FESTIVAL JAZZ A SETE 2022
Festival Jazz à Sète
15 au 21 juillet 2022
Vendredi 15 juillet 2022
Première soirée de la 27 ème édition de Jazz à Sète avec en première partie le guitariste Gabriel Gosse, accompagné de Bertrand Beruard (contrebasse) et Antonin Violot (batterie). Un concert très professionnel et bien mené de bout en bout par ces jeunes gens. Ils ont mis le feu d’entrée sur la scène du théâtre de la mer en faisant lever et danser le public (pari gonflé devant un public qui ne le connaissait pas et qui était venu voir Marcus Miller).
(photo : Lionel Eskenazi)
Un trio de guitare qui en chasse un autre, car ce fût le tour du trio impérial de Julian Lage (avec Jorge Roeder à la contrebasse et David King à la batterie). Ce guitariste exceptionnel sait tout faire, il a une technique stupéfiante, il a assimilé toutes les musiques et surtout il a un feeling hors du commun qu’il sait parfaitement faire partager avec le public. Du grand art !
(photo : Lionel Eskenazi)
Et pour finir Marcus Miller a déroulé son show entouré d’un très bon groupe avec un trompettiste au son proche de Miles Davis (Russell Gunn). Du funk redoutable, mais aussi du jazz élégant ! Pour conclure il a lâché son toutou (je veux dire son « Tutu » bien sûr) !
(photo : Lionel Eskenazi)
Samedi 16 juillet 2022
Deuxième soirée de Jazz à Sète avec la générosité et la grande musicalité d’Omer Avital qui nous a offert deux concerts mémorables. Le premier en septet jazz hard bop dans l’esprit des Jazz Messengers et de Charles Mingus avec de formidables solistes.
(photo : Lionel Eskenazi)
Le deuxième concert en mode funk (avec quelques clins d’œil orientalistes) avec les mêmes musiciens plus des invités prestigieux. Cette bande de musiciens israéliens talentueux nous ont offert leur grande générosité, leur sens de la fête et leur parfaite connaissance de la musique afro-américaine. Du grand bonheur autour d’une musique à la fois festive et exigeante !
(photos : Lionel Eskenazi)
Dimanche 17 juillet 2022
Après le jeune pianiste Nathan Mollet (18 ans) au talent très prometteur en amuse bouche (Prix du Tremplin Jazz à Sète en 2020), c’était le moment de la (trop) prévisible Stacey Kent, qui chante sans grande conviction le même répertoire depuis au moins 10 ans.
(photo : Lionel Eskenazi)
Enfin, le théâtre de la mer à Sète s’est ouvert au charisme et au talent de Laura Prince. Superbe concert de jazz vocal aux saveurs cubaines et antillaises. Une prestation maîtrisée de bout en bout par cette chanteuse en devenir dont je prédis un brillant avenir. Elle était superbement entouré par Grégory Privat (piano et direction musicale), Zacharie Abraham (contrebasse), Tilo Bertholo (batterie) et le savant serrurier-percussionniste cubain Inor Sotolongo .
(photos : Lionel Eskenazi)
Lundi 18 juillet 2022
Pari gonflé et prise de risque réussie de la part de Louis Martinez d’avoir programmé Clovis Nicolas pour un concert de contrebasse solo en ouverture de la quatrième soirée de Jazz à Sète ! Ce très grand musicien a le sens de la narration et avec sa contrebasse, il nous raconte de fort belles histoires.
(photo : Lionel Eskenazi)
Puis ce fût le tour du quartette du saxophoniste Dmitry Baevsky avec le même Clovis Nicolas, l’impressionnant pianiste Jeb Patton et le batteur Bernd Reiter pour un très beau concert de jazz pur avec des compositions prégnantes comme celle que lui a inspiré un village du Maroc et de fort belles reprises comme un inoubliable duo piano-saxophone sur « Deep In à Dream ».
(photo : Lionel Eskenazi)
Enfin le grand maître du piano, Mr Kenny Barron avec son toucher exceptionnel et sa parfaite maitrise des standards entouré de sa remarquable section rythmique : Kioshi Kitagowo à la contrebasse et Willie Jones III à la batterie
(photo : Lionel Eskenazi)
Mardi 19 juillet 2022
La chanteuse britannique Izo Fitzroy et ses choristes ont mis le feu au Théâtre de la Mer dès le démarrage de cette cinquième soirée de Jazz à Sète. Blues, soul, gospel et Rhythm’ n’ blues au menu.
