Junas (1): Échos d'un Tout Monde en improvisations
Au milieu des vignes, lové à l’intérieur des terres dans l’écrin d’une ancienne carrière donc adoubé par la pierre claire, Jazz à Junas a choisi d’accueillir en escale des musiques, donc des musiciens îliens venus de l’arc Caraïbe. Produits créoles en échouage volontaire méditerranéen.
Commencer un festival par un concert au Temple, faut-il y voir peut être le gage de rester dans l’esprit des musiques improvisées ? Pas la peine pour autant de s’en faire une religion. D’autant que le duo au nom qui sonne Schwab Soro nous fait entrer avec délectation dans une état des lieux libre laïc de l’éternel All the things you Are suivi d’un vibrionnant Valse et farandole plutôt pris dans la veine du second genre cité sous la voûte (terrestre plus que céleste) de pierre de ce lieu sacré consacré jazz le temps d’un festival. Sax alto et contrebasse en duo, bien vivants en toute complicité avouée.
Comment traduire Michael Jackson sans une once (onction?) de voix ? Franck Nicolas, de Gosier, Guadeloupe , adepte et propagateur du Jazz Ka Philosophie en fait le pari live. Son flux vocal à lui (on avait pu le vérifier déjà dans l’écrin du Baiser Salé, rue des Lombards, Paris) passé par la trompette -beau son droit et velouté à la fois- où les conques à lambis de toutes dimensions. Le groove, le funk se niche dans ces Coquillages caribéens qu’il utilise en résonances graves par un souffle adapté, mesuré en fonction de leur taille. C’est beau dans l’enceinte d’une carrière comme celle de Junas, servi nature tel un écho fidèle à l’esprit de l’icône américaine disparue. Ces mélodies, ces rythmes désormais universels se retrouvent amplifié enfin par l’apport des percussions savantes, foisonnantes de Sonny Troupé et les basses servies au vieux Moog réactualisé de Greg Privat. Le seul non antillais du groupe, Manu Codjia (origine béninoises) n’en souligne, surligne pas moins tous les passages vitaux, guitariste toujours précis dans ses ponctuations. Seul bémol au tableau les pas de danse de Catherine Dénecy tracés façon peinture naïve voire primitive apportent en formes plus qu’en couleurs. Au total de Thriller à Beat It en passant par Billie Jean le chemin de musiques cultes ainsi retracé garde un feeling dédié intact.
Écouter Rubalcaba en trio reste un plaisir à déguster on vivo. À Partager. Un privilège peut-être dans la mesure où il ne se produit pas si souvent ainsi sur le vieux continent. Au piano le musicien cubain s’affiche en virtuose au sens de la la pratique, la qualité technique intrinsèque. Sauf que fruit de l’héritage de son bassiste référence, Charlie Haden, son jeu ne recèle aucune démonstration, aucune recette, aucun gimmick en ce sens. Sur le clavier il joue terrible mais il mesure, il pèse les intonations. Et avec le sourire s’il vous plaît. Ce qui ne gâte rien. Dans le Guiness (d ?) Book des pianiste cubains Gonzalo Rubalcaba figure sans nul doute le plus jazz de tous. Qu’est qu’un trio de piano ? Une géométrie simple d’apparence, magique sûrement. Donc excessivement exigeante. Dans cette architecture qui peut faire référence de monument historique du jazz les idées produite en matière d’improvisation par le pianiste cubain, ses fulgurances, sa conduite en accords ou phrases développées dans l’instant ne laissent d’impressionner. Il joue au sens premier du terme. Sur l’intensité, les silences -part constitutive de son terrain musical-, la simplicité ou la complexité des séquences ponctuée de breaks, de ruptures comme autant de bas reliefs. Un discours là encore en harmonie avec le décor de pierres du lieu. Disons également que l’appui d’Horacio El Negro Hernandez le sert en tous points, toutes occasions. Et vaut le détour à lui seul pour le rendu instrumental (finesse du toucher, variété dans l’utilisation des caisses ou cymbales, originalité avec des ajouts de percussions cubaines, bois et métal) Bref, la marque déposée entre Miami et La Havane, ses deux points d’ancrage, d’une musicalité de tous les instants.
