur un soliste. Belle version de Soul Eyes, et de No Moon at All, transformé en marche militaire pleine de malice (arrangement de Robinson Khoury). Ensuite, le big band joue un superbe arrangement de What’s New qui passe par plein de couleurs et de nuances Le programme du big band (on n’a pas différentes, et qui comporte un superbe chorus de Melvin Marquez.
Le concert se termine par trois friandises concoctées par François Théberge. D’abord Kissin Bob, arrangement de Bill Holman, et Tip Toe de Thad Jones (d’une exubérance contagieuse, avec un magnifique chorus de Pierre-Marie Lapprand au sax ténor, jeune musicien prometteur que l’on pourra entendre sur la durée au Sunset le 27 février).
La soirée se termine par un audacieux arrangement de King Porter par Bob Brookmeyer (avec Thibaut Gomez au synthétiseur et au vibraphone) dont François Théberge dévoile la finesse: dans certains passages, le synthétiseur est doublé au piano, qui est doublé au vibraphone, qui est doublé par l’orchestre… C’est très beau, très inventif, on redécouvre l’art d’arrangeur de Bob Brookmeyer. De la belle musique, de nouveaux talents, c’était une belle soirée.
Texte JFMondot
Dessins AC Alvoët
(Autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com )|Mardi dernier, c’était le deuxième jour du festival du département jazz du CNSMDP (Conservatoire de danse et de musique de paris) avec notamment le concert du big band, dirigé par François Théberge.
Big Band du CNSMDP avec Hugo Afetouche, Guillaume Guédin, Melvin Marquez, Pierre-Marie Lapprand, Simon Corneille (saxophone), Alexis Bourguignon, Hugues Morisset, Jules Jassef , Thomas Mestres (trompette), Ossian Macary,Paco Andreo, Lucas Spieler, Robinson Khoury (trombone), et Yessai Kerapetian (p), Sylvain Fournet-Fayas (b), David Paycha (dm), Salle Maurice Fleuret du Conservatoire, 31 janvier 2017
Franck Bergerot a déjà rendu compte, avec cette célérité foudroyante que je lui envie, du premier jour de ce festival imaginé par Riccardo del Fra, directeur du département jazz. Franck était là le premier jour, j’étais là le second avec la dessinatrice Annie-Claire Alvoët qui aborde le croquis de big band comme d’autres une pyramide de choux à la crème. Mais avant le big band, point d’orgue de la soirée, c’est d’abord la fête de la guitare.
Sous l’égide du professeur du département, Santiago Quintans, les guitaristes Aurelien Holl (repéré il y a deux ans lors d’une passionnante master class avec Kurt Rosenwinkel), Martin Ferreyros, et Raphaël Olivier Beuf ont montré de quel bois ils se chauffent. Martin Ferreyros délivre un solo admirable de sensibilité dans Body and Soul. Je suis à peine remis de mes émotions quand quelques minutes après, sur le blues, il prend un solo dans un registre opposé, hendrixien et fougueux, tout en distorsions.
Après les guitaristes, le quintet du pianiste Yessai Kerapetian joue quelques morceaux de sa plume. Il montre, dès les premières notes, une légèreté de toucher, une musicalité qui font dresser l’oreille. Avec lui, (et avec d’autres) on n’a jamais l’impression d’avoir affaire à un élève. Dans son quintet, le trompettiste Hugues Morisset se signale par ses interventions musclées. Le son qui sort du pavillon de sa trompette est radicalement cuivré, dur, rèche. Chaque note est un uppercut. On sent un groupe en train de prendre forme. C’est déjà beau, cela va le devenir encore plus.
Ensuite, c’est le big band, plat de résistance de la soirée. François Théberge présente le programme. C’est lui aussi qui assure les cours d’arrangements et d’écriture pour big band du Conservatoire. En présentant la soirée, il insiste sur sa philosophie de l’arrangement: « On ne fait pas d’accords, que des mélodies! ». Théberge est habité par une passion fervente pour les grands orchestres et les grands arrangeurs. Il parle avec un enthousiasme communicatif de Thad Jones et de Bob Brookmeyer (venu au CNSM en 1994) auquel certains morceaux du programme rendent hommage. Quand il dirige, il est habité par la même passion. Tout son corps vibre au rythme de la musique.
Le programme commence par une série d’arrangements de sept grands standards, confiés à des élèves différents (avec un rôle particulier du tromboniste Paco Andreo) et mettant à chaque fois en valeur un soliste. Belle version de Soul Eyes, et de No Moon at All, transformé en marche militaire pleine de malice (arrangement de Robinson Khoury). Ensuite, le big band joue un superbe arrangement de What’s New qui passe par plein de couleurs et de nuances Le programme du big band (on n’a pas différentes, et qui comporte un superbe chorus de Melvin Marquez.
Le concert se termine par trois friandises concoctées par François Théberge. D’abord Kissin Bob, arrangement de Bill Holman, et Tip Toe de Thad Jones (d’une exubérance contagieuse, avec un magnifique chorus de Pierre-Marie Lapprand au sax ténor, jeune musicien prometteur que l’on pourra entendre sur la durée au Sunset le 27 février).
