Jazz sur son 31 : retour sur l’édition 2015
Durant deux semaines en octobre, le festival Jazz sur son 31 a proposé cinquante-deux concerts en Haute-Garonne. Plutôt que de se focaliser sur un instrument ou une thématique particulière comme par le passé, la Direction des Arts Vivants ont fait le choix de l’éclectisme, afin que soient présents tous les styles que revêt le terme jazz auprès du public.
Ainsi, l’Express Europa de Jean-Pierre Como, le quartette de Stanley Clarke et le sextette The Vigil de Chick Corea ont illustré l’esthétique jazz-fusion ; le funk a été défendu par l’inusable Maceo Parker, l’art vocal par Dee Alexander, Cyrille Aimée ou Walter Ricci, et la scène locale représentée par Pulcinella, Initiative H, Nilok 4tet… Impossible de tout entendre, ou de citer tous les participants. L’Automne Club a abrité des soirées consacrées au « jazz français » et à celui de New York. A la tête de groupes prodigieux (Joey Baron, Mark Helias, Drew Gress, Marc Copland, Clarence Penn étaient de la partie), John Abercrombie et Uri Caine ont offert de somptueux moments de musique (lire à ce sujet les comptes-rendus de Ludovic Florin sur ce site), et un Chick Corea malicieux a mis les spectateurs sur un nuage lors de la soirée de clôture, avec son jazz-rock enraciné dans les seventies, son groupe à dominante acoustique, ses solistes virtuoses, son hommage à Roy Haynes (dont le petit-fils Marcus Gilmore a ici repris le flambeau), sa reprise de Spain et celle, plus risquée, du Concierto de Aranjuez. Le tout avec sérénité et un sens du partage exemplaire.
Parmi les bonnes surprises, il faut citer le jazz voyageur (Asie, Europe de l’Est…) et mélodieux du clarinettiste Oran Etkin, en compagnie de Frederico Casagrande (elg, et révélation !), Joe Sanders (b) et Ziv Ravitz (dm). A noter que ce dernier est passé dans la même soirée d’un duo avec Yaron Herman au quartette d’Etkin, navigant entre deux approches on ne peut plus différentes. Mais, en ce qui concerne les découvertes, c’est peut-être le trio de James Brandon Lewis qui a le plus marqué les esprits. Succès mérité pour un musicien dont l’urgence et la fermeté du propos ont évoqué les grandes heures de Sonny Rollins, Albert Ayler et du jeune David Murray. Combinant les rythmes du hip-hop, une vitalité insolente et une réflexion héritée des travaux de l’A.A.C.M., le ténor de Buffalo a su toucher les auditeurs de toutes les générations, satisfaire les tenants de la tradition comme les amateurs des formes les plus contemporaines de « sa majesté le jazz ».
David Cristol / Photo : Emmanuel Deckert|Durant deux semaines en octobre, le festival Jazz sur son 31 a proposé cinquante-deux concerts en Haute-Garonne. Plutôt que de se focaliser sur un instrument ou une thématique particulière comme par le passé, la Direction des Arts Vivants ont fait le choix de l’éclectisme, afin que soient présents tous les styles que revêt le terme jazz auprès du public.
Ainsi, l’Express Europa de Jean-Pierre Como, le quartette de Stanley Clarke et le sextette The Vigil de Chick Corea ont illustré l’esthétique jazz-fusion ; le funk a été défendu par l’inusable Maceo Parker, l’art vocal par Dee Alexander, Cyrille Aimée ou Walter Ricci, et la scène locale représentée par Pulcinella, Initiative H, Nilok 4tet… Impossible de tout entendre, ou de citer tous les participants. L’Automne Club a abrité des soirées consacrées au « jazz français » et à celui de New York. A la tête de groupes prodigieux (Joey Baron, Mark Helias, Drew Gress, Marc Copland, Clarence Penn étaient de la partie), John Abercrombie et Uri Caine ont offert de somptueux moments de musique (lire à ce sujet les comptes-rendus de Ludovic Florin sur ce site), et un Chick Corea malicieux a mis les spectateurs sur un nuage lors de la soirée de clôture, avec son jazz-rock enraciné dans les seventies, son groupe à dominante acoustique, ses solistes virtuoses, son hommage à Roy Haynes (dont le petit-fils Marcus Gilmore a ici repris le flambeau), sa reprise de Spain et celle, plus risquée, du Concierto de Aranjuez. Le tout avec sérénité et un sens du partage exemplaire.
Parmi les bonnes surprises, il faut citer le jazz voyageur (Asie, Europe de l’Est…) et mélodieux du clarinettiste Oran Etkin, en compagnie de Frederico Casagrande (elg, et révélation !), Joe Sanders (b) et Ziv Ravitz (dm). A noter que ce dernier est passé dans la même soirée d’un duo avec Yaron Herman au quartette d’Etkin, navigant entre deux approches on ne peut plus différentes. Mais, en ce qui concerne les découvertes, c’est peut-être le trio de James Brandon Lewis qui a le plus marqué les esprits. Succès mérité pour un musicien dont l’urgence et la fermeté du propos ont évoqué les grandes heures de Sonny Rollins, Albert Ayler et du jeune David Murray. Combinant les rythmes du hip-hop, une vitalité insolente et une réflexion héritée des travaux de l’A.A.C.M., le ténor de Buffalo a su toucher les auditeurs de toutes les générations, satisfaire les tenants de la tradition comme les amateurs des formes les plus contemporaines de « sa majesté le jazz ».
