FESTIVAL DE RADIO FRANCE & MONTPELLIER OCCITANIE : PULCINELLA
Belle soirée conclusive pour les concerts de jazz du festival. Finale en fanfare et en salve festive, avec le groupe toulousain Pulcinella. Gradins bondés (près de 1800 spectateurs), chaleureuse ambiance, et curiosité de tous pour cette bande hors-norme, entre virtuosité et innocence.
PULCINELLA
Ferdinand Doumerc (saxophones alto, ténor & baryton ; flûte), Florian Demonsant (accordéon), Jean-Marc Serpin (contrebasse), Pierre Pollet (batterie)
Amphithéâtre du Domaine d’O, mardi 26 juillet 2016, 22h
Résolument inclassable, le groupe slalome entre tous les idiomes, tous les styles, et toutes les fantaisies : mélodies populaires, éclats rock, bribes de jazz, ballades parées de blues ou folles ritournelles, rien ne manque à l’appel de l’imprévu. J’avais encore en mémoire la prestation de Ferdinand Doumerc ici au festival, en 2010, dans la Cour des Ursulines rebaptisée Théâtre de l’Agora. La folie d’alors se retrouve dans le groupe Pucinella, tout aussi toulousain, qui affiche aujourd’hui plus de dix ans d’âge, avec peut-être moins de sophistication musicale, et un plus timide esprit de transgression. Mais le résultat n’en est pas moins épatant, par sa faculté de communiquer avec le public (avec parfois une demi-once de démagogie, mais sans excès ni indignité). La musique déboule souvent dans des mises en place risquées…. mais toujours maîtrisées. Le saxophoniste est manifestement le maître du jeu, ce qu’autorise une virtuosité sans défaut. Le batteur assure avec une précision diabolique, mais n’abuse pas des nuances…. L’accordéon tisse harmonies et climat avec à propos, et la contrebasse assure un spectacle maximum pour un service musical de base, solide, mais sans risquer jamais, là aussi, l’abus de nuance…. Aux trois saxophones et à la flûte, Ferdinand Doumerc nous ravit, et seule une impro modale étirée sur un seul accord a pu tempérer, un court instant, ce ravissement. Le répertoire puisait très majoritairement dans le CD « L’Empereur », publié en 2015. Avec en plus des pièces antérieures : Gargamel, déjà deux fois enregistrée, La Tarentelle, millésime 2014, et un nouvelle composition Melchizedec (si l’on adopte la graphie anglaise), promise au futur disque de 2017.
Grande et belle soirée de fête donc, qui suggère de rendre hommage au public du festival. Beaucoup d’artistes ont insisté sur la qualité d’écoute, très intense, favorisée sans doute par la disposition en amphithéâtre, et la très belle qualité de la sonorisation assurée par les équipes de Radio France. Et ce malgré un proscenium imposant, qui n’altère cependant pas le sentiment de proximité. La qualité de ce public plaide en faveur du travail fait par ce festival (comme par quelques autres) pour constituer un public fidèle et curieux, qui vient avec confiance écouter ce qu’il ne connaît pas encore. La belle programmation 2016, concoctée comme l’an dernier par Pascal Rozat, confirme cette fidélité du public, et laisse augurer d’un bel avenir.
Xavier Prévost
Le concert de Pulcinella a été diffusé sur France Musique le vendredi 5 août à 23h.
Il est en réécoute jusqu’au 2 mai 2019 via ce lien
|Belle soirée conclusive pour les concerts de jazz du festival. Finale en fanfare et en salve festive, avec le groupe toulousain Pulcinella. Gradins bondés (près de 1800 spectateurs), chaleureuse ambiance, et curiosité de tous pour cette bande hors-norme, entre virtuosité et innocence.
