Jazz à Reims : retour sur Richard Bonnet
Bref retour sur la musique jouée par le quartet de Richard Bonnet, qui a été pour moi la révélation des trois premiers jours du festival de Reims.
Richard Bonnet Warrior quartet, Richard Bonnet (guitare), Regis Huby (violon), Antonin Rayon (orgue Hammond), Sylvain Darrifourcq (batterie), centre culturel saint exupéry, Reims
Franck Bergerot (voir son compte-rendu dans l’ange sourit à Richard Bonnet) a bien décrit la structuration de cette musique, la manière dont elle intègre l’improvisation, les différents univers sonores dans lesquels on peut replacer chacun des musiciens. Je souscris à son propos et voudrais simplement ajouter ces quelques lignes pour témoigner à mon tour de l’intensité de cette musique, qui m’a beaucoup impressionné (quand je dis « impressionné » c’est une litote car cette musique m’a littéralement collé à mon fauteuil).
De cette musique de guerre, de cette musique de cathares, je retiens une intervention de Régis Huby, vers la fin du concert, dont je ne retrouve pas trace dans mes notes, sans doute parce que je n’étais plus tellement en état de noter quoi que ce soit à la fin du concert, et qui était brûlante. Je retiens aussi deux interventions mémorables à la batterie de Sylvain Darrifourq (Franck Bergerot évoque également ce point dans son article), la première où il se sert d’une sorte de frottement-miaulement comme fil rouge de son discours, la deuxième où il semble possédé, mais construisant un chorus d’architecture très claire, comme s’il y avait deux personnages, l’un avec une petite voix et l’autre avec une grosse voix, et une intensité qui ne lui fait jamais perdre sa finesse de frappe.
Ce qui m’a bouleversé finalement dans cette musique, c’est qu’elle est percée de petites fenêtres où le lyrisme tente de s’infiltrer, parfois accueilli, parfois observé, parfois repoussé, car la musique de ce quartet ne prétend pas à l’amabilité. Ces fenêtres mélodiques dans une musique à haute tension prennent une dimension bouleversante. Une intervention de Richard Bonnet m’a marqué. En consultant mes notes je trouve la référence. C’est sur le morceau « Bonnes résolutions ».
Richard Bonnet, je crois que c’est au début du morceau énonce une belle mélodie, avec cette manière particulière de tenir et de secouer sa guitare, comme si le manche était un canon. Puis celle-ci se craquelle et s’étiole, annihilée par la violence qui monte tout autour d’elle, et on a l’impression de voir une fleur se faner à vue d’œil. On a envie de réentendre très vite cette musique de guerriers au cœur pur qui se fichent bien de piétiner les marguerites.
Texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët
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Bref retour sur la musique jouée par le quartet de Richard Bonnet, qui a été pour moi la révélation des trois premiers jours du festival de Reims.
Richard Bonnet Warrior quartet, Richard Bonnet (guitare), Regis Huby (violon), Antonin Rayon (orgue Hammond), Sylvain Darrifourcq (batterie), centre culturel saint exupéry, Reims
Franck Bergerot (voir son compte-rendu dans l’ange sourit à Richard Bonnet) a bien décrit la structuration de cette musique, la manière dont elle intègre l’improvisation, les différents univers sonores dans lesquels on peut replacer chacun des musiciens. Je souscris à son propos et voudrais simplement ajouter ces quelques lignes pour témoigner à mon tour de l’intensité de cette musique, qui m’a beaucoup impressionné (quand je dis « impressionné » c’est une litote car cette musique m’a littéralement collé à mon fauteuil).
De cette musique de guerre, de cette musique de cathares, je retiens une intervention de Régis Huby, vers la fin du concert, dont je ne retrouve pas trace dans mes notes, sans doute parce que je n’étais plus tellement en état de noter quoi que ce soit à la fin du concert, et qui était brûlante. Je retiens aussi deux interventions mémorables à la batterie de Sylvain Darrifourq (Franck Bergerot évoque également ce point dans son article), la première où il se sert d’une sorte de frottement-miaulement comme fil rouge de son discours, la deuxième où il semble possédé, mais construisant un chorus d’architecture très claire, comme s’il y avait deux personnages, l’un avec une petite voix et l’autre avec une grosse voix, et une intensité qui ne lui fait jamais perdre sa finesse de frappe.
Ce qui m’a bouleversé finalement dans cette musique, c’est qu’elle est percée de petites fenêtres où le lyrisme tente de s’infiltrer, parfois accueilli, parfois observé, parfois repoussé, car la musique de ce quartet ne prétend pas à l’amabilité. Ces fenêtres mélodiques dans une musique à haute tension prennent une dimension bouleversante. Une intervention de Richard Bonnet m’a marqué. En consultant mes notes je trouve la référence. C’est sur le morceau « Bonnes résolutions ».
Richard Bonnet, je crois que c’est au début du morceau énonce une belle mélodie, avec cette manière particulière de tenir et de secouer sa guitare, comme si le manche était un canon. Puis celle-ci se craquelle et s’étiole, annihilée par la violence qui monte tout autour d’elle, et on a l’impression de voir une fleur se faner à vue d’œil. On a envie de réentendre très vite cette musique de guerriers au cœur pur qui se fichent bien de piétiner les marguerites.
Texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët
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Bref retour sur la musique jouée par le quartet de Richard Bonnet, qui a été pour moi la révélation des trois premiers jours du festival de Reims.
Richard Bonnet Warrior quartet, Richard Bonnet (guitare), Regis Huby (violon), Antonin Rayon (orgue Hammond), Sylvain Darrifourcq (batterie), centre culturel saint exupéry, Reims
Franck Bergerot (voir son compte-rendu dans l’ange sourit à Richard Bonnet) a bien décrit la structuration de cette musique, la manière dont elle intègre l’improvisation, les différents univers sonores dans lesquels on peut replacer chacun des musiciens. Je souscris à son propos et voudrais simplement ajouter ces quelques lignes pour témoigner à mon tour de l’intensité de cette musique, qui m’a beaucoup impressionné (quand je dis « impressionné » c’est une litote car cette musique m’a littéralement collé à mon fauteuil).
De cette musique de guerre, de cette musique de cathares, je retiens une intervention de Régis Huby, vers la fin du concert, dont je ne retrouve pas trace dans mes notes, sans doute parce que je n’étais plus tellement en état de noter quoi que ce soit à la fin du concert, et qui était brûlante. Je retiens aussi deux interventions mémorables à la batterie de Sylvain Darrifourq (Franck Bergerot évoque également ce point dans son article), la première où il se sert d’une sorte de frottement-miaulement comme fil rouge de son discours, la deuxième où il semble possédé, mais construisant un chorus d’architecture très claire, comme s’il y avait deux personnages, l’un avec une petite voix et l’autre avec une grosse voix, et une intensité qui ne lui fait jamais perdre sa finesse de frappe.
Ce qui m’a bouleversé finalement dans cette musique, c’est qu’elle est percée de petites fenêtres où le lyrisme tente de s’infiltrer, parfois accueilli, parfois observé, parfois repoussé, car la musique de ce quartet ne prétend pas à l’amabilité. Ces fenêtres mélodiques dans une musique à haute tension prennent une dimension bouleversante. Une intervention de Richard Bonnet m’a marqué. En consultant mes notes je trouve la référence. C’est sur le morceau « Bonnes résolutions ».
Richard Bonnet, je crois que c’est au début du morceau énonce une belle mélodie, avec cette manière particulière de tenir et de secouer sa guitare, comme si le manche était un canon. Puis celle-ci se craquelle et s’étiole, annihilée par la violence qui monte tout autour d’elle, et on a l’impression de voir une fleur se faner à vue d’œil. On a envie de réentendre très vite cette musique de guerriers au cœur pur qui se fichent bien de piétiner les marguerites.
Texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët
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Bref retour sur la musique jouée par le quartet de Richard Bonnet, qui a été pour moi la révélation des trois premiers jours du festival de Reims.
Richard Bonnet Warrior quartet, Richard Bonnet (guitare), Regis Huby (violon), Antonin Rayon (orgue Hammond), Sylvain Darrifourcq (batterie), centre culturel saint exupéry, Reims
Franck Bergerot (voir son compte-rendu dans l’ange sourit à Richard Bonnet) a bien décrit la structuration de cette musique, la manière dont elle intègre l’improvisation, les différents univers sonores dans lesquels on peut replacer chacun des musiciens. Je souscris à son propos et voudrais simplement ajouter ces quelques lignes pour témoigner à mon tour de l’intensité de cette musique, qui m’a beaucoup impressionné (quand je dis « impressionné » c’est une litote car cette musique m’a littéralement collé à mon fauteuil).
De cette musique de guerre, de cette musique de cathares, je retiens une intervention de Régis Huby, vers la fin du concert, dont je ne retrouve pas trace dans mes notes, sans doute parce que je n’étais plus tellement en état de noter quoi que ce soit à la fin du concert, et qui était brûlante. Je retiens aussi deux interventions mémorables à la batterie de Sylvain Darrifourq (Franck Bergerot évoque également ce point dans son article), la première où il se sert d’une sorte de frottement-miaulement comme fil rouge de son discours, la deuxième où il semble possédé, mais construisant un chorus d’architecture très claire, comme s’il y avait deux personnages, l’un avec une petite voix et l’autre avec une grosse voix, et une intensité qui ne lui fait jamais perdre sa finesse de frappe.
Ce qui m’a bouleversé finalement dans cette musique, c’est qu’elle est percée de petites fenêtres où le lyrisme tente de s’infiltrer, parfois accueilli, parfois observé, parfois repoussé, car la musique de ce quartet ne prétend pas à l’amabilité. Ces fenêtres mélodiques dans une musique à haute tension prennent une dimension bouleversante. Une intervention de Richard Bonnet m’a marqué. En consultant mes notes je trouve la référence. C’est sur le morceau « Bonnes résolutions ».
Richard Bonnet, je crois que c’est au début du morceau énonce une belle mélodie, avec cette manière particulière de tenir et de secouer sa guitare, comme si le manche était un canon. Puis celle-ci se craquelle et s’étiole, annihilée par la violence qui monte tout autour d’elle, et on a l’impression de voir une fleur se faner à vue d’œil. On a envie de réentendre très vite cette musique de guerriers au cœur pur qui se fichent bien de piétiner les marguerites.
Texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët