Jazz en Comminges, 5. Retour sur le festival Off
Difficile de tout voir, de tout entendre durant ces cinq jours durant lesquels Saint-Gaudens s’est trouvé immergé dans la musique. D’autant que la multiplicité des lieux – Maison du Festival, médiathèque, club Guy Lafitte, sans parler des espaces dévolus aux expositions et autres manifestations, comme la Chapelle Saint-Jacques et le cinéma Le Régent – eût supposé le don d’ubiquité.
Sans prétendre, donc, à une exhaustivité qui ne saurait être qu’illusoire, et au risque de mécontenter ceux, nombreux, qui seront oubliés, il est juste de citer quelques ensembles dignes de retenir l’attention. Au hasard et sans le moindre souci de hiérarchie.
Premier constat, réjouissant : une large palette de styles et de genres, des orchestres de rue hérités de la tradition néo-orléanaise jusqu’aux tendances de la fusion actuelle. Un brassage qui témoigne de la vitalité du jazz. Et d’une évolution qui n’a rien de linéaire, comme on a trop souvent tendance à le croire, mais favorise plutôt une cohabitation. Pacifique ? On aime à le croire…
Un coup de chapeau, d’abord, aux maîtres d’œuvre des divers stages et ateliers. Philippe Léogé a animé, cette année encore, avec la compétence qu’on lui connaît, un stage où se retrouvaient plusieurs habitués, tels cette émule de Billie Holiday ou ce saxophoniste baryton spécialiste d’ornithologie. Ils se reconnaîtront. Je n’ai pu assister à leur concert de fin de stage, pas davantage à la master class de Victor Atkins, pianiste du New Orleans Jazz Orchestra d’Irvin Mayfield. Aux dires de ceux qui ont eu cette chance, l’un et l’autre étaient particulièrement réussis.
Comment ne pas saluer aussi le travail remarquable accompli, tout au long de l’année, par Wilfrid Arexis, responsable du département Jazz du Conservatoire Guy Lafitte, pédagogue avisé et découvreur de talents ? Plusieurs de ses ouailles se produisaient dans divers groupes, dont le Quartet Mobility qui compte dans ses rangs un trompettiste prometteur, doté d’une belle sonorité. Ou encore l’atelier juniors dont un tout jeune pianiste a particulièrement retenu mon attention.
Le jazz vocal était bien représenté. Deux ensembles, le trio Cherry Blossom (une chanteuse-guitariste, un harmoniciste, un contrebassiste venus de l’Ariège proche) égrènent des standards et naviguent entre jazz, blues et folk avec un charme et une fraîcheur indéniables. Quant à Mister G, il se situe dans le droit fil des grands crooners, Sinatra ou Bing Crosby. Accompagné par un groupe d’où émerge une flûtiste dotée d’une belle capacité à improviser, il navigue lui aussi dans l’univers des standards swing qu’il interprète avec talent.
Enfin, comment ne pas citer trois groupes dont la notoriété dépasse le seul plan local ou régional et dont les prestations à la Maison du Festival ont connu un beau succès ? Contreband, dont la cohésion s’est encore accrue, joue et chante Brassens avec une réelle originalité. Thierry Ollé se livre pour sa part à une célébration de Jimmy Smith pleine de chaleur et de swing . Son Triorg a trouvé en Nicolas Gardel, trompettiste et leader des Headbangers, un invité de marque. C’est à Olivier Franc, son soprano (celui de Sidney Bechet) et son quintette qu’il incombait de clore, le dimanche 8 après-midi, une manifestation qui aura réservé, tout au long de ces cinq journées, quelques bons moments de plaisir et d’émotion. Qu’en conclure, sinon que Mister Jazz is still alive ? Un beau sujet de satisfaction !
Jacques Aboucaya
|Difficile de tout voir, de tout entendre durant ces cinq jours durant lesquels Saint-Gaudens s’est trouvé immergé dans la musique. D’autant que la multiplicité des lieux – Maison du Festival, médiathèque, club Guy Lafitte, sans parler des espaces dévolus aux expositions et autres manifestations, comme la Chapelle Saint-Jacques et le cinéma Le Régent – eût supposé le don d’ubiquité.
Sans prétendre, donc, à une exhaustivité qui ne saurait être qu’illusoire, et au risque de mécontenter ceux, nombreux, qui seront oubliés, il est juste de citer quelques ensembles dignes de retenir l’attention. Au hasard et sans le moindre souci de hiérarchie.
