Jazz live
Publié le 18 Nov 2012

Jacques Coursil, François Corneloup/Mark Solborg, Strasbourg, Jazzdor

Jacques Coursil s’échauffe. Philippe Ochem vient à sa rencontre, exprime sa joie de pouvoir enfin le recevoir dans le cadre de « Jazzdor ». Les responsables du lieu (la médiathèque Olympe de Gouges à Strasbourg) viennent voir si tout va bien pour le concert. Jacques souhaiterait un micro, mais rien n’est disponible en ce samedi après-midi. Aucune importance, on fera sans micro. D’ailleurs la voix de Coursil est de celles qui portent. On lui propose par contre de mettre à sa disposition sur scène une chauffeuse. « Une chauffeuse ? » interroge-t’il l’air hilare, et comme semblant donner une légère dimension érotique à cette proposition. On lui apportera en effet une chauffeuse de cuir rouge, du plus bel effet, sur scène.

 

Jacques Coursil II

 Il dit et lit des textes, extraits de l’oeuvre d’Edouard Glissant, les commente par de longues et tendres phrases à la trompette. Il utilise le médium de l’instrument, le son est fragile, doucement et légèrement plaintif, sans trop. Un moment de pure présence, un moment bref, rien de ce qu’on peut attendre d’un « concert » au sens habituel du terme. Mais quel est le sens habituel du terme ? Qui impose qu’un concert soit formaté pour durer une heure, et se situer en soirée, devant des auditoires qui ont payé pour ça ? Mon voisin de gauche est venu faire sa provision de bandes dessinées pour la semaine, il est surpris et ravi. « La dernière fois, c’était Jean-Charles Richard, un saxophoniste, j’avais passé une heure à planer… Là c’est différent, mais très émouvant« . 

 

Jacques Coursil III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques heures plus tard, à quelques centaines de mètres de là, François Corneloup (bs) er Mark Solborg (g) vont rééditer le même genre de prestation musicale un rien décalée, dans un lieu où sont exposée les peintures de Viktoria Sorochinski. Lieu dit « Stimultania », bien fait pour encourager à l’invention simultanée et improvisée. Deuxième fois qu’ils se croisent, et croisent leurs instruments, sans doute pas la dernière si l’on en croit l’évident plaisir de jouer ensemble. Du lyrisme, des murmures, des envolées, des méditations, du bruitisme et de la mélodie, on en redemande en effet. Ces « concerts » – qu’on les nomme comme on voudra – sont précieux dans un festival. Nul doute de l’intérêt qu’il y a à programmer aussi des musiciens moins historiques que Jacques Coursil, ou plus connus des publics. Mais ces moments de musique pure, qui sont offerts, sont autant d’instants délicieux. Le festival continue jusqu’au 23 novembre…

 

Philippe Méziat

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Jacques Coursil s’échauffe. Philippe Ochem vient à sa rencontre, exprime sa joie de pouvoir enfin le recevoir dans le cadre de « Jazzdor ». Les responsables du lieu (la médiathèque Olympe de Gouges à Strasbourg) viennent voir si tout va bien pour le concert. Jacques souhaiterait un micro, mais rien n’est disponible en ce samedi après-midi. Aucune importance, on fera sans micro. D’ailleurs la voix de Coursil est de celles qui portent. On lui propose par contre de mettre à sa disposition sur scène une chauffeuse. « Une chauffeuse ? » interroge-t’il l’air hilare, et comme semblant donner une légère dimension érotique à cette proposition. On lui apportera en effet une chauffeuse de cuir rouge, du plus bel effet, sur scène.

 

Jacques Coursil II

 Il dit et lit des textes, extraits de l’oeuvre d’Edouard Glissant, les commente par de longues et tendres phrases à la trompette. Il utilise le médium de l’instrument, le son est fragile, doucement et légèrement plaintif, sans trop. Un moment de pure présence, un moment bref, rien de ce qu’on peut attendre d’un « concert » au sens habituel du terme. Mais quel est le sens habituel du terme ? Qui impose qu’un concert soit formaté pour durer une heure, et se situer en soirée, devant des auditoires qui ont payé pour ça ? Mon voisin de gauche est venu faire sa provision de bandes dessinées pour la semaine, il est surpris et ravi. « La dernière fois, c’était Jean-Charles Richard, un saxophoniste, j’avais passé une heure à planer… Là c’est différent, mais très émouvant« . 

 

Jacques Coursil III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques heures plus tard, à quelques centaines de mètres de là, François Corneloup (bs) er Mark Solborg (g) vont rééditer le même genre de prestation musicale un rien décalée, dans un lieu où sont exposée les peintures de Viktoria Sorochinski. Lieu dit « Stimultania », bien fait pour encourager à l’invention simultanée et improvisée. Deuxième fois qu’ils se croisent, et croisent leurs instruments, sans doute pas la dernière si l’on en croit l’évident plaisir de jouer ensemble. Du lyrisme, des murmures, des envolées, des méditations, du bruitisme et de la mélodie, on en redemande en effet. Ces « concerts » – qu’on les nomme comme on voudra – sont précieux dans un festival. Nul doute de l’intérêt qu’il y a à programmer aussi des musiciens moins historiques que Jacques Coursil, ou plus connus des publics. Mais ces moments de musique pure, qui sont offerts, sont autant d’instants délicieux. Le festival continue jusqu’au 23 novembre…