Robert Latxague|Au milieu des vignes, lové à l’intérieur des terres dans l’écrin d’une ancienne carrière donc adoubé par la pierre claire, Jazz à Junas a choisi d’accueillir en escale des musiques, donc des musiciens îliens venus de l’arc Caraïbe. Produits créoles en échouage volontaire méditerranéen.
Commencer un festival par un concert au Temple, faut-il y voir peut être le gage de rester dans l’esprit des musiques improvisées ? Pas la peine pour autant de s’en faire une religion. D’autant que le duo au nom qui sonne Schwab Soro nous fait entrer avec délectation dans une état des lieux libre laïc de l’éternel All the things you Are suivi d’un vibrionnant Valse et farandole plutôt pris dans la veine du second genre cité sous la voûte (terrestre plus que céleste) de pierre de ce lieu sacré consacré jazz le temps d’un festival. Sax alto et contrebasse en duo, bien vivants en toute complicité avouée.
Comment traduire Michael Jackson sans une once (onction?) de voix ? Franck Nicolas, de Gosier, Guadeloupe , adepte et propagateur du Jazz Ka Philosophie en fait le pari live. Son flux vocal à lui (on avait pu le vérifier déjà dans l’écrin du Baiser Salé, rue des Lombards, Paris) passé par la trompette -beau son droit et velouté à la fois- où les conques à lambis de toutes dimensions. Le groove, le funk se niche dans ces Coquillages caribéens qu’il utilise en résonances graves par un souffle adapté, mesuré en fonction de leur taille. C’est beau dans l’enceinte d’une carrière comme celle de Junas, servi nature tel un écho fidèle à l’esprit de l’icône américaine disparue. Ces mélodies, ces rythmes désormais universels se retrouvent amplifié enfin par l’apport des percussions savantes, foisonnantes de Sonny Troupé et les basses servies au vieux Moog réactualisé de Greg Privat. Le seul non antillais du groupe, Manu Codjia (origine béninoises) n’en souligne, surligne pas moins tous les passages vitaux, guitariste toujours précis dans ses ponctuations. Seul bémol au tableau les pas de danse de Catherine Dénecy tracés façon peinture naïve voire primitive apportent en formes plus qu’en couleurs. Au total de Thriller à Beat It en passant par Billie Jean le chemin de musiques cultes ainsi retracé garde un feeling dédié intact.
Écouter Rubalcaba en trio reste un plaisir à déguster on vivo. À Partager. Un privilège peut-être dans la mesure où il ne se produit pas si souvent ainsi sur le vieux continent. Au piano le musicien cubain s’affiche en virtuose au sens de la la pratique, la qualité technique intrinsèque. Sauf que fruit de l’héritage de son bassiste référence, Charlie Haden, son jeu ne recèle aucune démonstration, aucune recette, aucun gimmick en ce sens. Sur le clavier il joue terrible mais il mesure, il pèse les intonations. Et avec le sourire s’il vous plaît. Ce qui ne gâte rien. Dans le Guiness (d ?) Book des pianiste cubains Gonzalo Rubalcaba figure sans nul doute le plus jazz de tous. Qu’est qu’un trio de piano ? Une géométrie simple d’apparence, magique sûrement. Donc excessivement exigeante. Dans cette architecture qui peut faire référence de monument historique du jazz les idées produite en matière d’improvisation par le pianiste cubain, ses fulgurances, sa conduite en accords ou phrases développées dans l’instant ne laissent d’impressionner. Il joue au sens premier du terme. Sur l’intensité, les silences -part constitutive de son terrain musical-, la simplicité ou la complexité des séquences ponctuée de breaks, de ruptures comme autant de bas reliefs. Un discours là encore en harmonie avec le décor de pierres du lieu. Disons également que l’appui d’Horacio El Negro Hernandez le sert en tous points, toutes occasions. Et vaut le détour à lui seul pour le rendu instrumental (finesse du toucher, variété dans l’utilisation des caisses ou cymbales, originalité avec des ajouts de percussions cubaines, bois et métal) Bref, la marque déposée entre Miami et La Havane, ses deux points d’ancrage, d’une musicalité de tous les instants.
