Guinche d'été au cercle des poètes disparates
Concert secret numéro 9, toujours organisé par Yan Beigbeder (A Voix Haute, Jazz à Luz) et “Einstein on The Beach”, dans la bonne ville de Bordeaux qui a d’autres chats à fouetter (Epicuriales, Fête du Vin, Fête du Fleuve, bientôt Herbie Hancock, Fête de la fête et j’en passe), dans la mesure où sa célébrité repose moins sur son rayonnement artistique que sur le nom même du breuvage alcoolisé qui fait sa gloire, et d’une certaine façon sa fortune…
Là, on est au « Cercle des poètes disparates », petit café qui longe le Palais des Sports ultra bétonné (un leg de Chaban), et dont l’arrière salle peut abriter à l’étroit quelques musiciens et à peine un peu plus de spectateurs. L’accueil est sympathique, et le galopin pas cher. Le « guinche d’été » annoncé par l’affiche doit donc faire entendre d’abord un solo de contrebasse, par Bruno Laurent, sous le titre « Pop Song », puis la nouvelle formation de bal et de base dirigée, animée, voulue par François Corneloup, sous le titre « Le Peuple Etincelle ». Beau programme, et première surprise pour l’auteur de ces lignes : il a enfin rencontré son alter-ego, son double, son « doppelgänger », en la personne de l’accordéoniste Michael Geyre, qui porte comme lui, été comme hiver, des sandales ouvertes. Et Birkenstock ou pas, là n’est pas la question. « Jusqu’à moins 5, ça va » déclare-t-il, et l’autre de répondre qu’il peut même aller jusqu’à moins 10, sans le moindre rhume bien entendu. Toutes choses inégales, les causes de ce curieux trait, qui possède au moins l’avantage qu’en hiver on nous dévisage de la tête… aux pieds, semblent assez différentes. Peu importe, enfin je ne suis plus seul.
Bruno Laurent « aime ces petites mélodies, arrivées d’on ne sait où, on ne sait quand, et impossibles à se sortir de la tête. Ces « pop songs », je ne peux m’empêcher d’en jouer lorsque je prends l’instrument. (…) J’essaie simplement de leur donner place, dans une musique improvisée, davantage inspirée par la vielle-cheval mongole ou l’œuvre de Takemitsu ». Et de fait, en dehors des deux dernières jouées pizzicato d’une façon qui permet de les reconnaître (pour peu qu’on les connaisse déjà évidemment) l’approche de Bruno Laurent est plutôt tangentielle, oblique, détournée, avec un souci manifeste des nuances, et une approche de l’instrument qui en respecte l’intégrité sans pour autant le ménager quand il faut lui faire rendre le son qu’on souhaite. Longues plages « arco », puis moments délicats où les deux mains touchent à peine la contrebasse ouverte, puis retour au toucher classique. Un très beau moment d’improvisation.
« Le Peuple Etincelle » c’est donc François Corneloup (ss, comp), Michael Geyre (acc), Fabrice Vieira (g), Eric Dubosc (b) et Fawzy Berger (perc), soit une partie de la Cie Lubat en déplacement, et un projet qui ne tardera pas à s’imposer là-bas, mais aussi au verger de Luz, et dans tous les lieux qui voudront bien accueillir cette formation qui permet et autorise l’écoute, la danse, le chant, qu’on s’absente pour aller boire un godet, et tutti quanti. Cela dit, c’est quand même du Corneloup, autrement dit c’est écrit, arrangé, travaillé, réfléchi, mis en place. Danses traditionnelles et rythmes du monde se succèdent dans une ambiance joyeuse, emballante et emballée, on pousse les chaises, on se bouge et on regarde qui on pourrait bien emballer. C’est le bal, bien nommé quoi. Vers minuit on se sépare, pieds nus, mais ce soir (je l’ai dit ?) il fait très chaud à Bordeaux.
Philippe Méziat
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Concert secret numéro 9, toujours organisé par Yan Beigbeder (A Voix Haute, Jazz à Luz) et “Einstein on The Beach”, dans la bonne ville de Bordeaux qui a d’autres chats à fouetter (Epicuriales, Fête du Vin, Fête du Fleuve, bientôt Herbie Hancock, Fête de la fête et j’en passe), dans la mesure où sa célébrité repose moins sur son rayonnement artistique que sur le nom même du breuvage alcoolisé qui fait sa gloire, et d’une certaine façon sa fortune…
Là, on est au « Cercle des poètes disparates », petit café qui longe le Palais des Sports ultra bétonné (un leg de Chaban), et dont l’arrière salle peut abriter à l’étroit quelques musiciens et à peine un peu plus de spectateurs. L’accueil est sympathique, et le galopin pas cher. Le « guinche d’été » annoncé par l’affiche doit donc faire entendre d’abord un solo de contrebasse, par Bruno Laurent, sous le titre « Pop Song », puis la nouvelle formation de bal et de base dirigée, animée, voulue par François Corneloup, sous le titre « Le Peuple Etincelle ». Beau programme, et première surprise pour l’auteur de ces lignes : il a enfin rencontré son alter-ego, son double, son « doppelgänger », en la personne de l’accordéoniste Michael Geyre, qui porte comme lui, été comme hiver, des sandales ouvertes. Et Birkenstock ou pas, là n’est pas la question. « Jusqu’à moins 5, ça va » déclare-t-il, et l’autre de répondre qu’il peut même aller jusqu’à moins 10, sans le moindre rhume bien entendu. Toutes choses inégales, les causes de ce curieux trait, qui possède au moins l’avantage qu’en hiver on nous dévisage de la tête… aux pieds, semblent assez différentes. Peu importe, enfin je ne suis plus seul.
Bruno Laurent « aime ces petites mélodies, arrivées d’on ne sait où, on ne sait quand, et impossibles à se sortir de la tête. Ces « pop songs », je ne peux m’empêcher d’en jouer lorsque je prends l’instrument. (…) J’essaie simplement de leur donner place, dans une musique improvisée, davantage inspirée par la vielle-cheval mongole ou l’œuvre de Takemitsu ». Et de fait, en dehors des deux dernières jouées pizzicato d’une façon qui permet de les reconnaître (pour peu qu’on les connaisse déjà évidemment) l’approche de Bruno Laurent est plutôt tangentielle, oblique, détournée, avec un souci manifeste des nuances, et une approche de l’instrument qui en respecte l’intégrité sans pour autant le ménager quand il faut lui faire rendre le son qu’on souhaite. Longues plages « arco », puis moments délicats où les deux mains touchent à peine la contrebasse ouverte, puis retour au toucher classique. Un très beau moment d’improvisation.
« Le Peuple Etincelle » c’est donc François Corneloup (ss, comp), Michael Geyre (acc), Fabrice Vieira (g), Eric Dubosc (b) et Fawzy Berger (perc), soit une partie de la Cie Lubat en déplacement, et un projet qui ne tardera pas à s’imposer là-bas, mais aussi au verger de Luz, et dans tous les lieux qui voudront bien accueillir cette formation qui permet et autorise l’écoute, la danse, le chant, qu’on s’absente pour aller boire un godet, et tutti quanti. Cela dit, c’est quand même du Corneloup, autrement dit c’est écrit, arrangé, travaillé, réfléchi, mis en place. Danses traditionnelles et rythmes du monde se succèdent dans une ambiance joyeuse, emballante et emballée, on pousse les chaises, on se bouge et on regarde qui on pourrait bien emballer. C’est le bal, bien nommé quoi. Vers minuit on se sépare, pieds nus, mais ce soir (je l’ai dit ?) il fait très chaud à Bordeaux.
Philippe Méziat
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Concert secret numéro 9, toujours organisé par Yan Beigbeder (A Voix Haute, Jazz à Luz) et “Einstein on The Beach”, dans la bonne ville de Bordeaux qui a d’autres chats à fouetter (Epicuriales, Fête du Vin, Fête du Fleuve, bientôt Herbie Hancock, Fête de la fête et j’en passe), dans la mesure où sa célébrité repose moins sur son rayonnement artistique que sur le nom même du breuvage alcoolisé qui fait sa gloire, et d’une certaine façon sa fortune…
Là, on est au « Cercle des poètes disparates », petit café qui longe le Palais des Sports ultra bétonné (un leg de Chaban), et dont l’arrière salle peut abriter à l’étroit quelques musiciens et à peine un peu plus de spectateurs. L’accueil est sympathique, et le galopin pas cher. Le « guinche d’été » annoncé par l’affiche doit donc faire entendre d’abord un solo de contrebasse, par Bruno Laurent, sous le titre « Pop Song », puis la nouvelle formation de bal et de base dirigée, animée, voulue par François Corneloup, sous le titre « Le Peuple Etincelle ». Beau programme, et première surprise pour l’auteur de ces lignes : il a enfin rencontré son alter-ego, son double, son « doppelgänger », en la personne de l’accordéoniste Michael Geyre, qui porte comme lui, été comme hiver, des sandales ouvertes. Et Birkenstock ou pas, là n’est pas la question. « Jusqu’à moins 5, ça va » déclare-t-il, et l’autre de répondre qu’il peut même aller jusqu’à moins 10, sans le moindre rhume bien entendu. Toutes choses inégales, les causes de ce curieux trait, qui possède au moins l’avantage qu’en hiver on nous dévisage de la tête… aux pieds, semblent assez différentes. Peu importe, enfin je ne suis plus seul.
Bruno Laurent « aime ces petites mélodies, arrivées d’on ne sait où, on ne sait quand, et impossibles à se sortir de la tête. Ces « pop songs », je ne peux m’empêcher d’en jouer lorsque je prends l’instrument. (…) J’essaie simplement de leur donner place, dans une musique improvisée, davantage inspirée par la vielle-cheval mongole ou l’œuvre de Takemitsu ». Et de fait, en dehors des deux dernières jouées pizzicato d’une façon qui permet de les reconnaître (pour peu qu’on les connaisse déjà évidemment) l’approche de Bruno Laurent est plutôt tangentielle, oblique, détournée, avec un souci manifeste des nuances, et une approche de l’instrument qui en respecte l’intégrité sans pour autant le ménager quand il faut lui faire rendre le son qu’on souhaite. Longues plages « arco », puis moments délicats où les deux mains touchent à peine la contrebasse ouverte, puis retour au toucher classique. Un très beau moment d’improvisation.
