Le frère Brecker et ses apôtres du be-bop de métal
Dieu merci c’est vendredi, et le festival All-Stars du New Morning porte bien son nom : les étoiles sont bien alignées, quatre super-héros du jazz électrique et leur nouvelle amie sont venus rejouer l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop”, authentique album culte s’il en est.
Randy Brecker (trompette), Ada Rovatti (saxophone ténor), Barry Finnerty (guitare électrique), Neil Jason (basse électrique), Terry Bozzio (batterie). Paris, New Morning, vendredi 18 juillet 2014.
New York, 15 mars 1962 : sous les bons auspices du producteur Nesuhi Ertegun, Mose Allison enregistre l’une des chansons de son prochain 33-tours Atlantic. Elle lui donnera son titre : I Don’t Worry About A Thing. Paroles géniales, refrain accroche-tympan, swing contagieux, c’est un petit bijou d’invention.
Paris, vendredi 18 juillet 2014 : sur la scène du New Morning, le guitariste Barry Finnerty, dont on ne connaissait pas les talents de chanteur, interpète avec gourmandise I Don’t Worry About A Thing après avoir confessé son admiration pour Mose Allison et pris le soin d’en traduire le titre en français (la classe).
Ce soir, ladies dans gentlemen, The Brecker Brothers Band Reunion va donc rejouer “Heavy Metal Be-Bop”, trente-sept ans après ! [Cet album live qu’on peut sans ciller qualifier de légendaire a été gravé un soir de folie à Roslyn, Long Island, NDR.] Et voilà donc que Barry Finnerty chante du Mose Allison ! Mais c’est ce genre de petite surprise qui rend un concert qu’on pouvait craindre prévisible – tsunami électrique, soli en cascade, morceaux joués dans le même ordre que sur le disque, etc. – en une soirée fort agréable, voire, ô surprise, émouvante.
Deux heures plus tôt, lors du soundcheck, après lui avoir remis le Jazzmag où figure son interview (« Waow, il y a des photos de Miles… »), on avouait à Terry Bozzio la joie que l’on éprouvait à le voir enfin jouer sur scène ce repertoire – en 1977, votre humble serviteur avait l’âge de collectionner frénétiquement les figurines Panini, pas encore les vinyles des Brecker Brothers. Réponse du batteur qui fait rêver tous les batteurs : « Well, you know, on ne joue plus comme en 1977… »
Il avait raison. Mais rassurez-vous : ce que Randy Brecker, Barry Finnerty, Neil Jason et Terry Bozzio ont “perdu” – tout est relatif… – en énergie brute, ils l’ont gagné en feeling et en profondeur. Le temps des excès de toutes sortes est loin, et ces vétérans cools du jazz électrique distillent leur phénoménal savoir-jouer avec la sagesse des vieux lions.
Un mot sur la saxophoniste Ada Rovatti, dont la qualité numero uno est de ne pas singer le Grand Absent, Michael, le petit-frère, Michael BRECKER. Pourtant, comme dans un effet de palimpseste, on (ré)entend fatalement les soli historiques du Maître disparu à travers ses propres improvisations. Mais, grâce à la présence somme toute rassurante du grand-fère à ses côtés (qui est aussi son mari dans la vie), elle impose sa manière, sobre et efficace, sans esbrouffe. Elle laisse suffisamment de place à nos souvenirs et à notre imagination, quitte, tout de même, à aligner quelques citations bienvenues dans le stop chorus de Funky Sea, Funky Dew. Qu’elle en soit remerciée.
Sinon, à l’exception de Squids, l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop” a été jouée, le slystonien et proto-rap East River y-compris (liste des bonus tracks ci-après). Et Some Skunk Funk, et Some Skunk Funk ?! En introduisant ce désormais standard fourré à la nitroglycérine, Randy Brecker s’amusait des 4537 versions figurant sur YouTube (dont une à la flûte à bec, me souffle mon voisin de droite, Paul J., l’homme aux Pim’s Cakes qui ne fondent jamais), promettant de battre un nouveau record de vitesse. Aucun procès verbal ne fut cependant dressé, et c’est tant mieux.
Frédéric Goaty
Set list
Sponge (Randy Brecker)
The First Tune Of The Set (Randy Brecker)
Straphangin’ (Michael Brecker)
Mikey B (Barry Finnerty)
Some Skunk Funk (Randy Brecker)
Rocks (Randy Brecker)
Ghost Stories (Ada Rovatti)
I Don’t Worry About A Thing (Mose Allison)
Funky Sea, Funky Dew
(Michael Brecker)
East River (Neil Jason / Kash Money / Mazur)
Rappel :
Inside Out (Randy Brecker)
Michael, Barry, Terry, Neil et Randy : les frangins originaux en 1977 : rendez-vous sur www.barryfinnerty.com pour en savoir plus…
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Dieu merci c’est vendredi, et le festival All-Stars du New Morning porte bien son nom : les étoiles sont bien alignées, quatre super-héros du jazz électrique et leur nouvelle amie sont venus rejouer l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop”, authentique album culte s’il en est.
