Julien Coriatt trio au Sunside
Le Julien Coriatt Trio a donné samedi dernier un magnifique concert dans le cadre du Festival Pianissimo du Sunside.
Julien Coriatt (piano), Adam Over (contrebasse), david Paycha (batterie), le Sunside, 19 mars 2017
J’ai assisté, avec ma partenaire de blog Annie-Claire Alvoët, à bien des concerts de ce trio, notamment à la cave du 38 Riv où il a officié pendant trois ans tous les lundis. Je ne m’en suis jamais lassé. Je les aime et les connais bien. Mais samedi dernier, ils m’ont épaté. Ils ont joué avec une intensité incroyables, qui s’est maintenue sans faiblir de la première à la dernière note. Ils ont été à leur meilleur.
J’ai déjà écrit que la richesse de ce trio tenait à l’alliance de trois personnalités dissemblables, avec le bassiste Adam Over, amoureux vigilant du straight Jazz, le batteur, David Paycha, actuellement en première année du Conservatoire de Jazz, qui a l’oreille ouverte sur les croisements entre jazz et musiques contemporaines, et le pianiste Julien Coriatt, qui se reconnaît sans doute dans l’un et dans l’autre selon les moments.
Samedi soir, ces trois fortes personnalités musicales se sont présentées tous nus devant le public du Sunside. Je veux dire qu’ils ne se sont cachés ni derrière leur petit doigt, ni derrière ces standards qu’ils interprétent pourtant à la perfection. Ils se sont avancés avec leurs propres compositions, signées Julien Coriatt, Adam Over, et David Paycha, qu’ils paufinent depuis trois ans et qui désormais tournent si bien qu’on dirait justement des standards. Ces morceaux ont pour nom Fear the Artist, From my heart, Purple Tie, Penelope’s Quilt, Chick Pea (et que l’on peut retrouver sur leur disque récemment paru). Parmi toutes ces compositions, j’aime particulièrement From my heart, qui met en valeur le romantisme caractéristique de Julien Coriatt, et Fear The Artist, morceau bipolaire, romantique et swingant, qui me fait penser à certaines compositions de Bud Powell.
Ces morceaux embrassent une gamme d’atmosphères variées. Le trio sait tout faire, swinguer bien sûr, jouer le blues, groover sur des tempos latins (comme par exemple sur le magnifique Chick Pea dû à la plume de David Paycha).
L’intensité ne faiblit pas, les idées circulent dans le groupe, de l’un à l’autre et de l’autre à l’un. Un des plus beaux moments du concert: celui où Julien Coriatt joue en public une composition toute récente, Pro Leo, dédiée à son fils. C’est une magnifique ballade, poignante, mélancolique , et pourtant pleine d’allant. A l’inverse d’une berceuse, c’est une chanson faite pour s’avancer dans la vie avec le coeur ouvert et les yeux qui brillent. Quand Julien Coriatt joue cette composition bouleversante, un sourire enfantin et ingénu vient se poser sur son visage comme un rayon de lune. La dessinatrice Annie-Claire Alvoët accroche sur son papier ce rayon de lune.
Après le concert, je bavarde un peu avec Julien Coriatt. Il me reparle précisément de cette belle composition. Il dit, comme toujours, des choses chouettes et intelligentes: « Elle m’a échappé…C’est comme un personnage de roman qui échappe à son auteur et qui se met à vivre par lui-même…C’est une composition que j’ai voulu laisser ouverte. Chez les compositeurs actuels,il y a beaucoup de mélodies qui commencent très bien et qui tombent à plat car ils n’osent pas ne pas les terminer, tu vois ce que je veux dire? (je lui dis que je vois) Et du coup, j’ai voulu laisser cette composition ouverte. Elle se termine par un accord majeur… ».
Décidément, je ne suis pas près de me lasser du Julien Coriatt trio.
Carolines: JF Mondot
Enluminures: AC Alvoët
(Autres dessins, peintures, gravures à découvrir sur son site www.annie-claire.com)
Tous ceux qui souhaitent acquérir l’un ou l’autre des dessins qui illustrent ce billet peuvent écrire à la plasticienne à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com Réductions pour les poètes, majorations pour les DRH et les notaires.|Le Julien Coriatt Trio a donné samedi dernier un magnifique concert dans le cadre du Festival Pianissimo du Sunside.
