L'amour du jazz/La vie du jazz/Les héros du jazz
Sur le premier point, je renvoie au numéro 668 (décembre 2014/Janvier 2015) du magazine papier, spécial anniversaire 60 ans, aux pages 71 à 120. À la question « pourquoi j’aime le jazz? » nous avons tous répondu, ici par le verbe et là par l’acte photographique. Aux lecteurs d’apprécier. Pour lire la suite, il faut aller y voir.
Curieuse coincidence quand même, dans les notes de présentation de l’anthologie « naïve » du jazz en douze premiers volumes qui vient de paraître chez l’éditeur du même nom, Francis Marmande (Le Monde, longtemps en charge de la rubrique « La Vie du Jazz » chez nous) touche souvent à la question. Quelques lumières donc.
Et d’abord cette façon de rappeler d’un mot (la collection s’appelle « Jazz Heroes ») que de notre enfance, adolescence, ou ce que vous voudrez, quelques rares héros surgissent. Entendons-le au sens grec, bien sûr, en tous cas au sens où le héros fait le lien entre les hommes et les dieux. C’est bien comme ça que je l’entends aussi, et Moussaron également, qui rappelait sans cesse que l’amour du jazz chez lui était lié à l’amour de la chose grecque. Dans l’imaginaire, bien sûr. Chez Marmande, ça prend forme ainsi : »Imaginez une planète où Héraclite, Shakespeare, Cervantès, Hugo, Rimbaud, Lautréamont, Tolstoï, Joyce, Faulkner, Mishima et Céline publieraient la même année, et se tiendraient les uns et les autres pour des héros dans un grand éclat de rire ». On insiste sur l’éclat de rire, évidemment. On ne va pas se prendre au sérieux, même si – exercice de style oblige – on doit prendre les choses (musiques, enregistrements, années de parution, bornes de la vie du narrateur) en série. Et parfois en série noire…
Quelque régalade encore, pour donner envie : « le swing on n’en sait rien, mais on sait quand il manque« , ou « le jazz, c’est l’accident du bonheur » (volume 1). « Le jazz ne naît pas, il fermente » (volume 2). Et sur l’amour du jazz même, quasiment à la question qui nous a été posée à tous : « Je ne me demande jamais pourquoi j’aime le jazz, mais assez souvent pourquoi je l’aime à ce point » (volume 11).
Cette anthologie (à laquelle il ne manque rien au sens où quand on a renoncé au tout, la partie est parfaite en son genre) est à l’image de ses inventeurs (Patrick Schuster, Francis Marmande, Daniel Richard) : légère, drôle, fondamentalement sérieuse, alignée sur les disques (78 tours, 45 tours, 33 tours 25 cm, 33 tours 30 cm), engagée, brillante de mille lumières. Chaque livret (mieux que « notes de pochette », non ?) est une petite séance d’associations libres. Évidemment, libres. Lisez, écoutez. Ce conseil vaut, bien sûr, pour ceux qui lisent ce « jazz live » parce qu’ils vont au concert, et découvrent chaque soir, chaque jour, l’incroyable vie de cette musique, et la stupéfiante vitalité/vivacité des musiciens qui la font.
Philippe Méziat
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Sur le premier point, je renvoie au numéro 668 (décembre 2014/Janvier 2015) du magazine papier, spécial anniversaire 60 ans, aux pages 71 à 120. À la question « pourquoi j’aime le jazz? » nous avons tous répondu, ici par le verbe et là par l’acte photographique. Aux lecteurs d’apprécier. Pour lire la suite, il faut aller y voir.
Curieuse coincidence quand même, dans les notes de présentation de l’anthologie « naïve » du jazz en douze premiers volumes qui vient de paraître chez l’éditeur du même nom, Francis Marmande (Le Monde, longtemps en charge de la rubrique « La Vie du Jazz » chez nous) touche souvent à la question. Quelques lumières donc.
