Jazz in Marciac. De La Havane à Bamako
L’amour de Marciac pour les Cubins remonte sinon à la plus haute antiquité, du moins à plusieurs lustres. La programmation du festival leur a toujours accordé une grande place et les déferlements devant la scène, dès avant la fin du set, des aficionados de la salsa manifestant leur enthousiasme font, ici, partie du folklore. Voire d’un rituel bien rodé.
Maraca & Gis Latin Jazz All Star. sBryan Lynch (tp), Steve Turre (tb, shells), Orlando « Maraca » Valle (fl), Irving Acao (ts), Harold Lopez Nussa (p), Sayoka (vln), RRafael Paseiro (b), Giovanni Hidalgo (perc), Horacio « El Negro » Hernandez (dm)
Fatoumata Diawara & Roberto Fonseca. Fatoumata Diawara (voc, g), Bob Sekou (voc, g), , Solibé Drissa (kornalen Ngani, voc), Roberto Fonseca (p, voc), Yandi Martinez (g), Ramsès Rofriguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc, voc).
Chapiteau, 4 août
Non qu’un tel engouement soit toujours justifié. Le récent concert d’un Buena Vista Social Club sans grand ressort, vivant sur la réputation des grands anciens dont les effigies en sépia défilaient sur les écrans durant sa prestation, pouvait laisser craindre le pire. C’est dire que je n’attendais pas grand chose de l’orchestre réuni autour de Maraca Valle. D’abord parce que la musique afro-cubaine, en dépit (ou à cause) de son clinquant, suscite d’ordinaire chez moi des bâillements irrépressibles. Ensuite parce que le principe même du All Stars est si périlleux qu’il donne lieu, le plus souvent, à une succession d’exhibitions sans la moindre cohérence d’ensemble, chacun tirant la couverture à soi, et à des arrangements bâclés.
Eh bien, mes craintes étaient sans fondement. Le groupe dirigé par Maraca fait preuve d’un dynamisme et d’une cohésion tout à fait réjouissants. Il compte des solistes valeureux, à commencer par le leader lui-même dont la virtuosité à la flûte est mise au service d’une vraie pensée musicale. Des morceaux de bravoure, certes, mais aussi des développements parfaitement construits. Vieux routier des studios et des big bands, Bryan Lynch a roulé sa bosse sous tous les cieux, adopté les styles les plus divers, peaufiné une technique qui lui permet de se promener avec aisance dans l’aigu, voire le suraigu. Chacune de ses interventions est tranchante, à l’image de ce All Blues où il dialogue avec Irving Acao. Ce dernier est un « vrai » ténor à la sonorité chaleureuse, pétri de tradition, celle du bop et du hard bop. Ses soli sont gorgés de swing. Quant à Steve Turre, autre musicien expérimenté, il est bien plus convaincant au trombone que lorsqu’il tire de ses conques marines des sons étranges. Une spécialité dont le pittoresque lasse assez vite. il en use, soyons juste, avec une parcimonie inhabituelle. Il faudrait aussi parler de la violoniste japonaise Sayoka, parfaitement intégrée à l’ensemble (son échange avec Maraca sur Parque Central) et du pianiste Harold Lopez Nussa dont la virtuosité à toute épreuve était déjà connue des habitués de Marciac.
La rythmique montre, elle aussi, de la complémentarité et de la cohérence. En témoigne le Manteca où s’illustrèrent Dizzy Gillespie et Chano Pozzo., tremplin idéal pour le portoricain Giovanni Hidalgo et « El Nefro » Hernandez qui conjuguent leurs efforts pour déchaîner leur tonnerre. Plus stimulant et moins dévastateur que ceux qui tournent depuis quelques jours autour de Marciac et donnent des sueurs froides aux responsables de LIM.
