Festival Radio France Occitanie Montpellier : SPACE GALVACHERS
Les cordes sont à l’honneur dans cette soirée du festival : autour d’un violon pour des musiques marquées par l’Europe de l’Est dans le groupe de 20h sous les micocouliers ; avec violon et violoncelle dans le trio qui se produira à 22h dans le grande Amphithéâtre d’O
L’Amphithéâtre des Micocouliers accueille à 20h le groupe Kokosch ! Ka. Ce sont des musiciens issus du conservatoire de Nîmes : Adam Dupas au violon, Vincent Wasteels à la guitare, Samuel Housse au piano numérique, Francisco Patino Hadda à la guitare basse et Florian Garcia Marcos à la batterie. Beaucoup de rythmes impairs et de mélodies eurorientales, et une pincée de jazz fusion, c’est un cocktail qui aura été très apprécié par le public au fil du concert
Le groupe Space Galvachers pendant la balance peu avant 20h
SPACE GALVACHERS «Sounds of Brelok»
Clément Janinet (violon, mandoline électrique), Clément Petit (violoncelle), Benjamin Flament (percussion)
Un groupe d’une absolue singularité qui mêle la référence à la conquête de l’espace et les galvachers, des charretiers itinérants du Morvan qui, au dix-neuvième siècle (et probablement avant), mettaient leurs attelées de bœufs au service du débardage pour acheminer les troncs des arbres abattus vers leurs lieux d’exploitation. Et l’on peut dire que nos débardeurs de l’espace déménagent sérieusement, en termes de liberté, de créativité, d’audace et d’innovation sonore. L’incroyable set de percussions de Benjamin Flament (une batterie augmentée, notamment de deux rangées d’objets métalliques qui renouvellent l’idée de percussion à clavier….) est au cœur du dispositif, en dialogue presque permanent avec ses partenaires. Le groupe joue le répertoire de son disque « Sounds of Brelok », paru en 2020. Ça commence en douceur par une belle introduction de violoncelle seul, en pizzicato, lequel est rejoint par la mandoline électrique et les percussions, et la pression monte, pour culminer dans une sorte de transe. Puis le violon, également en pizzicato, va produire des sons étranges, qui vont donner naissance à des fragments mélodiques bientôt peuplés d’improvisations des trois, et dynamités par les percussions. Au fil du concert, beaucoup de combinaisons sonores inouïes, des rebonds, des surprises et des vertiges, des thèmes qui s’agrègent et se désagrègent au bonheur de transitions millimétrées ou de ruptures violentes. L’improvisation s’enflamme puis revient vers la confidence. C’est totalement dépaysant car assez extra-terrestre, et je renonce à tenter de vous décrire ce qui se laisse à peine formaliser. C’était en direct et, pour partager mon enthousiasme, suivez le lien ci-dessous vers la rediffusion sur le site de France Musique
Xavier Prévost