Robert Latxague|Au milieu des vignes, lové à l’intérieur des terres dans l’écrin d’une ancienne carrière donc adoubé par la pierre claire, Jazz à Junas a choisi d’accueillir en escale des musiques, donc des musiciens îliens venus de l’arc Caraïbe. Produits créoles en échouage volontaire méditerranéen.
Commencer un festival par un concert au Temple, faut-il y voir peut être le gage de rester dans l’esprit des musiques improvisées ? Pas la peine pour autant de s’en faire une religion. D’autant que le duo au nom qui sonne Schwab Soro nous fait entrer avec délectation dans une état des lieux libre laïc de l’éternel All the things you Are suivi d’un vibrionnant Valse et farandole plutôt pris dans la veine du second genre cité sous la voûte (terrestre plus que céleste) de pierre de ce lieu sacré consacré jazz le temps d’un festival. Sax alto et contrebasse en duo, bien vivants en toute complicité avouée.
Comment traduire Michael Jackson sans une once (onction?) de voix ? Franck Nicolas, de Gosier, Guadeloupe , adepte et propagateur du Jazz Ka Philosophie en fait le pari live. Son flux vocal à lui (on avait pu le vérifier déjà dans l’écrin du Baiser Salé, rue des Lombards, Paris) passé par la trompette -beau son droit et velouté à la fois- où les conques à lambis de toutes dimensions. Le groove, le funk se niche dans ces Coquillages caribéens qu’il utilise en résonances graves par un souffle adapté, mesuré en fonction de leur taille. C’est beau dans l’enceinte d’une carrière comme celle de Junas, servi nature tel un écho fidèle à l’esprit de l’icône américaine disparue. Ces mélodies, ces rythmes désormais universels se retrouvent amplifié enfin par l’apport des percussions savantes, foisonnantes de Sonny Troupé et les basses servies au vieux Moog réactualisé de Greg Privat. Le seul non antillais du groupe, Manu Codjia (origine béninoises) n’en souligne, surligne pas moins tous les passages vitaux, guitariste toujours précis dans ses ponctuations. Seul bémol au tableau les pas de danse de Catherine Dénecy tracés façon peinture naïve voire primitive apportent en formes plus qu’en couleurs. Au total de Thriller à Beat It en passant par Billie Jean le chemin de musiques cultes ainsi retracé garde un feeling dédié intact.
Écouter Rubalcaba en trio reste un plaisir à déguster on vivo. À Partager. Un privilège peut-être dans la mesure où il ne se produit pas si souvent ainsi sur le vieux continent. Au piano le musicien cubain s’affiche en virtuose au sens de la la pratique, la qualité technique intrinsèque. Sauf que fruit de l’héritage de son bassiste référence, Charlie Haden, son jeu ne recèle aucune démonstration, aucune recette, aucun gimmick en ce sens. Sur le clavier il joue terrible mais il mesure, il pèse les intonations. Et avec le sourire s’il vous plaît. Ce qui ne gâte rien. Dans le Guiness (d ?) Book des pianiste cubains Gonzalo Rubalcaba figure sans nul doute le plus jazz de tous. Qu’est qu’un trio de piano ? Une géométrie simple d’apparence, magique sûrement. Donc excessivement exigeante. Dans cette architecture qui peut faire référence de monument historique du jazz les idées produite en matière d’improvisation par le pianiste cubain, ses fulgurances, sa conduite en accords ou phrases développées dans l’instant ne laissent d’impressionner. Il joue au sens premier du terme. Sur l’intensité, les silences -part constitutive de son terrain musical-, la simplicité ou la complexité des séquences ponctuée de breaks, de ruptures comme autant de bas reliefs. Un discours là encore en harmonie avec le décor de pierres du lieu. Disons également que l’appui d’Horacio El Negro Hernandez le sert en tous points, toutes occasions. Et vaut le détour à lui seul pour le rendu instrumental (finesse du toucher, variété dans l’utilisation des caisses ou cymbales, originalité avec des ajouts de percussions cubaines, bois et métal) Bref, la marque déposée entre Miami et La Havane, ses deux points d’ancrage, d’une musicalité de tous les instants.