Julien Coriatt (piano), Adam Over (contrebasse), david Paycha (batterie), le Sunside, 19 mars 2017
J’ai assisté, avec ma partenaire de blog Annie-Claire Alvoët, à bien des concerts de ce trio, notamment à la cave du 38 Riv où il a officié pendant trois ans tous les lundis. Je ne m’en suis jamais lassé. Je les aime et les connais bien. Mais samedi dernier, ils m’ont épaté. Ils ont joué avec une intensité incroyables, qui s’est maintenue sans faiblir de la première à la dernière note. Ils ont été à leur meilleur.
J’ai déjà écrit que la richesse de ce trio tenait à l’alliance de trois personnalités dissemblables, avec le bassiste Adam Over, amoureux vigilant du straight Jazz, le batteur, David Paycha, actuellement en première année du Conservatoire de Jazz, qui a l’oreille ouverte sur les croisements entre jazz et musiques contemporaines, et le pianiste Julien Coriatt, qui se reconnaît sans doute dans l’un et dans l’autre selon les moments.
Samedi soir, ces trois fortes personnalités musicales se sont présentées tous nus devant le public du Sunside. Je veux dire qu’ils ne se sont cachés ni derrière leur petit doigt, ni derrière ces standards qu’ils interprétent pourtant à la perfection. Ils se sont avancés avec leurs propres compositions, signées Julien Coriatt, Adam Over, et David Paycha, qu’ils paufinent depuis trois ans et qui désormais tournent si bien qu’on dirait justement des standards. Ces morceaux ont pour nom Fear the Artist, From my heart, Purple Tie, Penelope’s Quilt, Chick Pea (et que l’on peut retrouver sur leur disque récemment paru). Parmi toutes ces compositions, j’aime particulièrement From my heart, qui met en valeur le romantisme caractéristique de Julien Coriatt, et Fear The Artist, morceau bipolaire, romantique et swingant, qui me fait penser à certaines compositions de Bud Powell.
Ces morceaux embrassent une gamme d’atmosphères variées. Le trio sait tout faire, swinguer bien sûr, jouer le blues, groover sur des tempos latins (comme par exemple sur le magnifique Chick Pea dû à la plume de David Paycha).
L’intensité ne faiblit pas, les idées circulent dans le groupe, de l’un à l’autre et de l’autre à l’un. Un des plus beaux moments du concert: celui où Julien Coriatt joue en public une composition toute récente, Pro Leo, dédiée à son fils. C’est une magnifique ballade, poignante, mélancolique , et pourtant pleine d’allant. A l’inverse d’une berceuse, c’est une chanson faite pour s’avancer dans la vie avec le coeur ouvert et les yeux qui brillent. Quand Julien Coriatt joue cette composition bouleversante, un sourire enfantin et ingénu vient se poser sur son visage comme un rayon de lune. La dessinatrice Annie-Claire Alvoët accroche sur son papier ce rayon de lune.
Après le concert, je bavarde un peu avec Julien Coriatt. Il me reparle précisément de cette belle composition. Il dit, comme toujours, des choses chouettes et intelligentes: « Elle m’a échappé…C’est comme un personnage de roman qui échappe à son auteur et qui se met à vivre par lui-même…C’est une composition que j’ai voulu laisser ouverte. Chez les compositeurs actuels,il y a beaucoup de mélodies qui commencent très bien et qui tombent à plat car ils n’osent pas ne pas les terminer, tu vois ce que je veux dire? (je lui dis que je vois) Et du coup, j’ai voulu laisser cette composition ouverte. Elle se termine par un accord majeur… ».
Décidément, je ne suis pas près de me lasser du Julien Coriatt trio.
Carolines: JF Mondot
Enluminures: AC Alvoët
(Autres dessins, peintures, gravures à découvrir sur son site www.annie-claire.com)
Tous ceux qui souhaitent acquérir l’un ou l’autre des dessins qui illustrent ce billet peuvent écrire à la plasticienne à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com Réductions pour les poètes, majorations pour les DRH et les notaires.|Le Julien Coriatt Trio a donné samedi dernier un magnifique concert dans le cadre du Festival Pianissimo du Sunside.