 

Philippe Méziat

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Jacques Coursil s’échauffe. Philippe Ochem vient à sa rencontre, exprime sa joie de pouvoir enfin le recevoir dans le cadre de « Jazzdor ». Les responsables du lieu (la médiathèque Olympe de Gouges à Strasbourg) viennent voir si tout va bien pour le concert. Jacques souhaiterait un micro, mais rien n’est disponible en ce samedi après-midi. Aucune importance, on fera sans micro. D’ailleurs la voix de Coursil est de celles qui portent. On lui propose par contre de mettre à sa disposition sur scène une chauffeuse. « Une chauffeuse ? » interroge-t’il l’air hilare, et comme semblant donner une légère dimension érotique à cette proposition. On lui apportera en effet une chauffeuse de cuir rouge, du plus bel effet, sur scène.

 

Jacques Coursil II

 Il dit et lit des textes, extraits de l’oeuvre d’Edouard Glissant, les commente par de longues et tendres phrases à la trompette. Il utilise le médium de l’instrument, le son est fragile, doucement et légèrement plaintif, sans trop. Un moment de pure présence, un moment bref, rien de ce qu’on peut attendre d’un « concert » au sens habituel du terme. Mais quel est le sens habituel du terme ? Qui impose qu’un concert soit formaté pour durer une heure, et se situer en soirée, devant des auditoires qui ont payé pour ça ? Mon voisin de gauche est venu faire sa provision de bandes dessinées pour la semaine, il est surpris et ravi. « La dernière fois, c’était Jean-Charles Richard, un saxophoniste, j’avais passé une heure à planer… Là c’est différent, mais très émouvant« . 

 

Jacques Coursil III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques heures plus tard, à quelques centaines de mètres de là, François Corneloup (bs) er Mark Solborg (g) vont rééditer le même genre de prestation musicale un rien décalée, dans un lieu où sont exposée les peintures de Viktoria Sorochinski. Lieu dit « Stimultania », bien fait pour encourager à l’invention simultanée et improvisée. Deuxième fois qu’ils se croisent, et croisent leurs instruments, sans doute pas la dernière si l’on en croit l’évident plaisir de jouer ensemble. Du lyrisme, des murmures, des envolées, des méditations, du bruitisme et de la mélodie, on en redemande en effet. Ces « concerts » – qu’on les nomme comme on voudra – sont précieux dans un festival. Nul doute de l’intérêt qu’il y a à programmer aussi des musiciens moins historiques que Jacques Coursil, ou plus connus des publics. Mais ces moments de musique pure, qui sont offerts, sont autant d’instants délicieux. Le festival continue jusqu’au 23 novembre…

 

Philippe Méziat

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Jacques Coursil s’échauffe. Philippe Ochem vient à sa rencontre, exprime sa joie de pouvoir enfin le recevoir dans le cadre de « Jazzdor ». Les responsables du lieu (la médiathèque Olympe de Gouges à Strasbourg) viennent voir si tout va bien pour le concert. Jacques souhaiterait un micro, mais rien n’est disponible en ce samedi après-midi. Aucune importance, on fera sans micro. D’ailleurs la voix de Coursil est de celles qui portent. On lui propose par contre de mettre à sa disposition sur scène une chauffeuse. « Une chauffeuse ? » interroge-t’il l’air hilare, et comme semblant donner une légère dimension érotique à cette proposition. On lui apportera en effet une chauffeuse de cuir rouge, du plus bel effet, sur scène.

 

Jacques Coursil II

 Il dit et lit des textes, extraits de l’oeuvre d’Edouard Glissant, les commente par de longues et tendres phrases à la trompette. Il utilise le médium de l’instrument, le son est fragile, doucement et légèrement plaintif, sans trop. Un moment de pure présence, un moment bref, rien de ce qu’on peut attendre d’un « concert » au sens habituel du terme. Mais quel est le sens habituel du terme ? Qui impose qu’un concert soit formaté pour durer une heure, et se situer en soirée, devant des auditoires qui ont payé pour ça ? Mon voisin de gauche est venu faire sa provision de bandes dessinées pour la semaine, il est surpris et ravi. « La dernière fois, c’était Jean-Charles Richard, un saxophoniste, j’avais passé une heure à planer… Là c’est différent, mais très émouvant« . 

 

Jacques Coursil III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques heures plus tard, à quelques centaines de mètres de là, François Corneloup (bs) er Mark Solborg (g) vont rééditer le même genre de prestation musicale un rien décalée, dans un lieu où sont exposée les peintures de Viktoria Sorochinski. Lieu dit « Stimultania », bien fait pour encourager à l’invention simultanée et improvisée. Deuxième fois qu’ils se croisent, et croisent leurs instruments, sans doute pas la dernière si l’on en croit l’évident plaisir de jouer ensemble. Du lyrisme, des murmures, des envolées, des méditations, du bruitisme et de la mélodie, on en redemande en effet. Ces « concerts » – qu’on les nomme comme on voudra – sont précieux dans un festival. Nul doute de l’intérêt qu’il y a à programmer aussi des musiciens moins historiques que Jacques Coursil, ou plus connus des publics. Mais ces moments de musique pure, qui sont offerts, sont autant d’instants délicieux. Le festival continue jusqu’au 23 novembre…

 

Philippe Méziat