Premier constat, réjouissant : une large palette de styles et de genres, des orchestres de rue hérités de la tradition néo-orléanaise jusqu’aux tendances de la fusion actuelle. Un brassage qui témoigne de la vitalité du jazz. Et d’une évolution qui n’a rien de linéaire, comme on a trop souvent tendance à le croire, mais favorise plutôt une cohabitation. Pacifique ? On aime à le croire…
Un coup de chapeau, d’abord, aux maîtres d’œuvre des divers stages et ateliers. Philippe Léogé a animé, cette année encore, avec la compétence qu’on lui connaît, un stage où se retrouvaient plusieurs habitués, tels cette émule de Billie Holiday ou ce saxophoniste baryton spécialiste d’ornithologie. Ils se reconnaîtront. Je n’ai pu assister à leur concert de fin de stage, pas davantage à la master class de Victor Atkins, pianiste du New Orleans Jazz Orchestra d’Irvin Mayfield. Aux dires de ceux qui ont eu cette chance, l’un et l’autre étaient particulièrement réussis.
Comment ne pas saluer aussi le travail remarquable accompli, tout au long de l’année, par Wilfrid Arexis, responsable du département Jazz du Conservatoire Guy Lafitte, pédagogue avisé et découvreur de talents ? Plusieurs de ses ouailles se produisaient dans divers groupes, dont le Quartet Mobility qui compte dans ses rangs un trompettiste prometteur, doté d’une belle sonorité. Ou encore l’atelier juniors dont un tout jeune pianiste a particulièrement retenu mon attention.
Le jazz vocal était bien représenté. Deux ensembles, le trio Cherry Blossom (une chanteuse-guitariste, un harmoniciste, un contrebassiste venus de l’Ariège proche) égrènent des standards et naviguent entre jazz, blues et folk avec un charme et une fraîcheur indéniables. Quant à Mister G, il se situe dans le droit fil des grands crooners, Sinatra ou Bing Crosby. Accompagné par un groupe d’où émerge une flûtiste dotée d’une belle capacité à improviser, il navigue lui aussi dans l’univers des standards swing qu’il interprète avec talent.
Enfin, comment ne pas citer trois groupes dont la notoriété dépasse le seul plan local ou régional et dont les prestations à la Maison du Festival ont connu un beau succès ? Contreband, dont la cohésion s’est encore accrue, joue et chante Brassens avec une réelle originalité. Thierry Ollé se livre pour sa part à une célébration de Jimmy Smith pleine de chaleur et de swing . Son Triorg a trouvé en Nicolas Gardel, trompettiste et leader des Headbangers, un invité de marque. C’est à Olivier Franc, son soprano (celui de Sidney Bechet) et son quintette qu’il incombait de clore, le dimanche 8 après-midi, une manifestation qui aura réservé, tout au long de ces cinq journées, quelques bons moments de plaisir et d’émotion. Qu’en conclure, sinon que Mister Jazz is still alive ? Un beau sujet de satisfaction !
Jacques Aboucaya
|Difficile de tout voir, de tout entendre durant ces cinq jours durant lesquels Saint-Gaudens s’est trouvé immergé dans la musique. D’autant que la multiplicité des lieux – Maison du Festival, médiathèque, club Guy Lafitte, sans parler des espaces dévolus aux expositions et autres manifestations, comme la Chapelle Saint-Jacques et le cinéma Le Régent – eût supposé le don d’ubiquité.
Sans prétendre, donc, à une exhaustivité qui ne saurait être qu’illusoire, et au risque de mécontenter ceux, nombreux, qui seront oubliés, il est juste de citer quelques ensembles dignes de retenir l’attention. Au hasard et sans le moindre souci de hiérarchie.
Premier constat, réjouissant : une large palette de styles et de genres, des orchestres de rue hérités de la tradition néo-orléanaise jusqu’aux tendances de la fusion actuelle. Un brassage qui témoigne de la vitalité du jazz. Et d’une évolution qui n’a rien de linéaire, comme on a trop souvent tendance à le croire, mais favorise plutôt une cohabitation. Pacifique ? On aime à le croire…
Un coup de chapeau, d’abord, aux maîtres d’œuvre des divers stages et ateliers. Philippe Léogé a animé, cette année encore, avec la compétence qu’on lui connaît, un stage où se retrouvaient plusieurs habitués, tels cette émule de Billie Holiday ou ce saxophoniste baryton spécialiste d’ornithologie. Ils se reconnaîtront. Je n’ai pu assister à leur concert de fin de stage, pas davantage à la master class de Victor Atkins, pianiste du New Orleans Jazz Orchestra d’Irvin Mayfield. Aux dires de ceux qui ont eu cette chance, l’un et l’autre étaient particulièrement réussis.
Comment ne pas saluer aussi le travail remarquable accompli, tout au long de l’année, par Wilfrid Arexis, responsable du département Jazz du Conservatoire Guy Lafitte, pédagogue avisé et découvreur de talents ? Plusieurs de ses ouailles se produisaient dans divers groupes, dont le Quartet Mobility qui compte dans ses rangs un trompettiste prometteur, doté d’une belle sonorité. Ou encore l’atelier juniors dont un tout jeune pianiste a particulièrement retenu mon attention.
