L'élan vital d'House of the Echo
House of the Echo est le groupe formé par Enzo Carniel , un des jeunes pianistes les plus passionnants de la scène jazz actuelle, auteur déjà d’un très beau disque en solo, Erosions. Le groupe a tenu magnifiquement toutes ses promesses.
House of the echo, avec Enzo Carniel (p) , Marc-Antoine Perrio (guitare et machines), Simon Tailleu (contrebasse), Ariel Tessier (batterie), Maison de la radio, Jazz sur le Vif, samedi 25 février 2017
House of the Echo était donc l’invité de l’émission d’Arnaud Merlin, Jazz sur le Vif, une des dernières fenêtres radiophoniques sur ce qui se fait de plus intéressant et de plus créatif dans le jazz actuel. Au début du concert, les différents membres du groupe s’affairent dans leur coin, très occupés à scruter les nuances de leurs instruments. De la scène montent de délicats petits nuages bruitistes. Simon Tailleu assure un ancrage terrien à ces nuées sonores.
On a l’impression d’un paysage qui s’éveille. Les musiciciens s’ingénient à étudier ou reproduire le fendillement des choses, les crissements, les craquèlements, les micro-fissures. Le guitariste Marc-Antoine Perrio joue un rôle important dans la masse sonore qui s’élabore. Souvent accroupi sur ses machines, il traite les sons qu’il joue, élabore des trames, des nappes, des boucles,des effets éléctroniques, brode par dessus.
Je me dis alors: Bon, voilà des musiciens dont le projet est de remuer « les cailloux du bruit », comme dit Paul Eluard (j’aime beaucoup citer Paul Eluard quand je me parle à moi-même, histoire de m’épater). Et donc, je me dis: Voici une heure de musique subtile, bruitiste, contemplative, influencée par l’esthétique répétitive qui s’annonce, calons-nous bien le dos dans notre siège (comme dit Aragon quelque part). Evidemment je n’avais rien compris. Dès le troisième morceau, comme les autres spectateurs, j’ai commencé à entrevoir que quelque chose se tramait. Enzo carniel, jusque-là très recueilli, s’est lancé dans une envolée exubérante. Certes, les ambiances contemplatives et délicates se prolongent dans le morceau suivant, avec notamment un magnifique duo entre Marc-Antoine Perrio et Simon Tailleu pendant que Enzo Carniel froisse délicatement des feuilles de papier. Le batteur Ariel Teissier se met alors à dérouler des équations rythmiques subtiles et hypnotisantes. Une véritable jaillissement d’énergie pure. C’est comme si le groupe, à mi-concert, avait fait sa mue. Mais on n’avait encore rien vu. Dans le Simple et l’Ouvert, une de ses compositions , Enzo Carniel montre encore une fois la fougue qu’il peut mettre de son jeu.
Le morceau suivant s’appelle Sphère. Enzo Carniel place des cloches tibétaines dans les cordes de son piano (il utilisait déjà ce dispositif dans son disque Erosions) Marc-Antoine Perrio jongle avec ses boucles, ses sons traités, et je suis frappé par le lyrisme et la limpidité de ses phrases malgré la complexité du dispositif et des machines avec lesquelles il se collète. Un ostinato se met en place entre Marc-Antoine Perrio, Simon Tailleu, Enzo Carniel. Il crée un paysage immobile mais chargé d’une tension sourde. Et c’est alors qu’Ariel Tessier sort de sa boîte, propulsé par l’ensemble du groupe, de manière encore plus forte et encore plus sensationnelle que dans le morceau précédent.