David Cristol / Photo : Emmanuel Deckert|Durant deux semaines en octobre, le festival Jazz sur son 31 a proposé cinquante-deux concerts en Haute-Garonne. Plutôt que de se focaliser sur un instrument ou une thématique particulière comme par le passé, la Direction des Arts Vivants ont fait le choix de l’éclectisme, afin que soient présents tous les styles que revêt le terme jazz auprès du public.
Ainsi, l’Express Europa de Jean-Pierre Como, le quartette de Stanley Clarke et le sextette The Vigil de Chick Corea ont illustré l’esthétique jazz-fusion ; le funk a été défendu par l’inusable Maceo Parker, l’art vocal par Dee Alexander, Cyrille Aimée ou Walter Ricci, et la scène locale représentée par Pulcinella, Initiative H, Nilok 4tet… Impossible de tout entendre, ou de citer tous les participants. L’Automne Club a abrité des soirées consacrées au « jazz français » et à celui de New York. A la tête de groupes prodigieux (Joey Baron, Mark Helias, Drew Gress, Marc Copland, Clarence Penn étaient de la partie), John Abercrombie et Uri Caine ont offert de somptueux moments de musique (lire à ce sujet les comptes-rendus de Ludovic Florin sur ce site), et un Chick Corea malicieux a mis les spectateurs sur un nuage lors de la soirée de clôture, avec son jazz-rock enraciné dans les seventies, son groupe à dominante acoustique, ses solistes virtuoses, son hommage à Roy Haynes (dont le petit-fils Marcus Gilmore a ici repris le flambeau), sa reprise de Spain et celle, plus risquée, du Concierto de Aranjuez. Le tout avec sérénité et un sens du partage exemplaire.
Parmi les bonnes surprises, il faut citer le jazz voyageur (Asie, Europe de l’Est…) et mélodieux du clarinettiste Oran Etkin, en compagnie de Frederico Casagrande (elg, et révélation !), Joe Sanders (b) et Ziv Ravitz (dm). A noter que ce dernier est passé dans la même soirée d’un duo avec Yaron Herman au quartette d’Etkin, navigant entre deux approches on ne peut plus différentes. Mais, en ce qui concerne les découvertes, c’est peut-être le trio de James Brandon Lewis qui a le plus marqué les esprits. Succès mérité pour un musicien dont l’urgence et la fermeté du propos ont évoqué les grandes heures de Sonny Rollins, Albert Ayler et du jeune David Murray. Combinant les rythmes du hip-hop, une vitalité insolente et une réflexion héritée des travaux de l’A.A.C.M., le ténor de Buffalo a su toucher les auditeurs de toutes les générations, satisfaire les tenants de la tradition comme les amateurs des formes les plus contemporaines de « sa majesté le jazz ».
David Cristol / Photo : Emmanuel Deckert|Durant deux semaines en octobre, le festival Jazz sur son 31 a proposé cinquante-deux concerts en Haute-Garonne. Plutôt que de se focaliser sur un instrument ou une thématique particulière comme par le passé, la Direction des Arts Vivants ont fait le choix de l’éclectisme, afin que soient présents tous les styles que revêt le terme jazz auprès du public.
Ainsi, l’Express Europa de Jean-Pierre Como, le quartette de Stanley Clarke et le sextette The Vigil de Chick Corea ont illustré l’esthétique jazz-fusion ; le funk a été défendu par l’inusable Maceo Parker, l’art vocal par Dee Alexander, Cyrille Aimée ou Walter Ricci, et la scène locale représentée par Pulcinella, Initiative H, Nilok 4tet… Impossible de tout entendre, ou de citer tous les participants. L’Automne Club a abrité des soirées consacrées au « jazz français » et à celui de New York. A la tête de groupes prodigieux (Joey Baron, Mark Helias, Drew Gress, Marc Copland, Clarence Penn étaient de la partie), John Abercrombie et Uri Caine ont offert de somptueux moments de musique (lire à ce sujet les comptes-rendus de Ludovic Florin sur ce site), et un Chick Corea malicieux a mis les spectateurs sur un nuage lors de la soirée de clôture, avec son jazz-rock enraciné dans les seventies, son groupe à dominante acoustique, ses solistes virtuoses, son hommage à Roy Haynes (dont le petit-fils Marcus Gilmore a ici repris le flambeau), sa reprise de Spain et celle, plus risquée, du Concierto de Aranjuez. Le tout avec sérénité et un sens du partage exemplaire.
Parmi les bonnes surprises, il faut citer le jazz voyageur (Asie, Europe de l’Est…) et mélodieux du clarinettiste Oran Etkin, en compagnie de Frederico Casagrande (elg, et révélation !), Joe Sanders (b) et Ziv Ravitz (dm). A noter que ce dernier est passé dans la même soirée d’un duo avec Yaron Herman au quartette d’Etkin, navigant entre deux approches on ne peut plus différentes. Mais, en ce qui concerne les découvertes, c’est peut-être le trio de James Brandon Lewis qui a le plus marqué les esprits. Succès mérité pour un musicien dont l’urgence et la fermeté du propos ont évoqué les grandes heures de Sonny Rollins, Albert Ayler et du jeune David Murray. Combinant les rythmes du hip-hop, une vitalité insolente et une réflexion héritée des travaux de l’A.A.C.M., le ténor de Buffalo a su toucher les auditeurs de toutes les générations, satisfaire les tenants de la tradition comme les amateurs des formes les plus contemporaines de « sa majesté le jazz ».
David Cristol / Photo : Emmanuel Deckert