Laurent Coulondre au Bal Blomet, un “Petru” grand cru
Hier soir, ils ont remis ça, devant un public encore plus conquis, encore plus attentif, fort de nouveaux repères. Entre temps, ce trio d’enchanteurs sans paroles a enregistré un disque pétillant d’invention et d’amour, “Michel On My Mind”, joyeusement hanté par l’esprit de la musique de “Pétrou”, comme on disait naguère. Peu, très peu de pianistes savent et/ou peuvent faire ainsi revivre avec autant de fraîcheur et de bienveillance la musique de Michel Petrucciani. Mais sous les doigts de Laurent Coulondre, ses thèmes, pardon, ses chansons retrouvent toutes leurs couleurs, comme si le temps ne les avaient pas effacées.
Hier soir, grâce à Laurent Coulondre, Jérémy Bruyère et André Ceccarelli, le Sphinx de la batterie, on s’est donc remis à chanter intérieurement Guadeloupe, Rachid, Colors, Bite (en anglais, mordre), Memories Of Paris, Little Peace In C ou Brazilian Like, en se disant aussi que les deux thèmes, pardon, les deux chansons – pardon Michel, je vais y arriver – composées par Laurent Coulondre, Choriniño et Michel On My Mind, avaient toutes les qualités pour entrer à leur tour dans les mémoires. « Des lendemains qui chantent » disait-on plus haut ? Promesse tenue, ici et maintenant. Merci messieurs. A bientôt pour la suite de vos aventures. PS : On aimerait beaucoup ces Grelots naguère joués en duo par Michel Petrucciani et Eddy Louiss, et hier soir revivifiés par les quatre mains – oui, j’ai bien compté – de Laurent Coulondre, qui passait allègrement de son piano à son synthétiseur, augurent justement de nouvelles et aussi excitantes aventures.
Frédéric Goaty