PULCINELLA
Ferdinand Doumerc (saxophones alto, ténor & baryton ; flûte), Florian Demonsant (accordéon), Jean-Marc Serpin (contrebasse), Pierre Pollet (batterie)
Amphithéâtre du Domaine d’O, mardi 26 juillet 2016, 22h
Résolument inclassable, le groupe slalome entre tous les idiomes, tous les styles, et toutes les fantaisies : mélodies populaires, éclats rock, bribes de jazz, ballades parées de blues ou folles ritournelles, rien ne manque à l’appel de l’imprévu. J’avais encore en mémoire la prestation de Ferdinand Doumerc ici au festival, en 2010, dans la Cour des Ursulines rebaptisée Théâtre de l’Agora. La folie d’alors se retrouve dans le groupe Pucinella, tout aussi toulousain, qui affiche aujourd’hui plus de dix ans d’âge, avec peut-être moins de sophistication musicale, et un plus timide esprit de transgression. Mais le résultat n’en est pas moins épatant, par sa faculté de communiquer avec le public (avec parfois une demi-once de démagogie, mais sans excès ni indignité). La musique déboule souvent dans des mises en place risquées…. mais toujours maîtrisées. Le saxophoniste est manifestement le maître du jeu, ce qu’autorise une virtuosité sans défaut. Le batteur assure avec une précision diabolique, mais n’abuse pas des nuances…. L’accordéon tisse harmonies et climat avec à propos, et la contrebasse assure un spectacle maximum pour un service musical de base, solide, mais sans risquer jamais, là aussi, l’abus de nuance…. Aux trois saxophones et à la flûte, Ferdinand Doumerc nous ravit, et seule une impro modale étirée sur un seul accord a pu tempérer, un court instant, ce ravissement. Le répertoire puisait très majoritairement dans le CD « L’Empereur », publié en 2015. Avec en plus des pièces antérieures : Gargamel, déjà deux fois enregistrée, La Tarentelle, millésime 2014, et un nouvelle composition Melchizedec (si l’on adopte la graphie anglaise), promise au futur disque de 2017.
Grande et belle soirée de fête donc, qui suggère de rendre hommage au public du festival. Beaucoup d’artistes ont insisté sur la qualité d’écoute, très intense, favorisée sans doute par la disposition en amphithéâtre, et la très belle qualité de la sonorisation assurée par les équipes de Radio France. Et ce malgré un proscenium imposant, qui n’altère cependant pas le sentiment de proximité. La qualité de ce public plaide en faveur du travail fait par ce festival (comme par quelques autres) pour constituer un public fidèle et curieux, qui vient avec confiance écouter ce qu’il ne connaît pas encore. La belle programmation 2016, concoctée comme l’an dernier par Pascal Rozat, confirme cette fidélité du public, et laisse augurer d’un bel avenir.
Xavier Prévost
Le concert de Pulcinella a été diffusé sur France Musique le vendredi 5 août à 23h.
Il est en réécoute jusqu’au 2 mai 2019 via ce lien
|Belle soirée conclusive pour les concerts de jazz du festival. Finale en fanfare et en salve festive, avec le groupe toulousain Pulcinella. Gradins bondés (près de 1800 spectateurs), chaleureuse ambiance, et curiosité de tous pour cette bande hors-norme, entre virtuosité et innocence.
PULCINELLA
Ferdinand Doumerc (saxophones alto, ténor & baryton ; flûte), Florian Demonsant (accordéon), Jean-Marc Serpin (contrebasse), Pierre Pollet (batterie)
Amphithéâtre du Domaine d’O, mardi 26 juillet 2016, 22h
Résolument inclassable, le groupe slalome entre tous les idiomes, tous les styles, et toutes les fantaisies : mélodies populaires, éclats rock, bribes de jazz, ballades parées de blues ou folles ritournelles, rien ne manque à l’appel de l’imprévu. J’avais encore en mémoire la prestation de Ferdinand Doumerc ici au festival, en 2010, dans la Cour des Ursulines rebaptisée Théâtre de l’Agora. La folie d’alors se retrouve dans le groupe Pucinella, tout aussi toulousain, qui affiche aujourd’hui plus de dix ans d’âge, avec peut-être moins de sophistication musicale, et un plus timide esprit de transgression. Mais le résultat n’en est pas moins épatant, par sa faculté de communiquer avec le public (avec parfois une demi-once de démagogie, mais sans excès ni indignité). La musique déboule souvent dans des mises en place risquées…. mais toujours maîtrisées. Le saxophoniste est manifestement le maître du jeu, ce qu’autorise une virtuosité sans défaut. Le batteur assure avec une précision diabolique, mais n’abuse pas des nuances…. L’accordéon tisse harmonies et climat avec à propos, et la contrebasse assure un spectacle maximum pour un service musical de base, solide, mais sans risquer jamais, là aussi, l’abus de nuance…. Aux trois saxophones et à la flûte, Ferdinand Doumerc nous ravit, et seule une impro modale étirée sur un seul accord a pu tempérer, un court instant, ce ravissement. Le répertoire puisait très majoritairement dans le CD « L’Empereur », publié en 2015. Avec en plus des pièces antérieures : Gargamel, déjà deux fois enregistrée, La Tarentelle, millésime 2014, et un nouvelle composition Melchizedec (si l’on adopte la graphie anglaise), promise au futur disque de 2017.
