Jean-Rémy Guédon rouvre la Boutique du Val avec L’Histoire du Soldat
Ce 17 septembre, le saxophoniste Jean-Rémy Guédon, programmateur d’un petit théâtre de poche, La Boutique du Val à Meudon, militant de la migration esthétique transfrontalières et de la transdisciplinarité, ouvrait la saison de sa Boutique du Val, à Meudon, avec une version de poche de L’Histoire du Soldat de Charles-Ferdinand Ramuz et Igor Stravinsky, plus un bonus.
La Boutique du Val, Meudon (92), le 17 septembre.
L’Histoire du Soldat (réduction orchestrale) : Noemi Schindler (violon), Véronique Fèvre (clarinette), Véronique Briel (piano), Philippe Gouin (récitant).
Certes, il ne s’agit pas là de jazz, mais Jean-Rémy Guédon, saxophoniste assurément jazzman, se moque des frontières depuis des lustres. Non qu’il ait fait du métissage une idéologie, un cahier des charges ou un stratégie de marketing. C’est chez lui une sorte de nécessité à laquelle il répond sans se soucier de l’air du temps et à ses risques et périls. Que ça marche ou ça casse, il y va franchement, et le métissage ne se réduit pas chez lui à ensoleiller le jazz de couleurs tropicales, sa curiosité le menant tous azimuts vers la littérature, les arts plastiques ou la musique classique avec une prédilection pour Igor Stravinsky, qu’il partage depuis des lustres avec la clarinettiste Véronique Fèvre, soliste de l’ensemble 2E2M. Elle a participé aux débuts de l’aventure d’Archimusic, cet ensemble qui réunit depuis 1993, en dépit des changements de personnel, un quatuor de bois classiques et un quartette de jazz.
Ce soir, elle participait à l’interprétation d’une réduction pour trois instruments et récitant, d’une partition qu’elle a interprétée moult fois, L’Histoire du soldat d’Igor Stravinsky sur un texte de Charles-Ferdinant Ramuz. Mes compétences de jazz critic s’arrêtent probablement là, sauf à dire qu’il y avait, tant dans la diction très spontanée de Philippe Gouin face à la difficulté du rapport au texte sur cette difficile partition, que dans la rudesse très exigeante de cette réduction, une fraîcheur et un élan correspondant à l’exercice de décroissance que fut la création de l’œuvre dans les villages de Suisse où le compositeur vivait un exil très précaire en compagnie de Ramuz. En bonus (et en ouverture), une sélection d’extraits de Le Cirque de Charles-Ferdinand Ramuz, dont, alors que j’écris ces lignes, Blueraie me tend la belle édition chez Séquences, préfacée par Annie Fratellini, texte mystérieux par la sensualité et l’onirisme qui montre une trapéziste (ou funambule) suspendue dans l’espace à la seule lumière des projecteurs et au seul regard des spectateurs. Ceux-ci posés les uns à côté des autres, isolés les uns des autres par la banalité grise de leurs vies particulières, se trouvent soudain réunis dans l’élan de leur émerveillement commun. La lecture des fragments par Philippe Gouin étant ponctuée de virgules composées par Jean-Rémy Guédon dans ce style tout à la fois barbare et savant qui fut celui de L’Histoire du soldat.
Ancienne cordonnerie dont seule subsiste une chaussure rouge où l’assistance est invitée à verser son obole à la fin du spectacle, la Boutique du Val (déjà présentée dans ces pages ) propose une fois pas mois un même programme trois jours de suite du vendredi au dimanche. Exceptionnellement, l’affiche d’hier sera suivie d’une autre, impromptue, dès la semaine prochaine (les 23 et 24 septembre), avec pour pari de faire tenir sur la petite scène de la Boutique les huit musiciens d’Archimusic plus la mezzo-soprano Florence Malherbe sur un répertoire original autour de l’empereur, philosophe stoïcien Marc-Aurèle qui fit dire à Gustave Flaubert : « Les Dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc-Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. » Et Jean-Rémi Guédon, qui s’est déjà attaqué aux figures de Sade, Jean Arp, Cervantes et Nietzsche, commente : « C’est de cette solitude spirituelle face à l’immensité de l’univers dont il est question ici. » Les 30 septembre, 1er et 2 octobre, on se retrouvera à la Boutique du Val autour d’un ensemble plus à l’échelle du lieu, le duo Fabrice Martinez / Bruno Chevillon. Franck Bergerot|Ce 17 septembre, le saxophoniste Jean-Rémy Guédon, programmateur d’un petit théâtre de poche, La Boutique du Val à Meudon, militant de la migration esthétique transfrontalières et de la transdisciplinarité, ouvrait la saison de sa Boutique du Val, à Meudon, avec une version de poche de L’Histoire du Soldat de Charles-Ferdinand Ramuz et Igor Stravinsky, plus un bonus.