Et d’abord cette façon de rappeler d’un mot (la collection s’appelle « Jazz Heroes ») que de notre enfance, adolescence, ou ce que vous voudrez, quelques rares héros surgissent. Entendons-le au sens grec, bien sûr, en tous cas au sens où le héros fait le lien entre les hommes et les dieux. C’est bien comme ça que je l’entends aussi, et Moussaron également, qui rappelait sans cesse que l’amour du jazz chez lui était lié à l’amour de la chose grecque. Dans l’imaginaire, bien sûr. Chez Marmande, ça prend forme ainsi : »Imaginez une planète où Héraclite, Shakespeare, Cervantès, Hugo, Rimbaud, Lautréamont, Tolstoï, Joyce, Faulkner, Mishima et Céline publieraient la même année, et se tiendraient les uns et les autres pour des héros dans un grand éclat de rire ». On insiste sur l’éclat de rire, évidemment. On ne va pas se prendre au sérieux, même si – exercice de style oblige – on doit prendre les choses (musiques, enregistrements, années de parution, bornes de la vie du narrateur) en série. Et parfois en série noire…
Quelque régalade encore, pour donner envie : « le swing on n’en sait rien, mais on sait quand il manque« , ou « le jazz, c’est l’accident du bonheur » (volume 1). « Le jazz ne naît pas, il fermente » (volume 2). Et sur l’amour du jazz même, quasiment à la question qui nous a été posée à tous : « Je ne me demande jamais pourquoi j’aime le jazz, mais assez souvent pourquoi je l’aime à ce point » (volume 11).
Cette anthologie (à laquelle il ne manque rien au sens où quand on a renoncé au tout, la partie est parfaite en son genre) est à l’image de ses inventeurs (Patrick Schuster, Francis Marmande, Daniel Richard) : légère, drôle, fondamentalement sérieuse, alignée sur les disques (78 tours, 45 tours, 33 tours 25 cm, 33 tours 30 cm), engagée, brillante de mille lumières. Chaque livret (mieux que « notes de pochette », non ?) est une petite séance d’associations libres. Évidemment, libres. Lisez, écoutez. Ce conseil vaut, bien sûr, pour ceux qui lisent ce « jazz live » parce qu’ils vont au concert, et découvrent chaque soir, chaque jour, l’incroyable vie de cette musique, et la stupéfiante vitalité/vivacité des musiciens qui la font.
Philippe Méziat
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Sur le premier point, je renvoie au numéro 668 (décembre 2014/Janvier 2015) du magazine papier, spécial anniversaire 60 ans, aux pages 71 à 120. À la question « pourquoi j’aime le jazz? » nous avons tous répondu, ici par le verbe et là par l’acte photographique. Aux lecteurs d’apprécier. Pour lire la suite, il faut aller y voir.
Curieuse coincidence quand même, dans les notes de présentation de l’anthologie « naïve » du jazz en douze premiers volumes qui vient de paraître chez l’éditeur du même nom, Francis Marmande (Le Monde, longtemps en charge de la rubrique « La Vie du Jazz » chez nous) touche souvent à la question. Quelques lumières donc.
Et d’abord cette façon de rappeler d’un mot (la collection s’appelle « Jazz Heroes ») que de notre enfance, adolescence, ou ce que vous voudrez, quelques rares héros surgissent. Entendons-le au sens grec, bien sûr, en tous cas au sens où le héros fait le lien entre les hommes et les dieux. C’est bien comme ça que je l’entends aussi, et Moussaron également, qui rappelait sans cesse que l’amour du jazz chez lui était lié à l’amour de la chose grecque. Dans l’imaginaire, bien sûr. Chez Marmande, ça prend forme ainsi : »Imaginez une planète où Héraclite, Shakespeare, Cervantès, Hugo, Rimbaud, Lautréamont, Tolstoï, Joyce, Faulkner, Mishima et Céline publieraient la même année, et se tiendraient les uns et les autres pour des héros dans un grand éclat de rire ». On insiste sur l’éclat de rire, évidemment. On ne va pas se prendre au sérieux, même si – exercice de style oblige – on doit prendre les choses (musiques, enregistrements, années de parution, bornes de la vie du narrateur) en série. Et parfois en série noire…
Quelque régalade encore, pour donner envie : « le swing on n’en sait rien, mais on sait quand il manque« , ou « le jazz, c’est l’accident du bonheur » (volume 1). « Le jazz ne naît pas, il fermente » (volume 2). Et sur l’amour du jazz même, quasiment à la question qui nous a été posée à tous : « Je ne me demande jamais pourquoi j’aime le jazz, mais assez souvent pourquoi je l’aime à ce point » (volume 11).
