Jazz 360 à Cénac (Gironde), sept ans de bonheur déjà, et ça continue !
Petite localité située à quelques kilomètres de Bordeaux, sur les côtes du même nom – lesquelles produisent des vins de qualité – Cénac et son « Jazz 360 » gagnent petit à petit un public et une réputation, dans un département qui en a bien besoin. Sylvain Rifflet le rappelait à sa manière en se souvenant, avant son concert, que la dernière fois qu’il avait eu l’honneur de la capitale girondine, le tramway en était au tout début de sa construction. Nous étions donc vers l’an 2000…
Septième édition : trois jours, une séduisante programmation, qui fait la part belle aux musiciens créatifs de France et d’ailleurs, un large accueil des groupes émergents de la région (en partenariat avec l’association « Action Jazz »), des animations intelligentes comme celle qui est prévue cet après-midi à 16.00 (conférence jouée de Géraldine Laurent), voilà quelques uns des traits caractéristiques d’une manifestation qui inaugure à sa façon les « Scènes d’Été en Gironde » du Conseil Départemental.
Le JarDin Quartet : Julien Dubois (as), Simon Chivallon (p), Ouriel Ellert (b), Gaétan Diaz (dm)
Sylvain Rifflet Quartet : Sylvain Rifflet (ts), Joce Mienniel (fl, senza), Philippe Gordiani (g), Nicolas Larmignat (dm, perc)
Professeur au Conservatoire de Région, directeur du département jazz, Julien Dubois est à la tête d’un quartet qui emprunte une bonne part de son langage aux avancées et travaux de Steve Coleman, dont on remarque d’entrée que l’influence reste vivace. Les compositions du leader sont bien venues, menées avec un souci manifeste (presque trop !) de la « pédagogie », elles illustrent en tous cas la fameuse formule de Leibniz selon lequel, dans la musique, « l’esprit compte sans savoir qu’il compte ». Ce qui faisait bien rire Kierkegaard, qui ne voyait là que l’aspect superficiel de l’art des sons, sans tenir compte de sa « chair ». Et il est vrai que s’il ne s’agissait que de savoir compter les mesures, paires ou impaires, on se demande bien pourquoi on serait si attaché à cette muse. Le quartet de Julien Dubois (excellent à l’alto) parvient dans les bons moments à dépasser l’arithmétique pour atteindre à une certaine exaltation. Un « projet » bien servi par ses interprètes.
Dans le quartet « Mechanics » de Sylvain Rifflet, on compte aussi, mais cela se sent moins. Quant à la structure de la musique, elle est fondée sur des répétitions sans être totalement répétitive. Même si elle se tient sur les marges de Philip Glass et autres Moondog et Steve Reich ! De l’affirmation, de la précision dans les énoncés, une sorte de lyrisme intérieur convaincant sont quelques uns des traits de cette musique fort originale, qui finit par emporter le corps pas son allant, son dynamisme paradoxal. Joce Mienniel est un flûtiste de haute volée, parfait partenaire du saxophoniste, Philippe Gordiani apporte la dimension échevelée de sa guitare, et Nicolas Larmignat s’insère bien dans ce contexte, en lieu et place de Benjamin Flament.
A 14.00, Eric Séva quartet, puis Géraldine Laurent à 16.00 (conférence jouée !), et concert « At Work » ce soir à 21.00. Profitez de sortir de Bordeaux où une manifestation de ballon rond est prévue, et venez à Cénac !|Petite localité située à quelques kilomètres de Bordeaux, sur les côtes du même nom – lesquelles produisent des vins de qualité – Cénac et son « Jazz 360 » gagnent petit à petit un public et une réputation, dans un département qui en a bien besoin. Sylvain Rifflet le rappelait à sa manière en se souvenant, avant son concert, que la dernière fois qu’il avait eu l’honneur de la capitale girondine, le tramway en était au tout début de sa construction. Nous étions donc vers l’an 2000…
Septième édition : trois jours, une séduisante programmation, qui fait la part belle aux musiciens créatifs de France et d’ailleurs, un large accueil des groupes émergents de la région (en partenariat avec l’association « Action Jazz »), des animations intelligentes comme celle qui est prévue cet après-midi à 16.00 (conférence jouée de Géraldine Laurent), voilà quelques uns des traits caractéristiques d’une manifestation qui inaugure à sa façon les « Scènes d’Été en Gironde » du Conseil Départemental.