La soirée se termine par un audacieux arrangement de King Porter par Bob Brookmeyer (avec Thibaut Gomez au synthétiseur et au vibraphone) dont François Théberge dévoile la finesse: dans certains passages, le synthétiseur est doublé au piano, qui est doublé au vibraphone, qui est doublé par l’orchestre… C’est très beau, très inventif, on redécouvre l’art d’arrangeur de Bob Brookmeyer. De la belle musique, de nouveaux talents, c’était une belle soirée.
Texte JFMondot
Dessins AC Alvoët
(Autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com )|Mardi dernier, c’était le deuxième jour du festival du département jazz du CNSMDP (Conservatoire de danse et de musique de paris) avec notamment le concert du big band, dirigé par François Théberge.
Big Band du CNSMDP avec Hugo Afetouche, Guillaume Guédin, Melvin Marquez, Pierre-Marie Lapprand, Simon Corneille (saxophone), Alexis Bourguignon, Hugues Morisset, Jules Jassef , Thomas Mestres (trompette), Ossian Macary,Paco Andreo, Lucas Spieler, Robinson Khoury (trombone), et Yessai Kerapetian (p), Sylvain Fournet-Fayas (b), David Paycha (dm), Salle Maurice Fleuret du Conservatoire, 31 janvier 2017
Franck Bergerot a déjà rendu compte, avec cette célérité foudroyante que je lui envie, du premier jour de ce festival imaginé par Riccardo del Fra, directeur du département jazz. Franck était là le premier jour, j’étais là le second avec la dessinatrice Annie-Claire Alvoët qui aborde le croquis de big band comme d’autres une pyramide de choux à la crème. Mais avant le big band, point d’orgue de la soirée, c’est d’abord la fête de la guitare.
Sous l’égide du professeur du département, Santiago Quintans, les guitaristes Aurelien Holl (repéré il y a deux ans lors d’une passionnante master class avec Kurt Rosenwinkel), Martin Ferreyros, et Raphaël Olivier Beuf ont montré de quel bois ils se chauffent. Martin Ferreyros délivre un solo admirable de sensibilité dans Body and Soul. Je suis à peine remis de mes émotions quand quelques minutes après, sur le blues, il prend un solo dans un registre opposé, hendrixien et fougueux, tout en distorsions.
Après les guitaristes, le quintet du pianiste Yessai Kerapetian joue quelques morceaux de sa plume. Il montre, dès les premières notes, une légèreté de toucher, une musicalité qui font dresser l’oreille. Avec lui, (et avec d’autres) on n’a jamais l’impression d’avoir affaire à un élève. Dans son quintet, le trompettiste Hugues Morisset se signale par ses interventions musclées. Le son qui sort du pavillon de sa trompette est radicalement cuivré, dur, rèche. Chaque note est un uppercut. On sent un groupe en train de prendre forme. C’est déjà beau, cela va le devenir encore plus.
Ensuite, c’est le big band, plat de résistance de la soirée. François Théberge présente le programme. C’est lui aussi qui assure les cours d’arrangements et d’écriture pour big band du Conservatoire. En présentant la soirée, il insiste sur sa philosophie de l’arrangement: « On ne fait pas d’accords, que des mélodies! ». Théberge est habité par une passion fervente pour les grands orchestres et les grands arrangeurs. Il parle avec un enthousiasme communicatif de Thad Jones et de Bob Brookmeyer (venu au CNSM en 1994) auquel certains morceaux du programme rendent hommage. Quand il dirige, il est habité par la même passion. Tout son corps vibre au rythme de la musique.
Le programme commence par une série d’arrangements de sept grands standards, confiés à des élèves différents (avec un rôle particulier du tromboniste Paco Andreo) et mettant à chaque fois en valeur un soliste. Belle version de Soul Eyes, et de No Moon at All, transformé en marche militaire pleine de malice (arrangement de Robinson Khoury). Ensuite, le big band joue un superbe arrangement de What’s New qui passe par plein de couleurs et de nuances Le programme du big band (on n’a pas différentes, et qui comporte un superbe chorus de Melvin Marquez.
Le concert se termine par trois friandises concoctées par François Théberge. D’abord Kissin Bob, arrangement de Bill Holman, et Tip Toe de Thad Jones (d’une exubérance contagieuse, avec un magnifique chorus de Pierre-Marie Lapprand au sax ténor, jeune musicien prometteur que l’on pourra entendre sur la durée au Sunset le 27 février).
La soirée se termine par un audacieux arrangement de King Porter par Bob Brookmeyer (avec Thibaut Gomez au synthétiseur et au vibraphone) dont François Théberge dévoile la finesse: dans certains passages, le synthétiseur est doublé au piano, qui est doublé au vibraphone, qui est doublé par l’orchestre… C’est très beau, très inventif, on redécouvre l’art d’arrangeur de Bob Brookmeyer. De la belle musique, de nouveaux talents, c’était une belle soirée.
Texte JFMondot
Dessins AC Alvoët
(Autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com )