Le voilà qui invente un flux continu, intarissable, de géométries complexes qui exhalent une énergie irrésistible mais en plus, c’est là sa marque personnelle, une sorte d’espièglerie. Il semble s’étonner lui-même de ce feu crépitant qui naît sous ses baguettes et se transforme peu à peu en joie pure. Se produit alors cette sensation d’air raréfié que produit la musique quand elle décolle. La salle est clouée, saisie par ce mélange d’élan vital et d’allégresse. Annie-claire Alvoët pose sa plume, Jean-François Mondot pose son stylo et son carnet (avant de les reprendre aussitôt pour noter qu’il vient de poser son stylo et son carnet). A la fin de son chorus, Ariel Tessier, qui vient de renverser la salle, adresse un petit sourire timide à ses copains. C’est un moment parfait. Et comme les quatre musiciens d’House of the Echo ont le coeur délicat, ils permettent au public de reprendre ses esprits. Ils proposent un très beau morceau, Hymne, pour revenir doucement sur terre, avec des ambiances qui rappellent le disque enregistré par Hank Jones et Charlie Haden. Comme toute cette musique échevelée m’a rendu affreusement sentimental, j’ai l’impression que les musiciens rendent grâce pour cette musique qu’ils viennent de nous offrir.
Texte: JF Mondot
Dessins: AC Alvoët
(autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com Pour ceux qui souhaitent acquérir certaines encres de Chine qui illustrent ce blog, il suffit d’adresser une lettre de motivation bien tournée à la dessinatrice à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com )|
House of the Echo est le groupe formé par Enzo Carniel , un des jeunes pianistes les plus passionnants de la scène jazz actuelle, auteur déjà d’un très beau disque en solo, Erosions. Le groupe a tenu magnifiquement toutes ses promesses.
House of the echo, avec Enzo Carniel (p) , Marc-Antoine Perrio (guitare et machines), Simon Tailleu (contrebasse), Ariel Tessier (batterie), Maison de la radio, Jazz sur le Vif, samedi 25 février 2017
House of the Echo était donc l’invité de l’émission d’Arnaud Merlin, Jazz sur le Vif, une des dernières fenêtres radiophoniques sur ce qui se fait de plus intéressant et de plus créatif dans le jazz actuel. Au début du concert, les différents membres du groupe s’affairent dans leur coin, très occupés à scruter les nuances de leurs instruments. De la scène montent de délicats petits nuages bruitistes. Simon Tailleu assure un ancrage terrien à ces nuées sonores.
On a l’impression d’un paysage qui s’éveille. Les musiciciens s’ingénient à étudier ou reproduire le fendillement des choses, les crissements, les craquèlements, les micro-fissures. Le guitariste Marc-Antoine Perrio joue un rôle important dans la masse sonore qui s’élabore. Souvent accroupi sur ses machines, il traite les sons qu’il joue, élabore des trames, des nappes, des boucles,des effets éléctroniques, brode par dessus.
Je me dis alors: Bon, voilà des musiciens dont le projet est de remuer « les cailloux du bruit », comme dit Paul Eluard (j’aime beaucoup citer Paul Eluard quand je me parle à moi-même, histoire de m’épater). Et donc, je me dis: Voici une heure de musique subtile, bruitiste, contemplative, influencée par l’esthétique répétitive qui s’annonce, calons-nous bien le dos dans notre siège (comme dit Aragon quelque part). Evidemment je n’avais rien compris. Dès le troisième morceau, comme les autres spectateurs, j’ai commencé à entrevoir que quelque chose se tramait. Enzo carniel, jusque-là très recueilli, s’est lancé dans une envolée exubérante. Certes, les ambiances contemplatives et délicates se prolongent dans le morceau suivant, avec notamment un magnifique duo entre Marc-Antoine Perrio et Simon Tailleu pendant que Enzo Carniel froisse délicatement des feuilles de papier. Le batteur Ariel Teissier se met alors à dérouler des équations rythmiques subtiles et hypnotisantes. Une véritable jaillissement d’énergie pure. C’est comme si le groupe, à mi-concert, avait fait sa mue. Mais on n’avait encore rien vu. Dans le Simple et l’Ouvert, une de ses compositions , Enzo Carniel montre encore une fois la fougue qu’il peut mettre de son jeu.
