Jazz live
Publié le 7 Juin 2012

Jorge Rossi, des baguettes au piano

A l’invitation de Baptiste de Chabaneix, Jorge Rossi est venu passer trois jours à Toulouse. Comme on le sait, depuis qu’il a quitté le trio de Brad Mehldau, Jorge Rossi joue de plus en plus de piano, sans pour autant abandonner la batterie. L’occasion était trop belle pour se faire une idée de son travail sur l’instrument à clavier.

 

Jorge Rossi Trio
Jeudi 7 juin 2012. Salle Nougaro, Toulouse (31)

Jorge Rossi (p, dm), Emanuel Forster (cb), Baptiste de Chabaneix (dm, p).

 

Accompagné par une rythmique ayant fait quelques-unes de ses armes à Toulouse, mais avec bien peu de temps pour faire connaissance, le concert a inévitablement un peu versé dans la jam session. Et cela alors même que le répertoire se divisait à part égale entre compositions de Jorge Rossy et standards. Est-ce par « mesure de sécurité » ou par choix délibéré que l’esthétique s’apparenta alors à un jazz plutôt mainstream – swinguant vraiment bien, avec souplesse et maintien – ?
Il était intéressant de voir Rossy au piano. Sa position de main et ses doigtés laissent deviner qu’il n’est pas un pianiste de formation. Mais il s’en fiche, Jorge ! Ce qu’il veut faire, lui, c’est de la musique, pas du piano. De ce fait, c’est en toute logique que, au milieu du concert, il échangea sa place avec Baptiste de Chabaneix pour retourner derrière sa batterie et continuer à faire de la musique, tandis que le batteur du début de soirée se muait en pianiste pour interpréter trois de ses propres morceaux !
Dans les deux situations, ce qui frappe avec l’Espagnol, c’est qu’il semble toujours expérimenter dans l’instant, sans nécessairement innover à chaque phrase néanmoins. Ainsi, lui arrivait-il d’interrompre parfois brusquement une idée pour aller voir ailleurs. Le résultat ne fut cependant pas décousu pour autant. Cela, parce que, aussi bien à la batterie qu’au piano, il possède un sens très fort du fil conducteur.
Emmanuel Forster, jeune contrebassiste qui monte, fit une belle prestation, avec une excellente pulse et des solos qui n’étaient pas sans rappeler, parfois, un peu Ray Brown. Et avec un bon gros son (excepté, peut-être, un peu de faiblesse sur la corde de mi).
Présentant le concert, Baptiste de Chabaneix expliqua que les trois jours passés avec Rossy avaient été riches et forts. Une personnalité généreuse donc, à l’image de son approche musicale.

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A l’invitation de Baptiste de Chabaneix, Jorge Rossi est venu passer trois jours à Toulouse. Comme on le sait, depuis qu’il a quitté le trio de Brad Mehldau, Jorge Rossi joue de plus en plus de piano, sans pour autant abandonner la batterie. L’occasion était trop belle pour se faire une idée de son travail sur l’instrument à clavier.

 

Jorge Rossi Trio
Jeudi 7 juin 2012. Salle Nougaro, Toulouse (31)

Jorge Rossi (p, dm), Emanuel Forster (cb), Baptiste de Chabaneix (dm, p).

 

Accompagné par une rythmique ayant fait quelques-unes de ses armes à Toulouse, mais avec bien peu de temps pour faire connaissance, le concert a inévitablement un peu versé dans la jam session. Et cela alors même que le répertoire se divisait à part égale entre compositions de Jorge Rossy et standards. Est-ce par « mesure de sécurité » ou par choix délibéré que l’esthétique s’apparenta alors à un jazz plutôt mainstream – swinguant vraiment bien, avec souplesse et maintien – ?
Il était intéressant de voir Rossy au piano. Sa position de main et ses doigtés laissent deviner qu’il n’est pas un pianiste de formation. Mais il s’en fiche, Jorge ! Ce qu’il veut faire, lui, c’est de la musique, pas du piano. De ce fait, c’est en toute logique que, au milieu du concert, il échangea sa place avec Baptiste de Chabaneix pour retourner derrière sa batterie et continuer à faire de la musique, tandis que le batteur du début de soirée se muait en pianiste pour interpréter trois de ses propres morceaux !
Dans les deux situations, ce qui frappe avec l’Espagnol, c’est qu’il semble toujours expérimenter dans l’instant, sans nécessairement innover à chaque phrase néanmoins. Ainsi, lui arrivait-il d’interrompre parfois brusquement une idée pour aller voir ailleurs. Le résultat ne fut cependant pas décousu pour autant. Cela, parce que, aussi bien à la batterie qu’au piano, il possède un sens très fort du fil conducteur.
Emmanuel Forster, jeune contrebassiste qui monte, fit une belle prestation, avec une excellente pulse et des solos qui n’étaient pas sans rappeler, parfois, un peu Ray Brown. Et avec un bon gros son (excepté, peut-être, un peu de faiblesse sur la corde de mi).
Présentant le concert, Baptiste de Chabaneix expliqua que les trois jours passés avec Rossy avaient été riches et forts. Une personnalité généreuse donc, à l’image de son approche musicale.

