Lonely Woman, Lonely No More
En 1981, Joe McPhee enregistre une version (spectaculaire) de Lonely Woman pour le label Hat Hut, avec lui-même au cornet et des vocaux obsédants de Tamia. Trente et un ans plus tard, la bande non montée est retrouvée, soit treize minutes de musique publiées pour la première fois en 2012, Joe McPhee concluant « The Loneliest Woman, ne sera plus jamais lonely ! », jusqu’à ce que le mistral dans les rues de Marseille lui souffle ce poème (communiqué par Philippe Carles).
In 2009 I shared it with Ornette and he loved it. Here is a poem written in 2012 inspired by a view of life in Marseilles and the recording.
THE LONELIEST WOMAN
a dry rain falls
like dust
at least that’s what they call it in Seattle
a dry rain
cold
damp
touching to the bone
i turn a corner onto a street of dreams
eyes watch me move past construction debris
watch
me
am I the one
watch me
make my way
through a judgment free zone
of hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like dust
each drop resounding
separately
in a thunderous roar of silence
mirroring my foot steps
“ »Hello, hey Joe
You wanna give it a go? »
La Belle
La Belle
space angles from another time
recall the Creole Lady Marmalade’s
“Gitchi gitchi ya ya here”
a dry rain falls
like dust
black umbrellas erupt
like fields of dandelion puffs
in spring time
shielding portals to the soul
but whose soul
ask me no questions
i’ll tell you no lies
“Gitchi gitchi ya ya da da
Gitchi gitchi ya ya here”
the work is hard
it takes its toll
beauty fades in the shadows
but it matters not
just take your pleasure
prove your masculinity
move on up the hill to the next
stiletto heels
blonde wigs
and somewhat questionable femininity
intice
incite
invite
delights
of the moment
but this is a judgment free zone
and she live in hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like
the dust of disappointment
i am not the one
i move on
up the hill
on this street of dreams
while Ornette Coleman’s Mona Lisa
dances in my head
-Joe McPhee
12/16/2012 MARSEILLE, FRANCE
alors que la pluie tombe
comme de la poussière
au moins c’est comme ça qu’ils l’appellent à Seattle
une pluie sèche
froide
humide
touchant l’os
je tourne au coin sur une rue de rêves
des yeux me suivent alors que je passe des débris
regarde
moi
suis-je celui
regarde moi
trouver mon chemin
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
chaque goutte résonnant
séparément
dans un tonnerre assourdissant de silence
imitant mes pas
« Bonjour, salut Joe
Tu veux essayer? »
La Belle
La Belle
des angles d’espace d’un autre temps
rappelle le Créole Lady Marmalade
« Glitchi glitchi ya ya here »
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
des parapluies noirs s’élèvent
comme des champs de boutons de pissenlits
au printemps
protégeant les portails vers l’âme
mais quelle âme
ne me pose pas de question
je ne te mentirais pas
Ça souffre
la beauté disparait dans les ombres
mais qu’importe
fais toi plaisir
prouve ta masculinité
monte sur une colline, puis la suivante
des talons aiguille
de perruques blondes
et une féminité remise en question
aguiche
incite
invite
délices
du moment
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche
comme
une poussière de déception
ne suis-je pas celui
je gravis
la colline
sur cette rue de rêves
pendant que la Mona Lisa d’Ornette Coleman
danse dans ma tête
(traduction Gabriel Gauffre)
|
En 1981, Joe McPhee enregistre une version (spectaculaire) de Lonely Woman pour le label Hat Hut, avec lui-même au cornet et des vocaux obsédants de Tamia. Trente et un ans plus tard, la bande non montée est retrouvée, soit treize minutes de musique publiées pour la première fois en 2012, Joe McPhee concluant « The Loneliest Woman, ne sera plus jamais lonely ! », jusqu’à ce que le mistral dans les rues de Marseille lui souffle ce poème (communiqué par Philippe Carles).
In 2009 I shared it with Ornette and he loved it. Here is a poem written in 2012 inspired by a view of life in Marseilles and the recording.