Robert Latxague|Au milieu des vignes, lové à l’intérieur des terres dans l’écrin d’une ancienne carrière donc adoubé par la pierre claire, Jazz à Junas a choisi d’accueillir en escale des musiques, donc des musiciens îliens venus de l’arc Caraïbe. Produits créoles en échouage volontaire méditerranéen.
Commencer un festival par un concert au Temple, faut-il y voir peut être le gage de rester dans l’esprit des musiques improvisées ? Pas la peine pour autant de s’en faire une religion. D’autant que le duo au nom qui sonne Schwab Soro nous fait entrer avec délectation dans une état des lieux libre laïc de l’éternel All the things you Are suivi d’un vibrionnant Valse et farandole plutôt pris dans la veine du second genre cité sous la voûte (terrestre plus que céleste) de pierre de ce lieu sacré consacré jazz le temps d’un festival. Sax alto et contrebasse en duo, bien vivants en toute complicité avouée.
Comment traduire Michael Jackson sans une once (onction?) de voix ? Franck Nicolas, de Gosier, Guadeloupe , adepte et propagateur du Jazz Ka Philosophie en fait le pari live. Son flux vocal à lui (on avait pu le vérifier déjà dans l’écrin du Baiser Salé, rue des Lombards, Paris) passé par la trompette -beau son droit et velouté à la fois- où les conques à lambis de toutes dimensions. Le groove, le funk se niche dans ces Coquillages caribéens qu’il utilise en résonances graves par un souffle adapté, mesuré en fonction de leur taille. C’est beau dans l’enceinte d’une carrière comme celle de Junas, servi nature tel un écho fidèle à l’esprit de l’icône américaine disparue. Ces mélodies, ces rythmes désormais universels se retrouvent amplifié enfin par l’apport des percussions savantes, foisonnantes de Sonny Troupé et les basses servies au vieux Moog réactualisé de Greg Privat. Le seul non antillais du groupe, Manu Codjia (origine béninoises) n’en souligne, surligne pas moins tous les passages vitaux, guitariste toujours précis dans ses ponctuations. Seul bémol au tableau les pas de danse de Catherine Dénecy tracés façon peinture naïve voire primitive apportent en formes plus qu’en couleurs. Au total de Thriller à Beat It en passant par Billie Jean le chemin de musiques cultes ainsi retracé garde un feeling dédié intact.
Écouter Rubalcaba en trio reste un plaisir à déguster on vivo. À Partager. Un privilège peut-être dans la mesure où il ne se produit pas si souvent ainsi sur le vieux continent. Au piano le musicien cubain s’affiche en virtuose au sens de la la pratique, la qualité technique intrinsèque. Sauf que fruit de l’héritage de son bassiste référence, Charlie Haden, son jeu ne recèle aucune démonstration, aucune recette, aucun gimmick en ce sens. Sur le clavier il joue terrible mais il mesure, il pèse les intonations. Et avec le sourire s’il vous plaît. Ce qui ne gâte rien. Dans le Guiness (d ?) Book des pianiste cubains Gonzalo Rubalcaba figure sans nul doute le plus jazz de tous. Qu’est qu’un trio de piano ? Une géométrie simple d’apparence, magique sûrement. Donc excessivement exigeante. Dans cette architecture qui peut faire référence de monument historique du jazz les idées produite en matière d’improvisation par le pianiste cubain, ses fulgurances, sa conduite en accords ou phrases développées dans l’instant ne laissent d’impressionner. Il joue au sens premier du terme. Sur l’intensité, les silences -part constitutive de son terrain musical-, la simplicité ou la complexité des séquences ponctuée de breaks, de ruptures comme autant de bas reliefs. Un discours là encore en harmonie avec le décor de pierres du lieu. Disons également que l’appui d’Horacio El Negro Hernandez le sert en tous points, toutes occasions. Et vaut le détour à lui seul pour le rendu instrumental (finesse du toucher, variété dans l’utilisation des caisses ou cymbales, originalité avec des ajouts de percussions cubaines, bois et métal) Bref, la marque déposée entre Miami et La Havane, ses deux points d’ancrage, d’une musicalité de tous les instants.
Robert Latxague