Lisa Simone au Casino Barrière de Bordeaux : beau concert & standing ovation
Je veux profiter de cette occurence – un concert de jazz au Casino Barrière de Bordeaux – pour rappeler qu’au temps du « Bordeaux Jazz Festival », que j’ai créé en 2001 avec Philippe Brenot et que j’ai dirigé jusqu’en 2008, date de son sabordage, le dit Casino qui venait d’ouvrir, avec ses machines à sous et son cahier des charges culturel, nous a aidés fidèlement, d’abord avec les réserves habituelles (« ce n’est pas du free jazz, au moins ?« ), et ensuite avec une adhésion totale et confiante, la responsable de la programmation culturelle du lieu ayant découvert et aimé Sylvie Courvoisier, Marc Ducret et quelques autres, pour le moins légèrement allumés quand même.
Heureuse époque. Reste que comme Bireli Lagrène ou Abdullah Ibrahim dans ces années-là, Lisa Simone a hier soir rempli la salle, qui est toujours aussi bien équipée et supervisée côté sons et lumières, confortable, spacieuse.
Lisa Simone (voix), Reggie Washington (el-b, b, voix), Sonny Troupé (dm), Hervé Samb (g, voix)
La dame est grande, sobrement vêtue d’un jean et d’un chemisier noir aux motifs blancs, on sait qu’elle a la cinquantaine, mais surtout la droiture, la classe et la profondeur d’une vie qui n’a pas toujours été simple. Et si elle fait souvent (trop souvent?) allusion à sa maman Nina et à la maison dans laquelle elle s’est éteinte en 2003, elle compose son programme bien au-delà des reprises attendues, le conduit de main de maître entre blues, séduction, danse, transe et « work song », circule dans le public, joue avec les codes du show-biz sans en exagérer les insupportables traits. Bingo !
La voix tend vers le grave, mais sait aussi s’élever, flirter avec le suraigu, et Lisa Simone en maîtrise suffisamment les couleurs pour faire partager émotion, séduction, et souples mouvements dansés. On est ravi de retrouver Reggie Washington dans cette belle aventure, surpris par la qualité et le travail d’Hervé Samb, et emporté par le solo de Sonny Troupé, d’une somptueuse musicalité. Nous aurons entendu hier soir Tragique Beauty, Ode To Joe, Ain’t Got No I Got Life, If You Know, Hold On, Expectations (acmé de cette première partie), My World, Let It All Go, Take It To The Father (seule allusion, indirecte, au père !!!), Suzanne, un très enlevé Work Song, et Finally en rappel.
On sort de là à la fois ravi de ce bon moment, et un tantinet attiré par les tickets ayant valeur de quatre euros à échanger dans la foulée pour glisser dans les fentes. On résistera. Cette fois. Mais qui sait ? Et puis cet argent, je le rappelle, vient (parfois) en aide à des prestations bien plus audacieuses.
Philippe Méziat
Les photos (à la une et dans l’article) sont de Carine Akané Long, qui nous les a aimablement confiées pour cet article. Ne pas les reproduire en dehors, merci.|Je veux profiter de cette occurence – un concert de jazz au Casino Barrière de Bordeaux – pour rappeler qu’au temps du « Bordeaux Jazz Festival », que j’ai créé en 2001 avec Philippe Brenot et que j’ai dirigé jusqu’en 2008, date de son sabordage, le dit Casino qui venait d’ouvrir, avec ses machines à sous et son cahier des charges culturel, nous a aidés fidèlement, d’abord avec les réserves habituelles (« ce n’est pas du free jazz, au moins ?« ), et ensuite avec une adhésion totale et confiante, la responsable de la programmation culturelle du lieu ayant découvert et aimé Sylvie Courvoisier, Marc Ducret et quelques autres, pour le moins légèrement allumés quand même.
Heureuse époque. Reste que comme Bireli Lagrène ou Abdullah Ibrahim dans ces années-là, Lisa Simone a hier soir rempli la salle, qui est toujours aussi bien équipée et supervisée côté sons et lumières, confortable, spacieuse.