THE LONELIEST WOMAN
a dry rain falls
like dust
at least that’s what they call it in Seattle
a dry rain
cold
damp
touching to the bone
i turn a corner onto a street of dreams
eyes watch me move past construction debris
watch
me
am I the one
watch me
make my way
through a judgment free zone
of hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like dust
each drop resounding
separately
in a thunderous roar of silence
mirroring my foot steps
“ »Hello, hey Joe
You wanna give it a go? »
La Belle
La Belle
space angles from another time
recall the Creole Lady Marmalade’s
“Gitchi gitchi ya ya here”
a dry rain falls
like dust
black umbrellas erupt
like fields of dandelion puffs
in spring time
shielding portals to the soul
but whose soul
ask me no questions
i’ll tell you no lies
“Gitchi gitchi ya ya da da
Gitchi gitchi ya ya here”
the work is hard
it takes its toll
beauty fades in the shadows
but it matters not
just take your pleasure
prove your masculinity
move on up the hill to the next
stiletto heels
blonde wigs
and somewhat questionable femininity
intice
incite
invite
delights
of the moment
but this is a judgment free zone
and she live in hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like
the dust of disappointment
i am not the one
i move on
up the hill
on this street of dreams
while Ornette Coleman’s Mona Lisa
dances in my head
-Joe McPhee
12/16/2012 MARSEILLE, FRANCE
alors que la pluie tombe
comme de la poussière
au moins c’est comme ça qu’ils l’appellent à Seattle
une pluie sèche
froide
humide
touchant l’os
je tourne au coin sur une rue de rêves
des yeux me suivent alors que je passe des débris
regarde
moi
suis-je celui
regarde moi
trouver mon chemin
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
chaque goutte résonnant
séparément
dans un tonnerre assourdissant de silence
imitant mes pas
« Bonjour, salut Joe
Tu veux essayer? »
La Belle
La Belle
des angles d’espace d’un autre temps
rappelle le Créole Lady Marmalade
« Glitchi glitchi ya ya here »
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
des parapluies noirs s’élèvent
comme des champs de boutons de pissenlits
au printemps
protégeant les portails vers l’âme
mais quelle âme
ne me pose pas de question
je ne te mentirais pas
Ça souffre
la beauté disparait dans les ombres
mais qu’importe
fais toi plaisir
prouve ta masculinité
monte sur une colline, puis la suivante
des talons aiguille
de perruques blondes
et une féminité remise en question
aguiche
incite
invite
délices
du moment
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche
comme
une poussière de déception
ne suis-je pas celui
je gravis
la colline
sur cette rue de rêves
pendant que la Mona Lisa d’Ornette Coleman
danse dans ma tête
(traduction Gabriel Gauffre)
|
En 1981, Joe McPhee enregistre une version (spectaculaire) de Lonely Woman pour le label Hat Hut, avec lui-même au cornet et des vocaux obsédants de Tamia. Trente et un ans plus tard, la bande non montée est retrouvée, soit treize minutes de musique publiées pour la première fois en 2012, Joe McPhee concluant « The Loneliest Woman, ne sera plus jamais lonely ! », jusqu’à ce que le mistral dans les rues de Marseille lui souffle ce poème (communiqué par Philippe Carles).
In 2009 I shared it with Ornette and he loved it. Here is a poem written in 2012 inspired by a view of life in Marseilles and the recording.
THE LONELIEST WOMAN
a dry rain falls
like dust
at least that’s what they call it in Seattle
a dry rain
cold
damp
touching to the bone
i turn a corner onto a street of dreams
eyes watch me move past construction debris
watch
me
am I the one
watch me
make my way
through a judgment free zone
of hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like dust
each drop resounding
separately
in a thunderous roar of silence
mirroring my foot steps
“ »Hello, hey Joe
You wanna give it a go? »
La Belle
La Belle
space angles from another time
recall the Creole Lady Marmalade’s
“Gitchi gitchi ya ya here”
a dry rain falls
like dust
black umbrellas erupt
like fields of dandelion puffs
in spring time
shielding portals to the soul
but whose soul
ask me no questions
i’ll tell you no lies
“Gitchi gitchi ya ya da da
Gitchi gitchi ya ya here”
the work is hard
it takes its toll
beauty fades in the shadows
but it matters not
just take your pleasure
prove your masculinity
move on up the hill to the next
stiletto heels
blonde wigs
and somewhat questionable femininity
intice
incite
invite
delights
of the moment
but this is a judgment free zone
and she live in hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like
the dust of disappointment
i am not the one
i move on
up the hill
on this street of dreams
while Ornette Coleman’s Mona Lisa
dances in my head
-Joe McPhee
