Jazz in Arles, 20° édition, Dmitri Baevsky trio
Arles, le vent, la lumière. C’est ça. Au réveil, dans les suites d’un rêve très doucement érotique, cette phrase : « ce palais, ce palace, j’en suis lasse ». Je tourne et retourne les mots, « ce Pallas, j’en suis lasse », oui, mais qui parle ainsi au féminin ? Tiens, un titre à la Marc Ducret. On revient doucement au jazz. Justement, on est là pour ça.
Avec l’ami Jean-Paul Ricard, on aime les plaisanteries mi sérieuses, mi amusées. Il n’a pas son pareil pour lâcher des formules, par exemple : « bon, un peu de vrai jazz quand même ! ». Et c’est vrai : Dmitri Baevsky ne donne pas dans la plus radicale improvisation. Avec lui, le jazz est jazz, et rien d’autre. Rien d’autre ? Allez savoir…
Dmitry Baevsky (as), Kenji Rabson (b), Joe Strasser (dm)
En tous cas ça ne l’empêche pas d’improviser sur Poinciana, pour commencer, avant de se lancer dans une version très personnelle de Come Sunday, suivie de nombreux autres thèmes rarement joués, de la plume de Duke Pearson ou Wes Montgomery. Si le langage est pur bop, le son n’est pas du tout parkérien (moins que par le passé il me semble), assez droit, presque classique, très beau, très pur. On cherche des ressemblances… Ah ! le jeu des ressemblances ! Ricard propose des noms d’altistes blancs de la côte ouest. Le premier Art Pepper ? Un peu. Je finis – en passant par la Lorraine – par retrouver Herb Geller. Seuls les amateurs très pointus comprendront.
Dans le second set, Dmitry Baevsky se lance dans une improvisation un peu plus longue, les idées sont là, il tourne ses phrases, les retourne, on sent qu’il est sur le point de dépasser lui-même la maîtrise de sa propre musique. Et puis non, il met un terme à son chorus, retour au calme. Dommage, quelque chose d’un au delà de soi-même venait au jour. Une autre fois. Il est encore jeune. Ai-je bien dit que, même sans piano comme soutien harmonique, son jeu d’alto est une merveille de mise en place, de construction, de rigueur ?
Ce soir, regardez en détail l’exposition des dessins, affiches et autres pochettes de disques, dues au talent de Jean Buzelin, à qui l’on doit aussi l’unique livre sur la vie et l’oeuvre de Willem Breuker. C’est un régal d’humour, de sensibilité, d’humanité aussi, et peut-être surtout. Il me permettra j’espère d’en montrer un exemple ici, qui a toute sa place dans une actualité très rude.
Ce soir à 20.30, place Nina Berberova, chapelle du Méjan, Andy Emler et Claude Tchamitichian en duo, puis dans la même formule, Anja Lechner et François Couturier. On vous y attend, vous qui lisez ce blog et qui vivez ou passez dans le coin…
Philippe Méziat
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Arles, le vent, la lumière. C’est ça. Au réveil, dans les suites d’un rêve très doucement érotique, cette phrase : « ce palais, ce palace, j’en suis lasse ». Je tourne et retourne les mots, « ce Pallas, j’en suis lasse », oui, mais qui parle ainsi au féminin ? Tiens, un titre à la Marc Ducret. On revient doucement au jazz. Justement, on est là pour ça.
Avec l’ami Jean-Paul Ricard, on aime les plaisanteries mi sérieuses, mi amusées. Il n’a pas son pareil pour lâcher des formules, par exemple : « bon, un peu de vrai jazz quand même ! ». Et c’est vrai : Dmitri Baevsky ne donne pas dans la plus radicale improvisation. Avec lui, le jazz est jazz, et rien d’autre. Rien d’autre ? Allez savoir…
Dmitry Baevsky (as), Kenji Rabson (b), Joe Strasser (dm)
En tous cas ça ne l’empêche pas d’improviser sur Poinciana, pour commencer, avant de se lancer dans une version très personnelle de Come Sunday, suivie de nombreux autres thèmes rarement joués, de la plume de Duke Pearson ou Wes Montgomery. Si le langage est pur bop, le son n’est pas du tout parkérien (moins que par le passé il me semble), assez droit, presque classique, très beau, très pur. On cherche des ressemblances… Ah ! le jeu des ressemblances ! Ricard propose des noms d’altistes blancs de la côte ouest. Le premier Art Pepper ? Un peu. Je finis – en passant par la Lorraine – par retrouver Herb Geller. Seuls les amateurs très pointus comprendront.
Dans le second set, Dmitry Baevsky se lance dans une improvisation un peu plus longue, les idées sont là, il tourne ses phrases, les retourne, on sent qu’il est sur le point de dépasser lui-même la maîtrise de sa propre musique. Et puis non, il met un terme à son chorus, retour au calme. Dommage, quelque chose d’un au delà de soi-même venait au jour. Une autre fois. Il est encore jeune. Ai-je bien dit que, même sans piano comme soutien harmonique, son jeu d’alto est une merveille de mise en place, de construction, de rigueur ?
Ce soir, regardez en détail l’exposition des dessins, affiches et autres pochettes de disques, dues au talent de Jean Buzelin, à qui l’on doit aussi l’unique livre sur la vie et l’oeuvre de Willem Breuker. C’est un régal d’humour, de sensibilité, d’humanité aussi, et peut-être surtout. Il me permettra j’espère d’en montrer un exemple ici, qui a toute sa place dans une actualité très rude.