Après ce premier set excitant en diable, difficile pour Roberto Fonseca de maintenir une telle intensité. C’est pourtant l’un des musiciens les plus attendus. Il compte dans l’assistance des milliers de fans curieux de découvrir son association avec la chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Auteur de quelques belles mélodies, cette dernière a de la prestance, une voix puissante et bien timbrée, un jeu de guitare économe. Du pianiste, on commît de dynamisme, la force percussive de son toucher, sa science harmonique que l’on dirait innée. Leurs partenaires ne déméritent pas.
Pourtant, l’axe Cuba-Mali, cette Connexion invoquée par Fonseca et qui est devenue le titre d’une de ses compositions, est loin de donner les fruits escomptés. Plus de cohabitation entre deux folklores que de véritable connivence. Souvent réduit au rôle d’accompagnateur, le pianiste laisse rarement libre cours à ses fulgurances habituelles. En revanche, baucoup de discours édifiants, un fleuve de bons sentiments, de ceux qui donnent à peu de frais bonne conscience. Et, au total, une pauvreté musicale dont on sort quelque peu frustré.
Jacques Aboucaya
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L’amour de Marciac pour les Cubins remonte sinon à la plus haute antiquité, du moins à plusieurs lustres. La programmation du festival leur a toujours accordé une grande place et les déferlements devant la scène, dès avant la fin du set, des aficionados de la salsa manifestant leur enthousiasme font, ici, partie du folklore. Voire d’un rituel bien rodé.
Maraca & Gis Latin Jazz All Star. sBryan Lynch (tp), Steve Turre (tb, shells), Orlando « Maraca » Valle (fl), Irving Acao (ts), Harold Lopez Nussa (p), Sayoka (vln), RRafael Paseiro (b), Giovanni Hidalgo (perc), Horacio « El Negro » Hernandez (dm)
Fatoumata Diawara & Roberto Fonseca. Fatoumata Diawara (voc, g), Bob Sekou (voc, g), , Solibé Drissa (kornalen Ngani, voc), Roberto Fonseca (p, voc), Yandi Martinez (g), Ramsès Rofriguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc, voc).
Chapiteau, 4 août
Non qu’un tel engouement soit toujours justifié. Le récent concert d’un Buena Vista Social Club sans grand ressort, vivant sur la réputation des grands anciens dont les effigies en sépia défilaient sur les écrans durant sa prestation, pouvait laisser craindre le pire. C’est dire que je n’attendais pas grand chose de l’orchestre réuni autour de Maraca Valle. D’abord parce que la musique afro-cubaine, en dépit (ou à cause) de son clinquant, suscite d’ordinaire chez moi des bâillements irrépressibles. Ensuite parce que le principe même du All Stars est si périlleux qu’il donne lieu, le plus souvent, à une succession d’exhibitions sans la moindre cohérence d’ensemble, chacun tirant la couverture à soi, et à des arrangements bâclés.
Eh bien, mes craintes étaient sans fondement. Le groupe dirigé par Maraca fait preuve d’un dynamisme et d’une cohésion tout à fait réjouissants. Il compte des solistes valeureux, à commencer par le leader lui-même dont la virtuosité à la flûte est mise au service d’une vraie pensée musicale. Des morceaux de bravoure, certes, mais aussi des développements parfaitement construits. Vieux routier des studios et des big bands, Bryan Lynch a roulé sa bosse sous tous les cieux, adopté les styles les plus divers, peaufiné une technique qui lui permet de se promener avec aisance dans l’aigu, voire le suraigu. Chacune de ses interventions est tranchante, à l’image de ce All Blues où il dialogue avec Irving Acao. Ce dernier est un « vrai » ténor à la sonorité chaleureuse, pétri de tradition, celle du bop et du hard bop. Ses soli sont gorgés de swing. Quant à Steve Turre, autre musicien expérimenté, il est bien plus convaincant au trombone que lorsqu’il tire de ses conques marines des sons étranges. Une spécialité dont le pittoresque lasse assez vite. il en use, soyons juste, avec une parcimonie inhabituelle. Il faudrait aussi parler de la violoniste japonaise Sayoka, parfaitement intégrée à l’ensemble (son échange avec Maraca sur Parque Central) et du pianiste Harold Lopez Nussa dont la virtuosité à toute épreuve était déjà connue des habitués de Marciac.