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A l’invitation de Baptiste de Chabaneix, Jorge Rossi est venu passer trois jours à Toulouse. Comme on le sait, depuis qu’il a quitté le trio de Brad Mehldau, Jorge Rossi joue de plus en plus de piano, sans pour autant abandonner la batterie. L’occasion était trop belle pour se faire une idée de son travail sur l’instrument à clavier.

 

Jorge Rossi Trio
Jeudi 7 juin 2012. Salle Nougaro, Toulouse (31)

Jorge Rossi (p, dm), Emanuel Forster (cb), Baptiste de Chabaneix (dm, p).

 

Accompagné par une rythmique ayant fait quelques-unes de ses armes à Toulouse, mais avec bien peu de temps pour faire connaissance, le concert a inévitablement un peu versé dans la jam session. Et cela alors même que le répertoire se divisait à part égale entre compositions de Jorge Rossy et standards. Est-ce par « mesure de sécurité » ou par choix délibéré que l’esthétique s’apparenta alors à un jazz plutôt mainstream – swinguant vraiment bien, avec souplesse et maintien – ?
Il était intéressant de voir Rossy au piano. Sa position de main et ses doigtés laissent deviner qu’il n’est pas un pianiste de formation. Mais il s’en fiche, Jorge ! Ce qu’il veut faire, lui, c’est de la musique, pas du piano. De ce fait, c’est en toute logique que, au milieu du concert, il échangea sa place avec Baptiste de Chabaneix pour retourner derrière sa batterie et continuer à faire de la musique, tandis que le batteur du début de soirée se muait en pianiste pour interpréter trois de ses propres morceaux !
Dans les deux situations, ce qui frappe avec l’Espagnol, c’est qu’il semble toujours expérimenter dans l’instant, sans nécessairement innover à chaque phrase néanmoins. Ainsi, lui arrivait-il d’interrompre parfois brusquement une idée pour aller voir ailleurs. Le résultat ne fut cependant pas décousu pour autant. Cela, parce que, aussi bien à la batterie qu’au piano, il possède un sens très fort du fil conducteur.
Emmanuel Forster, jeune contrebassiste qui monte, fit une belle prestation, avec une excellente pulse et des solos qui n’étaient pas sans rappeler, parfois, un peu Ray Brown. Et avec un bon gros son (excepté, peut-être, un peu de faiblesse sur la corde de mi).
Présentant le concert, Baptiste de Chabaneix expliqua que les trois jours passés avec Rossy avaient été riches et forts. Une personnalité généreuse donc, à l’image de son approche musicale.

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A l’invitation de Baptiste de Chabaneix, Jorge Rossi est venu passer trois jours à Toulouse. Comme on le sait, depuis qu’il a quitté le trio de Brad Mehldau, Jorge Rossi joue de plus en plus de piano, sans pour autant abandonner la batterie. L’occasion était trop belle pour se faire une idée de son travail sur l’instrument à clavier.

 

Jorge Rossi Trio
Jeudi 7 juin 2012. Salle Nougaro, Toulouse (31)

Jorge Rossi (p, dm), Emanuel Forster (cb), Baptiste de Chabaneix (dm, p).

 

Accompagné par une rythmique ayant fait quelques-unes de ses armes à Toulouse, mais avec bien peu de temps pour faire connaissance, le concert a inévitablement un peu versé dans la jam session. Et cela alors même que le répertoire se divisait à part égale entre compositions de Jorge Rossy et standards. Est-ce par « mesure de sécurité » ou par choix délibéré que l’esthétique s’apparenta alors à un jazz plutôt mainstream – swinguant vraiment bien, avec souplesse et maintien – ?
Il était intéressant de voir Rossy au piano. Sa position de main et ses doigtés laissent deviner qu’il n’est pas un pianiste de formation. Mais il s’en fiche, Jorge ! Ce qu’il veut faire, lui, c’est de la musique, pas du piano. De ce fait, c’est en toute logique que, au milieu du concert, il échangea sa place avec Baptiste de Chabaneix pour retourner derrière sa batterie et continuer à faire de la musique, tandis que le batteur du début de soirée se muait en pianiste pour interpréter trois de ses propres morceaux !
Dans les deux situations, ce qui frappe avec l’Espagnol, c’est qu’il semble toujours expérimenter dans l’instant, sans nécessairement innover à chaque phrase néanmoins. Ainsi, lui arrivait-il d’interrompre parfois brusquement une idée pour aller voir ailleurs. Le résultat ne fut cependant pas décousu pour autant. Cela, parce que, aussi bien à la batterie qu’au piano, il possède un sens très fort du fil conducteur.
Emmanuel Forster, jeune contrebassiste qui monte, fit une belle prestation, avec une excellente pulse et des solos qui n’étaient pas sans rappeler, parfois, un peu Ray Brown. Et avec un bon gros son (excepté, peut-être, un peu de faiblesse sur la corde de mi).
Présentant le concert, Baptiste de Chabaneix expliqua que les trois jours passés avec Rossy avaient été riches et forts. Une personnalité généreuse donc, à l’image de son approche musicale.