Le JarDin Quartet : Julien Dubois (as), Simon Chivallon (p), Ouriel Ellert (b), Gaétan Diaz (dm)
Sylvain Rifflet Quartet : Sylvain Rifflet (ts), Joce Mienniel (fl, senza), Philippe Gordiani (g), Nicolas Larmignat (dm, perc)
Professeur au Conservatoire de Région, directeur du département jazz, Julien Dubois est à la tête d’un quartet qui emprunte une bonne part de son langage aux avancées et travaux de Steve Coleman, dont on remarque d’entrée que l’influence reste vivace. Les compositions du leader sont bien venues, menées avec un souci manifeste (presque trop !) de la « pédagogie », elles illustrent en tous cas la fameuse formule de Leibniz selon lequel, dans la musique, « l’esprit compte sans savoir qu’il compte ». Ce qui faisait bien rire Kierkegaard, qui ne voyait là que l’aspect superficiel de l’art des sons, sans tenir compte de sa « chair ». Et il est vrai que s’il ne s’agissait que de savoir compter les mesures, paires ou impaires, on se demande bien pourquoi on serait si attaché à cette muse. Le quartet de Julien Dubois (excellent à l’alto) parvient dans les bons moments à dépasser l’arithmétique pour atteindre à une certaine exaltation. Un « projet » bien servi par ses interprètes.
Dans le quartet « Mechanics » de Sylvain Rifflet, on compte aussi, mais cela se sent moins. Quant à la structure de la musique, elle est fondée sur des répétitions sans être totalement répétitive. Même si elle se tient sur les marges de Philip Glass et autres Moondog et Steve Reich ! De l’affirmation, de la précision dans les énoncés, une sorte de lyrisme intérieur convaincant sont quelques uns des traits de cette musique fort originale, qui finit par emporter le corps pas son allant, son dynamisme paradoxal. Joce Mienniel est un flûtiste de haute volée, parfait partenaire du saxophoniste, Philippe Gordiani apporte la dimension échevelée de sa guitare, et Nicolas Larmignat s’insère bien dans ce contexte, en lieu et place de Benjamin Flament.
A 14.00, Eric Séva quartet, puis Géraldine Laurent à 16.00 (conférence jouée !), et concert « At Work » ce soir à 21.00. Profitez de sortir de Bordeaux où une manifestation de ballon rond est prévue, et venez à Cénac !|Petite localité située à quelques kilomètres de Bordeaux, sur les côtes du même nom – lesquelles produisent des vins de qualité – Cénac et son « Jazz 360 » gagnent petit à petit un public et une réputation, dans un département qui en a bien besoin. Sylvain Rifflet le rappelait à sa manière en se souvenant, avant son concert, que la dernière fois qu’il avait eu l’honneur de la capitale girondine, le tramway en était au tout début de sa construction. Nous étions donc vers l’an 2000…
Septième édition : trois jours, une séduisante programmation, qui fait la part belle aux musiciens créatifs de France et d’ailleurs, un large accueil des groupes émergents de la région (en partenariat avec l’association « Action Jazz »), des animations intelligentes comme celle qui est prévue cet après-midi à 16.00 (conférence jouée de Géraldine Laurent), voilà quelques uns des traits caractéristiques d’une manifestation qui inaugure à sa façon les « Scènes d’Été en Gironde » du Conseil Départemental.
Le JarDin Quartet : Julien Dubois (as), Simon Chivallon (p), Ouriel Ellert (b), Gaétan Diaz (dm)
Sylvain Rifflet Quartet : Sylvain Rifflet (ts), Joce Mienniel (fl, senza), Philippe Gordiani (g), Nicolas Larmignat (dm, perc)
Professeur au Conservatoire de Région, directeur du département jazz, Julien Dubois est à la tête d’un quartet qui emprunte une bonne part de son langage aux avancées et travaux de Steve Coleman, dont on remarque d’entrée que l’influence reste vivace. Les compositions du leader sont bien venues, menées avec un souci manifeste (presque trop !) de la « pédagogie », elles illustrent en tous cas la fameuse formule de Leibniz selon lequel, dans la musique, « l’esprit compte sans savoir qu’il compte ». Ce qui faisait bien rire Kierkegaard, qui ne voyait là que l’aspect superficiel de l’art des sons, sans tenir compte de sa « chair ». Et il est vrai que s’il ne s’agissait que de savoir compter les mesures, paires ou impaires, on se demande bien pourquoi on serait si attaché à cette muse. Le quartet de Julien Dubois (excellent à l’alto) parvient dans les bons moments à dépasser l’arithmétique pour atteindre à une certaine exaltation. Un « projet » bien servi par ses interprètes.