12/16/2012 MARSEILLE, FRANCE
alors que la pluie tombe
comme de la poussière
au moins c’est comme ça qu’ils l’appellent à Seattle
une pluie sèche
froide
humide
touchant l’os
je tourne au coin sur une rue de rêves
des yeux me suivent alors que je passe des débris
regarde
moi
suis-je celui
regarde moi
trouver mon chemin
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
chaque goutte résonnant
séparément
dans un tonnerre assourdissant de silence
imitant mes pas
« Bonjour, salut Joe
Tu veux essayer? »
La Belle
La Belle
des angles d’espace d’un autre temps
rappelle le Créole Lady Marmalade
« Glitchi glitchi ya ya here »
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
des parapluies noirs s’élèvent
comme des champs de boutons de pissenlits
au printemps
protégeant les portails vers l’âme
mais quelle âme
ne me pose pas de question
je ne te mentirais pas
Ça souffre
la beauté disparait dans les ombres
mais qu’importe
fais toi plaisir
prouve ta masculinité
monte sur une colline, puis la suivante
des talons aiguille
de perruques blondes
et une féminité remise en question
aguiche
incite
invite
délices
du moment
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche
comme
une poussière de déception
ne suis-je pas celui
je gravis
la colline
sur cette rue de rêves
pendant que la Mona Lisa d’Ornette Coleman
danse dans ma tête
(traduction Gabriel Gauffre)
|
En 1981, Joe McPhee enregistre une version (spectaculaire) de Lonely Woman pour le label Hat Hut, avec lui-même au cornet et des vocaux obsédants de Tamia. Trente et un ans plus tard, la bande non montée est retrouvée, soit treize minutes de musique publiées pour la première fois en 2012, Joe McPhee concluant « The Loneliest Woman, ne sera plus jamais lonely ! », jusqu’à ce que le mistral dans les rues de Marseille lui souffle ce poème (communiqué par Philippe Carles).
In 2009 I shared it with Ornette and he loved it. Here is a poem written in 2012 inspired by a view of life in Marseilles and the recording.
THE LONELIEST WOMAN
a dry rain falls
like dust
at least that’s what they call it in Seattle
a dry rain
cold
damp
touching to the bone
i turn a corner onto a street of dreams
eyes watch me move past construction debris
watch
me
am I the one
watch me
make my way
through a judgment free zone
of hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like dust
each drop resounding
separately
in a thunderous roar of silence
mirroring my foot steps
“ »Hello, hey Joe
You wanna give it a go? »
La Belle
La Belle
space angles from another time
recall the Creole Lady Marmalade’s
“Gitchi gitchi ya ya here”
a dry rain falls
like dust
black umbrellas erupt
like fields of dandelion puffs
in spring time
shielding portals to the soul
but whose soul
ask me no questions
i’ll tell you no lies
“Gitchi gitchi ya ya da da
Gitchi gitchi ya ya here”
the work is hard
it takes its toll
beauty fades in the shadows
but it matters not
just take your pleasure
prove your masculinity
move on up the hill to the next
stiletto heels
blonde wigs
and somewhat questionable femininity
intice
incite
invite
delights
of the moment
but this is a judgment free zone
and she live in hope
is he the one
for
me
a dry rain falls
like
the dust of disappointment
i am not the one
i move on
up the hill
on this street of dreams
while Ornette Coleman’s Mona Lisa
dances in my head
-Joe McPhee
12/16/2012 MARSEILLE, FRANCE
alors que la pluie tombe
comme de la poussière
au moins c’est comme ça qu’ils l’appellent à Seattle
une pluie sèche
froide
humide
touchant l’os
je tourne au coin sur une rue de rêves
des yeux me suivent alors que je passe des débris
regarde
moi
suis-je celui
regarde moi
trouver mon chemin
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
chaque goutte résonnant
séparément
dans un tonnerre assourdissant de silence
imitant mes pas
« Bonjour, salut Joe
Tu veux essayer? »
La Belle
La Belle
des angles d’espace d’un autre temps
rappelle le Créole Lady Marmalade
« Glitchi glitchi ya ya here »
une pluie sèche tombe
comme de la poussière
des parapluies noirs s’élèvent
comme des champs de boutons de pissenlits
au printemps
protégeant les portails vers l’âme
mais quelle âme
ne me pose pas de question
je ne te mentirais pas
Ça souffre
la beauté disparait dans les ombres
mais qu’importe
fais toi plaisir
prouve ta masculinité
monte sur une colline, puis la suivante
des talons aiguille
de perruques blondes
et une féminité remise en question
aguiche
incite
invite
délices
du moment
au travers d’un endroit sans jugement
d’espoir
est-il fait
pour
moi
une pluie sèche
comme
une poussière de déception
ne suis-je pas celui
je gravis
la colline
sur cette rue de rêves
pendant que la Mona Lisa d’Ornette Coleman
danse dans ma tête
(traduction Gabriel Gauffre)