La rythmique montre, elle aussi, de la complémentarité et de la cohérence. En témoigne le Manteca où s’illustrèrent Dizzy Gillespie et Chano Pozzo., tremplin idéal pour le portoricain Giovanni Hidalgo et « El Nefro » Hernandez qui conjuguent leurs efforts pour déchaîner leur tonnerre. Plus stimulant et moins dévastateur que ceux qui tournent depuis quelques jours autour de Marciac et donnent des sueurs froides aux responsables de LIM.
Après ce premier set excitant en diable, difficile pour Roberto Fonseca de maintenir une telle intensité. C’est pourtant l’un des musiciens les plus attendus. Il compte dans l’assistance des milliers de fans curieux de découvrir son association avec la chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Auteur de quelques belles mélodies, cette dernière a de la prestance, une voix puissante et bien timbrée, un jeu de guitare économe. Du pianiste, on commît de dynamisme, la force percussive de son toucher, sa science harmonique que l’on dirait innée. Leurs partenaires ne déméritent pas.
Pourtant, l’axe Cuba-Mali, cette Connexion invoquée par Fonseca et qui est devenue le titre d’une de ses compositions, est loin de donner les fruits escomptés. Plus de cohabitation entre deux folklores que de véritable connivence. Souvent réduit au rôle d’accompagnateur, le pianiste laisse rarement libre cours à ses fulgurances habituelles. En revanche, baucoup de discours édifiants, un fleuve de bons sentiments, de ceux qui donnent à peu de frais bonne conscience. Et, au total, une pauvreté musicale dont on sort quelque peu frustré.
Jacques Aboucaya
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L’amour de Marciac pour les Cubins remonte sinon à la plus haute antiquité, du moins à plusieurs lustres. La programmation du festival leur a toujours accordé une grande place et les déferlements devant la scène, dès avant la fin du set, des aficionados de la salsa manifestant leur enthousiasme font, ici, partie du folklore. Voire d’un rituel bien rodé.
Maraca & Gis Latin Jazz All Star. sBryan Lynch (tp), Steve Turre (tb, shells), Orlando « Maraca » Valle (fl), Irving Acao (ts), Harold Lopez Nussa (p), Sayoka (vln), RRafael Paseiro (b), Giovanni Hidalgo (perc), Horacio « El Negro » Hernandez (dm)
Fatoumata Diawara & Roberto Fonseca. Fatoumata Diawara (voc, g), Bob Sekou (voc, g), , Solibé Drissa (kornalen Ngani, voc), Roberto Fonseca (p, voc), Yandi Martinez (g), Ramsès Rofriguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc, voc).
Chapiteau, 4 août
Non qu’un tel engouement soit toujours justifié. Le récent concert d’un Buena Vista Social Club sans grand ressort, vivant sur la réputation des grands anciens dont les effigies en sépia défilaient sur les écrans durant sa prestation, pouvait laisser craindre le pire. C’est dire que je n’attendais pas grand chose de l’orchestre réuni autour de Maraca Valle. D’abord parce que la musique afro-cubaine, en dépit (ou à cause) de son clinquant, suscite d’ordinaire chez moi des bâillements irrépressibles. Ensuite parce que le principe même du All Stars est si périlleux qu’il donne lieu, le plus souvent, à une succession d’exhibitions sans la moindre cohérence d’ensemble, chacun tirant la couverture à soi, et à des arrangements bâclés.