La Boutique du Val, Meudon (92), le 17 septembre.
L’Histoire du Soldat (réduction orchestrale) : Noemi Schindler (violon), Véronique Fèvre (clarinette), Véronique Briel (piano), Philippe Gouin (récitant).
Certes, il ne s’agit pas là de jazz, mais Jean-Rémy Guédon, saxophoniste assurément jazzman, se moque des frontières depuis des lustres. Non qu’il ait fait du métissage une idéologie, un cahier des charges ou un stratégie de marketing. C’est chez lui une sorte de nécessité à laquelle il répond sans se soucier de l’air du temps et à ses risques et périls. Que ça marche ou ça casse, il y va franchement, et le métissage ne se réduit pas chez lui à ensoleiller le jazz de couleurs tropicales, sa curiosité le menant tous azimuts vers la littérature, les arts plastiques ou la musique classique avec une prédilection pour Igor Stravinsky, qu’il partage depuis des lustres avec la clarinettiste Véronique Fèvre, soliste de l’ensemble 2E2M. Elle a participé aux débuts de l’aventure d’Archimusic, cet ensemble qui réunit depuis 1993, en dépit des changements de personnel, un quatuor de bois classiques et un quartette de jazz.
Ce soir, elle participait à l’interprétation d’une réduction pour trois instruments et récitant, d’une partition qu’elle a interprétée moult fois, L’Histoire du soldat d’Igor Stravinsky sur un texte de Charles-Ferdinant Ramuz. Mes compétences de jazz critic s’arrêtent probablement là, sauf à dire qu’il y avait, tant dans la diction très spontanée de Philippe Gouin face à la difficulté du rapport au texte sur cette difficile partition, que dans la rudesse très exigeante de cette réduction, une fraîcheur et un élan correspondant à l’exercice de décroissance que fut la création de l’œuvre dans les villages de Suisse où le compositeur vivait un exil très précaire en compagnie de Ramuz. En bonus (et en ouverture), une sélection d’extraits de Le Cirque de Charles-Ferdinand Ramuz, dont, alors que j’écris ces lignes, Blueraie me tend la belle édition chez Séquences, préfacée par Annie Fratellini, texte mystérieux par la sensualité et l’onirisme qui montre une trapéziste (ou funambule) suspendue dans l’espace à la seule lumière des projecteurs et au seul regard des spectateurs. Ceux-ci posés les uns à côté des autres, isolés les uns des autres par la banalité grise de leurs vies particulières, se trouvent soudain réunis dans l’élan de leur émerveillement commun. La lecture des fragments par Philippe Gouin étant ponctuée de virgules composées par Jean-Rémy Guédon dans ce style tout à la fois barbare et savant qui fut celui de L’Histoire du soldat.
Ancienne cordonnerie dont seule subsiste une chaussure rouge où l’assistance est invitée à verser son obole à la fin du spectacle, la Boutique du Val (déjà présentée dans ces pages ) propose une fois pas mois un même programme trois jours de suite du vendredi au dimanche. Exceptionnellement, l’affiche d’hier sera suivie d’une autre, impromptue, dès la semaine prochaine (les 23 et 24 septembre), avec pour pari de faire tenir sur la petite scène de la Boutique les huit musiciens d’Archimusic plus la mezzo-soprano Florence Malherbe sur un répertoire original autour de l’empereur, philosophe stoïcien Marc-Aurèle qui fit dire à Gustave Flaubert : « Les Dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc-Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. » Et Jean-Rémi Guédon, qui s’est déjà attaqué aux figures de Sade, Jean Arp, Cervantes et Nietzsche, commente : « C’est de cette solitude spirituelle face à l’immensité de l’univers dont il est question ici. » Les 30 septembre, 1er et 2 octobre, on se retrouvera à la Boutique du Val autour d’un ensemble plus à l’échelle du lieu, le duo Fabrice Martinez / Bruno Chevillon. Franck Bergerot|Ce 17 septembre, le saxophoniste Jean-Rémy Guédon, programmateur d’un petit théâtre de poche, La Boutique du Val à Meudon, militant de la migration esthétique transfrontalières et de la transdisciplinarité, ouvrait la saison de sa Boutique du Val, à Meudon, avec une version de poche de L’Histoire du Soldat de Charles-Ferdinand Ramuz et Igor Stravinsky, plus un bonus.