Le morceau suivant s’appelle Sphère. Enzo Carniel place des cloches tibétaines dans les cordes de son piano (il utilisait déjà ce dispositif dans son disque Erosions) Marc-Antoine Perrio jongle avec ses boucles, ses sons traités, et je suis frappé par le lyrisme et la limpidité de ses phrases malgré la complexité du dispositif et des machines avec lesquelles il se collète. Un ostinato se met en place entre Marc-Antoine Perrio, Simon Tailleu, Enzo Carniel. Il crée un paysage immobile mais chargé d’une tension sourde. Et c’est alors qu’Ariel Tessier sort de sa boîte, propulsé par l’ensemble du groupe, de manière encore plus forte et encore plus sensationnelle que dans le morceau précédent.
Le voilà qui invente un flux continu, intarissable, de géométries complexes qui exhalent une énergie irrésistible mais en plus, c’est là sa marque personnelle, une sorte d’espièglerie. Il semble s’étonner lui-même de ce feu crépitant qui naît sous ses baguettes et se transforme peu à peu en joie pure. Se produit alors cette sensation d’air raréfié que produit la musique quand elle décolle. La salle est clouée, saisie par ce mélange d’élan vital et d’allégresse. Annie-claire Alvoët pose sa plume, Jean-François Mondot pose son stylo et son carnet (avant de les reprendre aussitôt pour noter qu’il vient de poser son stylo et son carnet). A la fin de son chorus, Ariel Tessier, qui vient de renverser la salle, adresse un petit sourire timide à ses copains. C’est un moment parfait. Et comme les quatre musiciens d’House of the Echo ont le coeur délicat, ils permettent au public de reprendre ses esprits. Ils proposent un très beau morceau, Hymne, pour revenir doucement sur terre, avec des ambiances qui rappellent le disque enregistré par Hank Jones et Charlie Haden. Comme toute cette musique échevelée m’a rendu affreusement sentimental, j’ai l’impression que les musiciens rendent grâce pour cette musique qu’ils viennent de nous offrir.
Texte: JF Mondot
Dessins: AC Alvoët
(autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com Pour ceux qui souhaitent acquérir certaines encres de Chine qui illustrent ce blog, il suffit d’adresser une lettre de motivation bien tournée à la dessinatrice à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com )|
House of the Echo est le groupe formé par Enzo Carniel , un des jeunes pianistes les plus passionnants de la scène jazz actuelle, auteur déjà d’un très beau disque en solo, Erosions. Le groupe a tenu magnifiquement toutes ses promesses.
House of the echo, avec Enzo Carniel (p) , Marc-Antoine Perrio (guitare et machines), Simon Tailleu (contrebasse), Ariel Tessier (batterie), Maison de la radio, Jazz sur le Vif, samedi 25 février 2017
House of the Echo était donc l’invité de l’émission d’Arnaud Merlin, Jazz sur le Vif, une des dernières fenêtres radiophoniques sur ce qui se fait de plus intéressant et de plus créatif dans le jazz actuel. Au début du concert, les différents membres du groupe s’affairent dans leur coin, très occupés à scruter les nuances de leurs instruments. De la scène montent de délicats petits nuages bruitistes. Simon Tailleu assure un ancrage terrien à ces nuées sonores.
On a l’impression d’un paysage qui s’éveille. Les musiciciens s’ingénient à étudier ou reproduire le fendillement des choses, les crissements, les craquèlements, les micro-fissures. Le guitariste Marc-Antoine Perrio joue un rôle important dans la masse sonore qui s’élabore. Souvent accroupi sur ses machines, il traite les sons qu’il joue, élabore des trames, des nappes, des boucles,des effets éléctroniques, brode par dessus.