Eh bien, mes craintes étaient sans fondement. Le groupe dirigé par Maraca fait preuve d’un dynamisme et d’une cohésion tout à fait réjouissants. Il compte des solistes valeureux, à commencer par le leader lui-même dont la virtuosité à la flûte est mise au service d’une vraie pensée musicale. Des morceaux de bravoure, certes, mais aussi des développements parfaitement construits. Vieux routier des studios et des big bands, Bryan Lynch a roulé sa bosse sous tous les cieux, adopté les styles les plus divers, peaufiné une technique qui lui permet de se promener avec aisance dans l’aigu, voire le suraigu. Chacune de ses interventions est tranchante, à l’image de ce All Blues où il dialogue avec Irving Acao. Ce dernier est un « vrai » ténor à la sonorité chaleureuse, pétri de tradition, celle du bop et du hard bop. Ses soli sont gorgés de swing. Quant à Steve Turre, autre musicien expérimenté, il est bien plus convaincant au trombone que lorsqu’il tire de ses conques marines des sons étranges. Une spécialité dont le pittoresque lasse assez vite. il en use, soyons juste, avec une parcimonie inhabituelle. Il faudrait aussi parler de la violoniste japonaise Sayoka, parfaitement intégrée à l’ensemble (son échange avec Maraca sur Parque Central) et du pianiste Harold Lopez Nussa dont la virtuosité à toute épreuve était déjà connue des habitués de Marciac.
La rythmique montre, elle aussi, de la complémentarité et de la cohérence. En témoigne le Manteca où s’illustrèrent Dizzy Gillespie et Chano Pozzo., tremplin idéal pour le portoricain Giovanni Hidalgo et « El Nefro » Hernandez qui conjuguent leurs efforts pour déchaîner leur tonnerre. Plus stimulant et moins dévastateur que ceux qui tournent depuis quelques jours autour de Marciac et donnent des sueurs froides aux responsables de LIM.
Après ce premier set excitant en diable, difficile pour Roberto Fonseca de maintenir une telle intensité. C’est pourtant l’un des musiciens les plus attendus. Il compte dans l’assistance des milliers de fans curieux de découvrir son association avec la chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Auteur de quelques belles mélodies, cette dernière a de la prestance, une voix puissante et bien timbrée, un jeu de guitare économe. Du pianiste, on commît de dynamisme, la force percussive de son toucher, sa science harmonique que l’on dirait innée. Leurs partenaires ne déméritent pas.
Pourtant, l’axe Cuba-Mali, cette Connexion invoquée par Fonseca et qui est devenue le titre d’une de ses compositions, est loin de donner les fruits escomptés. Plus de cohabitation entre deux folklores que de véritable connivence. Souvent réduit au rôle d’accompagnateur, le pianiste laisse rarement libre cours à ses fulgurances habituelles. En revanche, baucoup de discours édifiants, un fleuve de bons sentiments, de ceux qui donnent à peu de frais bonne conscience. Et, au total, une pauvreté musicale dont on sort quelque peu frustré.
Jacques Aboucaya
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L’amour de Marciac pour les Cubins remonte sinon à la plus haute antiquité, du moins à plusieurs lustres. La programmation du festival leur a toujours accordé une grande place et les déferlements devant la scène, dès avant la fin du set, des aficionados de la salsa manifestant leur enthousiasme font, ici, partie du folklore. Voire d’un rituel bien rodé.
Maraca & Gis Latin Jazz All Star. sBryan Lynch (tp), Steve Turre (tb, shells), Orlando « Maraca » Valle (fl), Irving Acao (ts), Harold Lopez Nussa (p), Sayoka (vln), RRafael Paseiro (b), Giovanni Hidalgo (perc), Horacio « El Negro » Hernandez (dm)
Fatoumata Diawara & Roberto Fonseca. Fatoumata Diawara (voc, g), Bob Sekou (voc, g), , Solibé Drissa (kornalen Ngani, voc), Roberto Fonseca (p, voc), Yandi Martinez (g), Ramsès Rofriguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc, voc).