Dans le quartet « Mechanics » de Sylvain Rifflet, on compte aussi, mais cela se sent moins. Quant à la structure de la musique, elle est fondée sur des répétitions sans être totalement répétitive. Même si elle se tient sur les marges de Philip Glass et autres Moondog et Steve Reich ! De l’affirmation, de la précision dans les énoncés, une sorte de lyrisme intérieur convaincant sont quelques uns des traits de cette musique fort originale, qui finit par emporter le corps pas son allant, son dynamisme paradoxal. Joce Mienniel est un flûtiste de haute volée, parfait partenaire du saxophoniste, Philippe Gordiani apporte la dimension échevelée de sa guitare, et Nicolas Larmignat s’insère bien dans ce contexte, en lieu et place de Benjamin Flament.
A 14.00, Eric Séva quartet, puis Géraldine Laurent à 16.00 (conférence jouée !), et concert « At Work » ce soir à 21.00. Profitez de sortir de Bordeaux où une manifestation de ballon rond est prévue, et venez à Cénac !|Petite localité située à quelques kilomètres de Bordeaux, sur les côtes du même nom – lesquelles produisent des vins de qualité – Cénac et son « Jazz 360 » gagnent petit à petit un public et une réputation, dans un département qui en a bien besoin. Sylvain Rifflet le rappelait à sa manière en se souvenant, avant son concert, que la dernière fois qu’il avait eu l’honneur de la capitale girondine, le tramway en était au tout début de sa construction. Nous étions donc vers l’an 2000…
Septième édition : trois jours, une séduisante programmation, qui fait la part belle aux musiciens créatifs de France et d’ailleurs, un large accueil des groupes émergents de la région (en partenariat avec l’association « Action Jazz »), des animations intelligentes comme celle qui est prévue cet après-midi à 16.00 (conférence jouée de Géraldine Laurent), voilà quelques uns des traits caractéristiques d’une manifestation qui inaugure à sa façon les « Scènes d’Été en Gironde » du Conseil Départemental.
Le JarDin Quartet : Julien Dubois (as), Simon Chivallon (p), Ouriel Ellert (b), Gaétan Diaz (dm)
Sylvain Rifflet Quartet : Sylvain Rifflet (ts), Joce Mienniel (fl, senza), Philippe Gordiani (g), Nicolas Larmignat (dm, perc)
Professeur au Conservatoire de Région, directeur du département jazz, Julien Dubois est à la tête d’un quartet qui emprunte une bonne part de son langage aux avancées et travaux de Steve Coleman, dont on remarque d’entrée que l’influence reste vivace. Les compositions du leader sont bien venues, menées avec un souci manifeste (presque trop !) de la « pédagogie », elles illustrent en tous cas la fameuse formule de Leibniz selon lequel, dans la musique, « l’esprit compte sans savoir qu’il compte ». Ce qui faisait bien rire Kierkegaard, qui ne voyait là que l’aspect superficiel de l’art des sons, sans tenir compte de sa « chair ». Et il est vrai que s’il ne s’agissait que de savoir compter les mesures, paires ou impaires, on se demande bien pourquoi on serait si attaché à cette muse. Le quartet de Julien Dubois (excellent à l’alto) parvient dans les bons moments à dépasser l’arithmétique pour atteindre à une certaine exaltation. Un « projet » bien servi par ses interprètes.
Dans le quartet « Mechanics » de Sylvain Rifflet, on compte aussi, mais cela se sent moins. Quant à la structure de la musique, elle est fondée sur des répétitions sans être totalement répétitive. Même si elle se tient sur les marges de Philip Glass et autres Moondog et Steve Reich ! De l’affirmation, de la précision dans les énoncés, une sorte de lyrisme intérieur convaincant sont quelques uns des traits de cette musique fort originale, qui finit par emporter le corps pas son allant, son dynamisme paradoxal. Joce Mienniel est un flûtiste de haute volée, parfait partenaire du saxophoniste, Philippe Gordiani apporte la dimension échevelée de sa guitare, et Nicolas Larmignat s’insère bien dans ce contexte, en lieu et place de Benjamin Flament.
A 14.00, Eric Séva quartet, puis Géraldine Laurent à 16.00 (conférence jouée !), et concert « At Work » ce soir à 21.00. Profitez de sortir de Bordeaux où une manifestation de ballon rond est prévue, et venez à Cénac !