Je me dis alors: Bon, voilà des musiciens dont le projet est de remuer « les cailloux du bruit », comme dit Paul Eluard (j’aime beaucoup citer Paul Eluard quand je me parle à moi-même, histoire de m’épater). Et donc, je me dis: Voici une heure de musique subtile, bruitiste, contemplative, influencée par l’esthétique répétitive qui s’annonce, calons-nous bien le dos dans notre siège (comme dit Aragon quelque part). Evidemment je n’avais rien compris. Dès le troisième morceau, comme les autres spectateurs, j’ai commencé à entrevoir que quelque chose se tramait. Enzo carniel, jusque-là très recueilli, s’est lancé dans une envolée exubérante. Certes, les ambiances contemplatives et délicates se prolongent dans le morceau suivant, avec notamment un magnifique duo entre Marc-Antoine Perrio et Simon Tailleu pendant que Enzo Carniel froisse délicatement des feuilles de papier. Le batteur Ariel Teissier se met alors à dérouler des équations rythmiques subtiles et hypnotisantes. Une véritable jaillissement d’énergie pure. C’est comme si le groupe, à mi-concert, avait fait sa mue. Mais on n’avait encore rien vu. Dans le Simple et l’Ouvert, une de ses compositions , Enzo Carniel montre encore une fois la fougue qu’il peut mettre de son jeu.
Le morceau suivant s’appelle Sphère. Enzo Carniel place des cloches tibétaines dans les cordes de son piano (il utilisait déjà ce dispositif dans son disque Erosions) Marc-Antoine Perrio jongle avec ses boucles, ses sons traités, et je suis frappé par le lyrisme et la limpidité de ses phrases malgré la complexité du dispositif et des machines avec lesquelles il se collète. Un ostinato se met en place entre Marc-Antoine Perrio, Simon Tailleu, Enzo Carniel. Il crée un paysage immobile mais chargé d’une tension sourde. Et c’est alors qu’Ariel Tessier sort de sa boîte, propulsé par l’ensemble du groupe, de manière encore plus forte et encore plus sensationnelle que dans le morceau précédent.
Le voilà qui invente un flux continu, intarissable, de géométries complexes qui exhalent une énergie irrésistible mais en plus, c’est là sa marque personnelle, une sorte d’espièglerie. Il semble s’étonner lui-même de ce feu crépitant qui naît sous ses baguettes et se transforme peu à peu en joie pure. Se produit alors cette sensation d’air raréfié que produit la musique quand elle décolle. La salle est clouée, saisie par ce mélange d’élan vital et d’allégresse. Annie-claire Alvoët pose sa plume, Jean-François Mondot pose son stylo et son carnet (avant de les reprendre aussitôt pour noter qu’il vient de poser son stylo et son carnet). A la fin de son chorus, Ariel Tessier, qui vient de renverser la salle, adresse un petit sourire timide à ses copains. C’est un moment parfait. Et comme les quatre musiciens d’House of the Echo ont le coeur délicat, ils permettent au public de reprendre ses esprits. Ils proposent un très beau morceau, Hymne, pour revenir doucement sur terre, avec des ambiances qui rappellent le disque enregistré par Hank Jones et Charlie Haden. Comme toute cette musique échevelée m’a rendu affreusement sentimental, j’ai l’impression que les musiciens rendent grâce pour cette musique qu’ils viennent de nous offrir.
Texte: JF Mondot
Dessins: AC Alvoët
(autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com Pour ceux qui souhaitent acquérir certaines encres de Chine qui illustrent ce blog, il suffit d’adresser une lettre de motivation bien tournée à la dessinatrice à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com )|
House of the Echo est le groupe formé par Enzo Carniel , un des jeunes pianistes les plus passionnants de la scène jazz actuelle, auteur déjà d’un très beau disque en solo, Erosions. Le groupe a tenu magnifiquement toutes ses promesses.
House of the echo, avec Enzo Carniel (p) , Marc-Antoine Perrio (guitare et machines), Simon Tailleu (contrebasse), Ariel Tessier (batterie), Maison de la radio, Jazz sur le Vif, samedi 25 février 2017
House of the Echo était donc l’invité de l’émission d’Arnaud Merlin, Jazz sur le Vif, une des dernières fenêtres radiophoniques sur ce qui se fait de plus intéressant et de plus créatif dans le jazz actuel. Au début du concert, les différents membres du groupe s’affairent dans leur coin, très occupés à scruter les nuances de leurs instruments. De la scène montent de délicats petits nuages bruitistes. Simon Tailleu assure un ancrage terrien à ces nuées sonores.