Randy Brecker (trompette), Ada Rovatti (saxophone ténor), Barry Finnerty (guitare électrique), Neil Jason (basse électrique), Terry Bozzio (batterie). Paris, New Morning, vendredi 18 juillet 2014.
New York, 15 mars 1962 : sous les bons auspices du producteur Nesuhi Ertegun, Mose Allison enregistre l’une des chansons de son prochain 33-tours Atlantic. Elle lui donnera son titre : I Don’t Worry About A Thing. Paroles géniales, refrain accroche-tympan, swing contagieux, c’est un petit bijou d’invention.
Paris, vendredi 18 juillet 2014 : sur la scène du New Morning, le guitariste Barry Finnerty, dont on ne connaissait pas les talents de chanteur, interpète avec gourmandise I Don’t Worry About A Thing après avoir confessé son admiration pour Mose Allison et pris le soin d’en traduire le titre en français (la classe).
Ce soir, ladies dans gentlemen, The Brecker Brothers Band Reunion va donc rejouer “Heavy Metal Be-Bop”, trente-sept ans après ! [Cet album live qu’on peut sans ciller qualifier de légendaire a été gravé un soir de folie à Roslyn, Long Island, NDR.] Et voilà donc que Barry Finnerty chante du Mose Allison ! Mais c’est ce genre de petite surprise qui rend un concert qu’on pouvait craindre prévisible – tsunami électrique, soli en cascade, morceaux joués dans le même ordre que sur le disque, etc. – en une soirée fort agréable, voire, ô surprise, émouvante.
Deux heures plus tôt, lors du soundcheck, après lui avoir remis le Jazzmag où figure son interview (« Waow, il y a des photos de Miles… »), on avouait à Terry Bozzio la joie que l’on éprouvait à le voir enfin jouer sur scène ce repertoire – en 1977, votre humble serviteur avait l’âge de collectionner frénétiquement les figurines Panini, pas encore les vinyles des Brecker Brothers. Réponse du batteur qui fait rêver tous les batteurs : « Well, you know, on ne joue plus comme en 1977… »
Il avait raison. Mais rassurez-vous : ce que Randy Brecker, Barry Finnerty, Neil Jason et Terry Bozzio ont “perdu” – tout est relatif… – en énergie brute, ils l’ont gagné en feeling et en profondeur. Le temps des excès de toutes sortes est loin, et ces vétérans cools du jazz électrique distillent leur phénoménal savoir-jouer avec la sagesse des vieux lions.
Un mot sur la saxophoniste Ada Rovatti, dont la qualité numero uno est de ne pas singer le Grand Absent, Michael, le petit-frère, Michael BRECKER. Pourtant, comme dans un effet de palimpseste, on (ré)entend fatalement les soli historiques du Maître disparu à travers ses propres improvisations. Mais, grâce à la présence somme toute rassurante du grand-fère à ses côtés (qui est aussi son mari dans la vie), elle impose sa manière, sobre et efficace, sans esbrouffe. Elle laisse suffisamment de place à nos souvenirs et à notre imagination, quitte, tout de même, à aligner quelques citations bienvenues dans le stop chorus de Funky Sea, Funky Dew. Qu’elle en soit remerciée.
Sinon, à l’exception de Squids, l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop” a été jouée, le slystonien et proto-rap East River y-compris (liste des bonus tracks ci-après). Et Some Skunk Funk, et Some Skunk Funk ?! En introduisant ce désormais standard fourré à la nitroglycérine, Randy Brecker s’amusait des 4537 versions figurant sur YouTube (dont une à la flûte à bec, me souffle mon voisin de droite, Paul J., l’homme aux Pim’s Cakes qui ne fondent jamais), promettant de battre un nouveau record de vitesse. Aucun procès verbal ne fut cependant dressé, et c’est tant mieux.
Frédéric Goaty
Set list
Sponge (Randy Brecker)
The First Tune Of The Set (Randy Brecker)
Straphangin’ (Michael Brecker)
Mikey B (Barry Finnerty)
Some Skunk Funk (Randy Brecker)
Rocks (Randy Brecker)
Ghost Stories (Ada Rovatti)
I Don’t Worry About A Thing (Mose Allison)
Funky Sea, Funky Dew
(Michael Brecker)
East River (Neil Jason / Kash Money / Mazur)
Rappel :
Inside Out (Randy Brecker)
Michael, Barry, Terry, Neil et Randy : les frangins originaux en 1977 : rendez-vous sur www.barryfinnerty.com pour en savoir plus…
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Dieu merci c’est vendredi, et le festival All-Stars du New Morning porte bien son nom : les étoiles sont bien alignées, quatre super-héros du jazz électrique et leur nouvelle amie sont venus rejouer l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop”, authentique album culte s’il en est.