La Boutique du Val, Meudon (92), le 17 septembre.
L’Histoire du Soldat (réduction orchestrale) : Noemi Schindler (violon), Véronique Fèvre (clarinette), Véronique Briel (piano), Philippe Gouin (récitant).
Certes, il ne s’agit pas là de jazz, mais Jean-Rémy Guédon, saxophoniste assurément jazzman, se moque des frontières depuis des lustres. Non qu’il ait fait du métissage une idéologie, un cahier des charges ou un stratégie de marketing. C’est chez lui une sorte de nécessité à laquelle il répond sans se soucier de l’air du temps et à ses risques et périls. Que ça marche ou ça casse, il y va franchement, et le métissage ne se réduit pas chez lui à ensoleiller le jazz de couleurs tropicales, sa curiosité le menant tous azimuts vers la littérature, les arts plastiques ou la musique classique avec une prédilection pour Igor Stravinsky, qu’il partage depuis des lustres avec la clarinettiste Véronique Fèvre, soliste de l’ensemble 2E2M. Elle a participé aux débuts de l’aventure d’Archimusic, cet ensemble qui réunit depuis 1993, en dépit des changements de personnel, un quatuor de bois classiques et un quartette de jazz.
Ce soir, elle participait à l’interprétation d’une réduction pour trois instruments et récitant, d’une partition qu’elle a interprétée moult fois, L’Histoire du soldat d’Igor Stravinsky sur un texte de Charles-Ferdinant Ramuz. Mes compétences de jazz critic s’arrêtent probablement là, sauf à dire qu’il y avait, tant dans la diction très spontanée de Philippe Gouin face à la difficulté du rapport au texte sur cette difficile partition, que dans la rudesse très exigeante de cette réduction, une fraîcheur et un élan correspondant à l’exercice de décroissance que fut la création de l’œuvre dans les villages de Suisse où le compositeur vivait un exil très précaire en compagnie de Ramuz. En bonus (et en ouverture), une sélection d’extraits de Le Cirque de Charles-Ferdinand Ramuz, dont, alors que j’écris ces lignes, Blueraie me tend la belle édition chez Séquences, préfacée par Annie Fratellini, texte mystérieux par la sensualité et l’onirisme qui montre une trapéziste (ou funambule) suspendue dans l’espace à la seule lumière des projecteurs et au seul regard des spectateurs. Ceux-ci posés les uns à côté des autres, isolés les uns des autres par la banalité grise de leurs vies particulières, se trouvent soudain réunis dans l’élan de leur émerveillement commun. La lecture des fragments par Philippe Gouin étant ponctuée de virgules composées par Jean-Rémy Guédon dans ce style tout à la fois barbare et savant qui fut celui de L’Histoire du soldat.
Ancienne cordonnerie dont seule subsiste une chaussure rouge où l’assistance est invitée à verser son obole à la fin du spectacle, la Boutique du Val (déjà présentée dans ces pages ) propose une fois pas mois un même programme trois jours de suite du vendredi au dimanche. Exceptionnellement, l’affiche d’hier sera suivie d’une autre, impromptue, dès la semaine prochaine (les 23 et 24 septembre), avec pour pari de faire tenir sur la petite scène de la Boutique les huit musiciens d’Archimusic plus la mezzo-soprano Florence Malherbe sur un répertoire original autour de l’empereur, philosophe stoïcien Marc-Aurèle qui fit dire à Gustave Flaubert : « Les Dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc-Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. » Et Jean-Rémi Guédon, qui s’est déjà attaqué aux figures de Sade, Jean Arp, Cervantes et Nietzsche, commente : « C’est de cette solitude spirituelle face à l’immensité de l’univers dont il est question ici. » Les 30 septembre, 1er et 2 octobre, on se retrouvera à la Boutique du Val autour d’un ensemble plus à l’échelle du lieu, le duo Fabrice Martinez / Bruno Chevillon. Franck Bergerot|Ce 17 septembre, le saxophoniste Jean-Rémy Guédon, programmateur d’un petit théâtre de poche, La Boutique du Val à Meudon, militant de la migration esthétique transfrontalières et de la transdisciplinarité, ouvrait la saison de sa Boutique du Val, à Meudon, avec une version de poche de L’Histoire du Soldat de Charles-Ferdinand Ramuz et Igor Stravinsky, plus un bonus.