(photo : Lionel Eskenazi)
Puis ce fût le tour de Robin McKelle, chanteuse dont la technique vocale époustouflante est irréprochable, mais dont le répertoire est malheureusement parfois un peu trop convenu.
(photo : Lionel Eskenazi)
Enfin le saxophoniste Julien Lourau, accompagné d’Arnaud Roulin aux claviers, de Léo Jassef au piano, Sylvain Daniel à la basse et Jim Hart à la batterie, ont rendu hommage à la musique soul-funk-jazz du fameux label CTI. Un grand moment d’énergie musicale funky aux limites de l’électronique et du trash, sacrément bien dosé.
(photos : Lionel Eskenazi)
Mercredi 20 juillet 2022
Sixième soirée de Jazz à Sète avec comme mise en bouche le pianiste Isfar Sarabski, jeune virtuose venu d’Azerbaïdjan. Il mélange avec bonheur la musique classique, le folklore oriental et le jazz pour un projet original plutôt singulier.
(photo : Lionel Eskenazi)
Puis ce fut au tour du fabuleux quintette d’Herbie Hancock d’envahir le Théâtre de la mer. On a vu un jeune homme de 82 ans, vif, drôle et plein d’enthousiasme qui a envie de s’amuser et de donner du plaisir à son public. Il est entouré du trompettiste Terence Blanchard, du guitariste Lionel Loueke, du bassiste James Genus et du batteur Justin Tyson. D’entrée, il s’amuse à rendre hommage à Debussy, puis il nous propose une version du « Footprints » de Wayne Shorter jouée au ralenti, dans une ambiance proche du climat du « Bitches Brew » de Miles Davis. Après, on a eu droit à une version mémorable de « Actual Proof » période Head Hunters et à une relecture de « Come Running to me » extrait de « Sunlight » où Herbie chante avec un vocodeur. Ce morceau suivi d’un long solo de basse a suscité un léger flottement où le batteur Justin Tyson s’est retourné dos au public, pour regarder la mer et les bateaux ! Lionel Loueke à qui Herbie offre un bel espace, nous envoûte comme un sorcier africain. Il arrive à créer un son de clavier de sa guitare, tandis qu’Herbie avec son keytar (clavier-guitare) obtient un son de guitare de son clavier ! Le final fut éblouissant avec « Watermelon Man » enchaîné avec « Chameleon » ! Un seul regret, on aurait aimé que le trompettiste Terence Blanchard, un peu trop en retrait, occupe plus d’espace au cœur de cette musique foisonnante.
(photos : Lionel Eskenazi)
Jeudi 21 juillet 2022
Septième et dernier jour à Jazz à Sète (7 sur 7) avec une soirée blues/gospel/rhythm & blues/ soul/rock’ n’ roll. Tout d’abord la fantastique chanteuse de Memphis Toni Green, en très grande forme à 70 ans, qui a fait un triomphe au Théâtre de la Mer. Quelle voix exceptionnelle qui n’a rien à envier à Aretha Franklin ou Tina Turner ! Comme elles deux, Toni vient du gospel et transmet une grande générosité au public doublée d’une grande sincérité. Elle est entourée d’une équipe entièrement française et fortement talentueuse: Sébastian Danchin à la direction artistique, Benoît Sourisse aux claviers, Eddy Leclerc à la guitare, Thomas Planque à la basse et Paul Héroux à la batterie.
(photos : Lionel Eskenazi)
Gonflé à bloc, le public était prêt à accueillir la Soul-Rock volcanique du groupe Vintage Trouble avec son excellent et charismatique chanteur Ty Taylor. Jeu de scène exceptionnel et grosse artillerie rock de la part de ces musiciens de Los Angeles qui savent aussi jouer de la soul music subtile, mais en conservant une tension sous-jacente très rock’ n’ roll !
(photo : Lionel Eskenazi)
Sur un titre, le groupe a invité Toni Green à chanter avec eux pour le plaisir d’un public debout en train de danser.
(photo : Lionel Eskenazi)
Merci à Louis et Jade Martinez pour cette très belle édition 2022 en attendant l’année prochaine et son lot de surprises bien sûr !
Lionel Eskenazi