Lisa Simone (voix), Reggie Washington (el-b, b, voix), Sonny Troupé (dm), Hervé Samb (g, voix)
La dame est grande, sobrement vêtue d’un jean et d’un chemisier noir aux motifs blancs, on sait qu’elle a la cinquantaine, mais surtout la droiture, la classe et la profondeur d’une vie qui n’a pas toujours été simple. Et si elle fait souvent (trop souvent?) allusion à sa maman Nina et à la maison dans laquelle elle s’est éteinte en 2003, elle compose son programme bien au-delà des reprises attendues, le conduit de main de maître entre blues, séduction, danse, transe et « work song », circule dans le public, joue avec les codes du show-biz sans en exagérer les insupportables traits. Bingo !
La voix tend vers le grave, mais sait aussi s’élever, flirter avec le suraigu, et Lisa Simone en maîtrise suffisamment les couleurs pour faire partager émotion, séduction, et souples mouvements dansés. On est ravi de retrouver Reggie Washington dans cette belle aventure, surpris par la qualité et le travail d’Hervé Samb, et emporté par le solo de Sonny Troupé, d’une somptueuse musicalité. Nous aurons entendu hier soir Tragique Beauty, Ode To Joe, Ain’t Got No I Got Life, If You Know, Hold On, Expectations (acmé de cette première partie), My World, Let It All Go, Take It To The Father (seule allusion, indirecte, au père !!!), Suzanne, un très enlevé Work Song, et Finally en rappel.
On sort de là à la fois ravi de ce bon moment, et un tantinet attiré par les tickets ayant valeur de quatre euros à échanger dans la foulée pour glisser dans les fentes. On résistera. Cette fois. Mais qui sait ? Et puis cet argent, je le rappelle, vient (parfois) en aide à des prestations bien plus audacieuses.
Philippe Méziat
Les photos (à la une et dans l’article) sont de Carine Akané Long, qui nous les a aimablement confiées pour cet article. Ne pas les reproduire en dehors, merci.|Je veux profiter de cette occurence – un concert de jazz au Casino Barrière de Bordeaux – pour rappeler qu’au temps du « Bordeaux Jazz Festival », que j’ai créé en 2001 avec Philippe Brenot et que j’ai dirigé jusqu’en 2008, date de son sabordage, le dit Casino qui venait d’ouvrir, avec ses machines à sous et son cahier des charges culturel, nous a aidés fidèlement, d’abord avec les réserves habituelles (« ce n’est pas du free jazz, au moins ?« ), et ensuite avec une adhésion totale et confiante, la responsable de la programmation culturelle du lieu ayant découvert et aimé Sylvie Courvoisier, Marc Ducret et quelques autres, pour le moins légèrement allumés quand même.
Heureuse époque. Reste que comme Bireli Lagrène ou Abdullah Ibrahim dans ces années-là, Lisa Simone a hier soir rempli la salle, qui est toujours aussi bien équipée et supervisée côté sons et lumières, confortable, spacieuse.
Lisa Simone (voix), Reggie Washington (el-b, b, voix), Sonny Troupé (dm), Hervé Samb (g, voix)
La dame est grande, sobrement vêtue d’un jean et d’un chemisier noir aux motifs blancs, on sait qu’elle a la cinquantaine, mais surtout la droiture, la classe et la profondeur d’une vie qui n’a pas toujours été simple. Et si elle fait souvent (trop souvent?) allusion à sa maman Nina et à la maison dans laquelle elle s’est éteinte en 2003, elle compose son programme bien au-delà des reprises attendues, le conduit de main de maître entre blues, séduction, danse, transe et « work song », circule dans le public, joue avec les codes du show-biz sans en exagérer les insupportables traits. Bingo !
