Jazz live
Publié le 21 Juil 2016

Laurent Coq à Aurignac

Loin des institutions, des festivals, des agents, tourneurs et des médias, les artistes rencontrent de plus en plus souvent leur public dans des lieux intimes, tenus par des passionnés. Ce fut le cas pour le concert de Laurent Coq auquel j’ai pu assister à L’Escale, une libraire du petit village d’Aurignac.

Mardi 19 juillet 2016, Aurignac (31), Libraire L’Escale, 21h

Laurent Coq duo/trio

Jiji (vx), Ralph Lavital (elg), Laurent Coq (p)

En dépit de sa petite taille, Aurignac est un village connu dans (et non par) le monde entier. En effet, on a découvert dans une grotte d’Aurignac des traces de la plus ancienne culture du Paléolithique supérieur, dont le matériel a été considéré à ce point caractéristique que le site fut choisi comme gisement éponyme. Henri Breuil donna le nom d’Aurignacien à cette période où vécu l’Homme de Cro-magnon (entre 35 000 et 25 000 ans avant J.C.) en 1906. C’est dans ce village que le fin et racé Laurent Coq a grandi et où il aime à revenir voir sa famille.

Depuis 2 ans que la libraire L’Escale, spécialisée dans la vente de bandes dessinées, a ouvert ses portes, elle s’est faite également tartinerie bio. Le lieu est animé par Agnès et Damien (pianiste de jazz lui-même, outre son métier d’architecte). Chaque mois, ils offrent à la population locale un concert dont les bénéfices sont intégralement versés à la formation invitée.

Pour ce soir-là, Laurent Coq alterna duo, avec « son » guitariste habituel depuis quelques années, Ralph Lavital (un de ses anciens élèves), et trio lorsque la chanteuse Jiji venait les rejoindre. Si le duo joua des compositions de leur cru, le trio interpréta des mélodies du Brésil, notamment de Milton Nascimento et d’Ivan Lins. Moi qui ne suit un « handicapé de la voix » (j’ai beaucoup de difficultés à apprécier la plupart des vocalistes, mais curieusement aucune lorsqu’il s’agit d’Ella Fitzgerald, de Björk, parfois de Kurt Elling, etc…), je trouvais la prestation de Jiji des plus juste, sans en faire trop ni pas assez, avec une diction remarquable, chantant juste et en place, et en phase émotionnellement avec ses partenaires. Preuve s’il en est, elle me donna envie de me plonger dans l’univers de Milton Nascimento que je connais mal !

CoqTrio

Le duo fut lui aussi parfait. J’ai toujours aimé le Laurent Coq compositeur, celui qui ne se satisfait pas du simple thème/improvisation/thème, qui peaufine chaque détail et ne néglige ni la texture d’ensemble ni la cohérence globale. Ces derniers temps, celui-ci a choisi d’approfondir la dimension plus purement mélodique de la composition jazz. Je dois dire qu’après certaines petites réserves sur quelques-unes de ses réalisations, celles présentes sur le disque « Dialogue » (Sunnyside Records), j’ai totalement adhéré à toutes les pièces données l’autre soir. D’autant qu’à chaque fois, les solos furent de belle facture, élaborés sans être alambiqués.

Coq

Les musiciens apprécièrent la qualité d’écoute d’un public ayant totalement rempli le petit espace de la librairie. J’ai connu des soirées de clubs parisiens au public bien moins concentré et impliqué… En résumé, une soirée simple et belle.

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Loin des institutions, des festivals, des agents, tourneurs et des médias, les artistes rencontrent de plus en plus souvent leur public dans des lieux intimes, tenus par des passionnés. Ce fut le cas pour le concert de Laurent Coq auquel j’ai pu assister à L’Escale, une libraire du petit village d’Aurignac.

Mardi 19 juillet 2016, Aurignac (31), Libraire L’Escale, 21h

Laurent Coq duo/trio

Jiji (vx), Ralph Lavital (elg), Laurent Coq (p)

En dépit de sa petite taille, Aurignac est un village connu dans (et non par) le monde entier. En effet, on a découvert dans une grotte d’Aurignac des traces de la plus ancienne culture du Paléolithique supérieur, dont le matériel a été considéré à ce point caractéristique que le site fut choisi comme gisement éponyme. Henri Breuil donna le nom d’Aurignacien à cette période où vécu l’Homme de Cro-magnon (entre 35 000 et 25 000 ans avant J.C.) en 1906. C’est dans ce village que le fin et racé Laurent Coq a grandi et où il aime à revenir voir sa famille.