Julien Coriatt (piano), Adam Over (contrebasse), david Paycha (batterie), le Sunside, 19 mars 2017
J’ai assisté, avec ma partenaire de blog Annie-Claire Alvoët, à bien des concerts de ce trio, notamment à la cave du 38 Riv où il a officié pendant trois ans tous les lundis. Je ne m’en suis jamais lassé. Je les aime et les connais bien. Mais samedi dernier, ils m’ont épaté. Ils ont joué avec une intensité incroyables, qui s’est maintenue sans faiblir de la première à la dernière note. Ils ont été à leur meilleur.
J’ai déjà écrit que la richesse de ce trio tenait à l’alliance de trois personnalités dissemblables, avec le bassiste Adam Over, amoureux vigilant du straight Jazz, le batteur, David Paycha, actuellement en première année du Conservatoire de Jazz, qui a l’oreille ouverte sur les croisements entre jazz et musiques contemporaines, et le pianiste Julien Coriatt, qui se reconnaît sans doute dans l’un et dans l’autre selon les moments.
Samedi soir, ces trois fortes personnalités musicales se sont présentées tous nus devant le public du Sunside. Je veux dire qu’ils ne se sont cachés ni derrière leur petit doigt, ni derrière ces standards qu’ils interprétent pourtant à la perfection. Ils se sont avancés avec leurs propres compositions, signées Julien Coriatt, Adam Over, et David Paycha, qu’ils paufinent depuis trois ans et qui désormais tournent si bien qu’on dirait justement des standards. Ces morceaux ont pour nom Fear the Artist, From my heart, Purple Tie, Penelope’s Quilt, Chick Pea (et que l’on peut retrouver sur leur disque récemment paru). Parmi toutes ces compositions, j’aime particulièrement From my heart, qui met en valeur le romantisme caractéristique de Julien Coriatt, et Fear The Artist, morceau bipolaire, romantique et swingant, qui me fait penser à certaines compositions de Bud Powell.
Ces morceaux embrassent une gamme d’atmosphères variées. Le trio sait tout faire, swinguer bien sûr, jouer le blues, groover sur des tempos latins (comme par exemple sur le magnifique Chick Pea dû à la plume de David Paycha).
L’intensité ne faiblit pas, les idées circulent dans le groupe, de l’un à l’autre et de l’autre à l’un. Un des plus beaux moments du concert: celui où Julien Coriatt joue en public une composition toute récente, Pro Leo, dédiée à son fils. C’est une magnifique ballade, poignante, mélancolique , et pourtant pleine d’allant. A l’inverse d’une berceuse, c’est une chanson faite pour s’avancer dans la vie avec le coeur ouvert et les yeux qui brillent. Quand Julien Coriatt joue cette composition bouleversante, un sourire enfantin et ingénu vient se poser sur son visage comme un rayon de lune. La dessinatrice Annie-Claire Alvoët accroche sur son papier ce rayon de lune.
Après le concert, je bavarde un peu avec Julien Coriatt. Il me reparle précisément de cette belle composition. Il dit, comme toujours, des choses chouettes et intelligentes: « Elle m’a échappé…C’est comme un personnage de roman qui échappe à son auteur et qui se met à vivre par lui-même…C’est une composition que j’ai voulu laisser ouverte. Chez les compositeurs actuels,il y a beaucoup de mélodies qui commencent très bien et qui tombent à plat car ils n’osent pas ne pas les terminer, tu vois ce que je veux dire? (je lui dis que je vois) Et du coup, j’ai voulu laisser cette composition ouverte. Elle se termine par un accord majeur… ».
Décidément, je ne suis pas près de me lasser du Julien Coriatt trio.
Carolines: JF Mondot
Enluminures: AC Alvoët
(Autres dessins, peintures, gravures à découvrir sur son site www.annie-claire.com)
Tous ceux qui souhaitent acquérir l’un ou l’autre des dessins qui illustrent ce billet peuvent écrire à la plasticienne à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com Réductions pour les poètes, majorations pour les DRH et les notaires.|Le Julien Coriatt Trio a donné samedi dernier un magnifique concert dans le cadre du Festival Pianissimo du Sunside.