On a l’impression d’un paysage qui s’éveille. Les musiciciens s’ingénient à étudier ou reproduire le fendillement des choses, les crissements, les craquèlements, les micro-fissures. Le guitariste Marc-Antoine Perrio joue un rôle important dans la masse sonore qui s’élabore. Souvent accroupi sur ses machines, il traite les sons qu’il joue, élabore des trames, des nappes, des boucles,des effets éléctroniques, brode par dessus.
Je me dis alors: Bon, voilà des musiciens dont le projet est de remuer « les cailloux du bruit », comme dit Paul Eluard (j’aime beaucoup citer Paul Eluard quand je me parle à moi-même, histoire de m’épater). Et donc, je me dis: Voici une heure de musique subtile, bruitiste, contemplative, influencée par l’esthétique répétitive qui s’annonce, calons-nous bien le dos dans notre siège (comme dit Aragon quelque part). Evidemment je n’avais rien compris. Dès le troisième morceau, comme les autres spectateurs, j’ai commencé à entrevoir que quelque chose se tramait. Enzo carniel, jusque-là très recueilli, s’est lancé dans une envolée exubérante. Certes, les ambiances contemplatives et délicates se prolongent dans le morceau suivant, avec notamment un magnifique duo entre Marc-Antoine Perrio et Simon Tailleu pendant que Enzo Carniel froisse délicatement des feuilles de papier. Le batteur Ariel Teissier se met alors à dérouler des équations rythmiques subtiles et hypnotisantes. Une véritable jaillissement d’énergie pure. C’est comme si le groupe, à mi-concert, avait fait sa mue. Mais on n’avait encore rien vu. Dans le Simple et l’Ouvert, une de ses compositions , Enzo Carniel montre encore une fois la fougue qu’il peut mettre de son jeu.
Le morceau suivant s’appelle Sphère. Enzo Carniel place des cloches tibétaines dans les cordes de son piano (il utilisait déjà ce dispositif dans son disque Erosions) Marc-Antoine Perrio jongle avec ses boucles, ses sons traités, et je suis frappé par le lyrisme et la limpidité de ses phrases malgré la complexité du dispositif et des machines avec lesquelles il se collète. Un ostinato se met en place entre Marc-Antoine Perrio, Simon Tailleu, Enzo Carniel. Il crée un paysage immobile mais chargé d’une tension sourde. Et c’est alors qu’Ariel Tessier sort de sa boîte, propulsé par l’ensemble du groupe, de manière encore plus forte et encore plus sensationnelle que dans le morceau précédent.
Le voilà qui invente un flux continu, intarissable, de géométries complexes qui exhalent une énergie irrésistible mais en plus, c’est là sa marque personnelle, une sorte d’espièglerie. Il semble s’étonner lui-même de ce feu crépitant qui naît sous ses baguettes et se transforme peu à peu en joie pure. Se produit alors cette sensation d’air raréfié que produit la musique quand elle décolle. La salle est clouée, saisie par ce mélange d’élan vital et d’allégresse. Annie-claire Alvoët pose sa plume, Jean-François Mondot pose son stylo et son carnet (avant de les reprendre aussitôt pour noter qu’il vient de poser son stylo et son carnet). A la fin de son chorus, Ariel Tessier, qui vient de renverser la salle, adresse un petit sourire timide à ses copains. C’est un moment parfait. Et comme les quatre musiciens d’House of the Echo ont le coeur délicat, ils permettent au public de reprendre ses esprits. Ils proposent un très beau morceau, Hymne, pour revenir doucement sur terre, avec des ambiances qui rappellent le disque enregistré par Hank Jones et Charlie Haden. Comme toute cette musique échevelée m’a rendu affreusement sentimental, j’ai l’impression que les musiciens rendent grâce pour cette musique qu’ils viennent de nous offrir.
Texte: JF Mondot
Dessins: AC Alvoët
(autres dessins et peintures à découvrir sur son site www.annie-claire.com Pour ceux qui souhaitent acquérir certaines encres de Chine qui illustrent ce blog, il suffit d’adresser une lettre de motivation bien tournée à la dessinatrice à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com )