Depuis 2 ans que la libraire L’Escale, spécialisée dans la vente de bandes dessinées, a ouvert ses portes, elle s’est faite également tartinerie bio. Le lieu est animé par Agnès et Damien (pianiste de jazz lui-même, outre son métier d’architecte). Chaque mois, ils offrent à la population locale un concert dont les bénéfices sont intégralement versés à la formation invitée.

Pour ce soir-là, Laurent Coq alterna duo, avec « son » guitariste habituel depuis quelques années, Ralph Lavital (un de ses anciens élèves), et trio lorsque la chanteuse Jiji venait les rejoindre. Si le duo joua des compositions de leur cru, le trio interpréta des mélodies du Brésil, notamment de Milton Nascimento et d’Ivan Lins. Moi qui ne suit un « handicapé de la voix » (j’ai beaucoup de difficultés à apprécier la plupart des vocalistes, mais curieusement aucune lorsqu’il s’agit d’Ella Fitzgerald, de Björk, parfois de Kurt Elling, etc…), je trouvais la prestation de Jiji des plus juste, sans en faire trop ni pas assez, avec une diction remarquable, chantant juste et en place, et en phase émotionnellement avec ses partenaires. Preuve s’il en est, elle me donna envie de me plonger dans l’univers de Milton Nascimento que je connais mal !

CoqTrio

Le duo fut lui aussi parfait. J’ai toujours aimé le Laurent Coq compositeur, celui qui ne se satisfait pas du simple thème/improvisation/thème, qui peaufine chaque détail et ne néglige ni la texture d’ensemble ni la cohérence globale. Ces derniers temps, celui-ci a choisi d’approfondir la dimension plus purement mélodique de la composition jazz. Je dois dire qu’après certaines petites réserves sur quelques-unes de ses réalisations, celles présentes sur le disque « Dialogue » (Sunnyside Records), j’ai totalement adhéré à toutes les pièces données l’autre soir. D’autant qu’à chaque fois, les solos furent de belle facture, élaborés sans être alambiqués.

Coq

Les musiciens apprécièrent la qualité d’écoute d’un public ayant totalement rempli le petit espace de la librairie. J’ai connu des soirées de clubs parisiens au public bien moins concentré et impliqué… En résumé, une soirée simple et belle.

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Loin des institutions, des festivals, des agents, tourneurs et des médias, les artistes rencontrent de plus en plus souvent leur public dans des lieux intimes, tenus par des passionnés. Ce fut le cas pour le concert de Laurent Coq auquel j’ai pu assister à L’Escale, une libraire du petit village d’Aurignac.

Mardi 19 juillet 2016, Aurignac (31), Libraire L’Escale, 21h

Laurent Coq duo/trio

Jiji (vx), Ralph Lavital (elg), Laurent Coq (p)

En dépit de sa petite taille, Aurignac est un village connu dans (et non par) le monde entier. En effet, on a découvert dans une grotte d’Aurignac des traces de la plus ancienne culture du Paléolithique supérieur, dont le matériel a été considéré à ce point caractéristique que le site fut choisi comme gisement éponyme. Henri Breuil donna le nom d’Aurignacien à cette période où vécu l’Homme de Cro-magnon (entre 35 000 et 25 000 ans avant J.C.) en 1906. C’est dans ce village que le fin et racé Laurent Coq a grandi et où il aime à revenir voir sa famille.

Depuis 2 ans que la libraire L’Escale, spécialisée dans la vente de bandes dessinées, a ouvert ses portes, elle s’est faite également tartinerie bio. Le lieu est animé par Agnès et Damien (pianiste de jazz lui-même, outre son métier d’architecte). Chaque mois, ils offrent à la population locale un concert dont les bénéfices sont intégralement versés à la formation invitée.

Pour ce soir-là, Laurent Coq alterna duo, avec « son » guitariste habituel depuis quelques années, Ralph Lavital (un de ses anciens élèves), et trio lorsque la chanteuse Jiji venait les rejoindre. Si le duo joua des compositions de leur cru, le trio interpréta des mélodies du Brésil, notamment de Milton Nascimento et d’Ivan Lins. Moi qui ne suit un « handicapé de la voix » (j’ai beaucoup de difficultés à apprécier la plupart des vocalistes, mais curieusement aucune lorsqu’il s’agit d’Ella Fitzgerald, de Björk, parfois de Kurt Elling, etc…), je trouvais la prestation de Jiji des plus juste, sans en faire trop ni pas assez, avec une diction remarquable, chantant juste et en place, et en phase émotionnellement avec ses partenaires. Preuve s’il en est, elle me donna envie de me plonger dans l’univers de Milton Nascimento que je connais mal !