Ce soir à 20.30, place Nina Berberova, chapelle du Méjan, Andy Emler et Claude Tchamitichian en duo, puis dans la même formule, Anja Lechner et François Couturier. On vous y attend, vous qui lisez ce blog et qui vivez ou passez dans le coin…
Philippe Méziat
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Arles, le vent, la lumière. C’est ça. Au réveil, dans les suites d’un rêve très doucement érotique, cette phrase : « ce palais, ce palace, j’en suis lasse ». Je tourne et retourne les mots, « ce Pallas, j’en suis lasse », oui, mais qui parle ainsi au féminin ? Tiens, un titre à la Marc Ducret. On revient doucement au jazz. Justement, on est là pour ça.
Avec l’ami Jean-Paul Ricard, on aime les plaisanteries mi sérieuses, mi amusées. Il n’a pas son pareil pour lâcher des formules, par exemple : « bon, un peu de vrai jazz quand même ! ». Et c’est vrai : Dmitri Baevsky ne donne pas dans la plus radicale improvisation. Avec lui, le jazz est jazz, et rien d’autre. Rien d’autre ? Allez savoir…
Dmitry Baevsky (as), Kenji Rabson (b), Joe Strasser (dm)
En tous cas ça ne l’empêche pas d’improviser sur Poinciana, pour commencer, avant de se lancer dans une version très personnelle de Come Sunday, suivie de nombreux autres thèmes rarement joués, de la plume de Duke Pearson ou Wes Montgomery. Si le langage est pur bop, le son n’est pas du tout parkérien (moins que par le passé il me semble), assez droit, presque classique, très beau, très pur. On cherche des ressemblances… Ah ! le jeu des ressemblances ! Ricard propose des noms d’altistes blancs de la côte ouest. Le premier Art Pepper ? Un peu. Je finis – en passant par la Lorraine – par retrouver Herb Geller. Seuls les amateurs très pointus comprendront.
Dans le second set, Dmitry Baevsky se lance dans une improvisation un peu plus longue, les idées sont là, il tourne ses phrases, les retourne, on sent qu’il est sur le point de dépasser lui-même la maîtrise de sa propre musique. Et puis non, il met un terme à son chorus, retour au calme. Dommage, quelque chose d’un au delà de soi-même venait au jour. Une autre fois. Il est encore jeune. Ai-je bien dit que, même sans piano comme soutien harmonique, son jeu d’alto est une merveille de mise en place, de construction, de rigueur ?
Ce soir, regardez en détail l’exposition des dessins, affiches et autres pochettes de disques, dues au talent de Jean Buzelin, à qui l’on doit aussi l’unique livre sur la vie et l’oeuvre de Willem Breuker. C’est un régal d’humour, de sensibilité, d’humanité aussi, et peut-être surtout. Il me permettra j’espère d’en montrer un exemple ici, qui a toute sa place dans une actualité très rude.
Ce soir à 20.30, place Nina Berberova, chapelle du Méjan, Andy Emler et Claude Tchamitichian en duo, puis dans la même formule, Anja Lechner et François Couturier. On vous y attend, vous qui lisez ce blog et qui vivez ou passez dans le coin…
Philippe Méziat
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Arles, le vent, la lumière. C’est ça. Au réveil, dans les suites d’un rêve très doucement érotique, cette phrase : « ce palais, ce palace, j’en suis lasse ». Je tourne et retourne les mots, « ce Pallas, j’en suis lasse », oui, mais qui parle ainsi au féminin ? Tiens, un titre à la Marc Ducret. On revient doucement au jazz. Justement, on est là pour ça.
Avec l’ami Jean-Paul Ricard, on aime les plaisanteries mi sérieuses, mi amusées. Il n’a pas son pareil pour lâcher des formules, par exemple : « bon, un peu de vrai jazz quand même ! ». Et c’est vrai : Dmitri Baevsky ne donne pas dans la plus radicale improvisation. Avec lui, le jazz est jazz, et rien d’autre. Rien d’autre ? Allez savoir…
Dmitry Baevsky (as), Kenji Rabson (b), Joe Strasser (dm)
En tous cas ça ne l’empêche pas d’improviser sur Poinciana, pour commencer, avant de se lancer dans une version très personnelle de Come Sunday, suivie de nombreux autres thèmes rarement joués, de la plume de Duke Pearson ou Wes Montgomery. Si le langage est pur bop, le son n’est pas du tout parkérien (moins que par le passé il me semble), assez droit, presque classique, très beau, très pur. On cherche des ressemblances… Ah ! le jeu des ressemblances ! Ricard propose des noms d’altistes blancs de la côte ouest. Le premier Art Pepper ? Un peu. Je finis – en passant par la Lorraine – par retrouver Herb Geller. Seuls les amateurs très pointus comprendront.
Dans le second set, Dmitry Baevsky se lance dans une improvisation un peu plus longue, les idées sont là, il tourne ses phrases, les retourne, on sent qu’il est sur le point de dépasser lui-même la maîtrise de sa propre musique. Et puis non, il met un terme à son chorus, retour au calme. Dommage, quelque chose d’un au delà de soi-même venait au jour. Une autre fois. Il est encore jeune. Ai-je bien dit que, même sans piano comme soutien harmonique, son jeu d’alto est une merveille de mise en place, de construction, de rigueur ?
Ce soir, regardez en détail l’exposition des dessins, affiches et autres pochettes de disques, dues au talent de Jean Buzelin, à qui l’on doit aussi l’unique livre sur la vie et l’oeuvre de Willem Breuker. C’est un régal d’humour, de sensibilité, d’humanité aussi, et peut-être surtout. Il me permettra j’espère d’en montrer un exemple ici, qui a toute sa place dans une actualité très rude.
Ce soir à 20.30, place Nina Berberova, chapelle du Méjan, Andy Emler et Claude Tchamitichian en duo, puis dans la même formule, Anja Lechner et François Couturier. On vous y attend, vous qui lisez ce blog et qui vivez ou passez dans le coin…
Philippe Méziat