Grande et belle soirée de fête donc, qui suggère de rendre hommage au public du festival. Beaucoup d’artistes ont insisté sur la qualité d’écoute, très intense, favorisée sans doute par la disposition en amphithéâtre, et la très belle qualité de la sonorisation assurée par les équipes de Radio France. Et ce malgré un proscenium imposant, qui n’altère cependant pas le sentiment de proximité. La qualité de ce public plaide en faveur du travail fait par ce festival (comme par quelques autres) pour constituer un public fidèle et curieux, qui vient avec confiance écouter ce qu’il ne connaît pas encore. La belle programmation 2016, concoctée comme l’an dernier par Pascal Rozat, confirme cette fidélité du public, et laisse augurer d’un bel avenir.
Xavier Prévost
Le concert de Pulcinella a été diffusé sur France Musique le vendredi 5 août à 23h.
Il est en réécoute jusqu’au 2 mai 2019 via ce lien
|Belle soirée conclusive pour les concerts de jazz du festival. Finale en fanfare et en salve festive, avec le groupe toulousain Pulcinella. Gradins bondés (près de 1800 spectateurs), chaleureuse ambiance, et curiosité de tous pour cette bande hors-norme, entre virtuosité et innocence.
PULCINELLA
Ferdinand Doumerc (saxophones alto, ténor & baryton ; flûte), Florian Demonsant (accordéon), Jean-Marc Serpin (contrebasse), Pierre Pollet (batterie)
Amphithéâtre du Domaine d’O, mardi 26 juillet 2016, 22h
Résolument inclassable, le groupe slalome entre tous les idiomes, tous les styles, et toutes les fantaisies : mélodies populaires, éclats rock, bribes de jazz, ballades parées de blues ou folles ritournelles, rien ne manque à l’appel de l’imprévu. J’avais encore en mémoire la prestation de Ferdinand Doumerc ici au festival, en 2010, dans la Cour des Ursulines rebaptisée Théâtre de l’Agora. La folie d’alors se retrouve dans le groupe Pucinella, tout aussi toulousain, qui affiche aujourd’hui plus de dix ans d’âge, avec peut-être moins de sophistication musicale, et un plus timide esprit de transgression. Mais le résultat n’en est pas moins épatant, par sa faculté de communiquer avec le public (avec parfois une demi-once de démagogie, mais sans excès ni indignité). La musique déboule souvent dans des mises en place risquées…. mais toujours maîtrisées. Le saxophoniste est manifestement le maître du jeu, ce qu’autorise une virtuosité sans défaut. Le batteur assure avec une précision diabolique, mais n’abuse pas des nuances…. L’accordéon tisse harmonies et climat avec à propos, et la contrebasse assure un spectacle maximum pour un service musical de base, solide, mais sans risquer jamais, là aussi, l’abus de nuance…. Aux trois saxophones et à la flûte, Ferdinand Doumerc nous ravit, et seule une impro modale étirée sur un seul accord a pu tempérer, un court instant, ce ravissement. Le répertoire puisait très majoritairement dans le CD « L’Empereur », publié en 2015. Avec en plus des pièces antérieures : Gargamel, déjà deux fois enregistrée, La Tarentelle, millésime 2014, et un nouvelle composition Melchizedec (si l’on adopte la graphie anglaise), promise au futur disque de 2017.
Grande et belle soirée de fête donc, qui suggère de rendre hommage au public du festival. Beaucoup d’artistes ont insisté sur la qualité d’écoute, très intense, favorisée sans doute par la disposition en amphithéâtre, et la très belle qualité de la sonorisation assurée par les équipes de Radio France. Et ce malgré un proscenium imposant, qui n’altère cependant pas le sentiment de proximité. La qualité de ce public plaide en faveur du travail fait par ce festival (comme par quelques autres) pour constituer un public fidèle et curieux, qui vient avec confiance écouter ce qu’il ne connaît pas encore. La belle programmation 2016, concoctée comme l’an dernier par Pascal Rozat, confirme cette fidélité du public, et laisse augurer d’un bel avenir.
Xavier Prévost
Le concert de Pulcinella a été diffusé sur France Musique le vendredi 5 août à 23h.