CoqTrio

Le duo fut lui aussi parfait. J’ai toujours aimé le Laurent Coq compositeur, celui qui ne se satisfait pas du simple thème/improvisation/thème, qui peaufine chaque détail et ne néglige ni la texture d’ensemble ni la cohérence globale. Ces derniers temps, celui-ci a choisi d’approfondir la dimension plus purement mélodique de la composition jazz. Je dois dire qu’après certaines petites réserves sur quelques-unes de ses réalisations, celles présentes sur le disque « Dialogue » (Sunnyside Records), j’ai totalement adhéré à toutes les pièces données l’autre soir. D’autant qu’à chaque fois, les solos furent de belle facture, élaborés sans être alambiqués.

Coq

Les musiciens apprécièrent la qualité d’écoute d’un public ayant totalement rempli le petit espace de la librairie. J’ai connu des soirées de clubs parisiens au public bien moins concentré et impliqué… En résumé, une soirée simple et belle.

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Loin des institutions, des festivals, des agents, tourneurs et des médias, les artistes rencontrent de plus en plus souvent leur public dans des lieux intimes, tenus par des passionnés. Ce fut le cas pour le concert de Laurent Coq auquel j’ai pu assister à L’Escale, une libraire du petit village d’Aurignac.

Mardi 19 juillet 2016, Aurignac (31), Libraire L’Escale, 21h

Laurent Coq duo/trio

Jiji (vx), Ralph Lavital (elg), Laurent Coq (p)

En dépit de sa petite taille, Aurignac est un village connu dans (et non par) le monde entier. En effet, on a découvert dans une grotte d’Aurignac des traces de la plus ancienne culture du Paléolithique supérieur, dont le matériel a été considéré à ce point caractéristique que le site fut choisi comme gisement éponyme. Henri Breuil donna le nom d’Aurignacien à cette période où vécu l’Homme de Cro-magnon (entre 35 000 et 25 000 ans avant J.C.) en 1906. C’est dans ce village que le fin et racé Laurent Coq a grandi et où il aime à revenir voir sa famille.

Depuis 2 ans que la libraire L’Escale, spécialisée dans la vente de bandes dessinées, a ouvert ses portes, elle s’est faite également tartinerie bio. Le lieu est animé par Agnès et Damien (pianiste de jazz lui-même, outre son métier d’architecte). Chaque mois, ils offrent à la population locale un concert dont les bénéfices sont intégralement versés à la formation invitée.

Pour ce soir-là, Laurent Coq alterna duo, avec « son » guitariste habituel depuis quelques années, Ralph Lavital (un de ses anciens élèves), et trio lorsque la chanteuse Jiji venait les rejoindre. Si le duo joua des compositions de leur cru, le trio interpréta des mélodies du Brésil, notamment de Milton Nascimento et d’Ivan Lins. Moi qui ne suit un « handicapé de la voix » (j’ai beaucoup de difficultés à apprécier la plupart des vocalistes, mais curieusement aucune lorsqu’il s’agit d’Ella Fitzgerald, de Björk, parfois de Kurt Elling, etc…), je trouvais la prestation de Jiji des plus juste, sans en faire trop ni pas assez, avec une diction remarquable, chantant juste et en place, et en phase émotionnellement avec ses partenaires. Preuve s’il en est, elle me donna envie de me plonger dans l’univers de Milton Nascimento que je connais mal !

CoqTrio

Le duo fut lui aussi parfait. J’ai toujours aimé le Laurent Coq compositeur, celui qui ne se satisfait pas du simple thème/improvisation/thème, qui peaufine chaque détail et ne néglige ni la texture d’ensemble ni la cohérence globale. Ces derniers temps, celui-ci a choisi d’approfondir la dimension plus purement mélodique de la composition jazz. Je dois dire qu’après certaines petites réserves sur quelques-unes de ses réalisations, celles présentes sur le disque « Dialogue » (Sunnyside Records), j’ai totalement adhéré à toutes les pièces données l’autre soir. D’autant qu’à chaque fois, les solos furent de belle facture, élaborés sans être alambiqués.

Coq

Les musiciens apprécièrent la qualité d’écoute d’un public ayant totalement rempli le petit espace de la librairie. J’ai connu des soirées de clubs parisiens au public bien moins concentré et impliqué… En résumé, une soirée simple et belle.