Cette anthologie (à laquelle il ne manque rien au sens où quand on a renoncé au tout, la partie est parfaite en son genre) est à l’image de ses inventeurs (Patrick Schuster, Francis Marmande, Daniel Richard) : légère, drôle, fondamentalement sérieuse, alignée sur les disques (78 tours, 45 tours, 33 tours 25 cm, 33 tours 30 cm), engagée, brillante de mille lumières. Chaque livret (mieux que « notes de pochette », non ?) est une petite séance d’associations libres. Évidemment, libres. Lisez, écoutez. Ce conseil vaut, bien sûr, pour ceux qui lisent ce « jazz live » parce qu’ils vont au concert, et découvrent chaque soir, chaque jour, l’incroyable vie de cette musique, et la stupéfiante vitalité/vivacité des musiciens qui la font.
Philippe Méziat
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Sur le premier point, je renvoie au numéro 668 (décembre 2014/Janvier 2015) du magazine papier, spécial anniversaire 60 ans, aux pages 71 à 120. À la question « pourquoi j’aime le jazz? » nous avons tous répondu, ici par le verbe et là par l’acte photographique. Aux lecteurs d’apprécier. Pour lire la suite, il faut aller y voir.
Curieuse coincidence quand même, dans les notes de présentation de l’anthologie « naïve » du jazz en douze premiers volumes qui vient de paraître chez l’éditeur du même nom, Francis Marmande (Le Monde, longtemps en charge de la rubrique « La Vie du Jazz » chez nous) touche souvent à la question. Quelques lumières donc.
Et d’abord cette façon de rappeler d’un mot (la collection s’appelle « Jazz Heroes ») que de notre enfance, adolescence, ou ce que vous voudrez, quelques rares héros surgissent. Entendons-le au sens grec, bien sûr, en tous cas au sens où le héros fait le lien entre les hommes et les dieux. C’est bien comme ça que je l’entends aussi, et Moussaron également, qui rappelait sans cesse que l’amour du jazz chez lui était lié à l’amour de la chose grecque. Dans l’imaginaire, bien sûr. Chez Marmande, ça prend forme ainsi : »Imaginez une planète où Héraclite, Shakespeare, Cervantès, Hugo, Rimbaud, Lautréamont, Tolstoï, Joyce, Faulkner, Mishima et Céline publieraient la même année, et se tiendraient les uns et les autres pour des héros dans un grand éclat de rire ». On insiste sur l’éclat de rire, évidemment. On ne va pas se prendre au sérieux, même si – exercice de style oblige – on doit prendre les choses (musiques, enregistrements, années de parution, bornes de la vie du narrateur) en série. Et parfois en série noire…
Quelque régalade encore, pour donner envie : « le swing on n’en sait rien, mais on sait quand il manque« , ou « le jazz, c’est l’accident du bonheur » (volume 1). « Le jazz ne naît pas, il fermente » (volume 2). Et sur l’amour du jazz même, quasiment à la question qui nous a été posée à tous : « Je ne me demande jamais pourquoi j’aime le jazz, mais assez souvent pourquoi je l’aime à ce point » (volume 11).
Cette anthologie (à laquelle il ne manque rien au sens où quand on a renoncé au tout, la partie est parfaite en son genre) est à l’image de ses inventeurs (Patrick Schuster, Francis Marmande, Daniel Richard) : légère, drôle, fondamentalement sérieuse, alignée sur les disques (78 tours, 45 tours, 33 tours 25 cm, 33 tours 30 cm), engagée, brillante de mille lumières. Chaque livret (mieux que « notes de pochette », non ?) est une petite séance d’associations libres. Évidemment, libres. Lisez, écoutez. Ce conseil vaut, bien sûr, pour ceux qui lisent ce « jazz live » parce qu’ils vont au concert, et découvrent chaque soir, chaque jour, l’incroyable vie de cette musique, et la stupéfiante vitalité/vivacité des musiciens qui la font.
Philippe Méziat