Leïla Olivesi et le piano de Duke Ellington
La pianiste, compositrice et cheffe d’orchestre Leïla Olivesi inaugurera la saison de conférences de La Maison du Duke le dimanche 10 octobre à 14h30 au Sunside par une présentation de son mémoire de musicologie défendu à la Sorbonne sur Le Rôle du piano dans l’orchestre de Duke Ellington.
Leïla Olivesi a commencé à faire parler d’elle il y a une quinzaine d’années à la tête de différentes petites et moyennes formations articulées autour de personnalités fidèles telles que Manu Codjia, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou, ce qui lui valut notamment un coup de cœur de l’Académie Charles Cros pour son tentette et la Suite Adamane publiée en 2019. Elle s’était également fait remarquer dès 2013 en remportant le prix Ellington Composers avec sa composition Summerwings interprétée par le Duke Orchestra. Depuis, on l’a vu collaborer pour la Maison du Duke aux dernières conférences de Claude Carrière au contact duquel elle a pu acquérir une connaissance immense de l’homme et de l’œuvre.
Son mémoire sur Le Rôle du piano dans l’orchestre de Duke Ellington a fait l’objet d’une publication numérique à l’Institut de recherche en musicologie. L’objet de son étude y est abordé sous trois grands angles: 1. la triple casquette de pianiste, compositeur et chef d’orchestre, le tout envisagé sous les angles les plus concrets, notamment organisationnels, avec d’intéressantes observations sur le rôle de Billy Strayhorn; 2. “Diriger à partir du piano”, et c’est là encore en observatrice qu’Olivesi travaille, plus qu’en théoricienne hors sol; 3. “Le piano, laboratoire de création”, où elle nous fait entrer véritablement dans le laboratoire où furent conçus, sur le piano, les chefs d’œuvre du Duke, à travers notamment une très belle étude de l’évolution de Mood Indigo de 1936 à 1966. Non seulement ce travail est assorti de nombreux exemples sur portée, mais il est également accompagné de fichiers son consultables à partir du texte numérique et de liens renvoyant sur youtube. Et si l’on vous a coupé l’électricité ou si vous préférez l’écoute collective “en présentiel”, rendez-vous dimanche au Sunside. Franck Bergerot