Randy Brecker (trompette), Ada Rovatti (saxophone ténor), Barry Finnerty (guitare électrique), Neil Jason (basse électrique), Terry Bozzio (batterie). Paris, New Morning, vendredi 18 juillet 2014.
New York, 15 mars 1962 : sous les bons auspices du producteur Nesuhi Ertegun, Mose Allison enregistre l’une des chansons de son prochain 33-tours Atlantic. Elle lui donnera son titre : I Don’t Worry About A Thing. Paroles géniales, refrain accroche-tympan, swing contagieux, c’est un petit bijou d’invention.
Paris, vendredi 18 juillet 2014 : sur la scène du New Morning, le guitariste Barry Finnerty, dont on ne connaissait pas les talents de chanteur, interpète avec gourmandise I Don’t Worry About A Thing après avoir confessé son admiration pour Mose Allison et pris le soin d’en traduire le titre en français (la classe).
Ce soir, ladies dans gentlemen, The Brecker Brothers Band Reunion va donc rejouer “Heavy Metal Be-Bop”, trente-sept ans après ! [Cet album live qu’on peut sans ciller qualifier de légendaire a été gravé un soir de folie à Roslyn, Long Island, NDR.] Et voilà donc que Barry Finnerty chante du Mose Allison ! Mais c’est ce genre de petite surprise qui rend un concert qu’on pouvait craindre prévisible – tsunami électrique, soli en cascade, morceaux joués dans le même ordre que sur le disque, etc. – en une soirée fort agréable, voire, ô surprise, émouvante.
Deux heures plus tôt, lors du soundcheck, après lui avoir remis le Jazzmag où figure son interview (« Waow, il y a des photos de Miles… »), on avouait à Terry Bozzio la joie que l’on éprouvait à le voir enfin jouer sur scène ce repertoire – en 1977, votre humble serviteur avait l’âge de collectionner frénétiquement les figurines Panini, pas encore les vinyles des Brecker Brothers. Réponse du batteur qui fait rêver tous les batteurs : « Well, you know, on ne joue plus comme en 1977… »
Il avait raison. Mais rassurez-vous : ce que Randy Brecker, Barry Finnerty, Neil Jason et Terry Bozzio ont “perdu” – tout est relatif… – en énergie brute, ils l’ont gagné en feeling et en profondeur. Le temps des excès de toutes sortes est loin, et ces vétérans cools du jazz électrique distillent leur phénoménal savoir-jouer avec la sagesse des vieux lions.
Un mot sur la saxophoniste Ada Rovatti, dont la qualité numero uno est de ne pas singer le Grand Absent, Michael, le petit-frère, Michael BRECKER. Pourtant, comme dans un effet de palimpseste, on (ré)entend fatalement les soli historiques du Maître disparu à travers ses propres improvisations. Mais, grâce à la présence somme toute rassurante du grand-fère à ses côtés (qui est aussi son mari dans la vie), elle impose sa manière, sobre et efficace, sans esbrouffe. Elle laisse suffisamment de place à nos souvenirs et à notre imagination, quitte, tout de même, à aligner quelques citations bienvenues dans le stop chorus de Funky Sea, Funky Dew. Qu’elle en soit remerciée.
Sinon, à l’exception de Squids, l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop” a été jouée, le slystonien et proto-rap East River y-compris (liste des bonus tracks ci-après). Et Some Skunk Funk, et Some Skunk Funk ?! En introduisant ce désormais standard fourré à la nitroglycérine, Randy Brecker s’amusait des 4537 versions figurant sur YouTube (dont une à la flûte à bec, me souffle mon voisin de droite, Paul J., l’homme aux Pim’s Cakes qui ne fondent jamais), promettant de battre un nouveau record de vitesse. Aucun procès verbal ne fut cependant dressé, et c’est tant mieux.
Frédéric Goaty
Set list
Sponge (Randy Brecker)
The First Tune Of The Set (Randy Brecker)
Straphangin’ (Michael Brecker)
Mikey B (Barry Finnerty)
Some Skunk Funk (Randy Brecker)
Rocks (Randy Brecker)
Ghost Stories (Ada Rovatti)
I Don’t Worry About A Thing (Mose Allison)
Funky Sea, Funky Dew
(Michael Brecker)
East River (Neil Jason / Kash Money / Mazur)
Rappel :
Inside Out (Randy Brecker)
Michael, Barry, Terry, Neil et Randy : les frangins originaux en 1977 : rendez-vous sur www.barryfinnerty.com pour en savoir plus…
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Dieu merci c’est vendredi, et le festival All-Stars du New Morning porte bien son nom : les étoiles sont bien alignées, quatre super-héros du jazz électrique et leur nouvelle amie sont venus rejouer l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop”, authentique album culte s’il en est.