Julien Coriatt (piano), Adam Over (contrebasse), david Paycha (batterie), le Sunside, 19 mars 2017
J’ai assisté, avec ma partenaire de blog Annie-Claire Alvoët, à bien des concerts de ce trio, notamment à la cave du 38 Riv où il a officié pendant trois ans tous les lundis. Je ne m’en suis jamais lassé. Je les aime et les connais bien. Mais samedi dernier, ils m’ont épaté. Ils ont joué avec une intensité incroyables, qui s’est maintenue sans faiblir de la première à la dernière note. Ils ont été à leur meilleur.
J’ai déjà écrit que la richesse de ce trio tenait à l’alliance de trois personnalités dissemblables, avec le bassiste Adam Over, amoureux vigilant du straight Jazz, le batteur, David Paycha, actuellement en première année du Conservatoire de Jazz, qui a l’oreille ouverte sur les croisements entre jazz et musiques contemporaines, et le pianiste Julien Coriatt, qui se reconnaît sans doute dans l’un et dans l’autre selon les moments.
Samedi soir, ces trois fortes personnalités musicales se sont présentées tous nus devant le public du Sunside. Je veux dire qu’ils ne se sont cachés ni derrière leur petit doigt, ni derrière ces standards qu’ils interprétent pourtant à la perfection. Ils se sont avancés avec leurs propres compositions, signées Julien Coriatt, Adam Over, et David Paycha, qu’ils paufinent depuis trois ans et qui désormais tournent si bien qu’on dirait justement des standards. Ces morceaux ont pour nom Fear the Artist, From my heart, Purple Tie, Penelope’s Quilt, Chick Pea (et que l’on peut retrouver sur leur disque récemment paru). Parmi toutes ces compositions, j’aime particulièrement From my heart, qui met en valeur le romantisme caractéristique de Julien Coriatt, et Fear The Artist, morceau bipolaire, romantique et swingant, qui me fait penser à certaines compositions de Bud Powell.
Ces morceaux embrassent une gamme d’atmosphères variées. Le trio sait tout faire, swinguer bien sûr, jouer le blues, groover sur des tempos latins (comme par exemple sur le magnifique Chick Pea dû à la plume de David Paycha).
L’intensité ne faiblit pas, les idées circulent dans le groupe, de l’un à l’autre et de l’autre à l’un. Un des plus beaux moments du concert: celui où Julien Coriatt joue en public une composition toute récente, Pro Leo, dédiée à son fils. C’est une magnifique ballade, poignante, mélancolique , et pourtant pleine d’allant. A l’inverse d’une berceuse, c’est une chanson faite pour s’avancer dans la vie avec le coeur ouvert et les yeux qui brillent. Quand Julien Coriatt joue cette composition bouleversante, un sourire enfantin et ingénu vient se poser sur son visage comme un rayon de lune. La dessinatrice Annie-Claire Alvoët accroche sur son papier ce rayon de lune.
Après le concert, je bavarde un peu avec Julien Coriatt. Il me reparle précisément de cette belle composition. Il dit, comme toujours, des choses chouettes et intelligentes: « Elle m’a échappé…C’est comme un personnage de roman qui échappe à son auteur et qui se met à vivre par lui-même…C’est une composition que j’ai voulu laisser ouverte. Chez les compositeurs actuels,il y a beaucoup de mélodies qui commencent très bien et qui tombent à plat car ils n’osent pas ne pas les terminer, tu vois ce que je veux dire? (je lui dis que je vois) Et du coup, j’ai voulu laisser cette composition ouverte. Elle se termine par un accord majeur… ».
Décidément, je ne suis pas près de me lasser du Julien Coriatt trio.
Carolines: JF Mondot
Enluminures: AC Alvoët
(Autres dessins, peintures, gravures à découvrir sur son site www.annie-claire.com)
Tous ceux qui souhaitent acquérir l’un ou l’autre des dessins qui illustrent ce billet peuvent écrire à la plasticienne à l’adresse suivante: annie_claire@hotmail.com Réductions pour les poètes, majorations pour les DRH et les notaires.