La voix tend vers le grave, mais sait aussi s’élever, flirter avec le suraigu, et Lisa Simone en maîtrise suffisamment les couleurs pour faire partager émotion, séduction, et souples mouvements dansés. On est ravi de retrouver Reggie Washington dans cette belle aventure, surpris par la qualité et le travail d’Hervé Samb, et emporté par le solo de Sonny Troupé, d’une somptueuse musicalité. Nous aurons entendu hier soir Tragique Beauty, Ode To Joe, Ain’t Got No I Got Life, If You Know, Hold On, Expectations (acmé de cette première partie), My World, Let It All Go, Take It To The Father (seule allusion, indirecte, au père !!!), Suzanne, un très enlevé Work Song, et Finally en rappel.
On sort de là à la fois ravi de ce bon moment, et un tantinet attiré par les tickets ayant valeur de quatre euros à échanger dans la foulée pour glisser dans les fentes. On résistera. Cette fois. Mais qui sait ? Et puis cet argent, je le rappelle, vient (parfois) en aide à des prestations bien plus audacieuses.
Philippe Méziat
Les photos (à la une et dans l’article) sont de Carine Akané Long, qui nous les a aimablement confiées pour cet article. Ne pas les reproduire en dehors, merci.|Je veux profiter de cette occurence – un concert de jazz au Casino Barrière de Bordeaux – pour rappeler qu’au temps du « Bordeaux Jazz Festival », que j’ai créé en 2001 avec Philippe Brenot et que j’ai dirigé jusqu’en 2008, date de son sabordage, le dit Casino qui venait d’ouvrir, avec ses machines à sous et son cahier des charges culturel, nous a aidés fidèlement, d’abord avec les réserves habituelles (« ce n’est pas du free jazz, au moins ?« ), et ensuite avec une adhésion totale et confiante, la responsable de la programmation culturelle du lieu ayant découvert et aimé Sylvie Courvoisier, Marc Ducret et quelques autres, pour le moins légèrement allumés quand même.
Heureuse époque. Reste que comme Bireli Lagrène ou Abdullah Ibrahim dans ces années-là, Lisa Simone a hier soir rempli la salle, qui est toujours aussi bien équipée et supervisée côté sons et lumières, confortable, spacieuse.
Lisa Simone (voix), Reggie Washington (el-b, b, voix), Sonny Troupé (dm), Hervé Samb (g, voix)
La dame est grande, sobrement vêtue d’un jean et d’un chemisier noir aux motifs blancs, on sait qu’elle a la cinquantaine, mais surtout la droiture, la classe et la profondeur d’une vie qui n’a pas toujours été simple. Et si elle fait souvent (trop souvent?) allusion à sa maman Nina et à la maison dans laquelle elle s’est éteinte en 2003, elle compose son programme bien au-delà des reprises attendues, le conduit de main de maître entre blues, séduction, danse, transe et « work song », circule dans le public, joue avec les codes du show-biz sans en exagérer les insupportables traits. Bingo !
La voix tend vers le grave, mais sait aussi s’élever, flirter avec le suraigu, et Lisa Simone en maîtrise suffisamment les couleurs pour faire partager émotion, séduction, et souples mouvements dansés. On est ravi de retrouver Reggie Washington dans cette belle aventure, surpris par la qualité et le travail d’Hervé Samb, et emporté par le solo de Sonny Troupé, d’une somptueuse musicalité. Nous aurons entendu hier soir Tragique Beauty, Ode To Joe, Ain’t Got No I Got Life, If You Know, Hold On, Expectations (acmé de cette première partie), My World, Let It All Go, Take It To The Father (seule allusion, indirecte, au père !!!), Suzanne, un très enlevé Work Song, et Finally en rappel.
On sort de là à la fois ravi de ce bon moment, et un tantinet attiré par les tickets ayant valeur de quatre euros à échanger dans la foulée pour glisser dans les fentes. On résistera. Cette fois. Mais qui sait ? Et puis cet argent, je le rappelle, vient (parfois) en aide à des prestations bien plus audacieuses.
Philippe Méziat
Les photos (à la une et dans l’article) sont de Carine Akané Long, qui nous les a aimablement confiées pour cet article. Ne pas les reproduire en dehors, merci.