Randy Brecker (trompette), Ada Rovatti (saxophone ténor), Barry Finnerty (guitare électrique), Neil Jason (basse électrique), Terry Bozzio (batterie). Paris, New Morning, vendredi 18 juillet 2014.
New York, 15 mars 1962 : sous les bons auspices du producteur Nesuhi Ertegun, Mose Allison enregistre l’une des chansons de son prochain 33-tours Atlantic. Elle lui donnera son titre : I Don’t Worry About A Thing. Paroles géniales, refrain accroche-tympan, swing contagieux, c’est un petit bijou d’invention.
Paris, vendredi 18 juillet 2014 : sur la scène du New Morning, le guitariste Barry Finnerty, dont on ne connaissait pas les talents de chanteur, interpète avec gourmandise I Don’t Worry About A Thing après avoir confessé son admiration pour Mose Allison et pris le soin d’en traduire le titre en français (la classe).
Ce soir, ladies dans gentlemen, The Brecker Brothers Band Reunion va donc rejouer “Heavy Metal Be-Bop”, trente-sept ans après ! [Cet album live qu’on peut sans ciller qualifier de légendaire a été gravé un soir de folie à Roslyn, Long Island, NDR.] Et voilà donc que Barry Finnerty chante du Mose Allison ! Mais c’est ce genre de petite surprise qui rend un concert qu’on pouvait craindre prévisible – tsunami électrique, soli en cascade, morceaux joués dans le même ordre que sur le disque, etc. – en une soirée fort agréable, voire, ô surprise, émouvante.
Deux heures plus tôt, lors du soundcheck, après lui avoir remis le Jazzmag où figure son interview (« Waow, il y a des photos de Miles… »), on avouait à Terry Bozzio la joie que l’on éprouvait à le voir enfin jouer sur scène ce repertoire – en 1977, votre humble serviteur avait l’âge de collectionner frénétiquement les figurines Panini, pas encore les vinyles des Brecker Brothers. Réponse du batteur qui fait rêver tous les batteurs : « Well, you know, on ne joue plus comme en 1977… »
Il avait raison. Mais rassurez-vous : ce que Randy Brecker, Barry Finnerty, Neil Jason et Terry Bozzio ont “perdu” – tout est relatif… – en énergie brute, ils l’ont gagné en feeling et en profondeur. Le temps des excès de toutes sortes est loin, et ces vétérans cools du jazz électrique distillent leur phénoménal savoir-jouer avec la sagesse des vieux lions.
Un mot sur la saxophoniste Ada Rovatti, dont la qualité numero uno est de ne pas singer le Grand Absent, Michael, le petit-frère, Michael BRECKER. Pourtant, comme dans un effet de palimpseste, on (ré)entend fatalement les soli historiques du Maître disparu à travers ses propres improvisations. Mais, grâce à la présence somme toute rassurante du grand-fère à ses côtés (qui est aussi son mari dans la vie), elle impose sa manière, sobre et efficace, sans esbrouffe. Elle laisse suffisamment de place à nos souvenirs et à notre imagination, quitte, tout de même, à aligner quelques citations bienvenues dans le stop chorus de Funky Sea, Funky Dew. Qu’elle en soit remerciée.
Sinon, à l’exception de Squids, l’intégralité d’“Heavy Metal Be-Bop” a été jouée, le slystonien et proto-rap East River y-compris (liste des bonus tracks ci-après). Et Some Skunk Funk, et Some Skunk Funk ?! En introduisant ce désormais standard fourré à la nitroglycérine, Randy Brecker s’amusait des 4537 versions figurant sur YouTube (dont une à la flûte à bec, me souffle mon voisin de droite, Paul J., l’homme aux Pim’s Cakes qui ne fondent jamais), promettant de battre un nouveau record de vitesse. Aucun procès verbal ne fut cependant dressé, et c’est tant mieux.
Frédéric Goaty
Set list
Sponge (Randy Brecker)
The First Tune Of The Set (Randy Brecker)
Straphangin’ (Michael Brecker)
Mikey B (Barry Finnerty)
Some Skunk Funk (Randy Brecker)
Rocks (Randy Brecker)
Ghost Stories (Ada Rovatti)
I Don’t Worry About A Thing (Mose Allison)
Funky Sea, Funky Dew
(Michael Brecker)
East River (Neil Jason / Kash Money / Mazur)
Rappel :
Inside Out (Randy Brecker)
Michael, Barry, Terry, Neil et Randy : les frangins originaux en 1977 : rendez-vous sur www.barryfinnerty.com pour en savoir plus…