« Le Peuple Etincelle » c’est donc François Corneloup (ss, comp), Michael Geyre (acc), Fabrice Vieira (g), Eric Dubosc (b) et Fawzy Berger (perc), soit une partie de la Cie Lubat en déplacement, et un projet qui ne tardera pas à s’imposer là-bas, mais aussi au verger de Luz, et dans tous les lieux qui voudront bien accueillir cette formation qui permet et autorise l’écoute, la danse, le chant, qu’on s’absente pour aller boire un godet, et tutti quanti. Cela dit, c’est quand même du Corneloup, autrement dit c’est écrit, arrangé, travaillé, réfléchi, mis en place. Danses traditionnelles et rythmes du monde se succèdent dans une ambiance joyeuse, emballante et emballée, on pousse les chaises, on se bouge et on regarde qui on pourrait bien emballer. C’est le bal, bien nommé quoi. Vers minuit on se sépare, pieds nus, mais ce soir (je l’ai dit ?) il fait très chaud à Bordeaux.
Philippe Méziat
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Concert secret numéro 9, toujours organisé par Yan Beigbeder (A Voix Haute, Jazz à Luz) et “Einstein on The Beach”, dans la bonne ville de Bordeaux qui a d’autres chats à fouetter (Epicuriales, Fête du Vin, Fête du Fleuve, bientôt Herbie Hancock, Fête de la fête et j’en passe), dans la mesure où sa célébrité repose moins sur son rayonnement artistique que sur le nom même du breuvage alcoolisé qui fait sa gloire, et d’une certaine façon sa fortune…
Là, on est au « Cercle des poètes disparates », petit café qui longe le Palais des Sports ultra bétonné (un leg de Chaban), et dont l’arrière salle peut abriter à l’étroit quelques musiciens et à peine un peu plus de spectateurs. L’accueil est sympathique, et le galopin pas cher. Le « guinche d’été » annoncé par l’affiche doit donc faire entendre d’abord un solo de contrebasse, par Bruno Laurent, sous le titre « Pop Song », puis la nouvelle formation de bal et de base dirigée, animée, voulue par François Corneloup, sous le titre « Le Peuple Etincelle ». Beau programme, et première surprise pour l’auteur de ces lignes : il a enfin rencontré son alter-ego, son double, son « doppelgänger », en la personne de l’accordéoniste Michael Geyre, qui porte comme lui, été comme hiver, des sandales ouvertes. Et Birkenstock ou pas, là n’est pas la question. « Jusqu’à moins 5, ça va » déclare-t-il, et l’autre de répondre qu’il peut même aller jusqu’à moins 10, sans le moindre rhume bien entendu. Toutes choses inégales, les causes de ce curieux trait, qui possède au moins l’avantage qu’en hiver on nous dévisage de la tête… aux pieds, semblent assez différentes. Peu importe, enfin je ne suis plus seul.
Bruno Laurent « aime ces petites mélodies, arrivées d’on ne sait où, on ne sait quand, et impossibles à se sortir de la tête. Ces « pop songs », je ne peux m’empêcher d’en jouer lorsque je prends l’instrument. (…) J’essaie simplement de leur donner place, dans une musique improvisée, davantage inspirée par la vielle-cheval mongole ou l’œuvre de Takemitsu ». Et de fait, en dehors des deux dernières jouées pizzicato d’une façon qui permet de les reconnaître (pour peu qu’on les connaisse déjà évidemment) l’approche de Bruno Laurent est plutôt tangentielle, oblique, détournée, avec un souci manifeste des nuances, et une approche de l’instrument qui en respecte l’intégrité sans pour autant le ménager quand il faut lui faire rendre le son qu’on souhaite. Longues plages « arco », puis moments délicats où les deux mains touchent à peine la contrebasse ouverte, puis retour au toucher classique. Un très beau moment d’improvisation.
« Le Peuple Etincelle » c’est donc François Corneloup (ss, comp), Michael Geyre (acc), Fabrice Vieira (g), Eric Dubosc (b) et Fawzy Berger (perc), soit une partie de la Cie Lubat en déplacement, et un projet qui ne tardera pas à s’imposer là-bas, mais aussi au verger de Luz, et dans tous les lieux qui voudront bien accueillir cette formation qui permet et autorise l’écoute, la danse, le chant, qu’on s’absente pour aller boire un godet, et tutti quanti. Cela dit, c’est quand même du Corneloup, autrement dit c’est écrit, arrangé, travaillé, réfléchi, mis en place. Danses traditionnelles et rythmes du monde se succèdent dans une ambiance joyeuse, emballante et emballée, on pousse les chaises, on se bouge et on regarde qui on pourrait bien emballer. C’est le bal, bien nommé quoi. Vers minuit on se sépare, pieds nus, mais ce soir (je l’ai dit ?) il fait très chaud à Bordeaux.
Philippe Méziat