La Boutique du Val, Meudon (92), le 17 septembre.
L’Histoire du Soldat (réduction orchestrale) : Noemi Schindler (violon), Véronique Fèvre (clarinette), Véronique Briel (piano), Philippe Gouin (récitant).
Certes, il ne s’agit pas là de jazz, mais Jean-Rémy Guédon, saxophoniste assurément jazzman, se moque des frontières depuis des lustres. Non qu’il ait fait du métissage une idéologie, un cahier des charges ou un stratégie de marketing. C’est chez lui une sorte de nécessité à laquelle il répond sans se soucier de l’air du temps et à ses risques et périls. Que ça marche ou ça casse, il y va franchement, et le métissage ne se réduit pas chez lui à ensoleiller le jazz de couleurs tropicales, sa curiosité le menant tous azimuts vers la littérature, les arts plastiques ou la musique classique avec une prédilection pour Igor Stravinsky, qu’il partage depuis des lustres avec la clarinettiste Véronique Fèvre, soliste de l’ensemble 2E2M. Elle a participé aux débuts de l’aventure d’Archimusic, cet ensemble qui réunit depuis 1993, en dépit des changements de personnel, un quatuor de bois classiques et un quartette de jazz.
Ce soir, elle participait à l’interprétation d’une réduction pour trois instruments et récitant, d’une partition qu’elle a interprétée moult fois, L’Histoire du soldat d’Igor Stravinsky sur un texte de Charles-Ferdinant Ramuz. Mes compétences de jazz critic s’arrêtent probablement là, sauf à dire qu’il y avait, tant dans la diction très spontanée de Philippe Gouin face à la difficulté du rapport au texte sur cette difficile partition, que dans la rudesse très exigeante de cette réduction, une fraîcheur et un élan correspondant à l’exercice de décroissance que fut la création de l’œuvre dans les villages de Suisse où le compositeur vivait un exil très précaire en compagnie de Ramuz. En bonus (et en ouverture), une sélection d’extraits de Le Cirque de Charles-Ferdinand Ramuz, dont, alors que j’écris ces lignes, Blueraie me tend la belle édition chez Séquences, préfacée par Annie Fratellini, texte mystérieux par la sensualité et l’onirisme qui montre une trapéziste (ou funambule) suspendue dans l’espace à la seule lumière des projecteurs et au seul regard des spectateurs. Ceux-ci posés les uns à côté des autres, isolés les uns des autres par la banalité grise de leurs vies particulières, se trouvent soudain réunis dans l’élan de leur émerveillement commun. La lecture des fragments par Philippe Gouin étant ponctuée de virgules composées par Jean-Rémy Guédon dans ce style tout à la fois barbare et savant qui fut celui de L’Histoire du soldat.
Ancienne cordonnerie dont seule subsiste une chaussure rouge où l’assistance est invitée à verser son obole à la fin du spectacle, la Boutique du Val (déjà présentée dans ces pages ) propose une fois pas mois un même programme trois jours de suite du vendredi au dimanche. Exceptionnellement, l’affiche d’hier sera suivie d’une autre, impromptue, dès la semaine prochaine (les 23 et 24 septembre), avec pour pari de faire tenir sur la petite scène de la Boutique les huit musiciens d’Archimusic plus la mezzo-soprano Florence Malherbe sur un répertoire original autour de l’empereur, philosophe stoïcien Marc-Aurèle qui fit dire à Gustave Flaubert : « Les Dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc-Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. » Et Jean-Rémi Guédon, qui s’est déjà attaqué aux figures de Sade, Jean Arp, Cervantes et Nietzsche, commente : « C’est de cette solitude spirituelle face à l’immensité de l’univers dont il est question ici. » Les 30 septembre, 1er et 2 octobre, on se retrouvera à la Boutique du Val autour d’un ensemble plus à l’échelle du lieu, le duo Fabrice Martinez / Bruno Chevillon. Franck Bergerot