Chapiteau, 4 août
Non qu’un tel engouement soit toujours justifié. Le récent concert d’un Buena Vista Social Club sans grand ressort, vivant sur la réputation des grands anciens dont les effigies en sépia défilaient sur les écrans durant sa prestation, pouvait laisser craindre le pire. C’est dire que je n’attendais pas grand chose de l’orchestre réuni autour de Maraca Valle. D’abord parce que la musique afro-cubaine, en dépit (ou à cause) de son clinquant, suscite d’ordinaire chez moi des bâillements irrépressibles. Ensuite parce que le principe même du All Stars est si périlleux qu’il donne lieu, le plus souvent, à une succession d’exhibitions sans la moindre cohérence d’ensemble, chacun tirant la couverture à soi, et à des arrangements bâclés.
Eh bien, mes craintes étaient sans fondement. Le groupe dirigé par Maraca fait preuve d’un dynamisme et d’une cohésion tout à fait réjouissants. Il compte des solistes valeureux, à commencer par le leader lui-même dont la virtuosité à la flûte est mise au service d’une vraie pensée musicale. Des morceaux de bravoure, certes, mais aussi des développements parfaitement construits. Vieux routier des studios et des big bands, Bryan Lynch a roulé sa bosse sous tous les cieux, adopté les styles les plus divers, peaufiné une technique qui lui permet de se promener avec aisance dans l’aigu, voire le suraigu. Chacune de ses interventions est tranchante, à l’image de ce All Blues où il dialogue avec Irving Acao. Ce dernier est un « vrai » ténor à la sonorité chaleureuse, pétri de tradition, celle du bop et du hard bop. Ses soli sont gorgés de swing. Quant à Steve Turre, autre musicien expérimenté, il est bien plus convaincant au trombone que lorsqu’il tire de ses conques marines des sons étranges. Une spécialité dont le pittoresque lasse assez vite. il en use, soyons juste, avec une parcimonie inhabituelle. Il faudrait aussi parler de la violoniste japonaise Sayoka, parfaitement intégrée à l’ensemble (son échange avec Maraca sur Parque Central) et du pianiste Harold Lopez Nussa dont la virtuosité à toute épreuve était déjà connue des habitués de Marciac.
La rythmique montre, elle aussi, de la complémentarité et de la cohérence. En témoigne le Manteca où s’illustrèrent Dizzy Gillespie et Chano Pozzo., tremplin idéal pour le portoricain Giovanni Hidalgo et « El Nefro » Hernandez qui conjuguent leurs efforts pour déchaîner leur tonnerre. Plus stimulant et moins dévastateur que ceux qui tournent depuis quelques jours autour de Marciac et donnent des sueurs froides aux responsables de LIM.
Après ce premier set excitant en diable, difficile pour Roberto Fonseca de maintenir une telle intensité. C’est pourtant l’un des musiciens les plus attendus. Il compte dans l’assistance des milliers de fans curieux de découvrir son association avec la chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Auteur de quelques belles mélodies, cette dernière a de la prestance, une voix puissante et bien timbrée, un jeu de guitare économe. Du pianiste, on commît de dynamisme, la force percussive de son toucher, sa science harmonique que l’on dirait innée. Leurs partenaires ne déméritent pas.
Pourtant, l’axe Cuba-Mali, cette Connexion invoquée par Fonseca et qui est devenue le titre d’une de ses compositions, est loin de donner les fruits escomptés. Plus de cohabitation entre deux folklores que de véritable connivence. Souvent réduit au rôle d’accompagnateur, le pianiste laisse rarement libre cours à ses fulgurances habituelles. En revanche, baucoup de discours édifiants, un fleuve de bons sentiments, de ceux qui donnent à peu de frais bonne conscience. Et, au total, une pauvreté musicale dont on sort quelque peu frustré.
Jacques Aboucaya