Le jazz vocal était bien représenté. Deux ensembles, le trio Cherry Blossom (une chanteuse-guitariste, un harmoniciste, un contrebassiste venus de l’Ariège proche) égrènent des standards et naviguent entre jazz, blues et folk avec un charme et une fraîcheur indéniables. Quant à Mister G, il se situe dans le droit fil des grands crooners, Sinatra ou Bing Crosby. Accompagné par un groupe d’où émerge une flûtiste dotée d’une belle capacité à improviser, il navigue lui aussi dans l’univers des standards swing qu’il interprète avec talent.
Enfin, comment ne pas citer trois groupes dont la notoriété dépasse le seul plan local ou régional et dont les prestations à la Maison du Festival ont connu un beau succès ? Contreband, dont la cohésion s’est encore accrue, joue et chante Brassens avec une réelle originalité. Thierry Ollé se livre pour sa part à une célébration de Jimmy Smith pleine de chaleur et de swing . Son Triorg a trouvé en Nicolas Gardel, trompettiste et leader des Headbangers, un invité de marque. C’est à Olivier Franc, son soprano (celui de Sidney Bechet) et son quintette qu’il incombait de clore, le dimanche 8 après-midi, une manifestation qui aura réservé, tout au long de ces cinq journées, quelques bons moments de plaisir et d’émotion. Qu’en conclure, sinon que Mister Jazz is still alive ? Un beau sujet de satisfaction !
Jacques Aboucaya
|Difficile de tout voir, de tout entendre durant ces cinq jours durant lesquels Saint-Gaudens s’est trouvé immergé dans la musique. D’autant que la multiplicité des lieux – Maison du Festival, médiathèque, club Guy Lafitte, sans parler des espaces dévolus aux expositions et autres manifestations, comme la Chapelle Saint-Jacques et le cinéma Le Régent – eût supposé le don d’ubiquité.
Sans prétendre, donc, à une exhaustivité qui ne saurait être qu’illusoire, et au risque de mécontenter ceux, nombreux, qui seront oubliés, il est juste de citer quelques ensembles dignes de retenir l’attention. Au hasard et sans le moindre souci de hiérarchie.
Premier constat, réjouissant : une large palette de styles et de genres, des orchestres de rue hérités de la tradition néo-orléanaise jusqu’aux tendances de la fusion actuelle. Un brassage qui témoigne de la vitalité du jazz. Et d’une évolution qui n’a rien de linéaire, comme on a trop souvent tendance à le croire, mais favorise plutôt une cohabitation. Pacifique ? On aime à le croire…
Un coup de chapeau, d’abord, aux maîtres d’œuvre des divers stages et ateliers. Philippe Léogé a animé, cette année encore, avec la compétence qu’on lui connaît, un stage où se retrouvaient plusieurs habitués, tels cette émule de Billie Holiday ou ce saxophoniste baryton spécialiste d’ornithologie. Ils se reconnaîtront. Je n’ai pu assister à leur concert de fin de stage, pas davantage à la master class de Victor Atkins, pianiste du New Orleans Jazz Orchestra d’Irvin Mayfield. Aux dires de ceux qui ont eu cette chance, l’un et l’autre étaient particulièrement réussis.
Comment ne pas saluer aussi le travail remarquable accompli, tout au long de l’année, par Wilfrid Arexis, responsable du département Jazz du Conservatoire Guy Lafitte, pédagogue avisé et découvreur de talents ? Plusieurs de ses ouailles se produisaient dans divers groupes, dont le Quartet Mobility qui compte dans ses rangs un trompettiste prometteur, doté d’une belle sonorité. Ou encore l’atelier juniors dont un tout jeune pianiste a particulièrement retenu mon attention.
Le jazz vocal était bien représenté. Deux ensembles, le trio Cherry Blossom (une chanteuse-guitariste, un harmoniciste, un contrebassiste venus de l’Ariège proche) égrènent des standards et naviguent entre jazz, blues et folk avec un charme et une fraîcheur indéniables. Quant à Mister G, il se situe dans le droit fil des grands crooners, Sinatra ou Bing Crosby. Accompagné par un groupe d’où émerge une flûtiste dotée d’une belle capacité à improviser, il navigue lui aussi dans l’univers des standards swing qu’il interprète avec talent.
Enfin, comment ne pas citer trois groupes dont la notoriété dépasse le seul plan local ou régional et dont les prestations à la Maison du Festival ont connu un beau succès ? Contreband, dont la cohésion s’est encore accrue, joue et chante Brassens avec une réelle originalité. Thierry Ollé se livre pour sa part à une célébration de Jimmy Smith pleine de chaleur et de swing . Son Triorg a trouvé en Nicolas Gardel, trompettiste et leader des Headbangers, un invité de marque. C’est à Olivier Franc, son soprano (celui de Sidney Bechet) et son quintette qu’il incombait de clore, le dimanche 8 après-midi, une manifestation qui aura réservé, tout au long de ces cinq journées, quelques bons moments de plaisir et d’émotion. Qu’en conclure, sinon que Mister Jazz is still alive ? Un beau sujet de satisfaction !
Jacques Aboucaya